Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Entre nous

1 juillet 2008

JdJ 3

Allez, au suivant !

Ah oui, j'avais oublié de vous prévenir : je lis vraiment n'importe quoi, parfois. Mais ce n'est pas pour ça que vous ne trouverez pas. De toute façon, je crois que celui-ci me prendra un peu plus de temps que le Vargas (j'adore cette archéologue).

Livre0003

Couverture


:Couv0003


Publicité
Publicité
30 juin 2008

L'instit

Dans la farce du poivron, une minuscule feuille de thym et ce parfum  qui, subitement m'évoque l'image d'un jardin divisé en petites parcelles et rempli d'enfants affairés. L'instituteur a déterré une grosse touffe de thym. Il en démarie les pousses et les distribue. Chacun part repiquer la sienne dans sa parcelle. Faire un trou dans la terre meuble, introduire la petite plante, donner du pied, arroser...

FreinetJe me serais cru dans "L'Ecole buissonnière". Un film qui avait fort impressionné l'enfant du "Pays Noir" que j'étais, avant qu'une mutation de mon père ne m'amène dans ce jardin, lors de ma quatrième primaire.

Mutation, jamais mot ne fut plus approprié !

Là-bas, où les poussières de charbon et celles des aciéries brouillaient l'air, où la lueur des hauts-fourneaux rougissait le ciel nocturne, où éclataient en feux d'artifices  les gerbes d'étincelles des convertisseurs, là-bas l'école ressemblait à une caserne et nous étions une vingtaine dans ma classe de troisième.

Ici, l'école ressemblait à l'aile d'un petit château (en réalité la Maison communale) et nous étions une vingtaine de garnements dans l'unique classe regroupant les six années de primaire. Il y avait même un olibrius esseulé qui était dans le "quatrième degré" mais, à part l'instituteur, personne ne savait s'il était en septième ou en huitième, même pas lui !

Là-bas, les cours étaient donnés avec sérieux, certes, mais sans trop d'imagination et il ne serait venu l'idée à personne de quitter l'établissement et pour voir quoi, d'ailleurs, les terrils, les tuyauteries de gaz, les wagonnets sur le carreau des mines, les étonnants téléphériques des carrières ?

Ici, on quittait l'école au moins une fois par semaine et tout était prétexte à étude et observation : la rivière, la mare, les champs de blé ou de betteraves, le troupeau de moutons, la scierie, la briqueterie. Ici quand on vous parlait d'un are, on sortait en tracer un dans la cour.

L'instit, nous disions "Le Maître", était prodigieux (pour faire mentir Papistache).

Évidemment, cumulant sa fonction avec celle de directeur, il lui était plus aisé d'imposer ses vues pédagogiques que dans un grand machin à allures collectivistes.

Dans cette école et ses dépendances, entendez tout le village, j'ai tout fait : monté des circuits électriques, écussoné des rosiers, enté des fruitiers, établi des statistiques de germination, fabriqué des briques, trait les vaches, décortiqué le moteur de la quatre chevaux, interviewé les ouvriers qui garnissaient la rue d'éventails de petits pavés de porphyre et ceux qui remplaçaient les plaques de protection des cuves de l'UCB, peint à l'aquarelle, contrôlé les poids des commerçants avec les fonctionnaires des poids et mesures, joué la comédie, construit des marionnettes...

Le rêve !

Sauf qu'il n'y avait pas de filles, mais bon, "là-bas" non plus.


29 juin 2008

JdJ 2

Ce titre, un rien sibyllin, pour "Jeu de Janeczka épisode 2".

Maintenant que vous connaissez la règle établie par cette jeune dame, je vous livre l'extrait tout de suite et la couverture du livre dans deux jours.

Est-ce que tout cela ne va pas créer comme un bruit de fond sur ce blog ?
Bah, si vous n'aimez pas, faites comme au Poker, passez !

Livre0002

Puisque Kloelle a trouvé, autant vous coller la couverture tout de suite.
Demain soir, je vous proposerai le suivant bien que j'aie terminé celui-ci dès aujourd'hui, mais bon, faut bien vous laisser souffler un peu, non ?

Couv0002


28 juin 2008

CEB

Hier, à l'école de ma petite-fille, remise des bulletins et des résultats de l'examen externe du CEB (Certificat d'Etudes de Base).

