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Entre nous

18 avril 2008

Clic clic !

Anneau_1Non, ce n'est plus le bruit de la pince coupante, c'est celui de l'appareil photo. J'aurais dû illustrer mon message précédent. Je le fais donc à retardement. Et tant que j'y étais, j'ai aussi photographié deux autres alliances en notre possession, ce qui va me permettre d'approfondir ma réflexion sur ce symbole en or. C'est le commentaire de Papistache qui m'y pousse.

Symbole d'union, clame le peuple... moi, ces anneaux m'évoquent singulièrement les fers dont étaient munis les esclaves. Vous m'opposerez que ces bracelets n'étaient pas en or, d'abord, ça dépend du genre d'esclave, mais parlons-en de l'or ! Ce métal noble, inaltérable, cette valeur refuge, n'augmente de prix que bien à l'abri dans un coffre-fort. Car au doigt des époux... il s'use ! Voyez la face externe de ces anneaux, celle qui est confrontée aux aleas de l'existence. À l'origine, elle était gravée de liserés enserrant une large bande décorée de petites pointes pyramidales. Aujourd'hui, elle est lisse comme la joue d'une patiente sortant d'un lifting sévère.

Anneau_2Faut-il donc conclure qu'avec le temps l'union symbolisée va, elle aussi, s'amincissant, se déformant sous les tensions ? Papistache, jamais dépourvu de ressources dans les moments difficiles, vous dira qu'elle s'affine, se spiritualise.

Mais que dira-t-il lorsque le jonc, de lui-même se brisera, sans scie, sans pince coupante ?Anneau_3

Il dira peut-être que pour former un chaîne, il faut bien ouvrir l'un des anneaux. Je vous l'avais dit : on ne peut le prendre en défaut.

Moi, par contre, oui ! Finalement, tout ce que je vous ai raconté péchait par un petit détail qui m'est revenu en relisant les inscriptions sur la face interne de nos alliances. Ce n'est pas celle de mon épouse que j'ai rompu de deux coups de pince, c'est la mienne ! Nous les avions échangées lorsque la pauvre avait commencé d'avoir des problèmes articulaires, parce que la mienne était un peu plus large !


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16 avril 2008

Clic !

Tandis que Val s'inquiète du choix de son alliance, j'enlevais celle de mon épouse de deux coups de pince coupante. L'opération, dont nous nous faisions un monde depuis des mois, n'a pris que quelques secondes. Elle avait été rendue nécessaire par le gonflement des articulations et de douloureuses mycoses à répétition.

Ma moitié était toute remuée de voir rompu cet anneau qu'elle portait depuis quarante-trois ans. Mon alliance à moi dormait dans le tiroir de ma table de nuit depuis qu'une infirmière me l'avait enlevée avant je ne sais quelle intervention chirurgicale. Je n'ai pas trop eu le temps de voir. Elle avait un truc à base de savon et de ficelle qui m'a laissé pantois.
Cela m'a fait souvenir de l'étrange sensation que m'avait procurée ce doigt subitement libéré.

Bref, nous voici tous deux vierges de ce symbole d'union. J'ai beau lui répéter que le symbole n'est pas l'objet qu'il évoque, cela ne la soulage guère. Je crains qu'elle sache que lorsqu'on met à bas la statue du Prince, celui-ci est dans ses petits souliers (ou sa grande fureur, c'est question de tempérament).

La seule chose qui la console un peu, c'est qu'elle porte toujours sa bague de fiançailles. Elle a bien raison, que peut-il y avoir de mieux qu'une promesse d'avenir ?


14 avril 2008

Trop cool...

Vidalinda... le commentaire de Vidalinda ! Trop, tout court même ! Elle va me faire rougir! Enfin, rougir encore plus, parce que ma tronche a déjà une forte tendance à la rubicondité (érubescence, pour les puristes), mais je ne vais pas vous bassiner avec mes aventures allopathiques.

Ce commentaire élogieux est en grande partie immérité : je fais bêtement partie de la génération des élèves belges francophones élevés à grands coups de grammaire "Grevisse" (la Belgique est un pays de grammairiens, la chicane y est atavique) dans un enseignement où les fautes de Français étaient sanctionnées, même dans les copies des autres branches. Pratique, est-il besoin de le préciser, depuis longtemps abandonnée dans l'enseignement de la Communauté Française de Belgique. Pourtant, un bon coup de "Bon Usage" sur la cafetière, ça remettait les idées en place (vous avez vu le pavé ?).

