Sosie a-t-il un féminin ?
Et ne me dite pas que toute femme est incomparable et que par conséquent.....
Ne me dites pas non plus que la question est identique pour ménechme, vous essayez de noyer le poisson, là !
Je vous pose la question parce que dimanche, nous avons à nouveau rencontré Annie Cordy. Enfin, son sosie : même visage buriné par le temps, mêmes cheveux blonds coiffés au pétard, même parler aux accents marqués du sceau du Bas-Laeken.
C'est la sœur de notre ami René.
Celui-ci l'avait chargée de disperser ses cendres à un endroit où ils avaient joué enfants, au beau milieu de nulle part.
Ben, si elles n'étaient pas complètement éteintes, maintenant, c'est fait ! Non seulement il pleuvait comme vache qui pisse (mon parka a mis un jour pour sécher) mais de surcroît on les a balancées dans une rivière.
Voilà, la petite dame est soulagée, sa mission est accomplie.
Personnellement, je rassure ceux (je vous laisse mettre le mot à l'inclusif futur) qui seront chargés des miennes de cendres : ce qu'ils pourront bien en faire est la dernière de mes préoccupations ! (Ouais, expression malencontreuse qui pourrait laisser croire que malgré tout... mais non !)
Je serais sur ce plan plutôt adepte de Branduardi : "Va où le vent te mène, va !"
Et ne me parlez pas de mémoire : je ne serai plus que de la mémoire morte, comme disent les informaticien·ne·s (ouais, celui-là était à ma portée).
Procrastination
Ça fait des mois que je me dis que je vais en faire un petit billet et aujourd'hui, le GIEC m'a coupé l'herbe sous le pied.
La dégradation du climat avance plus vite que prévu !
Zut, juste quand j'allais les avertir !
Ils avaient l'air de croire que ce genre d'évolution était linéaire, vous savez le style progression arithmétique de vos chères et lointaines études. Mais, et c'est ce que je voulais souligner, les phénomènes naturels obéissent très souvent à des lois non linéaires, jusqu'exponentielles, même. Je vais pas vous ramener le coup de la reproduction cuniculaire !
Bref, on n'est pas sortis de l'auberge !
... mais vous vous en doutiez, non ?
Buzz l'Éclair
... travaille au centre administratif de ma ville !
Si, si !
Le 15 avril 2022 je gare mon véhicule et l'enregistre dûment auprès de la borne électronique ad hoc.
Le 27 du même mois je reçois un courrier me demandant de payer une amende de 65 € pour défaut de paiement de stationnement constaté par un véhicule de contrôle muni de caméras enregistrant les numéros de plaques à fin de comparaison avec le fichier d'enregistrement des paiements de l'endroit.
Je paie donc la somme réclamée et introduis dans la foulée une réclamation via le formulaire en ligne ad hoc.
Aujourd'hui, 7 mars 2023, je reçois un mail de la ville : j'avais effectivement payé le stationnement et je vais être remboursé.
Incessamment sans doute...
"Mutique" qu'elle a dit !
Vous vous rappelez ma filleule ? Non ? Deux possibilités : votre mémoire est chancelante ou vous ne suivez pas ce blog depuis longtemps et vous n'aimez pas creuser.
Ma filleule, donc, est venue nous rendre visite hier. (J'ai quand même dû aller la récupérer boulevard Lambermont en face de l'arrêt de tram Chazal et je préfère ne pas démêler entre qui a mal expliqué ou qui a mal compris le trajet entre la sortie 6 du ring et notre domicile).
Après un silence de 6129 jours (les divers calculateurs ad hoc sont formels), la (toujours) charmante enfant avait bien des chose à raconter, aiguillonnée dans cette voie par mon épouse toujours impliquée à fond dans sa tâche de chargée des relations publiques du ménage.
Je n'ai donc guère eu d'occasions d'intervenir dans cet échange, d'autant que comme la belle est dotée d'une voix qui porte et d'une gestuelle expressive, j'avais un mal de chien, c'est le cas de le dire, à essayer d'empêcher le nôtre (qui est une chienne) d'aboyer, l'exemple même de la mission impossible.
C'est sans doute pour cette raison que ma filleule a déclaré me trouver un brin mutique.
Mutique !
Certes, mon prof de chimie lors de mes études secondaires avait-il tendance à m'appeler, en phase avec à ses origines flamandes, "Walrus de zwijger" ("le taciturne" à 'instar de Guillaume d'Orange, personnage célèbre de notre histoire locale), ce qu'il tempérait en ajoutant : "stille waters diepe gronden" (eux calmes, fonds profonds), mais mutique, quand même !
Un mot qui sent son psy à plein nez !
D'ailleurs, il ne figure ni dans le dictionnaire du CNRTL ni dans celui de l'Académie Française, contrairement à "label" contesté par ma copine joye sur le défi du samedi (ceci au cas où elle lirait mon blog).
Bon, ben, puisque le mot n'existe pas, je passerai l'éponge !
Questions
C'est le jardin de l'Adrienne qui a tout déclenché !
Il s'agit de mon père :
Quand j'étais enfant, je trouvais tout naturel de le voir faire un tas de choses différentes dont le jardin.
