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Entre nous
17 janvier 2021

Passage obligé

 
Ce matin j'ai entendu à la radio des extraits, exercice du chien oblige, d'une émission consacrée à Philippe Glass.

Je n'ai jamais beaucoup goûté les œuvres de ce compositeur répétitivo-minimaliste.

Selon les connaisseurs il aurait été formé à l'école de Bach et consorts et maîtriserait parfaitement harmonie et contrepoint, mais des compositions de ce versant-là, on n'en entend jamais sur les ondes.

Le côté répétitivo-minimaliste ultra connu, il le devrait à sa rencontre avec la musique indienne et thibétaine. Génération oblige, il a bien entendu effectué l'inmanquable (d'où le titre) pélerinage à Katmandou et travaillé avec Ravi Shankar.

Dans l'émission dont je vous parle, ils ont passé un morceau où ils jouaient ensemble.

Voyons si vous me connaissez : dès que j'ai entendu associer Katmandou et Ravi Shankar, quelle question m'est venue à l'esprit ? Hein ?

 

Bon, la voici : Est-ce que ce Shankar et le ravi de la crèche ont quelque-chose en commun ?

ravi

 

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28 janvier 2021

Jijé

 

Je sens que vous n'allez pas me croire, mais je suis né la même année que Don Bosco !

... L'album de Jijé bien sûr, pas son personnage principal.

Joseph Gillain, ce grand dessinateur, a accompagné toute mon enfance et mon adolescence.

Quand j'habitais encore Montignies-sur-Sambre, j'ai suivi avec passion la parution hebdomadaire dans le Journal de Spirou des épisodes de la vie de Baden Powell. Je me rappelle qu'on l'y voyait même jouer au polo en Inde  avec Winston Churchill (en spectateur, vous connaissez sa devise...).

Le Journal de Spirou, dénommé plus tard Spirou, je lui ai été fidèle jusque bien après mon mariage, je le préférais de loin au Journal de Tintin, la ligne claire, c'est pas trop mon truc et l'école Franquin et consorts à Marcinelle, c'est de ma région natale . Aujourd'hui, je le feuillète encore de temps à autre (Émilie y est abonnée) mais je n'aime pas trop les dessinateurs d'aujourd'hui.

Pour revenir à Jijé, il en a produit des BD ! En même temps que la biographie de B-P, il faisait paraître les aventures de Blondin et Cirage (devinez lequel est blanc et lequel est noir). Une de leurs aventures avait un titre qui ferait fureur aujourd'hui : "Le Nègre blanc". C'est lui aussi qui a dessiné Spirou et Fantasio après Rob Well et avant Franquin. Il  a créé Jean Valhardi et Jerry Spring et, chez Pilote dessiné Tanguy et Laverdure.

Bah, tout ça c'est du passé ! Qui dessine encore aujourd'hui ?

Bon, ben, la nostalgie c'est bien, mais faudrait peut-être vivre avec son temps, je crois que je vais me mettre à L'Arabe du Futur !

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7 avril 2021

Moi et ma grande gueule (ter, minimum)

 
Lors d'une des versions précédentes de ce titre,  je vous parlais du broyage de graines de lin au moyen d'un mortier japonais. Je vous montre la chose :

P1090884

Le problème avec les photos (et tout particulièrement avec celles que je prends) c'est qu'on y voit rarement ce que l'on veut montrer.

En effet, je veux expliquer que l'efficacité du broyage est gênée par deux choses :

  • la longueur du pilon est un peu faible par rapport à la profondeur du mortier si bien que sa prise en main est difficile et produit des crampes lorsque l'on veut augmenter la pression
  • le fond du mortier est plat et l'extrémité du pilon arrondie, si bien que le seul endroit où la friction est efficace se situe au début de l'arrondi joignant la paroi du mortier à son fond et se produit essentiellement via une poussée latérale, ce qui n'arrange rien aux crispations génératrices de crampes

Bien sûr, comme annoncé, ces deux détails ne sont pas clairement visibles sur la photo.

Vous aurez vu dans l'article précédent que je regrettais le matériel dont je disposais dans mon labo de diffraction X. C'est que là, les mortiers et leurs pilons étaient en agate et que le creux d'un mortier et l'extrémité de son pilon présentaient des courbures se répondant parfaitement, augmentant la surface de contact et permettant à l'effort de s'appliquer verticalement sur le dit pilon d'où moins de crispations !

Ennui supplémentaire, l'intérieur des graines de lin est huileuse, si bien qu'au fur et à mesure du broyage, la matière grasse se colle sur la paroi du mortier et affaibli grandement l'efficacité du broyage.

Là aussi, nous avions un truc imparable au labo : de petits récipients cylindriques garnis intérieurement de carbure de tungstène ( le fameux widia du bout des mèches à béton) et contenant quelques billes du même matériau. Vous introduisiez la matière à broyer dans le cylindre en compagnie des billes, refermiez le couvercle et fixiez l'ensemble sur un petit mécanisme orbital secouant vigoureusement l'ensemble dans tous les sens. Là, plus question de crampes du tout !

Ouais mais le côté huileux, me ferez-vous remarquer, fort à propos.

Facile ! Vous répondrai-je sourire aux lèvres : il suffit d'ajouter au mélange une portion de "carboglace" (de l'anhydride carbonique à l'état solide) qui refroidit l'ensemble et durcit la matière grasse ce qui facilite son broyage !  En fin d'opération, la matière se réchauffe et le CO2 redevient gazeux.

Merveilleux non ? Voilà pourquoi je regrette ce labo (et je vous parle même pas de ma patronne).

Bon, c'est pas tout ça, j'ai de la graine de lin à piler...


