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Entre nous

17 novembre 2013

Mais c'est pas vrai !

Hier, de retour des courses au volant de ma voiture, j'écoute l'émission "Bientôt à table" diffusée sur la radio de bord par la première chaîne de la RTBF.

Carlo De Pascale nous y fait l'éloge du pistolet dans son style inimitable. Je vous transcris de mes doigts engourdis le texte de sa péroraison au cas où le podcast de l'émission disparaîtrait du web.

Le pistolet a le charme de ces produits, de ces plats, de ces spécialités dont le nom ne révèle rien, rien, tout en disant tout. Oui, le pistolet est de cette race-là. Tout comme l'américain pour rester en belgitude ou le Saint-Honoré ou le Kouglof pour aller ailleurs, le pistolet, ce monument de belgobelgitude qui ne répondra jamais ni flamand ni wallon au grand recensement de ce qui est wallo-wallon ou flamand de service qu'un jour on nous fera peut-être tous faire connectés à un détecteur de mensonge, le pistolet commence par un mystère : celui de son nom.

Pistolet, si tu permets que je te tutoie, pistolet mon ami, peu importe que ton nom évoque la pistole ou le pistore, d'abord je veux te dire "Arrête ! Arrête de disparaître, révéille-toi bon Dieu, c'est quoi ce laisser aller qui t'a fait tout doucement déserter les tables du petit-déjeuner du dimanche de nos riantes contrées au profit de viennoiseries toujours plus grasses et sucrées, subrepticement envoyées par des espions à la solde d'outre-Quiévrain afin de mener tout doucement notre pays vers la décadence de par la lenteur de la digestion qu'elles impliquent. Pistolet reviens, reviens au matin, reviens à midi et même le soir, tiens !"


Et ça revient très fort. Oui, grâce à vous, Valérie Lepla et Yves Guns, ça ne s'invente pas, un type qui s'appelle Guns comme dans Guns and Roses et qui fait des pistolets. Le pistolet, le vrai pistolet revient ! Oui, ce magique petit pain dont la forme fendue évoque immédiatement la plus parfaite des paires de fesses, alors que son volume qui remplit parfaitement la main d'un honnête homme est celui du sein nourricier idéal. Le sein nourricier ou ludique, le sein n'est pas toujours nourricier, mais,  je m'égare...
Le pistolet est donc une promesse de plaisir avant de donner du plaisir. A l'heure où, Yves Guns, le pain doit être de plus en plus une nourriture diététiquement correcte, le pistolet iconoclaste parce que sa mie doit être légère (elle n'est là que pour contraster sa croûte) alors qu'un pain, un pain normalement maintenant devrait durer trois jours, nourrissant etc... lui, le pistolet, il joue la carte de l'éphémère : soufflé, aérien, croustillant, ses promesses ne durent que quelques heures.

Le pistolet est prétexte. Je m'explique : le pistolet est certes parfait quand l'artisan a percé son secret et vous Yves Weapons, pardon, Yves Guns, vous avez foutrement mis le doigt dessus. Mais le pistolet commence à exister quand il lui arrive le meilleur du meilleur. Pardonnez-moi, Mesdames, mais le pistolet doit être fourré, et bien fourré encore bien ! Et là, Valérie Lepla, vous avez frappé fort, vous avez recruté le meilleur du meilleur en commençant par Yves Guns, on l'a dit, vous avez attaqué le pistolet par le milieu en lui fournissant la substantifique moëlle de l'artisanat local : haché (oui, du haché porc et veau cru, mais non vous n'allez pas mourir du ténia constrictor !), américain à base de bonne viande rouge des Flandres de chez Hendrik Dierendonck, boudin blanc, Gouda jeune, bloempansch, crevettes épluchées main ou même juste beurre salé.

Celui qui n'a pas mordu dans un pistolet tout frais, garni d'américain-cressonnette en buvant une vraie gueuze de chez nous n'a qu'une connaissance très imparfaite du bonheur. Alors, si pour nombre d'entre-nous et surtout toi qui a moins de vingt ans et qui nous écoutes, ou plutôt qui nous supportes, assis à la place du passager tandis que ta mère t'emmène au hockey ou à l'académie en ce samedi matin, oui toi ! Si pour toi le pistolet ne veut plus dire grand-chose, si donc pour certains, le cordon ombilical s'est rompu entre notre estomac, notre cerveau imaginaire et ce miracle à deux bosses qu'est le pistolet, ce n'est pas grave, il revient et de bien belle manière et surtout il nous révèle encore une fois qu'il y a chez nous des hommes et des femmes qui n'ont pas fini de nous donner envie d'une fois bien manger !

