Voyage, voyage !
Samedi, nous sommes allés à Chimay (en réalité dans les abords directs de l'abbaye de Scourmont).
Mon épouse en avait marre de rester cloîtrée chez elle (alors, pourquoi choisir une abbaye, me direz-vous finement). Elle avait déjà espéré le faire la semaine précédente, mais il n'y avait plus de place dans le resto local lorsqu'elle avait téléphoné. Du coup, elle avait réservé via l'internet pour ce samedi.
Dès le départ, ça a commencé fort : à peine la voiture avait-elle quitté la propriété que la loupiote annonçant un manque de pression dans le pneu arrière droit s'est allumée. Ça fait très longtemps que la chose se produit à intervales réguliers. Au début c'était tous les huit à dix jours. J'ai signalé la chose à mon garagiste qui a découvert une petite fuite qu'il a obturée, partiellement apparemment, puisque que maintenant, le phénomène ne se produit plus qu'après un bon mois. N'empêche qu'il a fallu passer par une station service munie de l'installation ad hoc d'où détour et perte de temps.
C'est qu'il faut arriver à destination suffisamment tôt que pour permettre au chien de se dérouiller les pattes et de faire un petit trilili. Nous y sommes quand même parvenus parce que j'avais souscrit à mon principe de base "Il vaut mieux être une heure trop tôt que cinq minutes trop tard". L'ennui, c'est qu'il s'est mis à pleuvoir, mais bon, en face de l'abbaye, il y a un bois à l'entrée duquel il y a une allée de conifères.
Nous sommes alors allés à notre restaurant habituel : La Ferme des quatre Saisons. Le chien lui est resté dans la voiture : cela fait quelques années maintenant que, contrairement au début, l'établissement n'accepte plus les clebs suite à je ne sais quel incident.
Tout était bien réglé côté virus, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on avait de l'espace.
Pendant le repas, mon épouse a innové : plutôt que de risquer de tacher ses vêtements (un faux mouvement est vite arrivé!) elle avait emporté une petite broche pour fixer sa serviette devant sa poitrine rendue un brin pigeonnante par le corset-carcan destiné à lui soutenir les vertèbres.
Je ne sais pas d'où elle sortait cette petite broche, mais je sais que grâce à elle, j'ai passé le repas en face de ma belle-mère !
Si si, voyez vous-même :
Remarquez que, bien que je l'aie fréquentée pendant septante ans, je ne l'aurais pas reconnue si je n'avais aussi parcouru ses albums de famille.
C'est encore autre chose que la photo de ma mère, non ?