À la vue du corrigé de son épreuve de sciences où, bien que connaissant les réponses, elle n'a pas suivi les consignes pour les transcrire et s'est retrouvée avec un score peu satisfaisant (65%), l'enfant se laisse aller à quelques larmes.

Le Directeur de l'établissement, pour tenter de la consoler, lui dit gentiment "Tu sais, j'avais le même genre de résultats que toi quand j'ai passé mon examen diocésain et je suis Directeur d'école".

Réponse du tac au tac de ma descendante : "Mais je ne veux pas devenir Directrice d'école, moi !"

Forcément, elle veut être Pharaon !


Emilie


27 juin 2008

Pour Janeczka

Il y a peu, Janeczka proposait à ses lecteurs un petit jeu littéraire. Il s'agissait d'empoigner le premier bouquin venu, d'aller à la page 123, de sauter les cinq premières phrases et de recopier les trois suivantes.

Je n'ai toujours pas compris l'utilité de la chose, mais j'ai décidé de jouer pour chaque nouveau livre que je commencerai à lire.

J'espère que ça amusera quelqu'un. Si vous reconnaissez le bouquin dont est extrait le passage, vous me le dites et vous gagnez... ma profonde considération !

Je sais, je sais, ça vous fait une belle jambe, prix d'autant plus dérisoire que pas mal(es) d'entre-vous en sont déjà pourvues.

Livre0001

Origine de la citation (mise à jour du 29 juin 2008)

Couv0001


Publicité
Publicité
25 juin 2008

Un rieu de rien

Grand remue-ménage dans le monde de l'enseignement primaire francophone belge : l'épreuve de compréhension en lecture du CEB est durement contestée par certains. En cause, un style trop poétique et vieillot, l'utilisation de termes peu signifiants pour les enfants d'aujourd'hui, comme rieu et... épinoche !

Ma petite-fille, qui ne me semble pourtant pas briller par ses capacités en langue française, a trouvé ça "fastoche"! Nous verrons à l'autopsie. Elle a néanmoins compris qu'il s'agissait d'un ruisseau, par le contexte, et d'un poisson : elle avait vu des épinoches dans le DVD "La planète bleue".

Moi, à son âge, je n'avais pas besoin de DVD pour voir des épinoches. Il me suffisait, fait relativement rare, d'accompagner les garnements qui me servaient de condisciples jusque la Wance (pour les Français, lisez Ouance), un rieu de rien, ainsi que le disait en son début le texte de l'épreuve contestée. Nous y entrions, les jambes nues et, avec un peu de patience, nous pouvions voir apparaître les fameuses épinoches.

Epinoche

Ces animalcules ne dépassaient que difficilement les trois centimètres de long. En remuant prudemment le petit gravier du fond, vous pouviez aussi débusquer la loche, un poisson moustachu un peu plus long et connu pour ne vivre qu'en eaux très pures.

Loche

Le ruisseau en question répondait tout à fait à ce critère. Il était d'une fraîcheur et d'une limpidité extraordinaires. Je ne sais trop où le ruisseau prenait sa source. Il serpentait à travers les prés et, en le remontant, on parvenait à l'orée d'un bois, limite extrême du monde autorisé à mon accès. Vouloir aller au-delà, c'était m'exposer à la réprimande de mes parents et, surtout, prendre le risque de tomber nez à nez avec des membres de l'hostile tribu peuplant le village voisin.

L'un de ses affluents se nommait le ruisseau de Creuse. Lui, je pouvais le remonter jusqu'à sa source, réputée miraculeuse par les habitants du cru. Une chapelle se dressait d'ailleurs à proximité de la source, bienvenue après la longue course à bicyclette qui menait jusqu'à elle.

Il y a une vingtaine d'années, j'y suis retourné. La chapelle avait été rasée et remplacée par une sorte d'auvent en bois résolument moderne. Rasée également la maison que j'habitais à l'époque, vous savez, entre l'écluse et le pont-levis. Rasée et remplacée par... rien.

La Wance, elle, n'est plus que le déversoir des eaux de pluie de l'autoroute, morne, morte et stérile, comme tant de choses aujourd'hui.

Ne parcourez pas le monde en quête de votre jeunesse, c'est peine perdue, rappelez-vous, Branduardi vous avait prévenu !


23 juin 2008

Walrus, le retour

Vous me croyiez mort ? Erreur fatale (si j'ose dire) ! J'ai bêtement eu une fin de semaine chargée.
Mon fils et sa compagne ont acheté une maison de campagne aux fins de bénéficier du calme de l'Ardenne.