Mais aujourd'hui, je me pose des questions. Comment cet enfant anversois émigré en Wallonie a-t-il appris tout ça ? En effet, il était électricien, mais ça ne l'empêchait pas de :
- savoir construire dans la buanderie un foyer à bois en maçonnerie réfractaire pour chauffer l'eau de la lessive
- construire en tôle un système de foyer, toujours à bois, sur pied supportant un réservoir cylindrique avec porte muni d'une manivelle pour torréfier le café vert
- ressemeler les chaussures
- réparer les vélos
- fabriquer de la colle maison pour l'illustration de mes cahiers
- cultiver un grand jardin
- tailler et greffer rosiers et fruitiers
- élever, tuer, nettoyer, dépiauter (et manger) les lapins
- soigner mes "doigts blancs" en les enrobant de la couche interne d'une feuille de poireau
- calmer les douleurs musculaires avec du millepertuis (qu'il appelait "troustrous")
- arbitrer des matches de balle-pelote
- retenir au whist la composition de toutes les levées passées sur la table
- préparer du pain avec un levain qu'il nourrissait lui-même
- construire des appentis et des clapiers solides et pas de guingois
- et tous ces trucs du genre peindre, tapisser, plâtrer, carreler etc
Après tout, cela n'avait peut-être rien d'extraordinaire : simple question d'époque et de milieu sans doute...
Pauvres hommes...
Au cours du souper dont je vous parlais hier, tandis que je m'intéresse au contenu de mon assiette, sur ma gauche les discussions vont bon train entre ces dames.
Le sujet du moment semble tourner autour des excès du politiquement correct et des outrances de quelques ultra-féministes...
Profitant d'une accalmie, j'ai glissé dans la conversation, l'air de rien, "Eh oui, au rythme où vont les choses, nous nous retrouverons un jour dans les rues à crier "Les hommes sont des femmes comme les autres !""
Non, j'ai même pas honte...
Fiesta
Hier, à La Villa, c'était souper pour l'atelier de peinture sur soie de mon épouse.
Ça s'est bien passé, merci !
À la fin de la manifestation, ces dames se rassemblent pour la photo de groupe (celle qui ornera la couverture du livre-photo immortalisant les moments chauds de l'année).
Je vieillis : je n'ai même pas emporté mon appareil photo, j'ai dû utiliser celui de mon épouse pour immortaliser leur groupe.
Quand j'ai terminé, un autre photographe veut en faire autant et j'en ai profité pour reprendre le groupe sous un autre angle, en stoemelings :
Mouarf ! On dirait que c'est mon beau-fils qui officie, lui qui veut que tout le monde regarde bien vers l'objectif ! Mais, bien sûr, y en toujours un·e qui fait la sourde oreille !
Eppur si muove !
Quand Galilée a déclaré "La terre se meut !",
ses contemporains se sont exclamé "La vache, il force sur la beuh !"
Bon anniversaire !
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon ami René, il l'a raté de peu : vendredi dernier nous assistions à sa crémation.
Vous savez comment s'organisent généralement ces cérémonies : petites évocations par les proches, musique de circonstance (encore que j'aie assisté à un de ces événements où l'on avait pu entendre "Combien pour ce Chien dans la Vitrine"), le tout accompagné de projection de photos.
C'est parmi celles-ci qu'est apparu subitement le regard bleu d'Arlette, sa première épouse, emportée beaucoup trop tôt par un cancer du sein.
Arlette ! C'est elle qui m'avait valu un de mes pires cauchemars !
De retour à la maison, le souvenir de cette photo me trottait dans la tête et a fini par m'évoquer cette chanson de Charles Trenet :
Je serais assez d'accord avec ce Charles.
Quoi ? Vous n'avez peut-être jamais vu le regard de ma copine Célestine ?
Oui, je sais... copine, copine, c'est vrai que je pourrais (presque) être son père!
(Ce qui, au fond, ne me déplairait pas plus que ça d'ailleurs...)
René
Quand je suis rentré du service militaire en janvier 65, ils m'ont collé dans les labos d'Arthur. C'est là que j'ai rencontré René.
Cinquante-huit ans donc que nous nous connaissions, cinquante-huit ans qu'il nous prédisait sa mort prochaine. Il vient juste de finir par avoir raison.
Nous avons travaillé ensemble. Nous avons joué au foot, au tennis, à la pétanque, au whist ensemble. Nous sommes sortis ensemble. Nous avons pris une grosse vingtaine de fois des vacances ensemble. Nous avons habité ensemble, dans le même immeuble. Nous étions de nos grands événements familiaux réciproques. Nous avons même eu quelques accidents de voiture ensemble (mais chacun dans la nôtre) c'est dire si nous étions proches.
En cinquante-huit ans, nous ne nous sommes pas disputés une seule fois.
Il faut dire que nous étions fait pour nous entendre : nous étions deux ours mal léchés. Côté physique, disons que nous nous complétions : lui un malabar, arrière infranchissable au foot, moi un petit véloce sur l'aile dans le même sport.
En dehors du règlement de détails pratiques, nous ne nous parlions guère : nous n'en avions pas besoin : nous savions. Nous savions qu'une indéfectible amitié nous liait, qu'au moindre couac, l'autre serait là. Et ça s'est toujours vérifié.
Ça va être bizarre la vie sans lui (donc sans "nous").
Mes petites-filles et leur "Voleur de chapeaux"