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Entre nous
14 juillet 2016

A-s' veyou l'Torè à Lîdge ?

L'expression me fait souvenir d'un ancien film, forcément belge, où un Bruxellois se rendait dans un café de Liège pour contacter des résistants avec cette expression pour mot de passe. Il pénétrait dans l'endroit et demandait "A-s' veyou l'Torréaline ?" ce qui lui valait d'être pris pour un espion allemand. La Torréaline était un ersatz (en français : succédané) de café obtenu par torréfaction de malt.

Mais mon but n'était pas de vous raconter un film sur l'occupation allemande en Belgique, mais de vous parler d'une tradition solidement établie à Liège (le titre du billet est en wallon local et signifie "As-tu vu le taureau à Liège ?).

Torè1

Torè2

Liège est, juste après Charleroi, la plus grosse ville wallonne. Elle est l'ancienne capitale d'une principauté du Saint-Empire germanique. Malgré cette origine teutonne, elle fête, cas unique en Belgique, la fête nationale française avec spectacles, marché gaulois, bals et feu d'artifice. Beaucoup plus de manifestations que pour la fête nationale belge, sept jours plus tard.

Sont fous ces Liégeois !

(Mais ils avaient commencé tôt : à la révolution française, ils avaient déjà démoli eux-même leur imposante cathédrale)


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19 janvier 2017

Cruelle incertitude

 

Je ne regarde jamais La Grande Librairie, cette émission littéraire sur France 5 (si, parfaitement, ici, à Bruxelles, nous recevons presque toutes les chaînes françaises). Non pas que je la trouve inintéressante, mais simplement parce que quand j'assiste à ce genre de spectacle, il y a toujours bien un des bouquins dont on parle que je trouve digne d'intérêt et que je finis par acheter. Or, je n'ai plus de place pour les ranger et l'équilibre de mes piles de stockage provisoire est de plus en plus précaire.

Source: ExterneL'autre jour pourtant, mon épouse qui consulte le programme télé me dit : "Ce soir, c'est Pennac à La Grande Librairie, ils parlent de Malaussène, tu devrais peut-être regarder".

Il est vrai que j'ai été un grand fan de la tribu des Malaussène et que dans la foulée, j'ai fini par lire presque tout Pennac... avec plus ou moins de satisfaction : j'ai adoré "Comme un roman" et "Ernest et Célestine", j'ai bien aimé "Le hamac et le dictateur", "Messieurs les enfants", les Kamo et "L'œil du loup" , détesté "Merci" et "Journal d'un corps".

J'ai donc regardé le programme proposé.

Il y avait évidemment Pennac et quelques copains à lui.

Il y avait Christian Bobin, le poète du Creusot que je n'aime pas trop mais qui est un des favoris du Papistache, raison pour laquelle j'avais essayé de le lire.

Il y avait aussi Karol Beffa et Cédric Villani qui se sont associés pour commettre un bouquin intitulé "Les coulisses de la création" qui m'a semblé passionnant. Remarquez que les auteurs viennent rarement sur un plateau de télé pour dire pire que pendre de leur production...

Bref, ça n'a pas raté : dès le lendemain je suis allé chez Club (ce n'est pas ma librairie favorite, mais mon copain René m'avait offert un chèque lecture de chez eux). Comme il faut dépenser la totalité du chèque et que si j'ai trouvé "Le cas Malaussène",  le bouquin des deux autres brillait par son absence, j'ai donc dû faire l'appoint avec le dernier Philippe Delerm.

J'ai déjà terminé le premier bouquin et je peux rassurer Célestine qui s'en inquiétait l'autre jour dans un commentaire : c'est bien dans la lignée de la série (que j'ai, je crois, filée à mon fils au moment de notre déménagement).

Mais il y a un truc : c'est un malin le Pennac !

  • Quasiment tous les personnages de la série réapparaissent dans le nouvel opus avec les références des ouvrages où ils sont apparus (on ne sait jamais qu'une nouvelle génération de lecteurs voudrait se mettre à niveau...)
  • Le bouquin actuel n'est que le premier tome d'une série de deux

Oui, c'est un malin le Pennac !

Moi, je suis inquiet : mon espérance de vie me permettra-t-elle de connaître la fin de cette histoire bien emmanchée ?

Bah, tant pis, ce ne sera qu'une goutte de plus dans l'océan des choses dont je n'aurai jamais le fin mot...


16 octobre 2017

Sur la piste des boskabouters

 

Pour mon billet précédent, j'ai utilisé des photos sorties en droite ligne des stocks de mon épouse (vous aviez bien sûr remarqué que toutes n'avaient pas été prises à la même saison).

Lors de la promenade canine suivante, j'avais donc emporté mon propre appareil photo dans le but d'enregistrer quelques détails aptes à souligner mon propos, ce qui m'a donné l'occasion de photographier également ceci :

P1090174

 La partie boisée du domaine était en effet envahie ce jour-là par une nuée de gnomes revêtus de chasubles fluos et répartis en petits groupes encadrés par quelques plus grandes créatures : les petits citadins de Vilvoorde prenaient contact avec la nature. Chacun des petits écriteaux pendus le long des sentiers les invitait à prendre conscience d'un aspect de la forêt : arbres, champignons, insectes etc...