J'écris pour mon plaisir et, tant qu'à faire, sans aller jusqu'à évoquer le respect de mes nombreux lecteurs, autant rédiger dans une langue qui me permette de me relire. Et paf ! Le narcissisme pointe le bout du nez, je me suis trahi !

Hier, en lisant "L'Oeuvre au Noir" de Yourcenar*, je suis tombé sur un passage qui recoupe assez bien mes préoccupations (prétentions ?) littéraires :

Mes poèmes ne méritent pas de survivre au papier sur lequel mon libraire les imprime à mes frais, quand par hasard j'ai les moyens de m'offrir comme un autre un frontispice et un faux titre. Les lauriers d'Hippocrène ne sont pas pour moi; je ne traverserai pas les siècles relié en veau. Mais quand je vois combien peu de gens lisent L'Iliade d'Homère, je prends plus gaiement mon parti d'être peu lu.

L'action se déroule au seizième siècle et finalement, je me demande si le succès des blogs ne tient pas dans le fait qu'ils épargnent les frais de l'édition à compte d'auteur.

Comment ça, radin ?

* Snob ! Tout ça pour dire qu'il a lu un Yourcenar !
Et d'abord, c'est même pas vrai, j'avais déjà lu "Archives du Nord" avant, nananère !


12 avril 2008

Remake

Contrairement à ma motivation blogueuse, mon activité onirique, elle, ne connaît pas de faiblesse. Le succès mitigé de ma dernière relation de rêve (il faut bien admettre que le sujet était limite "Jack the Ripper") m'avait découragé d'en entreprendre de nouvelles. Il faut pourtant que je vous parle de la dernière de mes élucubrations aussi nocturnes qu'involontaires.

MastroianniEn m'éveillant, j'ai immédiatement pensé à ce film (ma mémoire est infaillible pour les choses inutiles), un film que je n'ai jamais vu, je tiens à le préciser.

Du coup, je n'ai plus grand-chose à raconter, car dans votre infinie perspicacité vous aurez deviné de quoi il retourne. Dans mon rêve, j'étais donc "en cloque", comme dit Renaud. J'emploie cette expression argotique parce que je ne suis pas certain que le français académique accepte "enceint".

Ouais... si mon français était académique, ça se saurait, me direz-vous, d'accord ! Revenons donc à ma grossesse. La chose était d'autant plus improbable que je n'ai même plus de prostate, ce prétendu résidu d'utérus dont seraient dotés les hommes selon une légende urbaine, je suppute.

Que se passait-il, outre cet état ? Un médecin déclarait que, bien évidemment, il faudrait procéder par césarienne tandis qu'un asiatique, se prétendant le grand-père de l'enfant à venir tenait absolument à coller l'oreille sur ma bedaine pour écouter les battements de coeur du bébé. À quoi je répondais qu'il risquait fort de ne percevoir que les battements du mien.

Mon rêve ne s'est pas prolongé jusqu'à l'accomplissement, je ne peux donc rien vous dire du sexe du bébé.

Coïncidence, j'ai été réveillé par Renaud, mais il chantait une sombre histoire de ch'terril. Là-dessus, je vous quitte, j'emmène ma femme au restaurant... chinois.


10 avril 2008

Pas de chance

Pas de chance, au moment où j'allais me mettre à ce billet, voilà-t-y pas que je découvre avec stupéfaction qu'il y a une nouvelle consigne sur Paroles Plurielles ! Entre deux courses en voiture commandées par mon épouse, j'expédie la chose et, après envoi, je m'aperçois que je n'ai pas tout-à-fait respecté les règles édictées. En effet, celles-ci demandaient d'imaginer le monologue intérieur d'un des personnages présents sur cette photo prise par Coumarine

Coumarine

... et j'ai fait parler le cuistot. Mais bon, y a-t-il quelqu'un de plus densément présent dans un resto que le cuistot ? Je n'ai donc pas vraiment triché. C'est la photo qui, à mon humble avis, ne suggère pas assez la présence du virtuose du "piano". En un mot, c'est la faute à Coumarine, CQFD.

