Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Entre nous

3 mars 2013

Andalousie

Ce matin, comme chaque dimanche matin (ou presque), je vais chercher des pistolets pour mon épouse et des tortillons pour notre voisine et moi. En sortant de la boulangerie, je constate que le client qui m'y précédait s'est arrêté devant la vitrine du commerce voisin et semble fort intéressé par ce qui se trouve affiché en vitrine.

Je jette moi aussi un œil : une agence de voyage, fermée, vous pensez, à sept heures du matin ! J'en suis à me dire que l'hiver qui se prolonge doit avoir une influence favorable sur le chiffre d'affaire de ces prometteurs de beaux jours lorsque mon regard est accroché par une des offres : sept nuitées en Algarve. Et c'est là que ça m'est revenu, d'un coup. L'irruption des souvenirs est une alchimie bien mystérieuse ! Jugez-en plutôt.

Notre ami René possède en Algarve un splendide appartement en time sharing, j'en ai parlé quelque part, mais je ne retrouve plus le billet. Nous y avons séjourné en sa compagnie une quinzaine de fois. C'est dire si l'Algarve, je connais sur le bout des doigts. J'aurais donc pu penser à un coin de cette région, mais non ! En 2002, René me dit "Pour ton cadeau d'anniversaire, quand nous serons au Portugal l'an prochain, nous irons passer deux jours dans un cinq étoiles en Andalousie".

Si bien qu'en mai 2003, nous nous retrouvons à la Casa Carmona, un ancien palais du seizième siècle transformé en Hôtel. Grand patio central  entouré de galeries, salons divers, piscine, chambres avec moucharabieh. Un endroit tout en fraîcheur malgré le soleil qui tanne dehors. Le restaurant a été aménagé dans les anciennes écuries.

S2010076 S2010059 S2010037 S2010026

S2010010 PICT0118 PICT0107 Carmona10002

Le soir au dîner, nous décidons de prendre des crêpes pour le dessert. Réponse du maître d'hôtel : "Désolé, nous n'avons plus de crêpes" !

Plus de crêpes, dans un machin cinq étoiles ! Nous en étions comme deux ronds de flan. Vous savez combien de temps ça prend pour faire une pâte à crêpes ? Mais non, ces comiques les achètent toutes faites, en Bretagne si ça se trouve, et vous les réchauffent vite fait. Un cinq étoiles!

Ben c'est ça qui m'est venu à l'esprit quand j'ai lu Algarve. C'est bizarre la mémoire...


Publicité
Publicité
22 février 2013

Y a pas que Mozart qu'on assassine...

Je sers de coursier entre l'atelier de peinture sur soie de mon épouse et la petite dame qui assure la fixation des œuvres du dit atelier.

C'est pour cette raison que je me trouvais ce matin dans le tram 3. Cette ligne utilise des véhicules articulés de longueur respectable. Voilà pourquoi je n'ai pas aperçu le musicien de rue (sans doute réfugié dans le tramway en raison du vent glacial qui souffle aujourd'hui sur la ville), ce qui ne m'a, hélas trois fois hélas, pas empêché de l'entendre.

J'ai fini par reconnaître l'air qu'il interprétait et c'est là que je me suis posé la question : pourquoi cet acharnement aussi morbide que malsain  à assassiner des feuilles déjà mortes ?

 


21 février 2013

Des questions, toujours des questions !

... et si peu de réponses !

C'est le matin, en préparant le petit-déjeuner (pendant des années, je l'ai porté au lit à mon épouse mais ça s'est arrêté avec le déménagement pour une raison qui reste à élucider - encore une question ! - ) que me viennent souvent des questions plus ou moins idiotes qui pourraient être le sujet d'un billet, mais que j'oublie bientôt faute d'avoir pu les noter immédiatement vu que le carnet ad hoc se trouve dans la poche intérieure de ma veste elle-même suspendue à un kapstok accroché à une tringle fixée dans l'armoire-vestiaire.

L'occasion de me poser la question qui va nous intéresser (moi en tout cas) aujourd'hui étant répétitive, j'ai fini par l'enregistrer et je vais donc vous donner l'immense plaisir de la partager avec moi.