Une sorte d'école buissonnière organisée, comme dans le film. J'ai trouvé ça bien sympathique (quoiqu'un peu bruyant, le chien n'est pas trop rassuré quand il doit croiser ces meutes de gosses piaillants).

En sortant de la partie boisée, nous nous sommes retrouvés au calme et je me suis dirigé vers le jardin à la française pour rassembler quelques preuves de mes dires de la dernière fois :

 

Vue d'ensemble de la clôture à balustres

P1090178

 

 Vue de la section d'un balustre brisé (vous voyez le béton ?)

P1090182

 

Vue d'une statue en fonte représentant un dieu fleuve où la peinture sensée donner l'illusion d'une pierre patinée s'écaille largement

P1090188

 

Et c'est en contournant cette dernière que j'ai remarqué un cartouche indéchiffrable à l'œil nu, mais que le zoom de mon appareil m'a permis de lire, apportant une étonnante révélation :

P1090189

 

Ces fabricants de lego grandeur nature étaient français ! J'avais tout faux !

En effet, m'étant mis à lire les panneaux explicatifs rédigés en néerlandais et disséminés à travers la propriété, je me suis aperçu que ce que je vous avais désigné comme étant un château n'était en réalité qu'un (énorme) complexe d'écuries et de remises à voitures. Le vrai château, lui, se situait en face de l'orangerie mais a été détruit par un bombardement en 1944.

Comme on peut se tromper, hein ?

Faudra vraiment que j'affine mon flamand...


29 novembre 2017

Des années que ça dure !

 

Un jour où j'accompagnais mon épouse à son magasin de tissus préféré (en vue de la réalisation d'un quelconque déguisement pour une de nos petites-filles, ou les deux et peut-être même leur cheval), elle tombe en arrêt devant un rouleau de toile plastifiée dont la tonalité générale et les motifs amusants lui ont tapé dans l'œil.

Elle en achète donc le métrage utile à couvrir la table de la salle de séjour (living pour les Belges).

Comme nous occupons toujours les mêmes places à table lorsque nous ne sommes que nous deux, à chaque repas, j'ai le même morceau de nappe sous les yeux :

P1090192

Si bien qu'à chaque repas quand je lis "Daube Provençale", inmanquablement je pense "Plus belle la vie" !

Et ça me déprime...


8 janvier 2018

Méfiez-vous des photos !

 

Quand au hasard de votre navigation vous débarquez sur un blog, qu'est-ce qui capte votre regard en premier lieu ?

Les images !

(S'il y en a bien sûr)

Et parfois, vous contemplez des photos d'enfants ou d'adolescents, seuls ou en compagnie de proche(s) ou d'animaux de compagnie...

Et généralement, ils sourient au photographe et paraissent parfaitement heureux.

Ces images vous semblent les icônes même du bonheur.

C'est en lisant ensuite le texte des billets que vous apprenez que leur enfance a été, au choix, ennuyeuse, douloureuse, malheureuse. Que ces personnages qui les entourent leur ont été des faux-frères, des indifférents, des trompeurs, des tortionnaires parfois même.

Aussi, en vérité, je vous le dis : Méfiez-vous des photos !

Peut-être devinerez-vous le drame qui se cachait derrière celle-ci :

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3 mars 2019

Un drôle de pistolet

 
J'écris (mentalement) ce billet deux fois par semaine, lorsque de retour de la boulangerie les samedis et dimanches, j'entame des dents du couteau à pain la croûte du pistolet (je rêve que ce soit le chien) destiné à mon épouse.

Le pistolet (dont je vous ai déjà parlé) c'est un petit pain rond au cœur léger et tendre, et à l'extérieur craquant (un peu à l'image de Célestine).

On le dirait pourvu d'une paire de fesses rebondies. C'est le  résultat d'une entaille dans la pâte avant cuisson pour permettre à la mie de se développer et d'être plus légère.

 pist

Mon épouse soutient que cette raie montre l'endroit par où il faut trancher dans la chose, alors que chacun sait, pour s'être empiffré d'innombrables pistolets fourrés, qu'elle se découpe le long de son équateur.

Un simple calcul vous permettra de comprendre sa position.

Un pistolet "standard" fait environ neuf centimètres de diamètre, la découpe classique vous offrira donc, si vous beurrez les deux faces, un risible cent-vingt centimètres carrés de surface tartinable.

Avec sa méthode où l'on extrait la mie des deux moitiés obtenues, mie qu'on réassemble au moyen d'une bonne couche de beurre, et qu'on tartine   soigneusement toute la surface libérée sous la croûte, on voit immédiatement l'intérêt de cette façon de faire pour les pauvres fermiers producteurs de beurre en proie aux vicissitudes du marché mondialisé.

Comment ça, je ne suis qu'un demi-sel ?


23 juillet 2019

Suite logique (?)


Tandis que je prépare le petit-déjeuner, je me surprends à fredonner une chanson de Brassens, vous savez :

C'est une erreur mais les joueurs d'accordéon
Au grand jamais, on ne les met au Panthéon

"Mon vieux Léon" ça s'appelle, je crois...