10 juillet 2016

Les rendez-vous du destin

Sur le parking de l'église de La Neuville-aux-Joûtes,

La Neuville-aux-Joûtes

elle m'attend à côté de sa voiture.

Blonde, d'allure sportive, sourire aux lèvres, elle se dirige vers moi qui ai garé ma voiture aux côtés de la sienne.

Tandis que ma vitre achève de se baisser, je contemple cette créature de rêve surgie au milieu de nulle part (vous êtes déjà passés par La Neuville-aux-Joûtes, vous ? Non ? Allez-y, vous comprendrez mon émoi !).

"Bonjour, me susurre-t-elle, avez-vous consommé des boissons alcoolisées ?"

Question éblouissante de blondeur : vous buvez de l'eau à Chimay vous ?

Devant ma réponse positive, elle s'enquiert des détails : nature, quantité, moment de la consommation. Suite à mes réponses, elle fait un rapide calcul et assure "Ça devrait aller ! Soufflez ici jusqu'au signal sonore ! "

Je m'exécute difficilement car mon âge combiné à sa joliesse ont tendance à me faire le souffle court.

"Voilà, j'avais raison !" s'écrie-t-elle en me fourrant sous le nez son éthylomètre portatif. Et son ton semble laisser entendre qu'elle est (presque) aussi soulagée que moi.

Vais-je devoir revoir l'opinion que j'ai de la gendarmerie française ?


15 août 2008

Au tapis !

Tous les deux ans, la grand-place de Bruxelles s'orne pendant trois jours d'un tapis de fleurs où les couleurs sont obtenues au moyen de bégonias. Ils sont bien évidemment disposés à la main par des bénévoles pour former un tapis rectangulaire. Cette année, il fait 1800 mètres carrés et compte plus de 800.000 fleurs.

Ce matin, mon épouse m'y a emmené. Comme vu de hauteur d'homme, c'est assez confus, nous sommes montés (moyennant espèces sonnantes et trébuchantes) au balcon de la salle des mariages de l'hôtel de ville. Là, nous avons pris quelques photos à votre intention.

Je les ai assemblées au moyen d'un petit programme tel que celui dont nous parlait Papistache l'autre jour. Malheureusement, comme les photos sont prises en plongée, et que le programme est supposé créer des panoramas, l'orientation des bords variant d'une photo à l'autre, le résultat de l'assemblage donne l'impression que le tapis est courbe plutôt que rectangulaire.

Mais bon, c'est juste pour vous donner une idée.

Tapis1

Addendum du 16 août

Pour l'édification de Kloelle, le schéma de montage de la chose :

Tapis0001

Et puisque nous y sommes,

Une vue à hauteur de femme (c'est une photo prise par mon épouse) :

Tapis3

Une vue partielle depuis le balcon de l'hôtel de ville :

Tapis4

Et pour faire bonne mesure, un autre "panorama" (ça ressemble plutôt à une prise au très grand angle) :

Tapis2


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30 août 2008

Super chef

Au début des vacances, l'aînée de nos petites-filles avait manifesté l'intention de réaliser seule un repas complet pour toute la famille. Mon épouse lui avait promis qu'elle pourrait le faire dès notre retour de Bretagne.

Durant notre voyage de retour, elle a décidé du menu qu'elle voulait proposer et en a discuté avec sa grand-mère : établir la liste des ingrédients nécessaires à chaque plat, planification des tâches à accomplir de manière à ce que tout soit prêt pour le vendredi soir.

Emilie0003Jeudi matin, elles ont fait les courses et c'était parti. Au départ, nous avions simplement dû la dissuader de faire des ris de veau (elle les adore) en entrée, estimant que peler des ris n'était peut-être pas une activité très indiquée pour une première tentative. Remarquez que le premier ouvrage que j'aie réalisé au crochet était bien une robe longue en coton écru avec corsage en brides et jupe en résille !

Mais revenons à ce menu. Elle nous a réalisé en entrée, dressée sur les assiettes, une salade de jeunes épinards ciselés, tomates-cerises, oeufs durs, crevettes grises et quartiers d'orange pelés à vif, accompagnée, au choix, de mayonnaise ou de vinaigrette à l'orange.

Le plat principal consistait en tranches de noix d'agneau marinées puis poêlées, accompagnées  de flageolets et de purée de pommes de terre enrichie de fragments de champignons, les assiettes étaient décorées d'épluchures de patates frites. Mais le plus inattendu était la sauce. Elle avait imaginé une sorte de beurre blanc tomaté et aillé, bien évidemment filtré, d'une onctuosité ! J'ai bien vu son Breton de père en prélever juste de quoi mouiller l'extrême pointe de son couteau pour la goûter d'un air suspicieux... et s'en servir ensuite largement, homme de peu de foi, comme disait l'autre.

Quant au dessert, il s'agissait d'une mousse au chocolat présentée sur une galette de riz soufflé.

Louise0003Sa soeur, celle qui s'appelle "Moi aussi !" avait été chargée des amuse-gueule : crème de carottes aux petits croûtons, mini croque-Monsieur, oeufs de caille farcis, blinis au saumon fumé.

Tout était prêt à 19h30 comme prévu. Leurs parents se sont amenés vers 20h30. Un imprévu !

En vue d'en faire cadeau à une copine des filles, ils avaient acheté une petite lapine angora et l'avaient déposée dans l'enclos en compagnie des onze autres et elle avait disparu dans le monde souterrain, poursuivie par la meute de ses congénères. Pour tenter de la récupérer,  le Breton s'était mis à creuser  et était arrivé dépité et affamé, dame, la chasse au lapin, ça creuse !

