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Entre nous
29 janvier 2017

Dans la série "On n'arrête pas le progrès" : les voitures


Je vous ai dit que nous avions acheté une nouvelle voiture ? Ah oui, ici, vous avez raison !

gastQuand j'étais tout jeune, dans les années 40 donc, il y avait très peu de voitures et elles ressemblaient plus à la bagnole de Gaston qu'aux bolides d'aujourd'hui.

stud

Un peu après, on a vu apparaître des voitures américaines munies d'une malle arrière protubérante (les Studebaker par exemple) dont nous nous gaussions en disant qu'elles avaient deux avants et pas d'arrière. (Vous pouvez cliquer sur les photos)

Aujourd'hui, nous trouvons tout naturel de parcourir sans trop d'encombre deux ou trois cent mille kilomètres avec la même voiture. Dans les années soixante, par exemple, cela relevait encore de l'exploit.

merD'ailleurs, Mercédès en 69 octroyait encore une récompense aux conducteurs de ses voitures qui atteignaient les 100.000 km : diplôme et épingle de revers pour le pilote, macaron pour la voiture.

Ah, c'était le bon temps des mains dans le cambouis ! Allez, qui parle encore aujourd'hui de rechemiser les cylindres ovalisés, de resegmenter les pistons, de brûler les soupapes ? Qui soulève encore le capot pour tripoter le levier de ralenti, la vis de mélange, l'avance à l'allumage, l'écartement des électrodes des bougies ?

On est privé de bien des agréments sur nos voitures modernes, croyez-moi !

Leurs mécaniques sont devenues tellement fiables et leurs lubrifiants tellement performants que les entretiens sont séparés par des lunes !

Mais rassurez-vous : grâce à l'électronique embarquée, vous pouvez espérer vous retrouver plus régulièrement en rade sur le bord de la route. Sauf que là, inutile de soulever le capot : faudra remplacer les circuits intégrés et autres processeurs et ça m'étonnerait qu'on puisse le faire nous-même...

Non, non, je vous le dis : on n'arrête pas le progrès !


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27 janvier 2017

À pied, un deux, à ch'val, hi han

 

Hier soir, chez ma fille, des invités débarquent. Nous prenons l'apéro en leur compagnie. Tandis que je discute avec mon beau-fils de l'évolution des moyens de calcul (faudra que je vous raconte ça un jour), des bribes de conversation du reste du groupe me parviennent (pas difficile, Louise s'exprime volontiers de manière tonitruante). Ça tourne autour d'un sujet fort à la mode : végétarien, végétalien, végan...

Je crois comprendre que la charmante petite blonde sur ma droite appartiendrait plutôt à la dernière catégorie : souffrance des pauvres animaux etc..

L'ennui, c'est qu'elle est monitrice d'équitation et j''imagine in peto le déroulé de sa leçon :

Vas-y, fais-le avancer ! File-lui de bons coups de bottes dans les flancs !
Tire sur le mors, faut qu'il comprenne qui est le patron !
Utilise ta cravache, boudiou !

Tant il est vrai que le cheval n'est pas vraiment un animal, c'est un être dont la nature profonde est d'être débourré et dressé, de sauter des haies et des rivières en trimbalant un gugusse sur son dos, d'aller l'amble tout naturellement etc.

Preuves supplémentaires de sa singularité : le cheval n'a pas de pattes mais des jambes (les bras m'en tombent) par contre il a une bouche (ils se foutraient pas de ma gueule par hasard ?).

J'en suis là de mes pensées lorsque je me rends compte que la suspecte n'est finalement que vaguement végétarienne.

Heureusement que ma bonne éducation proverbiale m'a empêché d'exprimer mes réflexions, j'aurais encore eu l'air d'un âne !


19 janvier 2017

Cruelle incertitude

 

Je ne regarde jamais La Grande Librairie, cette émission littéraire sur France 5 (si, parfaitement, ici, à Bruxelles, nous recevons presque toutes les chaînes françaises). Non pas que je la trouve inintéressante, mais simplement parce que quand j'assiste à ce genre de spectacle, il y a toujours bien un des bouquins dont on parle que je trouve digne d'intérêt et que je finis par acheter. Or, je n'ai plus de place pour les ranger et l'équilibre de mes piles de stockage provisoire est de plus en plus précaire.

Source: ExterneL'autre jour pourtant, mon épouse qui consulte le programme télé me dit : "Ce soir, c'est Pennac à La Grande Librairie, ils parlent de Malaussène, tu devrais peut-être regarder".

Il est vrai que j'ai été un grand fan de la tribu des Malaussène et que dans la foulée, j'ai fini par lire presque tout Pennac... avec plus ou moins de satisfaction : j'ai adoré "Comme un roman" et "Ernest et Célestine", j'ai bien aimé "Le hamac et le dictateur", "Messieurs les enfants", les Kamo et "L'œil du loup" , détesté "Merci" et "Journal d'un corps".