Mais comment en suis-je arrivé à fredonner cet air ? Je ne l'ai pas entendu à la radio quand je me suis levé : c'était une dame qui parlait... du Tour de France !

Je creuse et je trouve : c'est parce qu'avant sa disparition brutale du net, Terre à Terre m'appelait "mon vieux Walrus". Mais pourquoi avais-je évoqué le souvenir de cette blogueuse d'Avioth qui appelait son logis la cassine, cultivait son jardin et pratiquait le Zazen ?

Oui... ! Avioth est une commune française voisine d'Orval célèbre pour sa bière (Orval, pas Avioth qui est plutôt célèbre pour être un petit bled muni d'une énorme basilique).

Orval j'y avais pensé parce que cette (excellente) bière est assez difficile à trouver en magasin et qu'étant revenu bredouille de ma quête de Hommelbier (une blonde fortement houblonnée brassée à Poperinge) dans deux Colruyt différents, j'avais pensé que cette bière allait finir par être aussi introuvable que l'Orval (ou pire la Westvleteren*).

Pour Colruyt c'est facile : j'avais simplement pensé que je devais y aller faire le plein de croquettes, de jambon et de lait pour les chats de ma fille lesquels je dois aller alimenter, gratouiller et surveiller pendant son absence.

Je suis content de moi : c'était plus facile que pour la création. Mais en attendant, je n'ai toujours pas de Hommelbier !

Chez Carrefour peut-être ?

hommel

 

* Cherchez vous-même, c'est passionnant, vous verrez !


17 novembre 2019

Ah, la Volga !


En attendant l'heure du match de rugby (ben oui, contrairement au foot, j'aime bien le rugby), je regardais une réémission d'une séquence de "Des Racines et des Ailes". Ça se passait sur une rivière canalisée du Morbihan et, à un moment, on voyait une sorte de péniche hollandaise (plus précisément un skûtsje) tractée par un cheval.

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Et c'est là que ça m'est revenu.

Quand j'habitais Ville-sur-Haine, j'étais riverain du Canal du Centre. La majorité des péniches y naviguant à l'époque étaient pourvues de moteur, mais il en subsistait quelques unes qui n'en avaient pas et elles étaient alors halées par un petit tracteur (vert dans mon souvenir). De plus rares encore l'étaient par un cheval de trait, comme dans cette enquête de Maigret "Le Charretier de la Providence".

Une seule fois, c'est vous dire si je suis vieux, à mon grand étonnement, j'en ai croisé une, en bois et de dimensions plus modestes, halée... par une femme ! Tellement penchée vers l'avant dans son harnais, la pauvre, que je craignais de la voir s'effondrer. Elle n'avait pas l'air à la fête, je vous prie de me croire!

Le batelier, lui, manœuvrait le gouvernail en barre franche (donc en prise directe, sans roue de barre).

Comment ?

Non, il ne m'a pas semblé qu'il portait un fouet...


24 novembre 2019

Nouvelles du front


Hier soir, nous fêtions chez notre fille l'anniversaire d'Émilie.

Session restreinte cette année : nous n'étions que quatorze (en oubliant les chats et les chiens).

Il y avait :

  • Émilie et sa sœur Louise
  • Ma fille et son mari breton
  • Ma deuxième fille, marraine d'Émilie et son mari portugais, parrain de Louise
  • Leur fille Clara en partance pour un Erasmus en Norvège
  • Son frère Alexandre, le benjamin de l'assemblée qui fait main basse sur les œufs de caille
  • Ma bru préférée bien qu'unique
  • Son fils Borys un peu bleui par son dernier match de rugby
  • L'ex-épouse du parrain d'Émilie
  • Sa fille Camille, porteuse d'un chignon digne de la Goulue de Toulouse Lautrec

Ça ne fait que douze me direz-vous en fins mathématiciens que vous êtes. Erreur puisque mon épouse et moi y étions également, c'est ma modestie naturelle qui m'a fait négliger de nous citer.

Parlons maintenant des absents (y a-t-il un sujet plus intéressant qu'eux dans les réunions de groupe ?)

  • Mon fils participe à la virée annuelle que son groupe d'acheteurs de vin de Bourgogne organise traditionnellement la semaine qui suit la vente des Hospices de Beaune. Il nous enverra pour nous consoler une photo de lui et d'un de ses potes escaladant victorieusement la montagne de caisses résultant de leurs achats.
  • Le parrain d'Émilie (un ami de ma fille depuis le temps où ils organisaient ensemble des camps de formation chez les scouts) qui nous a délégué son ex-épouse (en présence de laquelle il refuse désormais de se trouver) est perdu dans un trek de survie dans les forêts finlandaises.
  • Line, la fille de la marraine de Louise (une  amie de ma fille) et ancienne condisciple d'Émilie avait déjà accepté une obligation ailleurs lorsqu'on l'a invitée.
  • Le petit ami du moment de la précédente dont je n'ose rien vous dire car comme j'en ai croisé plusieurs je ne suis pas certain qu'il soit celui de l'an dernier.

Le menu tenait en un mot : raclette !

Mais s'agissant de ma fille, vous n'imaginez pas ce que peut contenir ce seul mot !