C'est bel et bien tout ça, me direz-vous, mais quel rapport cela peut-il bien présenter avec le titre du billet ? Hein ?

Patience, j'y viens : après cet éloge d'un monument national (bien qu'il semble exister sous le nom de pain fendu dans le Berry) et cette diatribe contre l'invasion d'un mode d'alimentation à la française, était-il vraiment judicieux de faire référence dans la suite au cliché rédhibitoire et usé jusqu'à la corde de ce pauvre Marcel ?

Pire, dans l'annonce de l'émission, ils avaient commencé par là ! Pauvre Belgique...

Compagnon de nos dimanches, petite Madeleine de Proust, le pistolet résonne en chacun d’entre nous. Entre souvenirs d’enfance et moments d’extrêmes délices, sur la digue, pour le petit déjeuner, sucré, salé, au roastbeef, au pickels... à chacun sa manière de le déguster ! Un petit pâton devenu emblématique de l’art de vivre à la belge tant et si bien, qu’une pasionaria vient de se lancer dans une aventure étonnante: le retour au pistolet original ! Un lieu dédié au roi des pains et décliné à la manière belgo-belge ! Produits bien de chez nous pour l’agrémenter… ce samedi c’est une histoire savoureuse qui nous sera contée ! Autour du mythique rondelet : Valérie Lepla, initiatrice du concept " Pistolet Original " et Yves Guns, néo-boulanger de tradition !

 pistolet


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7 novembre 2013

JdJ 29

Stop !!!

Pas la peine de crier, je vous entends très bien. Je suis bien obligé d'avouer :

  • que le numéro précédent date de si loin que personne ne s'en souvient
  • qu'il s'en trouve certainement qui ne savent même pas de quoi il retourne
  • que je ne tiens pas ma promesse initiale...
  • ... ou que je lis vachement peu

Remarquez que grâce à ce manque de fiabilité, vous avez échappé à Marcel (ouais, de toute manière c'eût été vraiment trop facile).

Bon, je vous colle l'extrait :

jdj29001

Eh, oh, c'est pas de ma faute si le mec (non, y a pas de piège) ne partage pas le style de mon auteur favori. Et puis, j'ai été bon prince, je vous ai donné un phrase de plus que prévu par Janeczka, vous n'allez pas vous plaindre !

Je dois aussi vous dire que la suite risque d'être encore plus irrégulière : pour mon anniversaire, ma fille m'a offert une liseuse électronique. Alors je me demande si on peut en scanner le texte (je vous raconterai le résultat du test) et puis, comment voulez-vous retrouver la page 123 d'un truc où la pagination se modifie avec le choix de la taille des caractères utilisés pour l'affichage. Pareil pour le fameux "test de la page 99". N'a pas que des avantages la liseuse !

Bon, pour cette fois y a pas de problème, mon fils, lui, m'a offert des livres "papier".

 

Edit du 9 novembre, à la demande de joye :

Comme tout le monde semble se désintéresser de la question, je donne la réponse :-)

 

jdj29002

 


30 octobre 2013

Terminé !

Tandis que pour fêter mon anniversaire, mon épouse se rendait à La Monnaie pour assister à la représentation d'un "mix" (mise en scène contemporaine oblige) entre La Clémence de Titus (de Mozart) et Les Experts (de Manhattan ou d'ailleurs), confiant dans l'enseignement du sage chinois "La fourmi ne vient-elle pas à bout des montagnes ?", je continuais de creuser avec obstination mon chemin à travers l'inextricable œuvre Marcellienne.

Et, au bout du tunnel, la lumière fut !

En pure contradiction avec la sagesse populaire qui veut que le temps perdu ne se rattrape jamais, le Marcel retrouve le sien au bout de deux-mille-quatre-cent pages d'écriture microscopique (normal chez les fourmis). J'ai bien dit "le sien", parce que le mien, celui que j'ai laissé dans cet accomplissement, il est bien, conformément à l'adage, définitivement paumé.