Aujourd'hui, leur jardin dispose, à deux mètres de l'enclos lapinesque, d'un puits d'une soixantaine de centimètres de profondeur séparant deux bouts de galerie : un bouché par un pot en terre cuite pour éviter la fuite des onze et un autre où se réfugie la lapine qu'on n'a toujours pas réussi à récupérer.

La suite  au prochain numéro...


22 décembre 2008

As'veyou l'Toré ?

Chauve_souris001Il y a quelque temps, mon épouse avait réservé des places pour emmener les filles (nos petites-filles donc) voir "La Chauve-souris" à Liège.

Ce qu'elle n'avait pas prévu à l'époque, c'est qu'à la date qu'elle avait choisie, il y aurait marché de Noël dans la bonne ville et que les magasins y seraient exceptionnellement ouverts le dimanche.

Cela m'a permis d'étaler mon caractère de chien tandis que nous tournions dans le parking souterrain à la recherche d'un mec qui aurait la bonne idée de rentrer chez lui (ou de partir pour où il voulait) en début d'après-midi. Ça nous a pris près de vingt minutes pour dénicher cet animal rare ! Vous pensez si j'ai eu le temps d'imaginer d'avoir à errer dans le parking jusqu'à la fin du spectacle, vu que je n'avais pas emporté mon GSM, ce qui m'empêchait d'aller me garer au diable Vauvert et d'attendre que mon épouse m'appelle pour les récupérer à la sortie de l'Opéra.

Passons sur cet épisode peu glorieux et venons-en au spectacle. Je l'ai déjà dit, mais c'est étonnant cette différence qu'il y a entre un enregistrement et l'exécution directe, même par un orchestre qui n'est pas un habitué du Concertgebouw d'Amsterdam.

En parlant d'Amsterdam, j'ai repéré toute une colonie de spectateurs néerlandophones dans cette ville qui ne s'est pourtant jamais départie d'un amour immodéré pour la France. Faut dire qu'un panneau d'affichage électronique,  outre les paroles en français (bien utile quand ce n'est pas Dessay qui chante) donnait aussi un petit résumé de l'action en néerlandais et en allemand.

Mon épouse m'avait (ce qui est rare) inclus d'office dans les réservations et finalement, elle a bien fait. La mise en scène était drôle avec quelques références à notre monde moderne. Des exemples ? Un intermède dansé sur la musique de Johan Strauss mais imitant la scène de l'affrontement des bandes rivales de West Side Story. Un bout de scène amusant où le ténor sortant de cellule file un pourboire au geôlier. Celui-ci lui demande sa profession et l'autre déclare "Je suis ténor à l'Opéra de Liège". Le gardien lui rend sa pièce en disant "Tenez, alors, vous en aurez plus besoin que moi !"

Je doute que cela se soit trouvé dans le livret original !


28 décembre 2009

Private joke

En Père Noël, j'ai pas, Val (sauf un avatar que j'ai déjà communiqué à Samedidéfi)

Par contre, en renne...

P1030783

Edit du 29 décembre 2009

J'ai commis une erreur de vocabulaire dans mon commentaire : il ne s'agit pas de clochettes mais de grelots. La preuve :

grelots

Quant à Agata, je lui ai consacré deux billets (que tu as commentés, Val, si je ne m'abuse, faudrait suivre, hmm)

http://presquentrenous.canalblog.com/archives/2008/11/01/11193031.html

http://presquentrenous.canalblog.com/archives/2008/06/03/9428243.html


10 janvier 2010

JdJ 19

Bien sûr vous tombez des nues. Il est vrai que cela fait bien longtemps que nous n'avons plus pratiqué le Jeu de Janeczka.

C'est que depuis ce déménagement à l'occasion duquel j'ai dû faire cadeau de 1500 bouquins à OXFAM et en virer quelques dizaines d'autres aux vieux papiers, j'ai eu comme un passage à vide côté lectures. Et pas seulement côté lectures ajouterait Val qui trouve que ma production bloguesque manque cruellement de régularité.

Val n'a pas tort, je dois être atteint d'un mal sournois, je n'ai même pas participé à la dernière épreuve du défi du samedi. Pourtant, c'était facile, le vert est partout :

  • dans le fruit (ah non, ça, c'est le ver)
  • sur les chaussures (ah non, ça, c'est le vair)
  • sur la table (ah non, ça, c'est le verre)
  • dans les poèmes (ah non, ça, c'est le vers)

Il est même sur ma table de nuit, colorant les chiffres de mon réveil matin et illuminant mes insomnies.

Car j'ai des insomnies, moi qui prétends depuis toujours que même ma mauvaise conscience ne m'empêche pas de dormir ! Mais rassurez-vous (pour peu que vous ayez jamais manifesté le moindre début d'inquiétude) ce ne sont que des insomniettes, je n'ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil et je crois que l'âge aidant, il m'en faut de moins en moins, on se console comme on peut.

Mais revenons à nos moutons et à Janeczka en particulier (j'aurais dû dire brebis). Bien sûr je n'ai pas complètement arrêté de lire. Depuis le JdJ 18, j'ai lu quelques bouquins dont La Princesse des Glaces de Camilla Läckberg, le dernier opus de La Folle (Le Voyage d'Hiver), j'en passe et de meilleurs (ben oui, ces deux-là n'étaient pas transcendants).

Mais il y a malgré tout un petit je ne sais trop quoi qui a brisé cet appétit féroce de lecture qui était mien jusqu'il y a peu. Signe évident du malaise : j'ai entamé plusieurs ouvrages que j'ai abandonnés après quelques pages ou chapitres, selon le cas : du jamais vu !

