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Entre nous
17 mai 2014

Teatime

Mon épouse aime beaucoup visiter les jardins, particulièrement ceux assortis d'un château. J'en avais donc repéré un dans le comté (ben ouais, le Suffolk est un comté, on va pas en faire un fromage non ?).

Ça s'appelait Hemlingham et je croyais que c'était un patelin puisque MAPS l'avait localisé sans difficulté.

Première surprise une fois installés dans la voiture : l'atlas routier de Grande-Bretagne made by Bibendum de ma copilote ne le mentionnait pas. Je me suis donc rabattu sur le GPS qui, s'il acceptait le nom de l'endroit refusait tous les noms de rue que l'on peut s'attendre à trouver dans un honnête village britannique : main, high, church, castle, station... Il a fini par accepter Hall Lane et nous voilà partis !

Mon GPS a deux réglages : trajet le plus rapide et trajet le plus court. Le trajet le plus rapide vous fait passer par un maximum de voies... rapides dont il semble ignorer qu'elles sont également les plus engorgées. L'autre vous fait passer par un assemblage de bouts chemins réputés carrossables dont la suite se rapproche le plus possible de la ligne droite entre vous et votre objectif, ce qui vous garantit à tous les coups un itinéraire hautement touristique et éminemment rural, sans se préoccuper bien sûr d'où vous pourrez bien ranger votre véhicule quand vous tomberez nez à nez avec un tracteur dans un de ces chemins creux où les haies caressent langoureusement les flancs de votre voiture.

J'ai expérimenté la première méthode à l'aller et la seconde au retour et, comme disait l'Autre "En vérité, je vous le dis, le GPS, c'est l'aventure garantie !"

Et je ne vous parle même pas de la façon dont la voix synthétique, féminine et française du mien prononce les noms de lieux anglais !

Bref, après avoir sillonné à maintes reprises et dans les sens les plus divers les environs de la propiété, nous avons fini par en découvrir l'accès entre deux hautes haies au beau milieu de l'arc d'un virage de la route qui porte son nom. De village point, juste le château et une église au sein d'un domaine où outre celui des touristes, vous croisez des troupeaux de moutons, boeufs écossais et daims (m'a-t-il semblé puisque l'appellation anglaise "deer" est générique et recouvre aussi bien les cerfs que les chevreuils ou les daims, comme j'ai l'honneur de vous le... dire).

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 La visite s'est bien passée, merci. Surtout pour mon épouse qui adore les fleurs et les a photographiées sous tous les angles.

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Helmingham091Helmingham093Helmingham100   Comment ?

Il n'y avait que des iris ? Non, mais l'iris est l'emblème de ma région, alors, tant qu'à faire...
Et j'ai même rencontré ma copine "Pivoine blanche" !

 Helmingham292

 Dans certains châteaux, pour un surcoût raisonnable, il vous sera accordé le privilège de prendre le thé en compagnie de Sa Seigneurie, une chose que les Anglais apprécient au plus haut point. Rien de cela néanmoins ici, un simple salon de thé installé dans les dépendances du château (l'ancienne remise à voitures si j'ai bien compris) avec une sorte de Miss Marple au service.

Et pour la première fois depuis Star Steps dans le Somerset des années 70, j'ai repris un vrai thé à l'anglaise, avec scones, clotted cream et confiture. Si Miss Marple était toujours vêtue d'une robe noire et d'un tablier blanc, la clotted cream était réputée venir de Cornouailles, c'est ce que mentionnait en tout cas son pot en plastique, et la confiture était une portion individuelle de marque anglaise dans son petit bocal de verre à couvercle qui fait "Pop !".

Finies les délicates porcelaines débordant de crème locale et de confitures "Home made". Non, je l'ai déjà dit : l'Empire britannique n'est plus ce qu'il était !


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16 mai 2014

Happy New Year !

Comme au bout d'une semaine de séjour je n'ai encore pondu aucun billet alors que je m'étais promis de le faire quotidiennement, je pensais tout naturellement à ces résolutions que nous prenons tous en début d'année et qui ne sont qu'exceptionnellement suivies d'effet et j'ai opté pour un titre de circonstance.

Mais que diable aurais-je bien pu vous raconter de ma vie de villégiateur côtier de la mer du Nord qui ait eu la moindre chance d'allumer dans votre regard une minuscule étincelle d'intérêt ?

  • Le nom grandiloquent "Proud of Kent" d'un ferry aux aménagements largement déglingués et dont la machinerie asthmatique semble devoir s'arrêter incessamment avant de repartir courageusement, après un hoquet qui en secoue la carcasse, à l'assaut de la houle et des vagues d'une mer agitée ?

    P&O

  • La surprise amusée des convives de la table voisine de me voir glisser une pièce d'une Livre Sterling sous un des pieds de la nôtre pour compenser une inégalité du sol qui la rendait bancale ? La recommandation que me fit en me tapotant doucement l'épaule la dame au nez pointu de ne pas oublier ma pièce en quittant l'établissement (The Butley Oysterage à Orford) et la constatation, une fois de retour à Aldeburgh, que je l'y avais malgré tout laissée, comme d'ailleurs déjà à trois autres reprises auparavant ? (Faudra que je pense à me munir d'un bout de carton la prochaine fois)
  • L'explication sur un mug dans une vitrine d'Halesworth que "right" en Suffolk se dit "roight" et, par la même occasion,  celle de mes démêlés linguistiques avec la population du coin, celle aussi de la question du boucher local lors de mon troisième séjour ici (dans les années 70) : "Vous venez d'Oxford ?" ?
  • Ma quête toujours inachevée en trois ans d'une peinture sur bois aussi naïve que médiévale aperçue autrefois et représentant le jugement dernier (mais cette fois, je suis certain qu'elle se trouve à Wenhaston dans l'église Saint Pierre, j'irai vérifier lundi) ?

Et un tas d'autres choses insignifiantes, telles la fiabilité des prévisions météorologiques, le prix exorbitant des carburants, le culot des agents de change qui se vantent de ne pas prélever de commission mais vous vendent la Livre à plus d'1.4 € et vous l'achètent à 1.15...

Bref, les vacances, ces choses réputées par certain(e)s indispensables, mais si insignifiantes qu'on s'en passerait volontiers !


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