Et dire que je ne sais plus quel comique assurait sans rire (c'est le propre des comiques) qu'il fallait lire trois fois La Recherche au cours de son existence ! S'il s'en trouve après ça pour dire que le masochisme n'existe pas...

Je vais vous dire, moi :

Ne vous en-Combray pas de cet oisif oiseux ! Il n'y a qu'une Albertine : la Bibliothèque Royale de Belgique.

Albertine


6 octobre 2013

Esprit de contradiction

L'autre jour, c'était dimanche sans voitures dans notre bonne ville. À cette occasion, mon épouse et moi quittons toujours la capitale (belge) pour une petite excursion... en voiture. Nous ne tenons pas particulièrement à assister à la démonstration brillamment répétée chaque année que si les cyclistes sont les plus fragiles des usagers de la route, ils en sont aussi, et de loin, les plus inconscients.

Françoise avait décidé d'aller revoir Chimay et d'y prendre le repas de midi. L'ennui, c'est qu'en devant quitter Bruxelles avant neuf heures et au regard des dimensions minimalistes du pays vous vous retrouvez (presque) n'importe où en moins de deux heures, même si vous vous dégourdissez les pattes et celles du chien une demi-heure en forêt de Rance.

Nous étions donc à Chimay bien avant midi et nous nous sommes contentés d'une traversée à faible allure de la place communale sur laquelle outre la collégiale et le château se trouve "Les armes de Chimay", un restaurant où ma moitié avait fait un stage aux temps lointains de ses études, question de voir "ce que c'était devenu".

Il nous est alors revenu que lorsque nos enfants étaient très jeunes, nous avions par deux fois loué pour des vacances le rez-de-chaussée de la maison de campagne que les tenanciers de cet établissement possédaient à Haybes sur  Meuse. Nouvelle poussée de nostalgie dans le chef de mon épouse et décision de continuer notre traversée de l'entre Sambre et Meuse en direction de ses souvenirs. Quelques dias d'époque ?

Haybes037    Haybes045    Haybes050

 Quelle idée ! Sans pratiquer le dimanche sans voitures, la plupart des villages de l'itinéraire étaient pourvus de déviations. Celui qui n'avait pas sa fête locale avait son moto-cross et entre Nismes et Olloy, c'était la fête des trains à vapeur !

DSCN3217

Après quelques tours et détours, montées et descentes de côtes à 10%, nous sommes parvenus à Haybes et ses anciens gisements d'ardoise. La Meuse est toujours là, calme, comme endormie au creux de ses versants boisés sur les pentes desquels nous avions assisté à une course de côte lors de notre séjour ancien.

DSCN3218

C'est donc là que nous avons déjeuné. Nous sommes ensuite repartis pour rejoindre la Belgique en faisant une boucle à travers le massif boisé tellement peu fréquenté que sur le bas-côté une biche nous regardait passer. Arrivés à un carrefour où nous aurions dû tourner à gauche, un panneau routier mentionnait Charleville à une quarantaine de km vers la droite. Nous nous sommes alors souvenus de la jolie place ducale de l'endroit, entourée de bâtiments de style classique où nous avions fait notre marché un calme matin de septembre en compagnie de notre propriétaire de l'époque et nous avons décidé d'aller la revoir.

La difficulté à trouver un stationnement, même dans un parking payant un dimanche après-midi aurait dû nous mettre la puce à l'oreille, mais bon, quand on est con...

Pour une photo dégagée de ce bel endroit, faudra qu'on y retourne une autre fois parce que là, c'était festival mondial des théâtres de marionnettes... ils m'ont pris pour un guignol !

DSCN3219      DSCN3222


19 septembre 2013

N'entrez jamais dans les librairies, ce sont des pièges à con !

Bon, le dernier opus de La Folle, je l'avais acheté chez Makro, donc ça ne vaut pas !

L'ennui, c'est que depuis presqu'un an,  suite à la visite de quelques uns de mes cousines et cousin (mouarf ! t'as vu le ridicule de l'accord en genre, dans le genre on ne fait pas mieux), j'étais en possession de chèques-lecture échangeables exclusivement chez Libris.