Alors : déménagement et petits travaux concomitants, addiction aux blogs, excès divers de fin d'année ? Allez savoir !

Depuis notre déménagement j'ai reçu (la période est propice : anniversaire et fêtes), et même acheté, plusieurs ouvrages. Je me suis enfin décidé à en lire un : un cadeau d'Agata qui semble le trouver intéressant. Je l'ai donc lu, nous en reparlerons après le jeu annoncé.

Vous avez quelques jours pour vous pencher sur la question, voici l'extrait ad hoc :

cousu001

Edit du 13 janvier 2010

MAP avait donc trouvé la solution avec l'aide de Google, mais personne n'avait dit que c'était interdit. D'ailleurs, essayez donc la question d'Agata en son commentaire, même avec Google : bonne chance !


cousu002

Il s'agit de la première œuvre de l'auteur. C'est une espèce de conte relatant les (généralement pénibles) aventures d'une génération de femmes subissant une sorte d'initiation lors de la survenance de leurs premières règles.  À cette occasion, elles se transmettent une boite qu'elles ne peuvent ouvrir avant six mois et où mature un don dont elles ne savent rien avant l'ouverture.

C'est bien écrit et on se laisse facilement envoûter par l'atmosphère très spéciale. Personnellement, j'ai trouvé la fin un peu moins prenante.

J'aurais mauvaise grâce à trop critiquer l'ouvrage, c'est un livre qui prêche dans mon sens : les femmes sont les forces qui tiennent l'humanité debout.


7 mai 2010

Ah ces Belges !

À l'occasion de notre déménagement, nous avons résilié l'abonnement à notre hebdomadaire habituel, un brin agacés par des conflits entre sa direction et sa rédaction.

Depuis, pour disposer des programmes TV, nous achetons une revue dont le reste du contenu me semble assez "pipole" si vous voyez ce que je veux dire. Elle présente l'avantage d'être assez complète au niveau télé et assez bon marché.

Mais voilà-t-y pas que le numéro de cette semaine est assorti d'un autocollant prenant une position politique et que je ne résiste pas à vous montrer.

Belgium001

Les lecteurs sont sensés appliquer ça sur la lunette arrière de leur voiture. Je ne le ferai pas pour les raisons suivantes :

  • C'est la face arrière qui est collante, il faudrait donc le coller à l'extérieur où il aura bien du mal à résister à l'action combinée de la pluie et de l'essuie-glace.

  • Je ne crois pas que de trimballer cette menace sous le nez de mes voisins bruxellois soit de nature à faire avancer le schmilblick belgo-belge.

  • Les seuls à qui j'aurais à le dire sont les politichiens et je crains de ne pas en croiser beaucoup lors de mes déplacements.

  • Sur ma route vers l'Ombrie, les Lorrains et les Alsaciens vont se demander ce que je leur veux, quant aux Suisses du canton d'Uri et du Tessin et aux Italiens, ils ne comprendront même pas.

Dans son blog, Adrienne évoquait la question, pensant en faire le sujet de son défi de la semaine, mais elle aussi a renoncé : qu'est-ce qu'un Français et même une Française peut comprendre à notre folklore communautaro-linguistique, hein, dites-le moi !


24 juin 2010

Surréalisme pas mort

Dans mon pays en voie de liquéfaction, le roi a confié la mission de déterminer la meilleure façon de constituer un gouvernement au vainqueur  incontestable des élections en Flandre : Bart De Wever.

Paradoxalement, le but avoué du dit Bart est de détricoter l'état national.

Il est amusant de constater que le nom de ce "détricoteur" signifie en français "Le Tisserand". Une blague belge, sans aucun doute.

wever


9 août 2011

Fidèle

Je ne parle pas de moi, bien sûr,  faut pas rêver. Je parle de mon épouse.

Ce matin, nous sommes allés voir Arlette.

Elle était notre amie et c'est le vingtième anniversaire de son décès. Cela fait donc vingt ans qu'au moins deux fois par an nous allons fleurir sa tombe au cimetière d'Anderlecht. Inutile de vous dire qui y pense à chaque fois.

Voilà, c'est tout, Françoise est comme cela : fidèle, en tout, et jusque dans ses souvenirs.

Si je ne l'avais pas pour épouse, je rêverais de l'avoir pour amie !


Arlette

Ne vous y trompez pas, hein, celle dont la jambe attire votre regard,
ce n'est pas Arlette, c'est Françoise.   Vous ne la reconnaissiez pas ?
... moi non plus !


22 novembre 2011

Cloisonnement

Depuis ce matin, j'essaie de me connecter au blog de notre chère Adrienne afin de me plonger avec délices  dans la lecture de son billet quotidien.

Peine perdue, le machin m'envoie un message "La connexion a été réinitialisée" et suggère à la suite de ce titre, comme toujours sibyllin, que le serveur ad hoc est sans doute momentanément indisponible.

Si ça en restait là, ce ne serait pas trop grave (en dehors de la crise de manque générée par mon addiction au blog de la charmante dame). Mais non ! Mon fournisseur d'accès prend prétexte de cette situation pour faire démarrer automatiquement sur ma bécane une application antédiluvienne destinée à tester ma connexion à l'internet.

Le comble, c'est que mon fournisseur d'accès est aussi le propriétaire du serveur hébergeant le blog de notre amie et qu'il est donc, s'il veut s'en donner la peine, parfaitement au fait de ma connexion réussie à l'internet et de l'indisponobilité du dit serveur.

Belgacom est géré par des chrétiens : leur main gauche ignore ce que fait la droite...

