As'veyou l'Toré ?
Il y a quelque temps, mon épouse avait réservé des places pour emmener les filles (nos petites-filles donc) voir "La Chauve-souris" à Liège.
Ce qu'elle n'avait pas prévu à l'époque, c'est qu'à la date qu'elle avait choisie, il y aurait marché de Noël dans la bonne ville et que les magasins y seraient exceptionnellement ouverts le dimanche.
Cela m'a permis d'étaler mon caractère de chien tandis que nous tournions dans le parking souterrain à la recherche d'un mec qui aurait la bonne idée de rentrer chez lui (ou de partir pour où il voulait) en début d'après-midi. Ça nous a pris près de vingt minutes pour dénicher cet animal rare ! Vous pensez si j'ai eu le temps d'imaginer d'avoir à errer dans le parking jusqu'à la fin du spectacle, vu que je n'avais pas emporté mon GSM, ce qui m'empêchait d'aller me garer au diable Vauvert et d'attendre que mon épouse m'appelle pour les récupérer à la sortie de l'Opéra.
Passons sur cet épisode peu glorieux et venons-en au spectacle. Je l'ai déjà dit, mais c'est étonnant cette différence qu'il y a entre un enregistrement et l'exécution directe, même par un orchestre qui n'est pas un habitué du Concertgebouw d'Amsterdam.
En parlant d'Amsterdam, j'ai repéré toute une colonie de spectateurs néerlandophones dans cette ville qui ne s'est pourtant jamais départie d'un amour immodéré pour la France. Faut dire qu'un panneau d'affichage électronique, outre les paroles en français (bien utile quand ce n'est pas Dessay qui chante) donnait aussi un petit résumé de l'action en néerlandais et en allemand.
Mon épouse m'avait (ce qui est rare) inclus d'office dans les réservations et finalement, elle a bien fait. La mise en scène était drôle avec quelques références à notre monde moderne. Des exemples ? Un intermède dansé sur la musique de Johan Strauss mais imitant la scène de l'affrontement des bandes rivales de West Side Story. Un bout de scène amusant où le ténor sortant de cellule file un pourboire au geôlier. Celui-ci lui demande sa profession et l'autre déclare "Je suis ténor à l'Opéra de Liège". Le gardien lui rend sa pièce en disant "Tenez, alors, vous en aurez plus besoin que moi !"
Je doute que cela se soit trouvé dans le livret original !