Tiens qui voilà !
Hier, mon épouse a subitement trouvé qu'il était temps de rendre visite à nos parents dans leurs cimetières respectifs. Nous le faisons chaque année à cette époque à l'occasion des fêtes des Mères et des Pères.
Chaque année également, le déroulement est assez similaire : nous passons chez un fleuriste, nous nous rendons ensuite au cimetière où sont enterrés les parents de Françoise puis à celui où reposent les miens.
Invariablement, ces étapes franchies, il est midi et, comme nous nous trouvons à Biercée, patelin d'origine de la distillerie qui produit la célèbre Eau de Villée, nous lui rendons une petite visite également.
Il faut préciser que si, initialement, elle se trouvait juste en face de la maison de mes parents, elle a, depuis plusieurs années, déménagé dans le patelin voisin, Ragnies, dans la ferme de la Cour, un splendide ensemble médiéval qui dépendait de l'abbaye de Lobbes et où la justice était rendue, d'où son nom. Profitant de la place disponible dans ce nouvel environnement, ils y ont aménagé un espace dénommé "La grange des Belges" une sorte de brasserie dans un décor majestueux où l'on ne sert que des produits... belges.
Nous y avons donc pris une légère collation, puis en quittant l'endroit, nous nous sommes mis à la recherche d'un endroit où promener le chien. La Thudinie regorge d'endroits sympathiques. Nous n'avons donc eu aucune difficulté à dégoter un petit chemin qui, à défaut de sentir la noisette, longeait une rivière.
À un moment, ce chemin passe sous un pont de chemin de fer et, chose étonnante, un escalier muni d'une rampe métallique d'un vert assez criard part à l'assaut de l'antique construction. Je l'ai escaladé pour essayer de comprendre la raison de l'existence de ce détail incongru en pleine nature et j'ai débouché sur un ravel.
C'est sur cet escalier que je l'ai aperçu.
Ce qui m'a valu après les avoir descendues, de me refarcir la montée des marches armé de l'appareil photo de mon épouse, laquelle m'attendait le long de la rivière en compagnie du chien qui pleurait comme un veau parce que j'avais disparu.
C'est ici que vous intervenez pour vous écrier : "Mais est-ce qu'il va nous dire ce qu'il avait aperçu au lieu de nous bassiner avec son chien ?"
Vous pensez bien que si ce n'était pas exceptionnel, je ne vous en aurais rien dit. Cela faisait des années et des années que je n'en avait plus vu. Pourtant, Dieu sait s'il fut une époque où on ne pouvait pas les rater !
Une baloûche !
Les Bruxellois disent "Ne Prinkier"
Et vous ?