Perpetuum mobile

Mais non, rassurez-vous, je ne vais pas vous parler d'André Rieu !

Comment  ?

Ah,  bon !... C'est vous qui l'aurez voulu, hein !

Délicat, n'est-ce pas ?

Mais revenons à mon propos :

Je ne sais pas exactement quand ça a commencé, mais en tout cas, depuis, ça ne s'est jamais arrêté : ça ne s'arrête ja-mais ! Ni le jour, ni la nuit et, comme le disait Marcel (Mouloudji bien sûr, qu'alliez-vous donc imaginer ?): "dans ma p'tite tête, y a des rêves qui trottent !"
 

Ça trotte, ça trotte, ça galope même, par moments !

Mais qu'est-ce donc que ce phénomène ?

Parfois, on croit qu'on contrôle et on appelle ça la pensée (vous voyez le genre, hein : "Je pense, donc je suis !"... tu rêves, oui, espèce de Descartes !). Des fois, on dort et on appelle ça des rêves. D'autres, on sait pas d'où ça sort et on appelle ça des idées, des intuitions, des inspirations, des illuminations même...

Bref, ça nous tombe dessus et on ne sait pas trop d'où ça vient, on a l'air malins ! Une sorte d'IA : Intelligence Aléatoire.

Et tout ça, c'est produit par quoi ? Par la machinerie infernale qui tourne dans notre caboche ! Celle qui produit en permanence une multitude de réponses à la question célèbre et finalement pas si idiote qu'on pourrait le croire :

"À quoi tu penses quand tu ne penses à rien ?"

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Comments

[Kate]

Incroyable ! Un spectacle bien écoeurant... mais qui semble plaire !,)

[POLICAND gérard]

Quand enfant, à l’école,

La maîtresse voyant mes yeux

Avec un regard qui s’envole

Criait un « Gérard » impérieux

« Mais enfin, à quoi tu penses?

_A rien, madame, je ne sais pas »

Elle maudissait mes absences

C’était ma liberté à moi.

Il suffisait d’une mouche

Posée sur l’encrier blanc

Pour que des images louches

Non maitrisées évidemment

Prennent un pouvoir satanique

Aux yeux de la République

Jalouse à chaque instant

De l’intérêt des enfants…

Si à « rien » je ne pense,

Le « rien » dans ce cas est immense

Je ne le maîtrise point

Il se faufile, se tortille

Comme serpent dans le foin

Une illusion, une vétille

Mais c’est si bon!

[gballand]

Une question merveilleuse à laquelle je n'avais pas pensé : "À quoi tu penses quand tu ne penses à rien ?"
Merci à vous et après ma sieste je penserai à un texte !

[Walrus]

Voilà, il faut bien penser à quelque chose, pourquoi pas à un texte ? ;-)

[Alainx]

Il est vrai que je n'ai pas souvenance de n'avoir pensé à rien.
En revanche penser à deux fois rien ou trois fois rien ça m'arrive et ça occupe l'esprit. C'est Raymond Devos qui m'a appris à faire ça. Je ne peux que chaudement le remercier :
— De rien! Qu'il m'a répondu.

(pitié, jamais plus de André Rieu, ce massacreur de la musique quelle qu'elle soit.)

[Walrus]

L'écoute n'était pas obligatoire non plus... ;-)

[Madame Sardine]

Je ne pense JAMAIS à rien. Avant, je disais souvent que j'aimerai ne penser à rien, une fois pour voir. Ben ça m'est arrivé : j'ai eu le droit à la morphine, tout s'est comme évaporé de ma tête et de mon corps. Ben je te le dis tout net, hein ? PLUS JAMAIS je ne veux penser à rien ! Non mais !
Einstein, disait "Je sais pourquoi tant de gens aiment couper du bois. C'est une activité où l'on voit tout de suite le résultat.", pour canaliser mes pensées sans grimper sur l'animal perché qui me fait faire des tours et des détours, j'accomplis une tache où je vois (presque) tout de suite le résultat. un truc délicat qui demande de faire gaffe à ses doigts, ses miches, à pas déborder et tout un coup le flot de pensées est dans son vase bien rangé en bouquet. OUF !

[Walrus]

C'est bien ce que je disais : on ne pense jamais à rien !

[Joe Krapov]

La donna è perpetuum mobile ? ;-)

Merci de m'inspirer une entrée pour le Nouveau dictionnaire des idées reçues :

Epoque (la nôtre) : Elle voit exister sur la même planète André Rieu et Cecilia Bartoli alors que la formule "Choisis ton camp, camarade !" n'a plus cours !

[Joe Krapov]

;-) Je me doutais bien que tu serais meilleur que moi à ce jeu-là ! Mais on ne va pas y jouer à deux - du moins simultanément et collectivement - sinon d'aucunes auraient vite fait de nous rebaptiser Bouvard et Pécuchet ! ;-)

[Walrus]

Certes on ne peut plus choisir son camp mais on peut quand même établir son propre hit-parade ! ;-)
J'ai une autre idée pour le dico :
Orthographe (nouvelle) : alibi pour incultes