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Entre nous
26 avril 2009

Pyramide

... ou chaîne, c'est comme vous voudrez.

Une copine de mon épouse vient d'entrer dans une de ces escroqueries vieilles comme le monde (ou, en tout cas, comme le genre humain, ou comme la monnaie disons).

euroOn lui a fait miroiter qu'avec une mise de dix mille euros, elle en récolterait à terme quatre-vingt mille, à charge pour elle de débourser la somme et de trouver "seulement" deux autres coopérateurs (en français : gogos).

On lui a expliqué ça non comme une pyramide ou une chaîne, mais comme un système à cercles concentriques avec changement de niveaux, question de mieux noyer le poisson.

Comment des gens peuvent-ils se laisser prendre à des pièges aussi grossiers ?

Que vous les recrutiez par paires ou par charrettes entières, l'évidence reste pareille : il faut avoir trouvé huit autres innocents cotiseurs pour "faire sortir" un participant avec son jack pot.

Ceci implique qu'il faudra en trouver soixante-quatre autres pour faire sortir les huit suivants et ainsi de suite.

C'est cette suite qui est intéressante :
rang 3  :  512
rang 4  :  4 096
rang 5  :  32 768
rang 6  :  262 164
rang 7 :  2 097 152

Au rang huit, nous aurons dépassé la population de mon petit pays.

Mais, dans la population de ce même pays, combien de cons (c'est pourtant pas ça qui manque chez nous, un journal satyrique français n'avait-il pas titré au décès du roi Baudouin "Le roi des cons est mort !") seront prêts à céder à l'appât du gain et à perdre dix mille euros ? Un sur mille ?

Et là, tataaam, on excède la population mondiale dont la majorité ne possède même pas quelques euros.

Remarquez que les contributeurs du dernier rang atteint ne sont, eux, jamais remboursés.

Le seul qui gagne quelque chose là-dedans, c'est l'escroc en chef, celui qui démarre la chaîne. Lui, il ne doit rien investir, il n'a qu'à se tirer avec la caisse quand les autres n'arrivent plus à trouver le moindre imbécile supplémentaire (ou au premier signe d'intérêt de la part de la police). Même s'il n'en a trouvé qu'un, il a déjà gagné dix mille euros !

Vous comprenez pourquoi c'est illégal ?

Les gogos sont convaincus du contraire : je suis la voix qui crie dans le désert !


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22 avril 2009

Cool, ma poule !

Dans un de ses récents commentaires, Papistache s'inquiétait de savoir si j'avais vidé la poule avant de la cuire. Cette question badine, associée au fait que, dans ce restaurant aux allures suisses que je mentionnais en fin de mon dernier billet, le Chef (chez moi, les Cons ont droit à la majuscule) se soit adressé à mon épouse en l'appelant "ma poule", m'a fait souvenir d'un épisode de mes aventures juvéniles.

Un jour, alors que j'étais chef d'équipe des aspirants dans mon clan, le chef de troupe des éclaireurs me demande de venir assurer l'intendance de son camp.

Cela se passait à Dourbes, dans l'entre Sambre et Meuse. Beaucoup plus près de la Meuse que de la Sambre d'ailleurs.

Le staff de troupe décide d'organiser un concours de cuisine. Il s'agissait pour chaque patrouille de réaliser un repas à partir d'une même série d'ingrédients. Parmi ceux-ci : une poule.

Un assistant et moi dégotons donc une ferme à Nismes et en ramenons chacun deux poules dans un carton solidement ficelé sur le porte-bagages de nos vélos.

Pour corser les histoires, les chefs décident de procéder comme suit : à une des pattes de chacune des poules, on attache une ficelle d'environ deux mètres avec à son extrémité une étiquette portant le nom d'une des patrouilles. À charge pour ces dernières de capturer leur poule et de la trucider.

Ils avaient sans doute imaginé je ne sais quel match poursuite à travers le terrain de camp, mais ils en ont été pour leurs frais. Au coup de sifflet, les poules disposées au centre du cercle formé par les éclaireurs, n'ont pas bronché d'une plume. Les gaillards se sont rués sur elles, se les sont échangées pour récupérer chacun la leur, au grand désespoir des chefs.

C'est alors que ça s'est corsé !

Personne ne voulait les tuer. C'est moi qui ai dû officier. Sur un camp scout, ce n'est pas le matériel qui manque : haches, billots, tout est à disposition. D'autre part, à l'époque, je ne m'étais pas encore, chère Teb, transformé en citadin. Chez moi, on élevait les lapins pour les boulotter, pas pour les regarder creuser, comme mon beau-fils.