Belgacom


13 mars 2012

Va à la mer...

de du Nord !

Hier, Louise est partie pour une semaine en classe de mer au Coq (De Haan pour les néerlandophones). Cet événement aère un peu notre emploi du temps : pas besoin d'être rentrés à 15 heures le lundi et le jeudi pour son retour de l'école, pas besoin de la pêcher à la sortie de son atelier construction le mardi à 17 heures ni à celle de son atelier théâtre le vendredi à 16. Bon, le jeudi, il faut encore conduire sa soeur à l'école de cirque et le mercredi aller la chercher chez elle pour la faire déjeuner, travailler un peu, la conduire au manège etc.

L'horaire de ce lundi s'étant comme je viens de vous le dire retrouvé libéré (après avoir assisté au départ du car), mon épouse en a profité pour réaliser un de ses rêves : montrer la mer au chien !

Faut dire que la bestiole a déjà sept mois et demi et n'a toujours pas vu la mer ce qui, vous en conviendrez aisément, est tout bonnement scandaleux !

Dans notre petit pays à Adrienne, Anémone, Coumarine, Lorraine, Pivoine, Tilleul et moi (si j'ai oublié quelqu'un, faites-moi signe), quand il faut se rendre à la côte, on n'a guère à se poser de question : il n'y en a qu'une d'une soixantaine de kilomètres, bétonnée quasiment d'un bout à l'autre sauf aux deux extrémités constituées en réserves naturelles : le Westhoek et le Zwin. C'est la côte de la Mer du Nord qui se situe à l'ouest du pays (je sais, je vous l'ai déjà faite celle-là ;o).

Nous nous sommes donc rendus à Nieuport (en réalité Nieuwpoort, ça aussi je vous l'ai déjà dit).

Passé Gand (Gent) le ciel s'est dégagé et nous avons eu droit à un soleil resplendissant.

Si en été, à cause de la foule la plage est interdite aux chiens, en hiver elle leur est ouverte. Nous avons donc emmené Câline au bord de l'eau. Nous savons maintenant que la bête a peur du ressac. Comment avons-nous pu vivre plus de sept mois dans l'ignorance de cette information capitale ! Pour le reste, nous avons pu constater que sur le sable découvert par la marée basse, elle galope aussi follement que sur la pelouse du parc des Trois Fontaines. Sauf que la plage se trouve à cent-vingt kilomètres de chez nous et la pelouse à deux.

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L'appétit aiguisé par cette sortie au grand air et par la bière que nous avons dû prendre en apéro au Kraaienest, mon épouse ayant eu à satisfaire un petit besoin urgent, nous nous sommes mis en quête d'un endroit où déjeuner. Mis en quête, c'est façon de parler, nous avions garé notre voiture à quelques encâblures du "Boticelli" une sorte de brasserie, trattoria, oenothèque locale que nous avions déjà fréquentée voici quelques années. On y sert une cuisine italienne vraiment italienne, des vins irréprochables, le tout à des prix relevant du commerce à main armée (mais bon, c'est la côte, n'est-ce pas, faut bien flinguer le touriste, il n'est pas obligé de venir non plus).

Nous étions un peu inquiets, car nous n'avions jamais emmené le chien au resto (elle en aura vu des choses pour cette journée, la bête). Je l'ai donc accroché au moyen d'une laisse courte à l'armature de ma chaise et, contrairement à mes craintes, elle ne s'est pas agitée et ne s'est pas mise à geindre. Tout se déroulait donc pour le mieux sauf qu'au moment où le délicieux accessoire de comptoir monté sur talons aiguilles est venu nous déposer l'addition (qui n'avait jamais aussi bien mérité son surnom de "douloureuse"), cette charmante personne a poussé un cri d'horreur ou au moins de stupeur. La chienne,  chose que dans mes rêves les plus fous je n'aurais même pas osé imaginer, lui avait lêché le pied ! Faudra que je pense à faire chien dans une prochaine existence...

En sortant du resto, stupéfaction : le soleil avait disparu et une sorte de brume de mer avait envahi le paysage. Nous sommes malgré tout retournés sur la plage pour constater un détail amusant : la côte flamande est une sorte de digue protégeant les terres intérieures dont une grande partie sont des polders, des étendues se situant sous le niveau de la mer. Pour éviter d'avoir à émigrer en Wallonie suite à la montée du niveau des océans, les braves Flamands ont entrepris de renforcer et rehausser la digue de mer :

P1060339

Si bien que cet escalier qui autrefois menait à la plage fait aujourd'hui figure de plongée vers les enfers et qu'accessoirement, les promeneurs du front de mer doivent escalader une dune artificielle pour apercevoir la mer. Et je ne vous parle pas des pauvres mecs qui ont acheté cher et vilain un rez-de-chaussée avec vue sur mer ! On va peut-être leur installer un périscope... ou une webcam ?


19 novembre 2012

De l'incontestable supériorité du bon sens féminin sur les mâles supputations pseudo-scientifiques...

En réaction à mon dernier billet, mon épouse me fait très justement remarquer qu'il n'est pas vraiment nécessaire de faire appel à quatre chercheurs du CNRS pour constater que l'étagère supportant la boîte à pain est, comme par hasard, fixée sur la cloison derrière laquelle passent les tuyaux de la boucle d'alimentation des cuisines en eau chaude sanitaire.

En digne ex-scientifique, je vais m'empresser de procéder à une étude approfondie de l'influence de cette donnée nouvelle (nouvelle pour moi s'entend) sur l'origine présumée de mes sensations digitales...

 

chauff

 

Qu'est-ce qu'on dit, Val ?


