Comme vous le savez sans doute, je suis francophone et je possède donc passablement le français.
J'ai "fait", comme on dit ici, anglais deuxième langue et, ayant œuvré dans une multinationale, je me débrouille honnêtement dans cet idiome (sauf, précisément, pour les expressions idiomatiques).
J'ai étudié l'allemand pendant quatre ans à l'Institut de chimie, mais il s'agissait plutôt de textes techniques et pendant trois ans chez mon employeur, mais avec le manque de pratique...
J'ai acquis pendant trois mois quelques vagues notions de russe.
J'ai suivi néerlandais troisième langue pendant quatre ans sans guère de succès, même si mon père était d'origine flamande.
Mais à Bruxelles, la ville la plus cosmopolite de monde après Dubai, ça ne suffit pas.
Hier, nous avons assisté à un office religieux autour des cendres (suivez bien) du mari de la demi-sœur de ma belle-sœur. C'était à Ganshoren dans l'église Saint Martin.
Étonnamment, je n'étais jamais entré dans cette église à la décoration intérieure (moderne 1970) très spéciale. Sur un des piliers figure même un personnage revêtu de la tenue des prisonniers des camps de concentration nazis, mais sans l'étoile de David.
La cérémonie était bilingue néerlandais/français. Mais sans traduction pour autant : ainsi l'épître (Saint Paul aux Romains) était en néerlandais et l'évangile (Saint Jean) en français.
J'ai donc pu, tout à loisir, constater l'étendue de mes lacunes dans la langue de Vondel.
En rentrant de là, j'ai fait la connaissance, brutale, d'un Italien : j'ai embouti la portière avant droite de sa BMW.
C'est au moment de rédiger le constat d'accident que s'est vérifiée ma remarque du début : ce gaillard ne parlait qu'italien (et conduisait comme tel) ! Même pas une bribe de français, d'anglais ni même de néerlandais. Il est pourtant domicilié dans ma ville. Quant au vocabulaire italien dont je dispose (sbadato, coglione, zampone, ristretto, zabaglione, etc) il m'a paru de peu d'utilité en la circonstance.
Nous avons dû procéder par gestes et grognements divers.
Comme pour cette rédaction mouvementée nous nous sommes assis dans sa voiture, j'espère que le gaillard n'était pas de retour de Milan porteur du virus y associé, mais je n'ai pas pu m'en assurer.
J'ai bien regretté l'absence de l'Adrienne !