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Entre nous
28 mai 2021

Leçons particulières

 
Les aventures de l'Adrienne et son Léon m'ont fait souvenir du temps de mon école primaire.

À l'époque, il n'y avait pas, comme aujourd'hui, d'épreuve de fin de niveau externe et obligatoire. Néanmoins, on organisait dans chaque canton une épreuve de fin d'études primaires réputée difficile et baptisée, ô joie, l'examen cantonal.

Cette épreuve n'était donc pas obligatoire et les instituteurs des diverses écoles communales ne poussaient à s'y inscrire que leurs meilleurs élèves, inutile d'avoir l'air con, n'est-ce pas...

Quand je suis entré en cinquième primaire, mon instituteur (une espèce de génie de l'éducation dont je vous ai déjà parlé et qui menait de main de maître l'instruction parallèle des six niveaux) s'est mis en tête de me faire participer à cette épreuve à la fin de l'année scolaire, si bien qu'après ma journée de classe normale, il m'emmenait chez lui (c'était pas loin : son logement de fonction communiquait avec l'école) pour me faire ingurgiter en supplément la matière de la sixième année.

Il m'avait sans doute pris pour une sorte de surdoué alors que j'étais bêtement curieux de tout et doté d'une bonne mémoire. Faut dire qu'au milieu de quelques gamins dont le rêve était de finir porion dans un charbonnage ou laboureur à traction chevaline comme leur fermier de père, c'était pas très difficile de passer pour une lumière.

Bref, j'ai eu du boulot pour l'année et mon instit a pu me conduire dans sa quatre chevaux Renault (celle qui servait à nous montrer comment fonctionnait un moteur à explosions) dans une école d'Houdeng-Aimeries où avait lieu l'examen.

J'ai pas fini premier mais presque et il avait l'air satisfait. Moi, ça ne m'a pas servi à grand chose : j'aurais pu entrer directement à l'athénée mais mes parents ont jugé que j'étais trop jeune et j'ai donc effectué normalement ma sixième primaire. Comme je n'avais plus rien à étudier, c'est moi qui ai aidé le maître à apprendre à lire, écrire et calculer aux première et deuxième années.

J'aurai fait de tout dans ma vie !


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26 mai 2021

Quel est le féminin de successeur ?

 

Ce matin, je consultais un lien reçu via le site des retraités où le Boss dont je vous parlais dans mon billet précédent explique les objectifs de sa politique du personnel.

Incidemment, cela m'a fait tomber sur une autre vidéo laquelle est à l'origine de ma question.

Logiquement, comme successeur n'est ni un poste ni un titre, il  devrait conserver son genre propre soit le masculin. Certains (et surout certaines) vous objecteront des cas comme "Machin et Truc, successeur" où le statut de successeur est ambigu, etc... Ce qui donne naissance à successeure et même successeuse (non, j'ai pas vu successerice). Mais laissons cela !

Je vous montre cette vidéo parce  que j'y ai découvert avec bonheur que la personne qui occupe actuellement mon ancienne fonction de RAQ (Responsable Assurance Qualité) du département Analyse est une femme ! Et quelle femme : Patrizia !

J'avais bien fait de l'inviter au resto pour mon départ à la retraite ! (Sa voisine blonde, c'est Greta, mon niveau +1 de l'époque).

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23 mai 2021

Le Boss

Kadri

Vous connaissez cette charmante dame ?

Non ?

C'est Ilham Kadri, le Boss ! Y en a qui disent CEO, d'autres PDG, mais le Boss, je trouve ça plus évocateur.

Le Boss de quoi me direz-vous... eh bien le Boss actuel de la société où j'ai exercé mon dur labeur (mouarf !) tout au long de ma carrière : Solvay.

Voilà, la boucle est bouclée. En fait de diversité (elle préfère équité), on ne fait pas mieux : une femme, franco-marocaine (et réciproquement), à la tête d'un groupe chimique  de 23000 personnes à travers le monde. J'adore !

Elle est là depuis 2019 et ça craint, comme on dit aujourd'hui. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est parce qu'il y a quelques jours, on l'interviewait sur Matin Première, une chaîne radio belge. C'est ici, mais ne traînez pas, je crains que le lien ne soit pas permanent (et je ne suis même pas certain qu'il soit accessible hors Belgique).

