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Entre nous
31 août 2020

Voyage, voyage !

 
Samedi, nous sommes allés à Chimay (en réalité dans les abords directs de l'abbaye de Scourmont).

Mon épouse en avait marre de rester cloîtrée chez elle (alors, pourquoi choisir une abbaye, me direz-vous finement). Elle avait déjà espéré le faire la semaine précédente, mais il n'y avait plus de place dans le resto local lorsqu'elle avait téléphoné. Du coup, elle avait réservé via l'internet pour ce samedi.

Dès le départ, ça a commencé fort : à peine la voiture avait-elle quitté la propriété  que la loupiote annonçant un manque de pression dans le pneu arrière droit s'est allumée. Ça fait très longtemps que la chose se produit à intervales réguliers. Au début c'était tous les huit à dix jours. J'ai signalé la chose à mon garagiste qui a découvert une petite fuite qu'il a obturée, partiellement apparemment, puisque que maintenant, le phénomène ne se produit plus qu'après un bon mois. N'empêche qu'il a fallu passer par une station service munie de l'installation ad hoc d'où détour et perte de temps.

C'est qu'il faut arriver à destination suffisamment tôt que pour permettre au chien de se dérouiller les pattes et de faire un petit trilili. Nous y sommes quand même parvenus parce que j'avais souscrit à mon principe de base "Il vaut mieux être une heure trop tôt que cinq minutes trop tard". L'ennui, c'est qu'il s'est mis à pleuvoir, mais bon, en face de l'abbaye, il y a un bois à l'entrée duquel il y a une allée de conifères.

Nous sommes alors allés à notre restaurant habituel : La Ferme des quatre Saisons. Le chien lui est resté dans la voiture : cela fait quelques années maintenant que, contrairement au début, l'établissement n'accepte plus les clebs suite à je ne sais quel incident.

Tout était bien réglé côté virus, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on avait de l'espace.

Pendant le repas, mon épouse a innové : plutôt que de risquer de tacher ses vêtements (un faux mouvement est vite arrivé!) elle avait emporté une petite broche pour fixer sa serviette devant sa poitrine rendue un brin pigeonnante par le corset-carcan destiné à lui soutenir les vertèbres.

Je ne sais pas d'où elle sortait cette petite broche, mais je sais que grâce à elle, j'ai passé le repas en face de ma belle-mère !

Si si, voyez vous-même :

broche001

Remarquez que, bien que je l'aie fréquentée pendant septante ans, je ne l'aurais pas reconnue si je n'avais aussi parcouru ses albums de famille.

C'est encore autre chose que la photo de ma mère, non ?


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25 août 2020

Les yeux revolver

 
Hier, sa photo est apparue dans la petite fenêtre où un programme affiche à intervales réguliers une image choisie aléatoirement dans le stock présent sur le disque de données de mon PC.

Digression :
Il y aurait beaucoup à dire sur ces programmes qui vous présentent des trucs choisis "au hasard".
La génération de nombres vraiment aléatoires est un problème difficile. Les méthodes imaginées sont très souvent entachées d'un biais caché, ce qui autorise un doute (outre sa voracité en calculs) sur l'application de la méthode de Monte-Carlo au calcul de π.
Pour ce qui concerne mon programme d'affichage de photos, je crains qu'il y ait un gros biais parce qu'il me semble que ce sont souvent les mêmes images qui reviennent.

Donc, sa photo est apparue en vignette dans le coin supérieur droit de mon écran.

Je vous fais voir ça en plus grand :

PICT0058

Elle a été prise au cours du repas célébrant mon départ à la retraite. Je devrais dire "un des repas", parce que comme celui offert par la société ne l'était que pour douze personnes, j'ai dû en organiser deux ou trois autres pour pouvoir inviter tou·te·s mes collègues (et néanmoins ami·e·s)

J'ai, comme toujours, bien peiné à me remémorer le prénom de la gamine : Anne.
Une fois le prénom retrouvé, le nom est venu tout seul, mais j'imagine qu'il présente autant d'intérêt pour vous que la lecture de Marcel pour moi.

