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Entre nous

4 septembre 2019

La Passion selon Sainte Amélie


Hier, c'était la reprise de l'atelier de peinture sur soi(e) de mon épouse.

Après l'avoir déposée, j'étais chargé d'aller au centre commercial échanger (moyennant finances) les bouteilles de CO2 vides de la machine à eau gazeuse contre des pleines.

Comme j'étais trop tôt au magasin, je suis passé par le point presse de l'endroit pour faire le plein de fascicules de mots flêchés. Je paie ceux-ci et en sortant, qu'aperçois-je en tête de gondole (quoi, ça vous fait marrer ?) ?

Ceci :

soif001

Je m'empare d'un exemplaire et refais un tour par la caisse.

De retour à la maison (après le remplissage des bonbonnes bien sûr) j'abandonne immédiatement ma lecture en cours ("L'amie prodigieuse" volume 2) pour attaquer ma nouvelle acquisition.

Pris néanmoins d'un doute, je me connecte d'abord au site de mon fournisseur d'e-pubs pirates favori pour m'apercevoir qu'en quelques clics, je peux en télécharger un exemplaire sur mon lecteur Kobo (pub gratuite) sans débourser un rond.

J'ai malgré tout décidé d'amortir ma version papier à dix-neuf euros quarante centimes.

La photo de couverture est spéciale : avant de m'apercevoir que la charmante enfant portait le bout de ses doigts aux tempes, j'ai d'abord cru qu'elle s'était fait faire les oreilles de Dobby, l'elfe de maison de Harry Potter.

soif2

Bien entendu, ma lecture de l'œuvre s'est terminée dans la soirée malgré un passage au resto italien le midi où j'ai mangé des palourdes  puis chez ma fille le soir où c'était des tellines.

Quoi ?

C'est quoi cette histoire de soif ?

Figurez vous que notre geisha nationale a prêté son talent au Christ Soi-même pour Lui permettre de nous raconter son procès et sa crucifixion.

C'est très intéressant et bien foutu. La fin, après la fin, si vous voyez ce que je veux dire, est un peu plus difficile à digérer mais je dois avouer que c'est la partie que j'ai lue apès deux Saint-Feuillien Grand Cru...

Bien sûr, je n'ai pas échappé à l'inmanquable Madeleine que même Jésus s'entête à appeler ainsi bien que son prénom soit Marie, sous prétexte qu'il ne veut pas la confondre avec sa mère.

Pour plus de détails, passez par ici, je vous garde le fascicule au chaud !


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28 août 2019

Des goûts et des couleurs


Ce matin, 8h30, on sonne à la porte palière de l'appartement. Concert immédiat d'aboiements du chien, lesquels aboiements redoublent lorsque j'ouvre la porte et que la bestiole constate qu'il s'agit d'un noir baraqué qui sourit de toutes ses dents. (Vous remarquerez que j'ai abandonné le langage de mon enfance qui m'aurait fait constater "Tiens, un nègre !").

Il dissimule presque complètement les deux comparses qui l'accompagnent. C'est l'équipe chargée de purger les radiateurs suite au remplacement de la chaudière de l'immeuble. Nous l'avons attendue toute la journée d'hier, conformément à l'avis affiché par le syndic.

J'enferme le chien dans les toilettes et les mecs se dispersent dans l'appart à la recherche des robinets purgeurs. C'est de justesse que j'en empêche un de pénétrer dans la salle de bain en l'assurant que je procéderai moi-même à la purge du radiateur qui partage pour l'heure l'endroit avec mon épouse.

L'irruption de ce malabar me fait souvenir que le weekend dernier c'était la ducasse d'Ath et qu'à cette occasion un problème extrêmement grave de racisme anti-noir s'était à nouveau fait jour, après ceux de Tintin au Congo, des Zwarte Piets (pères fouettards) et des Noirauds (société philanthropique).

Le cortège du carnaval d'Ath comporte un char (la barque des pêcheurs napolitains (on peut se moquer des Napolitains ?)) où se trouve un personnage grimé en noir appelé "Le Sauvage". L'association "Bruxelles Panthères" dirigée par un certain Mouhad Neghif s'oppose à cette représentation aux relents colonialistes et s'en plaint jusqu'à l'Unesco.

Sauf que le fameux Sauvage était déjà présent dans le cortège avant que la Belgique ait la moindre colonie et que dans le scénario du défilé il est censé avoir été récupéré sur l'île de Gavatao (une île imaginaire bien sûr).

ath

La ville d'Ath dit comprendre que cette représentation puisse en blesser certains et se dit prête à la faire évoluer. Comme les Noirauds ont décidé de se grimer aux couleurs belges plutôt de tout en noir, ça aide.