D'autre part, une poule, c'est facile à tuer : vous la saisissez par les pattes, vous la posez sur le billot, elle tend le cou toute seule et... ce n'est que quand vous la lâchez qu'elle se met à courir, décapitée.

Tant qu'il s'est agi de plumer les bestioles, ça s'est encore bien passé. C'est quand il a fallu les vider que c'est devenu intéressant !

Il y en a qui les secouaient au-dessus de la fosse à déchets, sans même les ouvrir en espérant que ça se vide tout seul. Quand je leur ai eu (rôle d'intendant oblige) expliqué qu'il fallait leur ouvrir le ventre pour pouvoir le faire, j'ai assisté à une scène des plus intéressantes : un des éclaireurs tenait le cadavre à bout de bras en détournant la tête, tandis que l'autre, fourrageait de sa main droite dans la carcasse. À l'aveuglette, puisqu'il avait le bras droit derrière lui tandis qu'il se bouchait le nez de la main gauche, le corps complètement détourné de l'opération en cours.

C'est, bien évidemment moi qui ai dû m'assurer que tout avait été correctement nettoyé et rincé avant de donner le feu vert à la suite des opérations.

Je ne me rappelle plus du goût de la poule, par contre je sais que mon frère puîné avait voulu faire une sauce blanche mais avait oublié de la cuire, c'était légèrement farineux !

poules_herbe


21 avril 2009

Les petites maisons dans la prairie

Bon, et le côté positif de l'Ardenne me demanderez-vous ?

D'abord, une petite vue de la maison achetée par Agata et mon fils :

P1020268

Étant entendu que son intérêt principal réside dans le paysage s'ouvrant à l'arrière (ici en juin de l'an dernier) :

P1100879

Mais ce n'est pas à cette maison que je faisais référence dans le titre. À quelques kilomètres de là, se trouve un lieu-dit "Le fourneau Saint-Michel". On y trouve, en bon état de conservation, un haut-fourneau du 18ème siècle et il est venu à la province de Luxembourg l'idée d'y créer un musée de la vie rurale en plein air. On y a donc au fil des ans transplanté d'anciennes constructions typiques des différentes régions du sud de la Wallonie : Ardenne, Famenne, Hesbaye, Condroz...

On y trouve de tout : fermes, maisons, séchoir à tabac, bergeries, forge, granges, hangars, scierie, église, école et même un cimetière ! À l'intérieur de la plupart de ces bâtiments, on a réalisé des reconstitutions d'intérieurs et d'ateliers divers. Leur dernière reconstitution concerne la travail de la forêt : fosse de scieurs de long, hutte de bûcheron, faulde de charbonnier.

C'est passionnant, sauf que ça m'a foutu un solide coup de vieux : tous ces instruments d'un autre âge, je les ai vu utiliser dans ma jeunesse, de la faux à la charrue, en passant par les fléaux et autres râteaux à faner ! Tout cela, décidément, ne me rajeunit pas !

P1020271

P1020286

P1020292

P1020328

P1020333

Tout cela le long de la Masblette, cette charmante petite rivière dont je vous ai déjà parlé. Comment ça, non ? Mais si, ici ! Mais j'ai eu beau y retourner deux fois, la petite voiture rouge n'est pas réapparue (faut dire que mon charme a perdu beaucoup de son efficacité depuis le temps).

P1120488

Toutes ces constructions sont regroupées par régions d'origines et les zones sont séparées par des prairies où paissent des moutons d'une race rustique locale à tête brune et où s'ébattent de paisibles chevaux de race ardennaise, utilisés pour les travaux de débardage en forêt, là où les tracteurs ne peuvent accéder en raison des trop fortes pentes.

P1020481

Voilà, si vous êtes sages, je vous raconterai peut-être comment, sur la route d'Hurtebise, j'ai dégusté de la cuisine valaisane dans un resto de Saint-Hubert.


20 avril 2009

Ardenne

Mon fils et sa compagne ont eu l'idée (saugrenue ?) d'acheter une maison dans un patelin perdu de l'Ardenne. Remarquez qu'en Ardenne, tous les patelins sont perdus. Remarquez également qu'en Belgique, on dit l'Ardenne, il n'y en avait pas assez pour qu'on puisse dire les Ardennes, comme en France. La désencyclopédie signale l'occurrence fréquente de cette différence entre le français belge et le français français et cite comme autre exemple ceci : En Belgique, on dit "aller à la toilette". En France, on dit "aller aux toilettes" (parce qu'il faut en faire plusieurs avant d'en trouver une propre).

Mais foin de ces digressions oiseuses ! Mon  fils, donc, et Agata, bien sûr, nous ont prêté leur maison ardennaise pour que nous y passions quelques jours avec nos petites-filles (leurs nièces).