3 février 2013

Honni "soie" qui mal y pense

Je crois avoir déjà eu l’occasion de vous le dire, mon épouse participe à un atelier de peinture sur soie.

Enfin, elle essaie d’y participer, car depuis que l’animatrice de l’atelier a décidé de jeter l’éponge, les choses se passent en collaboration et c’est elle qui a été chargée de la gestion générale et de la coordination avec les autres ateliers et la direction du centre culturel. Passons...

Selon vous, quel est l'objet le plus caractéristique de cette somptueuse technique ?

 Soie

 Allez, je vous aide un peu :

- l'étoffe de soie (pongé, crêpe, étamine, shantung...)
- les peintures ou teintures de toutes les nuances
- la gutta-percha pour le serti
- le sel
- les antifusants
- la paraffine
- les épaississants
- le fer à repasser
- les crayons
- les pipes à batik
- les pinceaux et autres brosses
- les coton tiges
- le méthanol
- l'essence
- les marmites ou étuves de fixage
- les châssis de tension
- les bouteilles, petits pots et autres plaques à fossettes
- l'eau de Javel
- les élastiques et autres ficelles
- le ruban adhésif pour peinture
- les chiffons et essuie-tout
- les séche-cheveux et chauffe-biberon

Eh bien non !

Si comme moi vous pratiquiez une "soyeuse", vous l'auriez remarqué aussi.

Sur le plancher du local qui leur sert d'atelier au rez de chaussée du centre culturel, il y en a. Sur les marches de l'escalier qui grimpe au premier, aussi. Plancher de la salle du premier, pareil. Escalier menant au second et à l'armoire-réserve : idem !

La dernière, je l'ai trouvée chez nous, dans l'ascenceur !

L'instrument emblématique de la peinture sur soie, c'est la punaise !

Voici donc la fameuse Route de la soie  :

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12 août 2013

Non, je n'étais pas en vacances

Dans un commentaire de son blog, l'Adrienne suggérait que je me fende d'un nouveau billet sur le mien.

Ses suggestions sont des ordres pour moi, d'autant qu'Adrienne était le prénom de ma mère, une personne charmante mais au caractère bien affirmé, dont il eût été malvenu de négliger les "souhaits".

Pour expliquer mon silence prolongé, j'aurais pu évoquer ma conversion en taximan partageant mes courses entre un salon de coiffure de Tervuren où Émilie effectuait un job de vacances, le domicile de son coach de Latin à Woluwé-Saint-Lambert et son manège à Strombeek-Bever, mais cela n'aurait valu que pour les premières semaines de juillet. Pour le reste, j'ai un argument massue : je me suis remis à la lecture. Quand j'en ai eu terminé avec les derniers Elisabeth George, Pieter Aspe, Dan Brown et Camilla Läckberg, je me suis trouvé subitement démuni et, je l'avoue à ma grande confusion, je me suis rabattu sur le monument proustien, progressant de la page 921 à la page 1149.

Comme j'agis à la demande d'Adrienne, je vais à son image vous donner la référence de l'extrait que je ne puis m'empêcher de soumettre à votre admiration. Il débute en l'ultime ligne de la page 1061 de l'édition monovolume de "À la recherche du temps perdu" dans la collection Quarto de Gallimard, dépôt légal novembre 2010,  ISBN 978-2-07-075492-2.

Accrochez-vous :

Mais enfin chez Saint-Loup, de quelque façon que les défauts des parents se fussent combinés en une création nouvelle de qualités, régnait la plus charmante ouverture d'esprit et de cœur. Et alors, il faut bien le dire à la gloire immortelle de la France, quand ces qualités-là se trouvent chez un pur Français, qu'il soit de l'aristocratie ou du peuple, elles fleurissent - s'épanouissent serait trop dire, car la mesure y persiste et la restriction - avec une grâce que l'étranger, si estimable soit-il, ne nous offre pas. Les qualités intellectuelles et morales, certes les autres les possèdent aussi, et s'il faut d'abord traverser ce qui déplaît et ce qui choque et ce qui fait sourire, elles ne sont pas moins précieuses.

J'hallucinais déjà, mais le meilleur restait à venir :

Mais c'est tout de même une jolie chose et qui est peut-être exclusivement française, que ce qui est beau au jugement de l'équité, ce qui vaut selon l'esprit et le cœur, soit d'abord charmant aux yeux, coloré avec grâce, ciselé avec justesse, réalise aussi dans sa matière et dans sa forme la perfection intérieure. Je regardais Saint-Loup, et je me disais que c'est une jolie chose quand il n'y a pas de disgrâce physique pour servir de vestibule aux grâces intérieures, et que les ailes du nez sont délicates et d'un dessin parfait comme celles des petits papillons qui se posent sur les fleurs des prairies, autour de Combray ; et que le véritable opus francigenum dont le secret n'a pas été perdu depuis le XIIIème siècle, et qui ne périrait pas avec nos églises, ce ne sont pas tant les anges de pierre de Saint-André-des-Champs que les petits Français, nobles, bourgeois ou paysans, au visage sculpté avec cette délicatesse et cette franchise restées aussi traditionnelles qu'au porche fameux, mais encore créatrices.

Suite à cette lecture édifiante, je vous demanderai de bien vouloir m'aider dans le choix de l'illustration en votant pour le meilleur portrait du Français moyen parmi les deux finalistes du concours :

 

superdupont

 

Hollande

 

Votez !


30 octobre 2013

Terminé !