Remarquez que mon défaut de mémoire peut s'expliquer : dès que j'ai hérité de cette charmante créature (elle faisait partie des meubles du laboratoire de spectrométrie infrarouge quand on l'a ajouté à ma panoplie) je ne l'ai plus appelée que "La brunette aux yeux bleus".

Ici, vous la voyez souriante et le regard porté vers le côté.

Ce regard, il fallait le voir de face : transperçant !

Chaque fois qu'elle me regardait, ça me faisait un choc et rien que d'y penser aujourd'hui, j'en frémis encore.


23 août 2020

Arbre, mon frère...

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Je promenais le chien au pied des hêtres pourpres. Ils ont été plantés sur un remblais de terre et leurs racines affleurent.

J'essaie de poser mes pas entre elles pour ne pas les blesser (pratique illusoire étant donné le nombre de personnes qui piétinent les lieux, mais je suis ainsi fait : j'épargne jusqu'aux limaces et même les gendarmes, c'est aussi pour ça que mon horizon se limite à mes pieds).

Parce que l'arbre est comme moi : malgré ses allures solides, sa vie n'est que superficielle, épidermique,  autour d'un cœur sec et mort, raison pour laquelle les scolytes auront sa peau.


20 août 2020

On n'arrête pas le progrès !

 

C'est fou les progrès époustouflants que peut faire la technologie et notamment dans les techniques d'impression.

Émile, notre petite-fille, est en période d'examens (là aussi, les progrès sont étonnants : maintenant, avec le covid et l'obscure pratique des "crédits", on peut en passer n'importe où et n'importe quand).

Disposant de cours, questionnaires et autres documents d'étude au format PDF on pourrait penser qu'elle les consulte sur l'écran de son ordinateur.

Elle trouve cependant que c'est plus facile avec la version papier et elle les imprime.

C'est là que ça devient intéressant ! La procédure d'impression d'urgence est simple et rigoureuse :

  1. Elle téléphone à sa grand-mère pour l'avertir
  2. Elle lui envoie les fichiers via Messenger
  3. Sa grand-mère me les transfère par courrier électronique parce que Messenger, ça m'énerve
  4. J'imprime les fichiers puisqu'il semble que mon imprimante (une HP Deskjet 9800 agée de plus de vingt ans achetée parce qu'elle autorisait le format A3) soit la seule en état de fonctionnement dans toute la famille (même l'Epson de mon épouse, beaucoup plus récente (l'Epson, pas mon épouse) a les canaux d'amenée d'encre bouchés)
  5. Elle vient les récupérer au volant de sa Toyota hybride

C'est pas merveilleux ?


16 août 2020

Bateau-mouche


En zappant sur la télé cet après-midi, je tombe sur un documentaire sur la chaîne locale francophone de Bruxelles.

Il traite de la Meuse et de ses riverains dans son cours belge. Pourquoi diable une station bruxelloise s'intéresse-t-elle à la Meuse, je vous le demande (mais vous n'êtes pas tenus de me répondre).

C'est en voyant une séquence d'archives où apparaît un ancien bateau-mouche que ça m'est revenu !

mouche

Au cours de mon adolescence, nous avons pris plusieurs fois des vacances à Lustin. C'était spécial : nous louions la villa d'une famille liée à un ami de mes parents. Pour nous la louer, les propriétaires en habitaient le sous-sol. Enfin, sous-sol est impropre, le bâtiment était construit sur un terrain en pente si bien que si l'étage que nous occupions était sur l'avant à niveau avec le terrain, à l'arrière l'étage inférieur débouchait lui aussi à l'air libre.

En dehors des parents, nous étions trois frères et à l'étage du dessous, il y avait quatre sœurs. Nous passions la quasi totalité des journées ensemble.

Mais ce que cette émission m'a rappelé, c'est que j'ai emprunté cet antique bateau-mouche pour aller à Namur. Il avait des arrêts, un peu comme un bus, dans les patelins de son itinéraire.