Avant qu'ils viennent à expiration, j'ai donc pris le métro pour me rendre Galerie de la Toison d'Or. J'avais décidé d'acheter le roman de Sfar (n'en a écrit qu'un, c'est donc pas la peine que je me fatigue à vous donner le titre), un roman de Mia Couto sur les conseils de Minuitdixhuit, et la version poche de "Le secret de la femme en noir" de Dominique Bona parce que j'avais entendu vanter cette biographie de Berthe Morisot par une charmante animatrice de radio. Je pensais de la sorte venir à bout de mes soixante euros de bons.

Ils n'avaient pas le dernier mentionné, si bien que j'ai dû aller le dénicher chez Filigranes trois jours plus tard (aujourd'hui donc) au prix de nouveaux voyages combinés tram - métro. Toujours aussi intéressant le métro, mais je vous raconterai plus tard si j'y pense encore...

Et le piège à con dans tout ça me direz-vous...

J'y viens !

Aujourd'hui, par exemple, étant entré pour acheter un machin à sept euros :

Morisot001

 je suis passé devant un bouquin qui m'a fait penser à plusieurs d'entre vous, d'Adrienne à MAP en passant par Berthoise, joye et Célestine (que celles que j'ai sautées oubliées veuillent bien me pardonner) et je n'ai pas résisté au plaisir de le leur faire voir :

Profs001

Mais le pire, ce fut lundi : non seulement ces libraires n'avaient pas le bouquin que je cherchais. Mais par dessus le marché en pénétrant dans ce lieu où m'avait poussé mon côté "un sou c'est un sou" (comme s'il y avait encore des sous ! pourquoi pas des liards et des deniers tant qu'à faire...) je suis tombé nez à nez avec devinez quoi ?

Un petit autel à la gloire du Marcel ! Rempli de ses œuvres et de celles d'éxégètes ou de biographes passionnés. Même un suisse y avait !

Si si, comme je vous le dis : la place qu'ils n'avaient pas voulu consacrer au stockage de mon bouquin, ils l'avaient dédicacée à la gloire du monument de la littérature française, au grand malade devant l'Eternel (ah non, ça c'est le titre du bouquin de Sfar).

J'aurais dû prendre la chose en photo, mais je venais de changer de GSM et si le précédent transférait ses photos vers mon PC via liaison infra-rouge, le nouveau utilise Bluetooth et mon ordi n'est pas équipé. Proust alors !


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6 septembre 2013

Toujours lui !

Six septembre. Contrairement aux années précédentes, je n'avais pas acquis le dernier opus de "La Folle" dès le jour de sa sortie.

Pire, mardi j'avais accompagné ma petite-fille chez Filigranes, une des grandes librairies bruxelloises et je ne l'avais même pas pris en main.

C'est mon épouse qui, ce matin, m'a suggéré de l'acheter chez Makro.

Je me suis exécuté et, bien évidemment, je l'ai lu, même si je ne devais pas attendre l'arrivée du patrouilleur de Touring-Secours cette année.

Nostalgie001

Ben c'est le meilleur depuis longtemps...

Il n'y a qu'un point qui me chiffonne : à la page 90, "il" fait brutalement surface et, bien entendu, il ramène sa madeleine. Jugez-en plutôt :

À la question de savoir si la madeleine de Proust est nostalgique ou natsukashii, Elle penche pour la deuxième option. Proust est un auteur nippon.

Bon, ben j'étais pas loin non plus : je l'ai toujours trouvé un brin chinois, le Marcel !


30 août 2013

Réminiscences

Parmi les images qu'une application G**gle fait défiler sur le côté droit de mon écran, celle-ci accroche mon regard et me fait souvenir que durant mon séjour en Albion (de l'est), ce panneau publicitaire m'avait évoqué Terraterre, célèbre pour sa pratique de zazen.

Aldeburgh-385

Je regrette encore ma paresse naturelle, laquelle m'a empêché d'aller voir les têtes que pouvaient bien faire en mai les membres de la fournée de sept heures du matin sur la grève de galets d'Aldeburgh balayée par le vent .

Quand à cette "South Lookout Tower" où avait lieu la séance de dessin succédant à celle de méditation, je vous la montre successivement vue du sud puis du nord, ce qui vous permettra de vous faire une idée du temps au vu du ciel local.