Le dernier pot de miel (Bio, le miel, et là aussi question : comment font les abeilles pour sélectionner des plantes à fleurs respectant strictement le cahier de charge de l'appellation "bio" ?) que j'ai ouvert contient, question de saison j'imagine, un miel solide, alors qu'habituellement, il est semi-liquide.

La surface de ce miel présente donc l'aspect mat caractéristique de ce genre de denrée dû à une cristallisation au moins partielle du sucre.

Dès que je passe la lame du couteau sur cette surface pour la racler et y prélever un brin de matière pour en enduire ma tartine (mon épouse préfère, elle, la confiture de cerises noires), la surface raclée se révèle être brillante, comme si le miel était redevenu liquide au contact de l'acier inox. Je précise que le miel et la lame sont strictement à la même température.

Je ne vois que deux explications à ce phénomène angoissant :

  1. L'abrasion de la surface par la lame produit un échauffement local suffisant à faire fondre la pellicule superficielle de miel
  2. Le miel a un comportement rhéologique non newtonien : l'augmentation du taux de cisaillement lui appliqué induit une diminution de sa viscosité (exactement à l'inverse de ce qui se produit lorsque vous tentez en vain d'étendre la bonne vieille peinture émail où plus vous tirez sur le pinceau moins la peinture s'étale pour se mettre à faire des coulées dès que vous relâchez votre effort).

Les deux effets mentionnés dans la deuxième explication portent un nom : la rhéopexie et la thixotropie. Je le sais parce que pendant les quelques années du début de ma carrière coincées entre mes passages en chromatographie en phase gazeuse et en électrochimie, j'ai sévi dans le laboratoire de mesure des propriétés physiques. Ces effets peuvent aussi être très spectaculaires. Ainsi, j'ai eu en ma possession une sorte de pâte qui au repos dans votre main s'écoulait lentement entre vos doigts mais rassemblée au creux de votre paume et violemment projetée sur le sol rebondissait comme une balle magique !

Le drame, c'est qu'en dépit de cette précieuse expérience, je ne parviens pas à me rappeler à quel phénomène correspond chacune des appellations.

En vérité, je vous le dis : nous sommes bien peu de chose...


3 février 2013

Honni "soie" qui mal y pense

Je crois avoir déjà eu l’occasion de vous le dire, mon épouse participe à un atelier de peinture sur soie.

Enfin, elle essaie d’y participer, car depuis que l’animatrice de l’atelier a décidé de jeter l’éponge, les choses se passent en collaboration et c’est elle qui a été chargée de la gestion générale et de la coordination avec les autres ateliers et la direction du centre culturel. Passons...

Selon vous, quel est l'objet le plus caractéristique de cette somptueuse technique ?

 Soie

 Allez, je vous aide un peu :

- l'étoffe de soie (pongé, crêpe, étamine, shantung...)
- les peintures ou teintures de toutes les nuances
- la gutta-percha pour le serti
- le sel
- les antifusants
- la paraffine
- les épaississants
- le fer à repasser
- les crayons
- les pipes à batik
- les pinceaux et autres brosses
- les coton tiges
- le méthanol
- l'essence
- les marmites ou étuves de fixage
- les châssis de tension
- les bouteilles, petits pots et autres plaques à fossettes
- l'eau de Javel
- les élastiques et autres ficelles
- le ruban adhésif pour peinture
- les chiffons et essuie-tout
- les séche-cheveux et chauffe-biberon

Eh bien non !

Si comme moi vous pratiquiez une "soyeuse", vous l'auriez remarqué aussi.

Sur le plancher du local qui leur sert d'atelier au rez de chaussée du centre culturel, il y en a. Sur les marches de l'escalier qui grimpe au premier, aussi. Plancher de la salle du premier, pareil. Escalier menant au second et à l'armoire-réserve : idem !

La dernière, je l'ai trouvée chez nous, dans l'ascenceur !

L'instrument emblématique de la peinture sur soie, c'est la punaise !

Voici donc la fameuse Route de la soie  :

 pu


31 janvier 2013

¡Cuba Libre!

Coumarine sur son blog s'empoigne avec le temps qui passe.

Et c'est vrai (encore que... ) qu'il passe ! Ce matin, comme première nouvelle, la radio m'apprend le décès de la dernière des sœurs Andrew.

Ah, les Andrew Sisters ! Celles qui m'ont fait découvrir que la chanson ne se résumait pas à Berthe Sylva ou Tino Rossi...