Pour le prendre en venant du haut de Lustin, je devais descendre à pied à travers bois jusqu'au lieu dit Tailfer sur la rive droite et, comme l'embarcadère du bateau-mouche était sur l'autre rive, à Profondeville, emprunter le passage d'eau sur un petit bac que le passeur déplaçait en tirant au moyen d'une pince en bois sur un câble immergé sorti de l'eau par une poulie.

bac

C'est fou, ce qu'on oublie, heureusement qu'il y a la télé !


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11 août 2020

Cataracte


Ça avait déjà bien démarré voilà une semaine : m'étant présenté au guichet des admissions après 48 heures d'instillations de gouttes diverses dans l'œil ad  hoc (le gauche donc)  en vue de l'opération de la cataracte, j'avais suscité l'ébahissement de la préposée qui ne trouvait aucune intervention de ce genre dans le planning du jour.

L'homme de l'art avait annulé l'opération et son secrétariat omis de m'en avertir.

Ce matin donc, nous remettons ça.

Une autre préposée veut tout savoir de moi et me demande un tas de données dèjà présentes dans la base de données de l'établissement, parait qu'il faut vérifier ! Quand arrive le tour de l'identité de mon médecin traitant, ça coince : inconnu au registre national. Ça finit par s'arranger à la troisième tentative, j'imagine qu'elle s'était emmêlé les doigts en tapotant son clavier (faut dire que ma "médecine" n'est pas très coopérative : son nom est Kelgtermans).

Je peux enfin rejoindre ma "chambre" privée (y en n'a pas d'autres parce sinon, le prestataire ne peut pas encaisser de supplément d'honoraires). Là, une infirmière au fort accent slave mais néanmoins charmante, me demande de me déshabiller et d'enfiler la tenue standard de l'opéré.

"C'est pour l'œil droit" me dit-elle car elle doit elle aussi y mettre une goutte préparatoire.

"Non, c'est le gauche !" lui réponds-je du tac au tac, "D'ailleurs c'est dans celui-là que je me suis instillé tous les collyres prescrits".

Elle disparaît pour consulter qui de droit et revient confirmer que c'est moi qui ai raison : l'œil droit, ce sera pour mardi prochain : ils avaient oublié de tenir compte de l'annulation de la semaine précédente.

On me colle une perfusion et une goutte dans l'œil et on m'emmène dans le salle d'op. On me fait allonger sur la table et me caler l'occiput dans un creux, on me sangle les bras et m'immobilise la tête. Une infirmière tout en m'avertissant que celle-là pique un peu me fiche un goutte dans l'œil... droit ! Comme je lui fais remarquer que ça ne va pas aider pour l'opération du gauche elle dit "Oh, j'étais distraite!" m'en colle une dans l'œil gauche et me rince le droit (je me serais bien rincé l'œil moi même d'autant que la petite dame est charmante, mais j'avais les bras attachés !).

Les choses sérieuses se préparent, tout semble baigner dans l'huile jusqu'au moment où le praticien veut mettre le microscope/binoculaire/spot lumineux/caméra en place. Y'a quelque chose qui coince !

Ils tripotent l'installation , changent trois fois le câble (le point rouge vers le haut !) et, en désespoir de cause décident d'amener un autre appareil. Pendant tout ce temps, comme mes paupières sont maintenues ouvertes par un dispositif qui me rappelle Orange Mécanique, l'infirmière continue imperturbable à me rincer l'œil.

Finalement, les chose s'arrangent et on peut procéder.

Je vous épargne les détails, chères âmes sensibles (encore que ce ne soit pas douloureux).

Mais tout cela n'était rien. Comme je devais être à jeun, à la fin de tout, c'est le cas de le dire, ils m'ont filé... une Madeleine ! VDM...

Tandis que je vous écris les lunettes de traviole rapport à la coquille protectrice posée sur l'œil opéré (oui, oui, le gauche !) je me demande quelles aventures seront au menu mardi prochain...