Je dis que la boucle est bouclée parce que pendant mes vingt premières années de boulot, le personnel des laboratoires était exclusivement masculin (en dehors de deux universitaires au département documentation et brevets, les filles n'étaient présentes que dans les secrétariats et à l'infirmerie si l'on peut qualifier Tante Yvonne de fille). Et puis, avec la loi anti-discrimination (et dieu sait si chez Solvay, la loi, c'est la loi), le virage s'est amorcé : des femmes ont commencé à apparaître un peu partout et à tous les niveaux, tandis que disparaissaient parallèlement les affiches de pinups ornant les locaux.

Aujourd'hui donc, même le boss est une femme, c'est pas trop tôt !

Mes vingt dernières années de "travail" sont passées comme un rêve : travailler avec des femmes, c'est le rêve ! Je l'ai répété souvent à mes collègues du sexe prétendu faible, même si j'avoue avoir parfois susurré à l'oreille de l'une ou l'autre : "Les cauchemars sont aussi des rêves..." mais c'était manière de rire : on m'avait engagé pour ça.


 

17 mai 2021

Chefs-d'œuvre disparus

 
Sur son blog, l'Adrienne nous parle de lecture par Espagnol interposé.

Ça m'a rappelé que je ne suis toujours pas venu à bout des Frères Karamazov !

Faut dire qu'entretemps, j'ai lu le dernier Schmitt. Bon, je n'ai lu que le récit en sautant les notes de fins de chapitres qui, elles, contiennent, en caractères minuscules, l'histoire et, en l'occurrence dans "Paradis perdus", la préhistoire. Pour ces détails on m'a offert "Histoire du monde" de Roberts et  Westad.

Après cette parenthèse, revenons aux Karamazov. Avant eux, je n'imaginais même pas qu'on pouvait mettre la main sur encore plus chiant que Marcel, mais passons, ça me fait mal de l'avouer...

Ce qui m'a le plus frappé dans cette histoire russe c'est l'irruption régulière du samovar, un instrument peu utilisé chez nous mais pourtant lié à un de mes souvenirs...

Quand j'étais chef d'unité, une demoiselle, fille de connaissances, alors dans le secondaire, m'avait demandé si je pouvais l'aider pour un devoir de français. Aujourd'hui, elle est ministre fédérale, c'est vous dire si ça date...

Il s'agissait d'écrire un petit machin en alexandrins sur n'importe quel sujet.

Les alexandrins, douze pieds et une rime à trouver (évitez "belge", belge ne rime à rien, c'est bien connu), c'est facile : simple question de rythme et de vocabulaire, le plus dur, c'est la césure.

Je lui en ai pondu deux.

Le premier très réussi mais inutilisable (sauf à avoir le goût du risque) puisqu'il disait combien il faut être bête et sans cœur pour imposer à de pauvres enfants sans défense quand il fait si beau dehors une tâche aussi barbante que dénuée d'intérêt.

Le second était une fable dont je ne me rappelle que le titre : "Le lombric et le samovar", c'est celui-là qu'elle a utilisé.

Non, je ne les ai pas conservés, je vous l'ai dit : ils ont disparu !


5 mai 2021

Vous m'en direz tant !

 
Vous connaissez les assureurs : leur but premier n'est pas de couvrir des risques mais bien de minimiser ceux-ci tout en maximisant les rentrées de pèze, question d'augmenter les dividendes des actionnaires.

La compagnie qui m'assure n'échappe pas à la définition. Elle a donc profité de mon âge, avancé il me faut bien l'admettre, et de mon dernier accident (où je n'étais même pas en tort) pour tenter de minimiser ma couverture tout en augmentant mes primes. Elle m'a donc, à cet effet, demandé de passer un test d'aptitude à la conduite (automobile s'entend).

J'ai donc eu le bonheur de rencontrer un sympathique gaillard cumulant à la fois ex-participant aux 24h du Mans et psy. Je passe sur son fils pilote de longs-courriers et sur ses problèmes de prostate (problèmes pour lesquels nous avons pu comparer à loisir nos traitements respectifs, les miens bien lointains déjà, les siens bien actuels).

Bref, ce brave homme a procédé à l'examen demandé et conclu que strictement rien ne s'opposait à la continuation de mon contrat dans sa forme actuelle, c'est toujours ça de pris.

Sa compagnie a envoyé les résultats du test à mon courtier et m'a mis en copie.

C'est en lisant ce document que je suis tombé des nues !

Il y est écrit, texto, : "personnalité charismatique" !

Bon, il m'avait bien dit que des gusses comme moi, il n'en rencontrait que deux ou trois par an et que j'étais le premier cette année, mais franchement : charismatique...

Et c'est maintenant qu'on me le dit !

Si je l'avais su plus tôt, j'aurais fait politichien, merde !


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