Désirant me rendre en Angleterre par bateau, j'avais un éclaircissement à obtenir de la compagnie de ferries assurant la traversée du Pas de Calais. Comme je préfère de loin m'adresser à une charmante personne derrière un comptoir de réception qu'à un site internet aux méandres déambulatoires aussi obscurs qu'incertains, je suis parti pour Calais en compagnie de mon épouse et de son chien (lequel est une chienne, comme je l'ai déjà signalé).
Après deux cent kilomètres et deux heures de trajet (je vous rassure : la préposée les valait bien) j'ai obtenu les informations qui me manquaient accompagnées d'un gracieux sourire.
Puisque nous nous trouvions dans le terminal ferry du port, pour éviter d'avoir à chercher des toilettes quelques instants plus tard Dieu seul sait où, nous nous mettons en quête des gogues locales. Rien à redire sur le fléchage ni sur la douceur du déplacement de l'ascenseur.
Arrivés sur les "lieux", enfin, à leur voisinage, nous tombons sur deux techniciennes de surface en obstruant les entrées, confortablement appuyées sur le manche de leurs outils de travail à la ligne épurée. L'une des deux matrones daigne abandonner un bref instant la relation d'activités passées soulevant apparemment l'intérêt passionné de son interlocutrice pour nous signaler qu' "Y en a d'autres au resto !".
Nouveau parcours tout en souplesse en ascenseur pour nous apercevoir qu'à dix heures du matin, le resto est désert et ses WC bouclés (mais non j'ai pas dit bouchés!). Plutôt que de retourner déranger les deux vedettes potentielles de téléréalité, nous décidons de patienter jusqu'à la prochaine station (balnéaire).
En pratiquant régulier des mots fléchés, je croise l'Aa au bas mot une fois par quinzaine. J'ai donc décidé d'aller voir à quoi pouvait bien ressembler ce "premier fleuve de France" et nous sommes partis pour Gravelines. En suivant les pannonceaux "Plage", nous sommes parvenus à travers un fouillis de rues à sens unique à l'embouchure le l'Aa qui s'est révélé être un fleuve canalisé et largement envasé.
Nous avons garé la voiture sur une petie place au bord du fleuve et j'ai immédiatement repéré un petit bâtiment qui ne pouvait qu'abriter des toilettes publiques. Je ne m'étais pas trompé... sauf que l'entrée en était fermée par un volet métallique. Sont futés à Gravelines : quand ce n'est pas la pleine saison touristique, ils ferment l'édicule, ce qui oblige le touriste paumé à visiter le bar d'en face, c'est toujours ça de gagné !
Sinon, à part le canal envahi par la vase et une toute toute petite centrale nucléaire, c'est plutôt mignon Gravelines, surtout sous le soleil...
Ah, il y avait aussi un vent à décorner les bœufs, ou en tout cas, à maintenir dressées les oreilles tombantes du chien !
Embouchure de l'AA Phare Gravelines Naufrage
FukushimAa Marée basse 5-6° Beaufort