Dépaysement garanti !

Pour le citadin habitué aux sols fermes en béton, le plancher qui ondule sous les pas, ça vous donne un peu l'impression d'être en bateau, d'autant que si vous jetez un œil par la fenêtre, vous n'apercevez qu'une mer verte aux vagues profondes.

Pour le citadin habitué au chauffage central, se lever dans le matin frisquet pour allumer le poêle à bois, ça vous replonge directement aux temps bénis où vous étiez boy-scout. Rien n'y manque, pas même cette tenace odeur de fumé, typique des charcuteries ardennaises.

Pour le citadin, habitué à trouver son pain à cent-cinquante mètres de sa porte, savoir que la boulangerie la plus proche se trouve à six kilomètres (et la première à vendre un pain digne de ce nom à huit), ça étonne.

Pour le citadin habitué aux allées régulières des parcs et jardins publics, patauger dans la gadoue des ornières des chemins d'exploitation forestière ça donne l'impression que la terre vous aspire, comme pour vous rappeler qu'il sera bientôt temps d'y retourner.

Pour le citadin habitué à fouler un gazon régulièrement entretenu, ne pas pouvoir prendre une photo macro sans ramener sur les avant-bras les tiques qui n'attendaient que vous, tapies au dos des herbes folles, ça angoisse avec tout ce qu'on raconte sur la maladie de Lyme.

Mais c'est bien quand-même l'Ardenne, je vous raconterai dans un autre billet. En attendant, une vue de cet endroit dont bien des blogueuses parlent : Hurtebise, à peine plus éloignée de la maison ardennaise que la boulangerie...

Hurtebise


6 avril 2009

Le fin mot de l'histoire

Certains d'entre vous se souviennent peut-être de cette aventure sur mon autre blog, laquelle avait donné naissance à un billet de Papistache.

Ce matin, je ne remonte pas d'avoir déposé mon épouse chez son kiné, je descends l'y récupérer.

Passant devant l'église, je tombe sur la même dame qui me fait à nouveau des signes insistants. Je m'arrête et baisse la vitre de son côté.

Et là, elle me bon(n)it une histoire à propos de sa mère qui a fait un deuxième malaise cardiaque, d'un chien qu'elle était censée promener, de l'état de sa peau et de ses yeux, de son dernier euro dépensé je ne sais où, pour finir par me demander si je ne pouvais pas la dépanner de vingt euros pendant trois mois.

Tout en admirant la précision de ses exigences, je me suis contenté de lui dire que je n'avais pas ces vingt euros sur moi. Un doute m'avait effleuré : si je faisais mine d'accéder à sa prière, n'allait-elle pas m'expliquer qu'il s'agissait de vingt euros par mois pendant trois mois ? Quand on tombe sur un imbécile, vaut mieux pousser son avantage, n'est-ce pas ?
Bref, la fois précédente elle ne m'avait pas pris pour un autre con, mais pour un con tout court, comme cette fois-ci.

Cette aventure m'a fait souvenir d'une autre : il y a des gens qui ont de l'imagination et qui sont organisés.

Il y a bien longtemps de cela, je vais cueillir quelqu'un à la gare.  Alors que je pénètre dans celle-ci, un gaillard m'accoste (je dois avoir une tête de pigeon) et m'explique qu'il doit se présenter avenue Louise pour un entretien d'embauche, mais qu'il n'a pas de quoi payer le tram. Pour confirmer ses dires, il me met sous le nez une convocation sur papier à en-tête et tout et tout. C'est quand je lui ai dit que je n'avais pas de monnaie sur moi mais que, pour ne pas lui faire rater cette chance de trouver du boulot, j'avais ma voiture à deux pas et que j'allais me faire un plaisir de le déposer avenue Louise, qu'il s'est tiré en me traitant de con. Confirmation bien inutile, j'étais déjà au courant !

À la demande générale de Papistache, petit edit :

 


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1 avril 2009

Victime de son succès

P1120080Comme je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire, c'est cette semaine que mon épouse participe à une exposition au centre culturel du patelin voisin.

Cela a démarré vendredi par le traditionnel vernissage et cela se prolongera jusqu'à la fin du prochain weekend.

L'exposition regroupe les œuvres des membres de trois ateliers liés à ce centre : aquarelle, dentelle et peinture sur soie. Mon épouse s'adonne, elle, à la peinture sur soie.

Parmi les exposants réunis à cette occasion, on peut dire que c'est sans aucun doute elle qui remporte le plus vif succès : elle est à ce jour la seule dont on ait volé une œuvre !


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