Visite éclair
Elle nous avait envoyé un mail : "Si vous êtes là vendredi midi, je passerai vous dire bonjour, ça fait tellement longtemps !"
Et elle est venue, entre deux réunions. Sa vie n'est plus qu'une suite de réunions. Elle nous a apporté une bouteille soigneusement sélectionnée par son mari (pour l'heure en déplacement dans une univ étrangère). Je vous montre l'étiquette :
Dommage que je ne l'avais pas pour le Défi 222, j'aurais pu en faire quelque chose...
En échange, nous l'avons reçue avec un peu de foie gras de canard mi-cuit accompagné de tatin de pommes et arrosé de Pinot Gris Grand Cru Furstentum 2007, puis de Parmentier de confit de canard et d'une larme de Cabernet-Sauvignon chilien bio. Dessert : l'immanquable Équinoxe pour raviver les souvenirs.
Bon, elle n'a bu qu'à peine deux demi-verres, elle devait faire un exposé l'après-midi en ville et devait s'y rendre en voiture.
Tout en mangeant, l'œil sur le chrono, elle nous a tout raconté : sa fille qui fait de la télé, un de ses fils qui fixe des étagères dans du Gyproc, son mari souvent en déplacement, la dernière évolution de son boulot. C'est là que j'ai pensé à Berthoise, à mon neveu Joe et à quelques autres...
Elle a hérité d'un service comprenant une cinquantaine de personnes. Rien de traumatisant sauf que ce groupe se répartit moitié ici, moitié à... Lyon ! Elle est bonne pour l'avion tous les quinze jours et n'aura même pas droit en consolation à la Croix Rousse, aux bouchons et aux traboules, le machin se trouve en périphérie...
Un brin avant deux heures, elle est repartie après nous avoir confié que son autre fils lui avait ouvert un compte sur un réseau social auquel elle ne comprend pas grand chose, mais elle s'en fout : de toute façon, elle n'a pas le temps !
Moi j'en ai profité pour y pêcher sa photo de profil (je parle du profil de son compte, pas de l'angle de prise de vue). Il me semble y reconnaître les falaises dans le coin d'Etretat. Faudra que je lui demande...
Ah oui, elle, c'est mon ex-chef. Vous comprenez ma nostalgie ?