Je trouve personnellement que cette volonté de blanchir les noirs à tout prix est contre-productive, mais bon, c'est mon opinion.

Faudra-t-il bientôt changer le titre d'Orfeu Negro, remplacer la couleur "tête de nègre" par "bantou", englober le Negro spiritual dans le gospel (deux disciplines pourtant bien distinctes) ?

Feraient mieux de s'occuper  du sort des noirs aux Uesses et de la montée des nationalismes partout en Europe plutôt que des facéties folklorhydriques belgo-belges.

17 août 2019

Ferry (non, pas Luc, Calais-Dover)


Louise est en route pour l'Angleterre. Son parrain et l'épouse de ce dernier (ma "deuxième fille" donc) ont décidé de l'emmener voir une expo et les studios de tournage des Harry Potter.

Ma fille (la vraie) devait déposer Louise pour vingt heures, hier, à leur adresse.

Comme avec son style de gestion personnelle de son agenda, elle avait oublié qu'à cette heure-là elle serait au théâtre, c'est moi qui ai dû récupérer Louise à son boulot, l'amener chez nous se changer et la conduire en compagnie de sa valoche à l'autre bout de la ville.

Dès qu'elle a embarqué dans la voiture au sortir de son travail, elle s'est immédiatement indignée : "Il n'y a que deux morceaux de Branduardi sur Spotify !".

J'ai immédiatement rectifié : "Tu n'as trouvé que deux morceaux de Branduardi sur Spotify !". Mais apparemment, la question n'était pas là...

Elle voulait savoir si je possédais toujours les CD d'Angelo que j'avais copiés sur son I-pod "à l'époque" comme elle dit. La vie de ma petite-fille semble compartimentée en époques liées à l'évolution de la technologie ou des séries télévisées.

Et son intention était de les écouter dans ma voiture pendant que je la conduisais chez son parrain.

Branduardi ! Qu'est-ce qu'une gamine de son âge branchée  Maître  Gims, Sliman ou d'autres bien pires encore, peut bien avoir à faire de l'Angelo !

Mais elle est comme ça et ça m'a pris moins de temps de retrouver le CD Best of de Branduardi parmi les neuf classeurs (sans classement) contenant les centaines et centaines de CD accumulés depuis l'abandon des cassettes audios, que de lui expliquer qu'il y en avait certainement d'autres sur spotify.

Je me suis contenté de lui dire que je me rappelais parfaitement mon premier Branduardi et de la libellule figurant sur le couvercle de la cassette "de l'époque", d'emporter le CD et d'en écouter quelques plages à fond les manettes pendant le trajet vers Woluwé-Saint-Pierre.

C'était pas si mal, finalement Branduardi (même que j'ai écouté la suite sur le chemin du retour). Faudrait peut-être que je rouvre ces classeurs de CD, j'y trouverais peut être quelque chose d'intéressant. Je parie qu'il y en a même l'un ou l'autre que j'ai acheté et que je n'ai jamais écouté...


15 août 2019

Aloïs


L'autre jour, mon neveu (putatif) Joe, nous resservait une de ses plaisanteries récurrentes : que l'une des rares choses dont il se souvienne, c'est du prénom d'Alzheimer.

Un peu plus tard, tandis que j'emmène le chien vers sa destination favorite, la radio diffuse une version du Stabat Mater de Pergolèse.

Les première paroles de la chose sont "stabat mater dolorosa" (la suite est plus confuse, voir plus loin).

Je m'avise alors que je n'ai jamais eu la curiosité de les traduire en français. Je m'y colle donc immédiatement : stabat au vu de sa terminaison doit être un verbe à la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif. Cela doit donc signifier que quelqu'un était debout, la racine "sta" est assez universelle, même mes compatriotes néérlandophones disent "staan" pour être debout. La suite doit donc être le sujet qui se tient debout agrémenté de son état douloureux, suffit de vérifier que ces termes partagent bien le cas du...

Et c'est là que ça a coincé !

Je me rappelais parfaitement du vocatif, de l'accusatif, du génitif, du datif et de l'ablatif, mais le nominatif, il m'a fallu une grosse minute de trituration de méninges pour le ramener du fond de mon passé. C'est là que je me suis souvenu de mon neveu et de sa plaisanterie.

C'est là également que je me suis rappelé qu'à l'occasion de l'audition, toujours en voiture sur le chemin que nous savons, d'un autre chef d'œuvre de la polyphonie : la messe du pape Marcel (si si, comme je vous le dis, ce Marcel me poursuit partout) de Giovanni da Palestrina, je m'étais fait la réflexion suivante : "Il faudra un jour que je ponde un billet où je me demande si la polyphonie n'utilise pas l'enchevêtrement des voix pour occulter définitivement les paroles au profit de la musique pure".

