Andalousie
Ce matin, comme chaque dimanche matin (ou presque), je vais chercher des pistolets pour mon épouse et des tortillons pour notre voisine et moi. En sortant de la boulangerie, je constate que le client qui m'y précédait s'est arrêté devant la vitrine du commerce voisin et semble fort intéressé par ce qui se trouve affiché en vitrine.
Je jette moi aussi un œil : une agence de voyage, fermée, vous pensez, à sept heures du matin ! J'en suis à me dire que l'hiver qui se prolonge doit avoir une influence favorable sur le chiffre d'affaire de ces prometteurs de beaux jours lorsque mon regard est accroché par une des offres : sept nuitées en Algarve. Et c'est là que ça m'est revenu, d'un coup. L'irruption des souvenirs est une alchimie bien mystérieuse ! Jugez-en plutôt.
Notre ami René possède en Algarve un splendide appartement en time sharing, j'en ai parlé quelque part, mais je ne retrouve plus le billet. Nous y avons séjourné en sa compagnie une quinzaine de fois. C'est dire si l'Algarve, je connais sur le bout des doigts. J'aurais donc pu penser à un coin de cette région, mais non ! En 2002, René me dit "Pour ton cadeau d'anniversaire, quand nous serons au Portugal l'an prochain, nous irons passer deux jours dans un cinq étoiles en Andalousie".
Si bien qu'en mai 2003, nous nous retrouvons à la Casa Carmona, un ancien palais du seizième siècle transformé en Hôtel. Grand patio central entouré de galeries, salons divers, piscine, chambres avec moucharabieh. Un endroit tout en fraîcheur malgré le soleil qui tanne dehors. Le restaurant a été aménagé dans les anciennes écuries.
Le soir au dîner, nous décidons de prendre des crêpes pour le dessert. Réponse du maître d'hôtel : "Désolé, nous n'avons plus de crêpes" !
Plus de crêpes, dans un machin cinq étoiles ! Nous en étions comme deux ronds de flan. Vous savez combien de temps ça prend pour faire une pâte à crêpes ? Mais non, ces comiques les achètent toutes faites, en Bretagne si ça se trouve, et vous les réchauffent vite fait. Un cinq étoiles!
Ben c'est ça qui m'est venu à l'esprit quand j'ai lu Algarve. C'est bizarre la mémoire...