 

Côté coktail, c'est pas mon favori, mais à l'époque, je ne comprenais pas l'anglais et encore moins l'américain. Je ne découvrirais donc vraiment ce fameux Cuba Libre qu'à l'époque des soixante-huitards que leur vénération pour "Le" Che, un brutal dont on a bien du mal à comprendre ce qui a pu en faire leur idole, leur en faisait consommer des quantités industrielles, foulant aux pieds l'histoire, puisque ce mélange douteux date de 1900 et avait déjà fait la fortune des maffieux lors de la prohibition.

Bon, c'est pas tout ça, faut que j'aille patrouiller un peu...

 


Publicité
Publicité
28 janvier 2013

Quel monde merveilleux

… où de pauvres hères crèvent de froid dans la rue mais où, Dieu merci, on chauffe les terrains de foot.

Foot


27 janvier 2013

Les aveux les plus doux

Dans le journal (gratuit) de ce dimanche matin, un acheteur d'or passe aux aveux :

AgAu

À titre indicatif, la cotation de l'or était au 23  janvier de 40800 €/kg
Et celle de l'argent... 780


21 janvier 2013

Visite éclair

Elle nous avait envoyé un mail : "Si vous êtes là vendredi midi, je passerai vous dire bonjour, ça fait tellement longtemps !"

Et elle est venue, entre deux réunions. Sa vie n'est plus qu'une suite de réunions. Elle nous a apporté une bouteille soigneusement sélectionnée par son mari (pour l'heure en déplacement dans une univ étrangère). Je vous montre l'étiquette :

P1070694

Dommage que je ne l'avais pas pour le Défi 222, j'aurais pu en faire quelque chose...

En échange, nous l'avons reçue avec un peu de foie gras de canard mi-cuit accompagné de tatin de pommes et arrosé de Pinot Gris Grand Cru Furstentum 2007, puis de Parmentier de confit de canard et d'une larme de Cabernet-Sauvignon chilien bio. Dessert : l'immanquable Équinoxe pour raviver les souvenirs.

Bon, elle n'a bu qu'à peine deux demi-verres, elle devait faire un exposé l'après-midi en ville et devait s'y rendre en voiture.

Tout en mangeant, l'œil sur le chrono, elle nous a tout raconté : sa fille qui fait de la télé, un de ses fils qui fixe des étagères dans du Gyproc, son mari souvent en déplacement, la dernière évolution de son boulot. C'est là que j'ai pensé à Berthoise, à mon neveu Joe et à quelques autres...

Elle a hérité d'un service comprenant une cinquantaine de personnes. Rien de traumatisant sauf que ce groupe se répartit moitié ici, moitié à... Lyon ! Elle est bonne pour l'avion tous les quinze jours et n'aura même pas droit en consolation à la Croix Rousse, aux bouchons et aux traboules, le machin se trouve en périphérie...

Un brin avant deux heures, elle est repartie après nous avoir confié que son autre fils lui avait ouvert un compte sur un réseau social auquel elle ne comprend pas grand chose, mais elle s'en fout : de toute façon, elle n'a pas le temps !

Moi j'en ai profité pour y pêcher sa photo de profil (je parle du profil de son compte, pas de l'angle de prise de vue). Il me semble y reconnaître les falaises dans le coin d'Etretat. Faudra que je lui demande...

Greta

Ah oui, elle, c'est mon ex-chef. Vous comprenez ma nostalgie ?


13 janvier 2013

De l'importance d'être Constant

Mon épouse déclare aimer Permeke et ce, depuis qu'elle était tombée en pâmoison devant une toile de lui représentant un champ de blé ensoleillé et ondoyant. C'était lors de notre visite, voici quelques années déjà, d'une expo au Musée d'Art Moderne d'Ostende consacrée à l'enfant de la ville, James Ensor, et aux artistes belges plus ou moins contemporains de ce dernier.

Voilà pourquoi je l'ai accompagnée voici quinze jours déjà (Mon Dieu que le temps passe vite, ma bonne dame !) à la rétrospective Constant Permeke organisée au Palais des Beaux-Arts de notre bonne ville, me permettant de constater une nouvelle fois que ce qui coûte dans ce genre de manifestation, ce n'est pas le transport (ils sont, mais plus pour longtemps, gratuits pour les vieux*), ni même l'entrée (y a des réductions pour les vieux*), ce sont les à-côtés du style catalogue de l'expo et petit en-cas vite pris en face, au Cap d'Argent le bien nommé... Encore heureux que je sois allergique aux audio-guides qui vous expliquent le pourquoi du comment et au-delà, c'est toujours ça d'économisé !