Gambas et filets de lotte, fromage à raclette traditionnel et de chèvre, poitrine fumée, bresaola, jambon de Parme, colonnata, joue de porc, manchettes de veau élevé sous la mère, saucisses diverses, oignons, champignons, salades variées, sauces mayonnaise, curry, cocktail, tartare, beurre normal, au piment d'Espelette, au sel fumé, patates en chemise, et j'en oublie certainement.

buffet

Deux gâteaux réalisés par Émilie elle-même : un aux pommes et l'autre au chocolat (des trucs avec biscuits, inserts, crèmes, glaçage, etc, à faire pâlir certains des concurrents du meilleur pâtissier).

gateaux

 

Bref, un truc à vous faire péter la sous-ventrière.

Et comme toujours avec ma fille, si on s'y remettait tous aujour d'hui, il en resterait encore...


28 décembre 2019

Chauffe Marcel !


Comme depuis plusieurs années, nous avons passé le réveillon chez notre fils avec toute notre famille.

C'est pratique car la maison comporte cinq chambres, ce qui permet de loger tout le monde et évite les voyages de retour hasardeux.

Une autre caractéristique de l'endroit, c'est qu'il est chauffé par des poêles à bois. Et chaque année, que la météo soit glaciale ou tempérée, je constate la même chose : que c'est agréable ces sources de chaleur ponctuelles plutôt que la température homogène des appartements modernes !

Vous me direz que je me laisse endormir par des réminiscences de ma jeunesse où ce mode de chauffage  était la norme. Mais alors, pourquoi ma fille qui ne l'a pas connu, elle, décide-t-elle qu'elle voudrait que son mari en installe un chez eux ?

Comme chaque année aussi, j'ai l'impression que je dors mieux là que chez moi, même si, comme chaque année, mon épouse se réveille deux ou trois fois la nuit en proie à des crampes sans doute à cause de son diabète et de la position assise prolongée.

Comment ? Des excès de table ? Mais non,  voyons ! Jugez-en plutôt :

Un Champagne rosé avec un saumon gravlax  et des Madeleines (provocation!) salées amenées des Pilifs par Louise, un Alsace léger et doux avec le foie gras de canard mi-cuit préparé par ma fille, un Barbaresco avec le faon et un Pernand Vergelesses avec les fromages. Trois fois rien quoi !

Et le dessert, me direz-vous ? Comme chaque année réalisé par Émilie :

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Ce qu'il y avait dans l'igloo ? Minute, on l'ouvre !

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Pour ceux qui aiment les détails :

  • banquise : Meringue italienne sur biscuit au riz soufflé
  • gâteau : ganaches caramel, chocolat, noisettes sous meringue italienne
  • pingouins : pâte à sucre
  • traineau : chocolat noir
  • cadeaux : chocolat blanc
  • flammes : sucre filé
  • sapin : macarons collés à la meringue
  • tunnel d'entrée de l'igloo : riz soufflé et marshmallow

2 février 2020

Enchaînement logique


Vautré dans le fauteuil Ikéa Poäng avec repose-pied(s), je regarde défiler le générique de la série "Inspecteur Barnaby" (en anglais : "Midsomer Murders") et  j'aperçois le nom de l'acteur principal (à partir de la quatorzième saison) : Neil Dudgeon.

C'est là que ça m'est revenu !

Un bonhomme portant le même prénom a dirigé un moment le laboratoire de spectrométrie infrarouge avant que celui-ci ne s'ajoute à la liste des labos sous ma responsabilité.

Il avait une chevelure rousse frisée, était très joli garçon : athlétique, dynamique, sympathique et, avec ses chemises à carreaux, son petit gilet et ses jeans, on aurait facilement pris cet universitaire pour un bûcheron.

Il était Écossais.

Il a fini par épouser une des techniciennes de mon labo de microscopie optique, une délicate créature aux longs cheveux blonds et aux joues rouges, très portée sur la chose    ... religieuse.

Elle nous avait un jour conviés à grands cris, ses collègues et moi-même (en visite momentanée), à venir admirer combien l'œuvre de Dieu était merveilleuse (en l'occurrence la progression de la cristallisation d'un quelconque composé organique sur la platine à température programmable de son microscope polarisant).

Mon épouse et moi avons été conviés à assister à leur mariage dans une petite église des environs de Nivelles. Je me rappelle parfaitement avoir suivi la cérémonie sous l'œil bienveillant de Sainte Geneviève (le prénom de ma cheffe de service de l'époque).

Mais ce dont je me rappelle surtout, c'est de l'arrivée de la famille et des amis britanniques de Neil : ils ont débarqué d'un car, menés à la baguette par une dame pleine d'énergie et de peps munie d'un mégaphone : la mère du marié !

J'ai bien cru un moment qu'elle allait les faire pénétrer dans l'église en rang par deux et au pas, mais elle s'est contentée d'éviter la dispersion de son troupeau en courant tout autour comme un Border Collie bien entraîné (non, elle ne les a pas mordus au mollet).

Étourdissante ! Et mignonne avec ça...

Quelle femme !

J'ai pas regretté d'y être allé...

 

border


 

9 avril 2020

M'as-tu vu ?