Avec tout ça, j'ai presqu'oublié ce dont je voulais vous entretenir, mais en un sens, c'est lié. Je me suis rué sur cette occasion de reporter mon intervention comme la vérole sur le bas clergé (pour citer un de mes ex-professeurs) parce que depuis mon petit séjour en Baie de Somme, j'ai constaté que je n'étais pas aussi accro à la blogosphère que je le pensais.

Un exemple : je débarque là-bas, j'allume mon portable (j'emmène toujours un portable en vacances, because les photos numériques) et détecte un accès WiFi protégé. Au vu de la configuration des lieux, il doit s'agir de celui du propriétaire. J'ai même pas essayé de confirmer, c'est dire si j'étais motivé !

Donc, j'attends. Et en attendant, je parle pour ne rien dire. Et ça, aux dires de certains, ça au moins je sais (peux, pour les Français) faire...


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7 avril 2008

Retrouvé !

Phoque_1Le phoque, veux-je dire.

Enfin, ce n'est pas certain, car selon la maison de la Baie de Somme, on avait observé ce jour-là cent-vingt-deux "veaux de mer" et une vingtaine de phoques gris dans la baie. Difficile donc de vérifier qu'il s'agissait bien du même individu que sur la photo précédente.

En conclusion de quoi, j'ai pris mes précautions pour la prochaine fois : celui-ci, je le reconnaîtrai à coup sûr !Phoque_2

28 mars 2008

Avis au lecteur

SealOui, c'est un phoque. Je l'avais photographié le 14 novembre 2003, tandis qu'il se laissait porter par la marée montante, dans le lit de la Somme, devant Le Hourdel.

Il a l'air de nous regarder, mais en réalité, il était très intéressé par un grand braque que d'autres personnes promenaient sur la plage. Il s'approchait même du bord pour venir l'observer.

Mon épouse et moi-même séjournions en baie de Somme pour me permettre de récupérer un peu d'une hémorragie digestive qui m'avait expédié à l'hosto et mis sur les genoux. Vous voyez que ce genre de problème peut avoir des conséquences heureuses. D'ailleurs, ça avait très bien commencé : j'avais failli m'évanouir dans les bras d'une de mes collègues !

La saison où fut prise la photo explique le peu de lumière dont j'avais pu bénéficier pour la prise de vue. L'image est en couleurs, mais elle paraît grise, tant il faisait sombre.

Je vous entends d'ici : "Mais où veut-il en venir, ce braque, avec son phoque ?"
Simplement à ceci : demain nous y retournons, avec nos petites-filles, pour tenter de retrouver l'animal. Comme nous ne l'avons pas marqué, ça va être coton.

Et nous en venons ainsi au titre (j'y ai laissé lecteur au singulier, eu égard à la densité de mon lectorat) : comme je doute que Le Hourdel soit largement pourvu en WiFi ou autres Hot-Spots, je crains d'être amené à faire une pause d'une semaine sur ce blog.


28 mars 2008

Sang et tripes

Il n'y a pas que les voyages en train qui me fatiguent. Il y a aussi cette vie nocturne parallèle. Ainsi, cette nuit.

Je passe sur un début un peu quelconque pour vous conter la fin de mon aventure. Je me trouve dans une soirée en compagnie d'une petite brunette, agréablement potelée, toute vêtue de noir, à peine la trentaine, que je ne connais, comme dit l'autre, ni des lèvres, ni des dents. Une bande de gars, aussi snobs que déplaisants ne cessent de la charrier.

Lassés, nous quittons l'endroit et pénétrons dans un grand enclos circulaire aux murs élevés tendus de bâches noires. Nous nous réfugions dans un endroit épargné par la pluie qui tombe doucement. Elle s'assied à mes côtés et se serre contre moi.

Au bout d'un moment, je m'éloigne un peu pour assister à une démonstration organisée sur un petite table par une sorte de magicien ou de physicien : il fait s'envoler de petits objets en les secouant légèrement sur place. Les montages en papier fort semblent portés par un courant d'air (chaud ?) et, après leur envol, il reste sur la table quelques petites particules d'aspect métallique. Quand, après le décollage de quelques objets, je regagne ma place, la fille a disparu.