Tandis que pour fêter mon anniversaire, mon épouse se rendait à La Monnaie pour assister à la représentation d'un "mix" (mise en scène contemporaine oblige) entre La Clémence de Titus (de Mozart) et Les Experts (de Manhattan ou d'ailleurs), confiant dans l'enseignement du sage chinois "La fourmi ne vient-elle pas à bout des montagnes ?", je continuais de creuser avec obstination mon chemin à travers l'inextricable œuvre Marcellienne.

Et, au bout du tunnel, la lumière fut !

En pure contradiction avec la sagesse populaire qui veut que le temps perdu ne se rattrape jamais, le Marcel retrouve le sien au bout de deux-mille-quatre-cent pages d'écriture microscopique (normal chez les fourmis). J'ai bien dit "le sien", parce que le mien, celui que j'ai laissé dans cet accomplissement, il est bien, conformément à l'adage, définitivement paumé.

Et dire que je ne sais plus quel comique assurait sans rire (c'est le propre des comiques) qu'il fallait lire trois fois La Recherche au cours de son existence ! S'il s'en trouve après ça pour dire que le masochisme n'existe pas...

Je vais vous dire, moi :

Ne vous en-Combray pas de cet oisif oiseux ! Il n'y a qu'une Albertine : la Bibliothèque Royale de Belgique.

Albertine


16 septembre 2015

Allez, ça c'est fait !

Une partie de mon lectorat s'inquiétant de mon silence et une autre de ce même silence particulièrement après la parution du dernier opus annuel de La Folle, j'ai pris ma résolution d'une main et mon clavier de l'autre (la gauche, parce qu'à droite j'ai une tendinite chronique, rapport à l'excès de souris, amateurs d'ironie facile s'abstenir, merci).

Je vous entretiendrai donc de l'œuvre évoquée ci-dessus.

Couverture de la chose

La folle001

Comme toujours, ma compatriote bien aimée a frappé fort, tant au niveau du contenant que du contenu. L'opuscule est tellement fin qu'on imagine difficilement qu'un roman entier puisse y tenir, mais en dépit d'une lecture attentive, je n'ai pas réussi à déterminer si c'est le début  ou la fin qu'elle a sacrifié dans l'aventure.

J'ai fait l'achat du bouquin entre celui d'une bonbonne (ou bouteille, les deux appellations ont leurs partisans) de CO2 chez Mediamarkt et une tirette (ou zip, les...) blanche de 8cm chez Veritas. J'ai commencé à le lire dans le parking du Laarbeekbos après la promenade du chien, progressé un peu plus dans celui du centre culturel en attendant la sortie de mon épouse et achevé dans celui du manège en attendant Émilie. Bref, ça m'a bien pris pas loin de deux heures.

Le prix de l'opuscule variant entre 16,85€ en Belgique, 15 en France et 12,62 en version e-book je vous laisse le soin de calculer le prix de l'heure de lecture.

À force d'économiser la place pour ranger son histoire, la gamine l'auteure n'en a plus trouvé pour le verbe de la phrase débutant la page 15, j'ai dû l'ajouter moi-même (j'ai employé mon porte-mine à mots fléchés pour pouvoir corriger au cas où j'aurais mal deviné le mot manquant, on ne sait jamais car l'étendue du vocabulaire de mon porte-chapeaux favori est époustouflante).

La folle002

Dans ce court laps de temps, j'ai apprécié son trait sur l'influence néfaste de la lecture des classiques sur la jeunesse.

La folle003

J'ai moins apprécié qu'elle trouve utile malgré l'exiguïté du lieu de glisser une phrase à propos de Marcel, c'est d'un commun aujourd'hui... Même les journalistes sportifs s'y croient obligés, c'est dire !

La folle004

Et l'histoire, me direz-vous (si vous avez eu le courage de me suivre jusqu'ici) ?

Je vous renvoie, comme elle-même le fait,  à l'excellent ouvrage d'Oscar Wilde : Le Crime de lord Arthur Savile, à la mythologie grecque et aux pages belges de l'Almanch de Gotha.


31 décembre 2014

o ghel an heu !

Je ne suis pas loin de partager le peu d'enthousiasme de Coumarine envers les souhaits de nouvelle année. Pas pour les mêmes raisons, bien sûr. Ce n'est pas parce que nous constatons chaque jour qu'à l'évidence le monde va mal, qu'il est indécent de souhaiter qu'il aille mieux.

C'est bêtement parce que comme il est facile, particulièrement sous nos latitudes, de constater la répétition du cycle annuel, il est parfaitement conventionnel d'en fixer le début à un moment donné ─ les Romains d'ailleurs l'avaient fixé en mars, comme l'attestent encore aujourd'hui les noms des mois de septembre à décembre ─. Mais bon, si l'on veut compter, faut bien commencer quelque part...

C'est donc le côté convenu et obligatoirement festif de la chose qui me chatouille. Un peu comme quand mon beau-fils nous intime l'ordre de regarder l'objectif de son appareil et de sourire, on voit très bien à mon air réjoui que j'ai quelques réticences, particulièrement à la énième prise.

quatre

 

Mais puisque nous voici arrivés à l'heure convenue,

Que l'année vous soit bénéfique !
(et à moi aussi)


23 mai 2021

Le Boss

Kadri

Vous connaissez cette charmante dame ?

Non ?

C'est Ilham Kadri, le Boss ! Y en a qui disent CEO, d'autres PDG, mais le Boss, je trouve ça plus évocateur.

Le Boss de quoi me direz-vous... eh bien le Boss actuel de la société où j'ai exercé mon dur labeur (mouarf !) tout au long de ma carrière : Solvay.

Voilà, la boucle est bouclée. En fait de diversité (elle préfère équité), on ne fait pas mieux : une femme, franco-marocaine (et réciproquement), à la tête d'un groupe chimique  de 23000 personnes à travers le monde. J'adore !