J'ai donc regardé le programme proposé.

Il y avait évidemment Pennac et quelques copains à lui.

Il y avait Christian Bobin, le poète du Creusot que je n'aime pas trop mais qui est un des favoris du Papistache, raison pour laquelle j'avais essayé de le lire.

Il y avait aussi Karol Beffa et Cédric Villani qui se sont associés pour commettre un bouquin intitulé "Les coulisses de la création" qui m'a semblé passionnant. Remarquez que les auteurs viennent rarement sur un plateau de télé pour dire pire que pendre de leur production...

Bref, ça n'a pas raté : dès le lendemain je suis allé chez Club (ce n'est pas ma librairie favorite, mais mon copain René m'avait offert un chèque lecture de chez eux). Comme il faut dépenser la totalité du chèque et que si j'ai trouvé "Le cas Malaussène",  le bouquin des deux autres brillait par son absence, j'ai donc dû faire l'appoint avec le dernier Philippe Delerm.

J'ai déjà terminé le premier bouquin et je peux rassurer Célestine qui s'en inquiétait l'autre jour dans un commentaire : c'est bien dans la lignée de la série (que j'ai, je crois, filée à mon fils au moment de notre déménagement).

Mais il y a un truc : c'est un malin le Pennac !

  • Quasiment tous les personnages de la série réapparaissent dans le nouvel opus avec les références des ouvrages où ils sont apparus (on ne sait jamais qu'une nouvelle génération de lecteurs voudrait se mettre à niveau...)
  • Le bouquin actuel n'est que le premier tome d'une série de deux

Oui, c'est un malin le Pennac !

Moi, je suis inquiet : mon espérance de vie me permettra-t-elle de connaître la fin de cette histoire bien emmanchée ?

Bah, tant pis, ce ne sera qu'une goutte de plus dans l'océan des choses dont je n'aurai jamais le fin mot...


8 janvier 2017

Dans la série "On n'arrête pas le progrès": le téléphone

 

Mon épouse vient de remplacer son GSM par un smartphone à cause de sa mémoire.

Pas la mémoire du smartphone, la sienne, à elle, qui serait déficiente...

Quand nous roulons en voiture et que quelque chose attire son attention dans l'environnement ou à la radio, elle se pose parfois des questions dont même moi je ne possède pas les réponses (c'est vous dire si ses questions peuvent être tordues...).

Alors, elle dit "Je chercherai sur le Net quand nous serons rentrés". Sauf qu'une fois rentrés, elle ne se souvient plus de l'importante question qui la taraudait quelques minutes auparavant.

C'est dans ces occasions qu'elle déclarait "Il me faudrait un smartphone pour pouvoir chercher avant que je n'oublie".

Aussi, vendredi, comme nous nous étions rendus au centre commercial du coin pour acheter un bon gros chalumeau à butane pour remplacer le petit machin rikiki supposé caraméliser les crèmes brûlées ou catalanes et du coton brun pour crocheter un couvre-oreilles pour le cheval de Louise, lui ai-je proposé de faire un crochet par l'officine de notre compagnie de télécom pour régler la question du smartphone.

Depuis, tandis que mon épouse tente d'inculquer les rudiments de lecture-écriture à Louise, celle-ci tente de dévoiler à son aïeule les mystères du smartphone. Ce n'est gagné ni dans un sens ni dans l'autre...

Moi, je reste zen : j'ai un GSM basique à cartes prépayées qui me sert de bipper.

Et je me rappelle avec émotion le temps de ma jeunesse où presque personne n'avait le téléphone.

telephoneMes parents ont eu leur premier en arrivant à Ville-sur-Haine. C'était un truc mural en bois, un modèle où, à l'origine, il fallait parler dans un petit pavillon fixé sur le caisson du haut (le caisson du bas contenait lui d'énormes piles) et décrocher un écouteur suspendu à une fourche latérale. Mais on l'avait trafiqué pour y adapter un combiné. C'était un poste intérieur relié au central téléphonique de la centrale électrique. Pour appeler, il fallait tourner une manivelle, ce qui faisait sonner un timbre au central et tomber un petit clapet dégageant une ouverture où l'on pouvait connecter un jack d'un quart de pouce de diamètre (6.35mm), ce qui permettait de vous connecter au moyen d'un câble à votre correspondant (lui aussi aupravant dissimulé derrière un autre petit clapet, le sournois !).

J'ai joué les opérateurs devant ce petit standard téléphonique qui se situait dans la salle de contrôle de la centrale électrique.

Quand nous nous sommes mariés, nous n'avions même pas le téléphone et tout allait pour le mieux. Aujourd'hui, si le réseau a le malheur de se déconnecter ne serait-ce qu'une minute, c'est la panique générale ! Je me demande parfois si c'est si bien que ça, le progrès finalement...

Mais bien sûr que c'est bien, comment nous serions-nous rencontrés sinon ?


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