Notre fille et ses filles, par la voie de leurs voix au téléphone, m'ont sommé d'installer Skype sur mon ordi, qu'on puisse communiquer par vidéo.

Sitôt dit, sitôt fait, le machin est là mais le processus de connexion me reste un profond mystère (sauf qu'à peine le truc installé, Amour sincère et Jacqueline Virginie désirent m'ajouter à la liste de leurs correspondants).

Mon poste de "travail" étant localisé dans un coin de la pièce, l'accès n'y est pas très aisé si on veut faire les singes à plusieurs devant sa webcam.

Celui de mon épouse étant un peu plus accessible, je lui propose donc d'acheter une webcam pour son PC également.

Sitôt dit...

Tous les sites de fourniture par colis de ce genre de matériel soit sont en rupture de stock pour cet article, soit sont des plus évasifs sur les délais de livraison (pour les délais de paiement, ils préférent néanmoins le direct).

Qu'à cela ne tienne ! Avec l'abnégation et le courage qui me caractérisent, je plonge sous le meuble de mon PC pour déconnecter et extraire de l'amas de fils la "queue" de ma webcam, puis je replonge pour la reconnecter sur le PC de mon épouse.

Là, je n'ai pas installé Skype : tou·te·s ses corespondant·e·s utilisent la version vidéo du Messenger de Fesse de bouc.

Moralité : j'ai plus de webcam (m'en fous, je ne l'utilisais jamais) mais j'ai Skype qui se charge automatiquement au démarrage de l'ordi et me bouffe de la mémoire pour rien.

Bon, ben, désinstallons !

skype

 


14 avril 2020

Prends-moi pour une cloche !


Ben oui, continuez à me prendre pour un con, finement !

J'ai tout de suite su que ça allait être Pâques : pour préparer le repas du vendredi midi, mon épouse m'a envoyé à la cave chercher une boîte de saumon au naturel ("in eigen nat" disent mes compatriotes du nord, du nord et même du sud, de l'est et de l'ouest : ma ville est enclavée au sein de la région flamande, même que ces braves organisent une promenade sportivo-touristico-folklorico-politique tout le long de la frontière : "de gordel" ça s'appelle. Cette année, ils l'auront dans le baba, leur ceinture : c'est confinement).

Je l'ai encore mieux su le dimanche matin au petit-déjeuner :

P1090768

et aussi le midi au horsd'œuvre :

P1090767

Ça devrait satisfaire Madame Chapeau grande amatrice de lapins de Pâques (enfin, comme elle l'a dit en néerlandais "paashaas", ce serait plutôt lièvre, à cause de l'assonance, mais c'est tout comme).

Mon épouse aime bien marquer ainsi  les étapes de l'année, bon, sa tentative pour colorer les œufs à la betterave rouge (confinement oblige) n'a donné qu'un résultat mitigé, mais c'est l'intention qui compte, n'est-ce pas...


 

22 juin 2020

Généalogie


Hier, tandis que mon épouse, chargée des relations publiques, prend en vidéo-conférence des nouvelles de mon frère cadet, celui-ci lui pose une question inattendue (il n'est pourtant pas abonné au blog de mon neveu Joe) : sa fille, elle aussi cadette, voudrait connaître les noms et prénoms de ses ascendants.

Nous lui disons le peu que nous savons et une fois la conférence terminée, mon épouse embraie sur sa fonction d'archiviste et me sort quelques photos anciennes. Au verso de deux d'entr'elles elle a écrit sur l'une "Grand-père" et sur l'autre "Arrière-grand-père". L'ennui, c'est qu'avec le temps elle ne se rappelle plus qui est la personne de référence : moi ou mon paternel ?

Dans cette affaire, j'ai gagné en connaissance sur deux points :

  • le prénom de mon grand-père paternel est bien Louis (je m'en doutais un peu parce que ma mère racontait toujours qu'initialement, elle voulait m'appeler Jean-Louis mais je ne sais pas pourquoi on m'a appelé Jean-Claude) : il a signé une carte-postale photo où il figure chevauchant un tonneau dans une caserne d'Arlon en 1910. Marrant qu'il ait signé Louis parce qu'étant d'Hoboken dans la région anversoise, son prénom officiel était Lodewijk.
  • grâce à cette précision, j'ai réussi à retrouver la date de son décès : 6 août 1914 et même l'emplacement de sa tombe au cimetière militaire de Boncelles, ce qui, vous l'admettrez, est d'une importance capitale.

Incidemment, elle a aussi ressorti une photo où, enfant, je suis déguisé en gendarme.

Bon, je vous fais voir tout ça :

Le Tonneau

Arlon

 

Mon grand-père

Lodewijk

 

L'individu répertorié "Grand-père" (pensez-vous que ce puisse être la même personne que la précédente ?)

Grand-père

 

Celui répertorié "Arrière-grand-père"

Arrière-grand-père

 

Le gendarme (moi, vous l'auriez deviné, je suis le petit)

Godin

(Si vous êtes sages, je vous raconterai la pièce de théâtre dont la photo est extraite)

 

 

6 août 2020

Lifting


Vous pensez que j'ai l'âge pour ?

Z'avez tout faux : je voulais vous parler de l'usage de l'ascenseur !