Elle est là depuis 2019 et ça craint, comme on dit aujourd'hui. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est parce qu'il y a quelques jours, on l'interviewait sur Matin Première, une chaîne radio belge. C'est ici, mais ne traînez pas, je crains que le lien ne soit pas permanent (et je ne suis même pas certain qu'il soit accessible hors Belgique).

Je dis que la boucle est bouclée parce que pendant mes vingt premières années de boulot, le personnel des laboratoires était exclusivement masculin (en dehors de deux universitaires au département documentation et brevets, les filles n'étaient présentes que dans les secrétariats et à l'infirmerie si l'on peut qualifier Tante Yvonne de fille). Et puis, avec la loi anti-discrimination (et dieu sait si chez Solvay, la loi, c'est la loi), le virage s'est amorcé : des femmes ont commencé à apparaître un peu partout et à tous les niveaux, tandis que disparaissaient parallèlement les affiches de pinups ornant les locaux.

Aujourd'hui donc, même le boss est une femme, c'est pas trop tôt !

Mes vingt dernières années de "travail" sont passées comme un rêve : travailler avec des femmes, c'est le rêve ! Je l'ai répété souvent à mes collègues du sexe prétendu faible, même si j'avoue avoir parfois susurré à l'oreille de l'une ou l'autre : "Les cauchemars sont aussi des rêves..." mais c'était manière de rire : on m'avait engagé pour ça.


 

23 août 2020

Arbre, mon frère...

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Je promenais le chien au pied des hêtres pourpres. Ils ont été plantés sur un remblais de terre et leurs racines affleurent.

J'essaie de poser mes pas entre elles pour ne pas les blesser (pratique illusoire étant donné le nombre de personnes qui piétinent les lieux, mais je suis ainsi fait : j'épargne jusqu'aux limaces et même les gendarmes, c'est aussi pour ça que mon horizon se limite à mes pieds).

Parce que l'arbre est comme moi : malgré ses allures solides, sa vie n'est que superficielle, épidermique,  autour d'un cœur sec et mort, raison pour laquelle les scolytes auront sa peau.


25 octobre 2021

Petit commerce

 
Au bout de la place où se situe notre lieu de séjour, au bord du chemin pavé grimpant vers la ville médiévale, une plaque commémorative est fixée sur un pan de muraille.

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Hier soir, en rentrant d'une des promenades du chien qui est une chienne, nous trouvons un groupe de trois personnes contemplant le chef d'œuvre.

L'une d'elles, une dame, en entame la lecture à haute voix : "Jeanne d'Arc, poissonnière venant du Crotoy..."

Eh oui, cette brave Jeanne n'est pucelle que vous pensez !


 

5 juillet 2023

Ben ça, c'est nouveau !

 
... enfin, pour moi, parce qu'apparemment, c'est connu. Donc, je crains d'être encore plus con que je le pensais, ce qui doit constituer un nouveau record.

Vous voyez à quoi ressemble une meule de Parmesan ? Une sorte de tonnelet aplati... Non ? Bon, je vous montre !

Parmesan

Alors, dans ce resto (italien) où notre fils nous avait donné rendez-vous hier, le patron utilise une de ces meules coupée en deux perpendiculairement à son axe (et j'imagine, légèrement creusée au démarrage) pour y verser une quantité de pâtes longues (spaghetti ou linguine) sortant de cuisson dans un bouillon de légumes. Il les touille au moyen d'une cuiller à long manche en raclant la fine couche de fromage fondu au contact des pâtes brûlantes. Il enroule les pâtes autour d'une de ces grandes fourchettes à deux dents qu'on utilise généralement pour retourner les steaks dans les poêles (ou les côtes à l'os sur le grill du barbecue), dépose l'enroulement dans une assiette et émince généreusement de la truffe sur le tout.

J'avais jamais vu ça en quatre-vingt-un ans, c'est pourtant pas faute d'avoir fréquenté assidûment des restos italiens, même en Italie (oui, parfaitement : il y a des restos italiens en Italie) !

Sans doute n'étais-je pas allé dans les bons...

C'est là que ça s'est passé : Al Piccolo


 

4 février 2008

Autres photos de moi

C'est Kloelle, immédiatement suivie par Papistache, qui a commencé à publier une photo de son visage d'enfant, encore que Pivoine l'ait fait à une époque plus lointaine.  Comme il pourrait s'agir d'un concours, je me dois de participer.
Malheureusement, mon épouse-documentaliste est fort prise par la préparation de l'expo de printemps de son atelier de peinture sur soie et, plutôt que de me plonger moi-même dans des tiroirs à l'indescriptible fouillis, je vous ai scanné un petit document que j'avais sous la main.

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Votre merveilleux sens de l'observation vous aura immédiatement fait comprendre qu'il s'agit des "pages" intérieures d'un menu. C'est un de ceux que j'avais réalisés pour un repas, offert à l'occasion de mon soixantième anniversaire, à un groupe mi-parents, mi-amis, mi-collègues (pour faire bonne mesure).  La dernière page reprenait, pour chaque invité, une photo ancienne de lui, si possible, en ma compagnie.  Pour éviter les échanges continus de menus pour "voir la tienne", la première page était un montage au format réduit de toutes les pages individuelles.

Ceci me permet d'étoffer un peu ma catégorie "Je me souviens" sans avoir à remonter trop trop loin dans le temps (sauf en ce qui concerne les photos elles-même).

Je tiens à signaler que malgré ce que laissent sous-entendre la photo et la citation du brave Georges, je n'ai jamais, au grand dam de mon épouse, fumé la moindre pipe...


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