Je quitte l'enclos et pars à sa recherche. Je finis par la retrouver, entourée par les gaillards du début. Elle a le visage défait et son rimmel lui coule sur les joues. Un motard de la police, en chemise, malgré le temps, assure, dans un Français fortement mâtiné de Flamand, qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat.

grangeJ'entraîne ma compagne vers une grande bâtisse en bois aux planches disjointes. Nous y pénétrons. La bande nous y suit. Une fois à l'intérieur, manifestement depuis longtemps abandonné, ils nous entourent et celui qui semble leur meneur me tend un couteau, genre désosseur. Je m'en saisis et le lui enfonce dans le ventre. Il n'émet pas un son ni ne s'écroule. Le reste de la bande se rapproche.

À ce moment précis, un ensemble de personnages les entourent. Ils semblent sourdre des murs même de l'édifice. Seule ma compagne semble les connaître. Je crois comprendre aux quelques mots qu'ils échangent avec elle qu'ils occupaient les lieux avant de disparaître après une horrible tuerie. Ils sont d'une maigreur mortelle, ont le regard perdu de déments et sont vêtus de haillons. Il y en a des deux sexes et tous sont armés de longs couteaux à la lame effilée.

Nos adversaires sont comme pétrifiés et n'esquissent aucun geste de défense quand ces sortes de zombies leur déchirent l'abdomen de leurs lames sans reflets.

Pas de fin à l'histoire, car je m'éveille, encore surpris de l'insistance que je venais de mettre à fouiller de la pointe de mon couteau les tripes de mon vis-à-vis par ailleurs impassible.


25 mars 2008

Original !

080325Quand vous pensez que même en Provence il a neigé, vous n'allez pas me trouver très original, ici, à Bruxelles. D'autant que je parie des dollars contre des biscuits (comme disait Lucky Luke) que la concurrence va être rude dans l'expression de l'émoi issu de ce tardif assaut neigeux.

Mais bon, pourquoi n'y irais-je pas, moi aussi, de mon petit couplet étonné : "De la neige, fin mars !", scandalisé : "Que fait le gouvernement ?", ironique : "Encore un effet pervers du réchauffement climatique, peut-être ?", le tout avec l'accent local, une fois.

Même ma photo n'a rien d'original, elle fait morne et grisâtre à côté de celles pleines de couleurs, d'optimisme et de gaieté de Tilu. Mais que voulez-vous, je fais partie de ces gens du nord qui n'ont de chaleur... que dans le coeur.

J'en viendrais bien à ajouter un couplet à la chanson de Brassens :

"Quand j'ai voulu montrer ma p'tite photo à Marinette,
Elle contemplait déjà celles que Tilu avait postées,
Avec ma p'tite photo, j'avais l'air d'un con, ma mère,
Avec ma p'tite photo, j'avais l'air d'un con !"



24 mars 2008

Pincement au coeur

Louise02Une de mes petites-filles est dysphasique. Cela me vaut d'aller la rechercher chaque jour, en semaine, à son établissement scolaire. Nous partons ensuite cueillir sa soeur à l'autre bout de la ville. Elle bénéficie donc, dans ma voiture, le dernier salon où l'on cause, de mon attention exclusive (si l'on veut bien excepter les divers olibrius avec qui je suis bien forcé de partager la route).

Dernier dialogue en date :

- Papou...?
- Doudou...?
- Les enfants, à l'école, disent que j'ai un trou dans ma tête !
- Aah...?
- Quand je suis née, j'ai eu un accident.
- On peut dire ça comme ça, même si on ne sait pas très bien ce qui s'est passé.
- C'est embêtant, je vais toujours devoir prendre des médicaments...
- C'est pour t'aider à te concentrer, ce ne sont que de toutes petites pilules. Tu sais, moi aussi j'en prends neuf par jour, des médicaments, c'est pas si grave !
- Et mes enfants, ils vont devoir en prendre aussi, les pauvres...
- Je ne crois pas. Comme pour toi, c'était un accident, ça ne se transmettra pas  à tes enfants.
- Ah...

Ainsi, cette enfant qui éprouve de grosses difficultés d'apprentissage, s'inquiète, à bientôt neuf ans, de la vie qu'auront ses enfants. Car elle ne doute pas d'en avoir un jour. Faut dire qu'elle a le même "amoureux" depuis plus de cinq ans. L'ennui, c'est  qu'il sévit dans la même école que sa soeur et que celle-ci est en dernière année et va changer d'établissement. Fini de lui faire la bise les jours où nous réussissons à remonter de la ville suffisamment vite que pour assister à la sortie de l'école de la soeur aînée.


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