Ben voilà, c'est fait !


2 août 2019

Un peu de philosophie


Mon premier blog (que j'ai dû transférer sur Wordpress, mon hébergeur d'alors ayant jeté l'éponge), je l'avais réalisé dans le style "Brèves de comptoir".

Atteint d'un poussée subite de nostalgie, je vous en ponds une petite :

"La vie, c'est comme le service militaire :
t'as pas demandé d'y aller et t'es obligé de jouer le jeu."


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23 juillet 2019

Suite logique (?)


Tandis que je prépare le petit-déjeuner, je me surprends à fredonner une chanson de Brassens, vous savez :

C'est une erreur mais les joueurs d'accordéon
Au grand jamais, on ne les met au Panthéon

"Mon vieux Léon" ça s'appelle, je crois...

Mais comment en suis-je arrivé à fredonner cet air ? Je ne l'ai pas entendu à la radio quand je me suis levé : c'était une dame qui parlait... du Tour de France !

Je creuse et je trouve : c'est parce qu'avant sa disparition brutale du net, Terre à Terre m'appelait "mon vieux Walrus". Mais pourquoi avais-je évoqué le souvenir de cette blogueuse d'Avioth qui appelait son logis la cassine, cultivait son jardin et pratiquait le Zazen ?

Oui... ! Avioth est une commune française voisine d'Orval célèbre pour sa bière (Orval, pas Avioth qui est plutôt célèbre pour être un petit bled muni d'une énorme basilique).

Orval j'y avais pensé parce que cette (excellente) bière est assez difficile à trouver en magasin et qu'étant revenu bredouille de ma quête de Hommelbier (une blonde fortement houblonnée brassée à Poperinge) dans deux Colruyt différents, j'avais pensé que cette bière allait finir par être aussi introuvable que l'Orval (ou pire la Westvleteren*).

Pour Colruyt c'est facile : j'avais simplement pensé que je devais y aller faire le plein de croquettes, de jambon et de lait pour les chats de ma fille lesquels je dois aller alimenter, gratouiller et surveiller pendant son absence.

Je suis content de moi : c'était plus facile que pour la création. Mais en attendant, je n'ai toujours pas de Hommelbier !

Chez Carrefour peut-être ?

hommel

 

* Cherchez vous-même, c'est passionnant, vous verrez !


21 juillet 2019

Die Schöpfung


Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de l'oratorio de Franz Joseph Haydn (Hoboken XXI - 2). Ça, c'est une interprétation artistique...

Dans les faits, c'est beaucoup plus obscur et déprimant car, je dois bien l'admettre : je ne me souviens pas du moment où j'ai créé le monde, de l'instant où c'est passé de rien à quelque chose.

Seul point commun : ça ne s'est pas fait en un jour !

J'ai beau me creuser la mémoire, rien avant ma plus ancienne image : celle d'une femme se penchant sur moi. Et encore, je fabule, j'amplifie : l'image se résume à quelques grosses perles d'un collier. Après cela plus rien.

Plus rien avant cette seule image de la première adresse où j'ai vécu : une pièce sombre où un poêle répand une chaleur bienfaisante et une lueur rouge éclairant des jouets disposés au sol devant lui. Et, peut-être, dans la maison voisine (celle de Madame Chérie) une garniture de bureau en marbre vert et noir, mais là, il y a un doute : j'ai continué à fréquenter l'endroit longtemps encore après avoir déménagé.

Bref, peu de souvenirs des débuts du monde...

Quoi ?

Consulter un hypnotiseur ?

Et pourquoi pas un psy tant que vous y êtes !


 

15 juillet 2019

Coïncidence


Oui, je sais, j'ai tendance à recycler les titres. Mais le recyclage est à la mode, non ?

Tandis que je m'habille ce matin, la radio nous fait entendre l'interview d'une libraire : Ariane Herman de "Tulitu".

Cette personne, à l'instar de l'Adrienne hier sur son blog, nous invite, nous incite même, à lire le même bouquin de Lola Lafon.

Je n'avais pas attendu le conseil de cette libraire : poussé dans le dos par l'Adrienne j'avais déjà largement dépassé hier la moitié du chef d'œuvre téléchargé (gratuitement) sur le net.

Aujourd'hui, je l'ai terminé (j'allais écrire "achevé", mais j'ai craint que ça ne fasse un brin "balle dans la nuque").

Je n'ai pas trop apprécié, surtout la forme : je n'aime pas avoir à me rappeler qui est la narratrice du moment à travers tout le document.

Sur le fond, Adrienne a tout bien dit dans son billet et ses commentaires. Je trouve quand même que Mercy et Mary, en dépit de leur présence dans le titre, ne pèsent pas lourd dans l'ouvrage qui nous annonce un "entrecroisement" de leurs destinées.