Mais revenons à Constant...

Chaque fois que j'entends ce prénom, je pense, mais non pas à Fernande! à... Ernest ! Ben oui, c'est comme ça. Et ça date de longtemps : j'ai appris lors de la fraction de mes cours d'anglais consacrée à la littérature que la pièce d'Oscar Wilde, donnée en francophonie sous le titre que j'ai utilisé pour celui de ce billet, s'intitule en réalité dans sa langue originelle (ou originale ?) "The importance of being earnest", ça vous en bouche un coin, hein !

Mais revenons à Constant... Permeke et à sa rétrospective.

Il n'y avait qu'une représentation de champ de blé ensoleillé. Un champ censé se trouver dans le Devonshire et malgré tout ensoleillé ! Passons... Mon épouse ne pense pas que c'était le même tableau que celui vu à Ostende. Quant à moi, faut pas rêver, j'accompagne mon épouse et mon regard sur les expos est tout personnel : je me promène sans trop enregistrer et en cherchant plutôt le surgissement d'une émotion esthétique ou, à défaut, le détail qui tue, ou, encore plus à défaut, le petit rien insolite...

Oui oui, rassurez-vous, j'ai trouvé !

Dans un coin obscur du parcours, entre les œuvres monumentales de notre expressionniste national m'évoquant tantôt Picasso dans le traitement de la tête d'un cheval, tantôt Léger pour la massivité des formes, j'ai découvert un petit dessin à la plume en assez piètre état, daté de 1919 et résolument un ovni au milieu du reste :

Permeke20

 

Une sorte d'étude dénotant une belle aisance dans le tracé, un petit côté académique tranchant avec le reste et surtout, dans le coin inférieur gauche de la chose, un détail comme qui dirait... bruegelien !

Permeke30

 

* L'exposition, le jour où nous l'avons visitée l'était essentiellement par des vieux. C'est tellement fréquent que Bozar a prévu le coup et met à disposition des sièges pliants en duralumin et toile que vous pouvez trimballer avec vous pour vous permettre de vous asseoir devant une œuvre pour la contempler à souhait. Faut soigner sa clientèle majoritaire, n'est-ce pas...


2 janvier 2013

Je vous le livre en vrac

Comme vous vous en serez sans doute aperçu grâce aux nuées de vœux qui volent bas en cette saison (pour se dégager d'une couverture nuageuse omniprésente), c'est ou, plus justement, c'était le Nouvel-An.

Je vous présente donc à toutes et tous mes souhaits de bonheur, santé et prospérité pour l'année que nous avons entamée depuis hier avec enthousiasme et mal aux cheveux et que nous ne manquerons bien sûr pas de trouver pourrie dès demain (sic transit et cætera, comme disait l'autre).

Voilà une bonne chose de faite.

C'est aussi l'époque des cadeaux (Ouais !!!!).

Comme on me sait (ou me croit encore) grand lecteur, on m'offre souvent l'un ou l'autre livre. Comme je suis (ou fus) grand lecteur, il arrive aussi parfois que parmi ces cadeaux ciblés se trouve un ouvrage que non seulement je possède déjà mais que de surcroît j'ai déjà lu.

Cette année semble avoir été particulièrement propice à ce genre de coïncidence puisqu'elle s'est produite à trois reprises pour six bouquins reçus. Remarquez qu'il y en a quand même un que j'avais lu depuis tellement longtemps que je puis franchement le relire, je ne parviens pas à me rappeler de quoi il y était question...

Parmi les six il s'en trouve également un, inédit celui-là, dont la réception me plonge dans la perplexité. Une charmante voisine, largement ma cadette, grande amie de mon épouse, m'a offert ceci, accompagné d'un large sourire, le soir du réveillon :

Grey

Vous en pensez quoi, vous ?


Publicité
Publicité
Newsletter
30 abonnés
Publicité
Entre nous
Visiteurs
Depuis la création 202 574
Entre nous
Derniers commentaires
Archives
Publicité