Notre colonne d'immeuble compte vingt-deux appartements tous tributaires d'un seul ascenseur plutôt exigu (il me semblait vous avoir déjà parlé  de cette exiguïté vous autorisant une vue plongeante sur l'opulente poitrine de l'inspectrice de quartier, mais je ne retrouve pas le billet en question).

Virus oblige, le syndic de la propriété s'est fendu d'une note demandant de n'utiliser l'ascenseur que seul ou en compagnie d'une personne de votre "bulle". La note spécifie également que l'ascenseur sera désinfecté deux fois par jour par les concierges.

L'autre jour, l'ascenseur m'est passé sous le nez et j'y ai clairement perçu la bruyante conversation des deux  folles  jeunes dames occupant le penthouse. Quand il est redescendu en réponse à ma pression sur le bouton d'appel, dès l'ouverture de la porte j'ai été emporté en un tourbillon de lourds effluves de patchouli et vanille (non, y avait pas citron, on n'est pas en Aragon).

Mais si ce parfum persiste après montée et descente de six étages, qu'en serait-il du fameux virus ?

Tout tient dans les dimensions de son support : la durée de chute de gouttelettes a été étudiée par une dame française dans son  travail

Mécanismes de transmission par voie respiratoire
Dr Florence ADER
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales
Hôpital de la Croix-Rousse – Groupement Hospitalier Nord – Hospices Civils de Lyon
Inserm U1111 Centre de Recherche International en Infectiologie (CIRI), Lyon

Résultats :

gouttes

 

Bon, ben y a plus qu'à étudier la taille minimum d'une gouttelette autorisant la survie du virus !

Et pas la peine d'emprunter les escaliers : ils ne sont pas plus larges que la cabine de l'ascenseur et en plus on est obligé de s'y croiser.

Ahah ! Ça vous fout la pétoche hein ?

Bon, d'un autre côté il faut un nombre minimum de virus pour entraîner la contamination et le virus a une taille de 0.1 µm, alors... (Et ne dites pas que vous l'ignoriez, je vous l'ai déjà dit).


31 août 2020

Voyage, voyage !

 
Samedi, nous sommes allés à Chimay (en réalité dans les abords directs de l'abbaye de Scourmont).

Mon épouse en avait marre de rester cloîtrée chez elle (alors, pourquoi choisir une abbaye, me direz-vous finement). Elle avait déjà espéré le faire la semaine précédente, mais il n'y avait plus de place dans le resto local lorsqu'elle avait téléphoné. Du coup, elle avait réservé via l'internet pour ce samedi.

Dès le départ, ça a commencé fort : à peine la voiture avait-elle quitté la propriété  que la loupiote annonçant un manque de pression dans le pneu arrière droit s'est allumée. Ça fait très longtemps que la chose se produit à intervales réguliers. Au début c'était tous les huit à dix jours. J'ai signalé la chose à mon garagiste qui a découvert une petite fuite qu'il a obturée, partiellement apparemment, puisque que maintenant, le phénomène ne se produit plus qu'après un bon mois. N'empêche qu'il a fallu passer par une station service munie de l'installation ad hoc d'où détour et perte de temps.

C'est qu'il faut arriver à destination suffisamment tôt que pour permettre au chien de se dérouiller les pattes et de faire un petit trilili. Nous y sommes quand même parvenus parce que j'avais souscrit à mon principe de base "Il vaut mieux être une heure trop tôt que cinq minutes trop tard". L'ennui, c'est qu'il s'est mis à pleuvoir, mais bon, en face de l'abbaye, il y a un bois à l'entrée duquel il y a une allée de conifères.

Nous sommes alors allés à notre restaurant habituel : La Ferme des quatre Saisons. Le chien lui est resté dans la voiture : cela fait quelques années maintenant que, contrairement au début, l'établissement n'accepte plus les clebs suite à je ne sais quel incident.

Tout était bien réglé côté virus, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on avait de l'espace.

Pendant le repas, mon épouse a innové : plutôt que de risquer de tacher ses vêtements (un faux mouvement est vite arrivé!) elle avait emporté une petite broche pour fixer sa serviette devant sa poitrine rendue un brin pigeonnante par le corset-carcan destiné à lui soutenir les vertèbres.

Je ne sais pas d'où elle sortait cette petite broche, mais je sais que grâce à elle, j'ai passé le repas en face de ma belle-mère !

Si si, voyez vous-même :

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Remarquez que, bien que je l'aie fréquentée pendant septante ans, je ne l'aurais pas reconnue si je n'avais aussi parcouru ses albums de famille.

C'est encore autre chose que la photo de ma mère, non ?


27 novembre 2020

Suivant !

 
J'ai  lu  survolé le dernier Camilla Läckberg.

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Ben zut, c'est la suite du précédent ! Et c'est pas fini : elle prépare une suite à celui-ci : la loi des séries sans doute.

Si l'on en croit cette auteure, (autrice, autruche ?) la Suède, c'est un pays à éviter absolument : rien que des obédés sexuels, des assassins et des boursicoteurs fébriles. Elle se défend quand même mieux dans la description des parties de jambes en l'air que dans celle des montages financiers, question de lectorat sans doute.