Heureusement, il y a un chien dans l'histoire ! Le mien s'en déclare très satisfait.

Quoi ?

Vous reonnaissez bien là la mauvaise foi d'un mec qui n'aime pas Proust ?

Vous n'avez peut-être pas tort...


11 juillet 2019

Autres lieux, autres mœurs


Il y a deux jours, notre petite-fille, la bipède préférée de notre chienne, s'aperçoit au beau milieu de Kyoto qu'elle a égaré son portefeuille.

Elle se rend au plus proche poste de police pour signaler la chose (je me renseignerai dès son retour sur sa méthode de communication avec les Japonais, sûrement par le truchement d'une application de son smartphone, connaissant son niveau d'anglais).

Au bout de quelques minutes de recherche sur leur réseau, les policiers l'embarquent dans une voiture pour la déposer dans le magasin où elle pensait avoir rangé la chose dans son sac mais où le commerçant l'avait retrouvée sur le comptoir.

— — —

Il y a plus de trois ans, une bande de joyeux drilles bien organisée fait une descente dans le garage de notre immeuble et rafle toutes les bicyclettes en bon état, y compris les deux nôtres.

Quelques jours plus tard, je me rends sur le conseil du syndic au poste de police pour déposer plainte. Après une heure d'attente, on prend ma déposition mais comme le délit avait fait lobjet d'un constat par une patrouille de police, on me demande de revenir le lendemain pour que ma plainte soit jointe au dossier que la dite patrouille n'a pas encore eu le temps d'ouvrir.

Le lendemain, on me signale que la chose n'est toujours pas faite et on prend note de mes coordonnées pour m'avertir du moment où je pourrai repasser pour enregistrer ma plainte.

J'attends toujours, mais je ne désespère pas !


10 juillet 2019

L'Adrienne a du chien


L'Adrienne sur son blog nous évoque l'Angleterre, les Anglais, le Somerset et les chiens.

Pour ces derniers, c'est normal, elle est dans le Yorkshire.

Cela m'a fait souvenir de mes premières vacances anglaises à Porlock, dans le Somerset. L'Angleterre de l'époque avait de quoi étonner un continental tel que moi :

Par la fenêtre de notre chambre d'hôtel, nous pouvions voir à l'arrêt du bus sur le trottoir d'en face les autochtones se livrer à un de leurs sports favoris : le queueing. Dès qu'un Anglais en rejoint un autre, ils commencent une file, chose incompréhensible pour nous chez qui monter dans un bus relève de la foire d'empoigne.

Dans les débits de boisson, pubs ou cafés (si si, il y a des cafés en Angleterre, où l'on ne vend que des boissons sans alcool) il faut se présenter au comptoir, commander et emporter ses consommations. La première fois  que nous nous sommes installés à une table dans un café, nous avons attendu que le patron vienne s'inquiéter de nos souhaits... et nous y serions encore si d'autres clients ne nous avaient enseigné le mode d'emploi par leur propre comportement, parce que le tenancier semblait trouver tout naturel que nous nous soyons assis sans rien consommer du tout pendant de longues minutes, ils sont comme ça les Angliches : aucun comportement aussi étrange puisse-t-il leur sembler ne les autorise à manifester leur étonnement.

Dans le magasin d'artisanat où nous faisions l'achat de quelques cadeaux, la vendeuse attachée à nos pas nous faisait très discrètement remarquer que le total de nos emplettes venait de dépasser cent Livres (il faut dire qu'à l'époque la Livre valait trois fois celle d'aujourd'hui).

Dans le salon de l'hôtel, lorsque le Labrador de l'endroit décidait de s'allonger sur le tapis devant le feu ouvert, tout le monde écartait son fauteuil pour lui faire de la place.

Autour de ce même feu ouvert, lorsque j'avais raconté que dans la bruyère des Moors nous avions croisé une chasse à courre (accompagnée de sa meute de contestataires munis de pancartes) et que pour parler des chiens j'avais employé le vocable "dogs", un Anglais bon ton m'avait aboyé "Hounds !" au visage pour corriger mon impardonnable confusion. Bien sûr, il ne s'y était  senti autorisé que parce qu'au préalable, notre hôtesse nous avait présentés dans les formes, vous savez "How do you do" et toutes ces sortes de choses...

Presque chaque fois où nous embarquions dans notre voiture dûment immatriculée en Belgique, il se trouvait un autochtone pour s'informer, avec les circonlocutions d'usage, de notre ressenti à propos de sa région.

Finalement, le moins étonnant dans tout cela, c'était encore de devoir rouler à gauche...


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