 

8 août 2020

Communiantes


Sur son billet du jour, l'Adrienne nous montre une série de photos de premières-communiantes d'une de ces époques où l'on déguisait ces jeunes demoiselles en mariées (et je vous parle pas des garçons qui avaient l'ait encore plus cons avec leur costume sur mesure mais avec culotte courte ou knickerbocker et un gros nœud sur le bras).

Ça m'a rappelé la voisine de ma jeunesse : Maria.

Je l'avais mentionnée il y a longtemps en promettant d'en reparler et puis, vous savez comment vont les choses...

C'est le moment de réparer ma négligence.

Maria et moi avons fait notre communion solennelle ensemble. Enfin, je veux dire le même jour dans la même église mais vous connaissez la règle : les mecs à droite, les filles à gauche.

Comme nos maisons étaient mitoyennes j'ai eu tout le loisir de l'admirer dans sa robe de cérémonie.

Bon sang, qu'elle était belle ! Aussi belle que j'avais l'air con, c'est vous dire !

Remarquez qu'en n'importe quelle tenue, elle  était tout aussi belle.

Quand nous sommes revenus de l'église, chacun est rentré chez soi pour participer au repas festif autant que familial incontournable en la circonstance.

En début de soirée, Maria est venue sonner à notre porte : elle avait échangé sa somptueuse robe pour une tenue plus légère qu'elle venait me montrer. Je lui ai fait une de ces remarques acerbes dont j'ai le secret (mais dont je ne me souviens plus) et elle a fait demi-tour furieuse et en larmes. Pris de remords, j'ai voulu la retenir et, en le saisissant, j'ai déchiré son corsage.

Les excuses du lendemain ont été difficiles je peux vous l'assurer.

Aujourd'hui encore,  j'y pense avec regret : c'est bien la seule fois de ma vie où j'ai arraché les vêtements d'un femme !


6 août 2020

Lifting


Vous pensez que j'ai l'âge pour ?

Z'avez tout faux : je voulais vous parler de l'usage de l'ascenseur !

Notre colonne d'immeuble compte vingt-deux appartements tous tributaires d'un seul ascenseur plutôt exigu (il me semblait vous avoir déjà parlé  de cette exiguïté vous autorisant une vue plongeante sur l'opulente poitrine de l'inspectrice de quartier, mais je ne retrouve pas le billet en question).

Virus oblige, le syndic de la propriété s'est fendu d'une note demandant de n'utiliser l'ascenseur que seul ou en compagnie d'une personne de votre "bulle". La note spécifie également que l'ascenseur sera désinfecté deux fois par jour par les concierges.

L'autre jour, l'ascenseur m'est passé sous le nez et j'y ai clairement perçu la bruyante conversation des deux  folles  jeunes dames occupant le penthouse. Quand il est redescendu en réponse à ma pression sur le bouton d'appel, dès l'ouverture de la porte j'ai été emporté en un tourbillon de lourds effluves de patchouli et vanille (non, y avait pas citron, on n'est pas en Aragon).

Mais si ce parfum persiste après montée et descente de six étages, qu'en serait-il du fameux virus ?

Tout tient dans les dimensions de son support : la durée de chute de gouttelettes a été étudiée par une dame française dans son  travail

Mécanismes de transmission par voie respiratoire
Dr Florence ADER
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales
Hôpital de la Croix-Rousse – Groupement Hospitalier Nord – Hospices Civils de Lyon
Inserm U1111 Centre de Recherche International en Infectiologie (CIRI), Lyon

Résultats :

gouttes

 

Bon, ben y a plus qu'à étudier la taille minimum d'une gouttelette autorisant la survie du virus !

Et pas la peine d'emprunter les escaliers : ils ne sont pas plus larges que la cabine de l'ascenseur et en plus on est obligé de s'y croiser.

Ahah ! Ça vous fout la pétoche hein ?

Bon, d'un autre côté il faut un nombre minimum de virus pour entraîner la contamination et le virus a une taille de 0.1 µm, alors... (Et ne dites pas que vous l'ignoriez, je vous l'ai déjà dit).


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