Bref, je n'attends pas le prochain avec impatience.

Pour tenter de me consoler, j'ai lu le dernier Pennac.

pen

Quoi ? Ce que j'en dis ?

Au lieu de se prendre pour Fellini, ferait mieux de nous pondre la suite de la saga Malaussène.

Tiens ! Si je meurs avant cette publication, je promets de ne plus jamais rien lire de lui !


5 janvier 2021

Tu veux ma photo ?

 
Sur le blog de joye (Iowagirl pour les anciens, mon Américaine préférée et, par ailleurs, la seule que je connaisse...), blog que je fréquente de temps à autre en y laissant moins souvent encore l'un ou l'autre commentaire, je découvre

  • une photo de ses hors-d'œuvres du dernier réveillon
  • le terme Panko

Merde ! (excusez-moi, c'est l'émotion) je ne savais rien du panko ! Ça m'a pourtant l'air bien intéressant cette panure japonaise, particulièrement pour réaliser de petits machins frits (je ne connaissais que la pâte à tempura). Bon, les petits machins frits, on n'en fait pas trop souvent, rapport à l'odeur de friture et à l'encrassement de l'huile du même nom. N'empêche dès cet après-midi, je ramène un sachet de panko de mes courses (si, si, on en trouve chez Colruyt, enfin dans leur catalogue, reste à voir dans les rayons...).

La photo, elle, me rappelle les réveillons de Noël que nous passons en famille dans la maison de notre fils parce qu'elle possède cinq chambres (ce qui règle le problème des retours tardifs) et est chauffée par des poêles à bois (le chauffage central, c'est pratique mais côté ambiance, ça fait plutôt frigidaire).

Bien sûr cette année, covid oblige, nous l'avons eu dans le baba et sans rhum encore ! Il ne nous reste que des souvenirs dont celui-ci, apparu dans la fameuse fenêtre du coin supérieur droit de mon écran :

2019_12_24_0020

Ne vous inquiétez pas, les personnages ne s'isolaient pas dans des communications privées, ils communiaient dans la prise de vue du dessert-banquise du jour, vous vous rappelez ?


22 janvier 2021

Piégé !

 
Le titre disait : "Et l'évolution créa la femme".

Intrigué, j'ai décidé de le lire.

Et ça commençait fort : rien que dans le chapitre d'introduction, j'ai dégoté quelques termes choisis : éthologie, paléoanthropologie, phylogénétique, uxoricide, épistémologie, monophylétique, apophatique, tautologie, ontogénèse, heuristique, anisogamie, eusocialité.

Et il y en a, aux Défis du samedi, qui trouvent que je suis compliqué !

Remarquez que ce n'était pas très malin de ma part non plus : les éditions Odile Jacob ne sont pas précisément réputées pour leurs romans à l'eau de rose.

Par bonheur, dans ce bouquin de 415 pages, l'auteur nous dévoile la conclusion de l'ouvrage dès la quatorzième :

"Alors dévoilons d'entrée la conclusion de cet essai : les causes principales du malheur des femmes sont d'ordre culturel. Le pire ennemi de la femme, c'est l'homme."

Bon, ben je vais peut-être pas tout lire, j'ai déjà donné avec Marcel !

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16 avril 2021

Concours (ou con tout court)

 
Mardi soir (oui, je sais, je ne suis pas très vite sur la balle, mais j'ai pas que ça à foutre), à la télé, c'était la finale de The Voice Belgique. En réalité, ce concours s'adressait à la Communauté Française de Belgique*, pas à toute la Belgique.

Quatre candidat·e·s restaient en lice :

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Dans les méandres de l'écriture inclusive serait-il pensable de dire dans le cas présent "deux blanches et deux noir·e·s" ? (Répondez via les commentaires, je n'ai pas encore implémenté de système de vote, mais j'y travaille).

Le monde de la musique, pour échapper à l'image raciste qui lui colle à la peau depuis qu'il enseigne à tout va qu'une blanche vaut deux noires, s'est empressé d'élire comme voix de l'année le candidat de couleur.

Sans remarquer, semble-t-il, qu'il n'échappera pas pour autant à l'accusation de sexisme puisqu'il a choisi l'unique représentant mâle plutôt qu'une des trois filles. Il y avait pourtant une solution idéale...

Je l'ai toujours dit : trop de précipitation nuit (noire) !


* Ils auraient dû dire "Communauté Francophone de Belgique", mais ce sont des Belges, leur français n'est qu'approximatif. De toute façon, aujourd'hui, ils l'ont rebaptisée "Fédération Wallonie-Bruxelles", ce qui n'est pas plus correct puisqu'elle n'englobe pas les néerlandophones de la capitale.  Mais si c'était simple, ce ne serait pas belge.

 

26 mai 2021

Quel est le féminin de successeur ?

 

Ce matin, je consultais un lien reçu via le site des retraités où le Boss dont je vous parlais dans mon billet précédent explique les objectifs de sa politique du personnel.

Incidemment, cela m'a fait tomber sur une autre vidéo laquelle est à l'origine de ma question.