Aldeburgh-090Aldeburgh-088

Comme le laisse sous-entendre l'appellation "South Lookout Tower", vous pensez qu'il doit bien exister une "North Lookout Tower". Et vous avez raison, elle existe bien (vous pouvez l'admirer après l'avoir localisée sur MAPS), mais elle est légèrement différente : la construction est plus massive et ne possède pas ce sympathique escalier extérieur.

L'usage initial de ces tours reste un mystère pour moi, je balance entre des chaises de maître-nageur/surveillant de plage en style rupin des années vingt ou des tours de surveillance pour les quelques barques de pêcheurs locales. Je ne parviens pas à me décider.

Faudra que j'y retourne une septième... ou huitième fois ? Là non plus je ne sais pas me décider... mais ça va être plus difficile à retrouver !


25 août 2013

Architecte !

Mon épouse avait décidé que l'autre dimanche, nous irions voir la sœur cadette de ma mère, seule survivante de cette génération dans ma famille maternelle.

La visite étant programmée pour l'après seize heures, nous nous sommes offert une petite virée (avec l'inmanquable chien) en région liégeoise. Nous avions d'abord pensé nous rendre à Aubel ou à l'Abbaye voisine du Val Dieu, mais...

Le dimanche à Aubel,

Aubel06

 c'est marché !

 

En août au Val Dieu,

ValDieu036

c'est fiesta !

 

Alors, nous nous sommes souvenus de Limbourg, ancienne capitale du duché de même nom, un tout petit patelin isolé, plein de charme et quasiment désert, perché sur sa colline.

Limbourg55    Limbourg45

Bien vu ! Quand on s'est pointés au bas de la butte, il y avait un détournement. Détournement que nous avons suivi sur quelques kilomètres pour aboutir dans une prairie transformée en parking. C'était la kermesse au patelin. Sur la place habituellement déserte, ils avaient dressé un chapiteau et une scène, il y avait un chahut de tous les diables et midi arrivant, ils achevaient de cuire deux cochons à la broche à côté d'un méga-barbecue.

Bah, pas grave, derrière le coin il y avait un "salon de thé" où nous avons dégusté, seuls dans un charmant jardinet, une crêpe ardennaise accompagnée d'une bière de l'Abbaye de Val Dieu.

En quittant cet endroit, mon épouse décide, pour attendre l'heure de nous rendre à Liège, d'aller faire un tour au barrage de la Gileppe.

 PICT0004Lorsque nous arrivons aux environs de l'ouvrage, le nombre de voitures garées en dehors des parkings ne laisse pas de nous inquiéter : certes le site est couru, mais à ce point, ça ne nous semble pas normal. Nous rebroussons chemin, nous garons en contre-bas, laissons la voiture et empruntons un tronçon du GR local montant à travers bois à l'assaut des courbes de niveau. Et sous le couvert nous parviennent des bruits de haut-parleur : une épreuve cycliste se déroule autour du barrage !

N'allez jamais le dimanche dans la région liégeoise !

Après cette petite parenthèse touristique, nous nous sommes rendus chez ma tante, laquelle habite Loncin. Comme à chacune de nos visites, elle nous a invités en compagnie de son fils dans un resto local. Cette fois-ci, il s'agissait du restaurant de la gare de Liège-Guillemins, gare mieux connue sous le nom de son architecte : Calatrava.

Calatrava  Calatrava2

Rien à redire au resto, nous y avons même dégoté un Savenière 2008 d'excellente tenue.

Ce n'est pas le cas pour la gare elle-même, un monstre de verre/béton/acier avec prix assorti : 437 millions d'Euros. Ce palais des courants d'air est glacial même en été et commence déjà à rouiller (problèmes d'étanchéité de la verrière de 32000 m²).

L'architecte Calatrava qui a pondu ce projet mégalomane possède son propre bureau d'étude, mais il a préféré sous-traiter le boulot à un bureau liégeois : Greish, ceux-là même qui ont présidé à la construction du viaduc de Millau avec son étonnant système de mise en place du tablier par glissement.

Ce qui m'a le plus amusé dans cette gare, c'est le parking.  On y accède par le haut sur le flanc de la colline de Cointe. Les trois niveaux  sont accessibles via un "plan" incliné en colimaçon. Le plus étrange, c'est que pour en sortir, quel que soit le niveau où vous vous êtes garé, vous devez réemprunter ce pas de vis descendant pour aller jusqu'au niveau inférieur où se trouve l'unique accès à un autre hélicoïde ascendant menant vers la sortie.

Sont fous ces architectes ! (mais à Bruxelles, ça fait un moment qu'on est au courant)


24 août 2013

On nous trompe !

Ce matin, j'empoigne deux oranges et je les tranche pour en extraire le jus au presse-agrumes.

Consternation !

Celle qui a la peau la plus foncée a la chair la plus claire ! (et réciproquement et même vice-versa)

On nous trompe, je vous dis...


12 août 2013

Non, je n'étais pas en vacances

Dans un commentaire de son blog, l'Adrienne suggérait que je me fende d'un nouveau billet sur le mien.

Ses suggestions sont des ordres pour moi, d'autant qu'Adrienne était le prénom de ma mère, une personne charmante mais au caractère bien affirmé, dont il eût été malvenu de négliger les "souhaits".

Pour expliquer mon silence prolongé, j'aurais pu évoquer ma conversion en taximan partageant mes courses entre un salon de coiffure de Tervuren où Émilie effectuait un job de vacances, le domicile de son coach de Latin à Woluwé-Saint-Lambert et son manège à Strombeek-Bever, mais cela n'aurait valu que pour les premières semaines de juillet. Pour le reste, j'ai un argument massue : je me suis remis à la lecture. Quand j'en ai eu terminé avec les derniers Elisabeth George, Pieter Aspe, Dan Brown et Camilla Läckberg, je me suis trouvé subitement démuni et, je l'avoue à ma grande confusion, je me suis rabattu sur le monument proustien, progressant de la page 921 à la page 1149.

Comme j'agis à la demande d'Adrienne, je vais à son image vous donner la référence de l'extrait que je ne puis m'empêcher de soumettre à votre admiration. Il débute en l'ultime ligne de la page 1061 de l'édition monovolume de "À la recherche du temps perdu" dans la collection Quarto de Gallimard, dépôt légal novembre 2010,  ISBN 978-2-07-075492-2.

Accrochez-vous :

Mais enfin chez Saint-Loup, de quelque façon que les défauts des parents se fussent combinés en une création nouvelle de qualités, régnait la plus charmante ouverture d'esprit et de cœur. Et alors, il faut bien le dire à la gloire immortelle de la France, quand ces qualités-là se trouvent chez un pur Français, qu'il soit de l'aristocratie ou du peuple, elles fleurissent - s'épanouissent serait trop dire, car la mesure y persiste et la restriction - avec une grâce que l'étranger, si estimable soit-il, ne nous offre pas. Les qualités intellectuelles et morales, certes les autres les possèdent aussi, et s'il faut d'abord traverser ce qui déplaît et ce qui choque et ce qui fait sourire, elles ne sont pas moins précieuses.

J'hallucinais déjà, mais le meilleur restait à venir :

Mais c'est tout de même une jolie chose et qui est peut-être exclusivement française, que ce qui est beau au jugement de l'équité, ce qui vaut selon l'esprit et le cœur, soit d'abord charmant aux yeux, coloré avec grâce, ciselé avec justesse, réalise aussi dans sa matière et dans sa forme la perfection intérieure. Je regardais Saint-Loup, et je me disais que c'est une jolie chose quand il n'y a pas de disgrâce physique pour servir de vestibule aux grâces intérieures, et que les ailes du nez sont délicates et d'un dessin parfait comme celles des petits papillons qui se posent sur les fleurs des prairies, autour de Combray ; et que le véritable opus francigenum dont le secret n'a pas été perdu depuis le XIIIème siècle, et qui ne périrait pas avec nos églises, ce ne sont pas tant les anges de pierre de Saint-André-des-Champs que les petits Français, nobles, bourgeois ou paysans, au visage sculpté avec cette délicatesse et cette franchise restées aussi traditionnelles qu'au porche fameux, mais encore créatrices.

Suite à cette lecture édifiante, je vous demanderai de bien vouloir m'aider dans le choix de l'illustration en votant pour le meilleur portrait du Français moyen parmi les deux finalistes du concours :

 

superdupont

 

Hollande

 

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