Logiquement, comme successeur n'est ni un poste ni un titre, il  devrait conserver son genre propre soit le masculin. Certains (et surout certaines) vous objecteront des cas comme "Machin et Truc, successeur" où le statut de successeur est ambigu, etc... Ce qui donne naissance à successeure et même successeuse (non, j'ai pas vu successerice). Mais laissons cela !

Je vous montre cette vidéo parce  que j'y ai découvert avec bonheur que la personne qui occupe actuellement mon ancienne fonction de RAQ (Responsable Assurance Qualité) du département Analyse est une femme ! Et quelle femme : Patrizia !

J'avais bien fait de l'inviter au resto pour mon départ à la retraite ! (Sa voisine blonde, c'est Greta, mon niveau +1 de l'époque).

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2 juillet 2021

Tout faux !

 
L'origine de la sentence qui stipule que Dieu nous a donné deux oreilles et une seule bouche pour nous inviter à écouter plus que parler est incertaine. On l'attribue tantôt à un proverbe juif, tantôt à Zénon d'Élée et même à un certain Édouard Herriot.

Peu importe finalement : Dieu ne s'inquiète pas de telles basses considérations !

Dieu va à l'essentiel :

Si, dans sa grande sagesse, Il nous a donné deux oreilles, c'est bien sûr pour y accrocher nos masques !

Capture-d’écran-2020-04-21-à-16


 

3 octobre 2021

Bizarre...

 
Revenons un instant à ce restaurant dont je vous ai parlé dans mon billet précédent et que nous n'avions pu rallier qu'au prix d'un jeu de piste tarabiscoté très éprouvant pour les nerfs du conducteur du dimanche* que je suis.

Le décor intérieur est résolument moderne. Je n'en ai contemplé durant le repas qu'une petite partie : j'installe toujours mon épouse avec le meilleur angle de vue sur l'action, action à laquelle je tourne résolument le dos. Derrière elle, il n'y avait qu'une paroi vitrée permettant de contempler le sas d'entrée de l'établissement et sur ma droite un mur-bibliothèque présentant des centaines de Guides Rouges Michelin couvrant une grande partie de l'histoire de cette publication si pas toute.

Passons ! Le décor, disais-je, est résolument moderne, la carte des vins est une sorte de dédale informatisé sur tablette, le menu peut être obtenu via scannage d'un QR code ornant le centre de la table (mais comme nous n'avions, Bongo oblige, pas le choix du nôtre une version papier personnelle nous avait été fournie), la vaisselle est dans la note actuelle : formes aussi variées qu'étranges mais harmonieuses néanmoins, poids sans respect pour les lombaires du personnel de salle.

Les couverts, eux, m'ont un brin étonné : en dehors des couteaux à viande du troisième service, des modèles 9.47 de chez Perceval à Thiers à manche en résine ivoire, les couverts de tous les autres plats étaient de style rocaille ou Louis XV, je ne sais trop si vous voyez : métal argenté assez tarabiscoté chaque pièce frappée du nom " 't Hoeveke" (en flamand : "La petite Ferme"), alors que le resto porte simplement le nom du chef. Bref, un accord bizarre avec le reste de l'établissement, je dis ça, je dis rien, hein !

J'ai examiné les photos que mon épouse a prises à cette occasion mais les couverts ne figurent que sur une seule, mais tout à fait  "borderline" si je puis dire, je vous ai agrandi le bout et, je sais, c'est flou, c'est fou !

couv


* La preuve, ce matin, tandis que je remballe mon sphygmomanomètre, Louise appelle sa Mamou : elle se trouve dans l'aubette** de l'arrêt de bus et le prochain est annoncé pour dans seize minutes. Elle craint d'arriver en retard au boulot. Et qui qui va la cueillir en faisant fi de la limitation à 30 km/h, je vous le donne en mille ?

** C'est juste pour faire rire les Français

 

28 avril 2022

Comme vont les choses...

 
Hier, je cherchais un livre dont on avait parlé dans une émission radio.

Bernique ! Trop récent sans doute...

Aussi me rabattis-je sur une œuvre plus ancienne du même auteur, juste pour voir.

À la page 22 de ce roman, je tombe sur un passage étonnant :

Qu'est-ce que la beauté ? La norme ? La symétrie, la régularité ? Les proportions de la cathédrale Saint-Louis ? C'est précisément ce que moi, je trouvais laid. Trop attendu, trop millimétré. Conçu pour plaire aux puissants. « Regardez, monsieur, comme j'ai bien respecté toutes les règles ! Vous êtes content, hein ? »
L'art ne devrait pas tolérer la perfection.

Ben dis donc, je regrette pas d'être venu !

Y aurait comme une brin de vérité là dedans : la perfection devient vite ennuyeuse...

La preuve ? Regardez-moi !

fou


13 juillet 2022

Le Boss

 
L'actuel patron de la société où j'ai sévi durant quarante ans a  reçu la Légion d'Honneur.

J'écris "Le Boss" et "Le patron" parce que dans le titre de l'article annonçant la chose, le rédacteur a masculinisé cette charmante enfant du Maroc.

Lapsus écrit révélateur d'une tradition qui veut que la puissance soit masculine ?

Connaissant l'intéressée, je crois que ça va beaucoup lui plaire !

kadri


 

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