Pour leur premier week-end, ils ont eu droit à une fête locale avec musique de danse jusque quatre heures du matin, deux nuits consécutives.

Pour leur second, ils nous ont invités à voir la chose. Le patelin est tellement perdu qu'ils sont les seuls résidents non locaux. Je passe sur le dîner du vendredi soir (comme chacun des membres de ma famille, mon fils est très doué pour la cuisine) et sur une nuit calme pour vous ramener une image de notre promenade du samedi à travers le village.

Banc_public

Au moins, si le ciel vous tombe sur la tête, ne pourrez-vous pas dire qu'on ne vous avait pas averti !

L'après-midi, nous sommes repartis car nous avions été priés à dîner par celle de mes cousines qui porte un nom de déesse : Flora. Ambiance à la Tchekhov puisqu'elle avait également convié ses deux soeurs à cette petite soirée. Cette fine allusion aux "trois soeurs" n'est peut-être pas tout à fait adéquate car elles sont, comme moi, parvenues à un âge où l'on se réjouit plus de ses souvenirs que de son avenir et où l'on ne rêve plus trop d'aller à Moscou (dont la réputation, entre nous, est un peu surfaite). Argument dans l'autre sens : ce sont elles qui avaient ce beau-père russe dont je vous ai parlé dans un autre billet.

Le dimanche, après un retour tardif, nous sommes allés à la brocante organisée dans notre quartier. Mais non, je n'ai pas tenté de fourguer l'antiquité que je suis à une quelconque passante !

Sur le chemin du retour, mes yeux tombent sur une feuille de bouleau tombée au sol. Je pense, tel un augure romain, y lire la réponse à la question du billet précédent. Peine perdue. Comme toujours, le signe divinatoire est confus, il ne dit ni oui ni non, ni yes, ni no !

feuille

La seule chose que l'on puisse conclure au vu de ce message apporté par le vent, c'est que la bestiole dévoreuse de limbe avait la bouche trop délicate pour bouloter les nervures.



20 juin 2008

Nostalgie ?

Ce matin, est-ce assez chaud pour la catégorie ? Ce matin, donc, je m'éveille avec une mélodie des Beatles qui me chante dans la tête. Peut-être l'ai-je ouïe à la radio dans mon demi-sommeil. Elle me reporte bien loin en arrière, au temps où, si ça se trouve, je n'avais même pas encore acheté mon premier disque de musique baroque ! Aujourd'hui, je dois en avoir plusieurs centaines, c'est vous dire !

À l'époque, les CD n'existaient pas. Eh oui, quand je raconte que j'ai le même âge que Mick Jagger, je triche encore de deux ans, honte sur moi ! Donc, dans mon lit ce matin, je pensais au genre de vinyles  ou de cassettes magnétiques que j'achetais à l'époque. Et c'est là que ça m'est revenu :


BranduardiC'est la demoiselle
Marchant sur le ruisseau
Qui t'a rendu bien malade.
Elle t'a pris ton ombre, ton rire, ta joie.
Et ne reviendra pas.

Dans le grand silence.
Des souvenirs perdus.
Tu trembles et tu t'agites.
Tu veux ton enfance, ton ombre, ta voix.
Elles ne reviendront pas.

C'est la demoiselle.
Marchant sur le ruisseau.
qui t'a rendu bien malade.
elle t'a pris ton ombre, ton rire, ta voix.

Mais qui te les rendra?


J'adorais Branduardi, l'ange chanteur. Il aurait bein mérité que ses parents l'appellent Archangelo. Et tandis que je suis là à vous raconter, pour tenter de la retrouver, mon enfance évanouie, il me chante, avec quelle douceur, l'inutilité de ma quête.

Alors, stop ou encore ?

Je continue parce que je suis obstiné comme un âne poitevin et parce que le grand Jacques m'a convaincu :

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance


18 juin 2008

Fonctionnaire

Au journal télévisé d'hier, on nous apprend que la Région wallonne va entamer une campagne publicitaire destinée à modifier auprès du vulgus pecum l'image du fonctionnaire. Les acteurs de ces spots seront les fonctionnaires eux-mêmes qui viendront nous exposer combien exaltantes peuvent se révéler leurs carrières.

EcluseLa chose se passait sur fond d'images extraites de ces fameux spots et soudain : le bouillonnement de l'eau à la sortie d'une écluse et dans ma tête un bouillonnement d'images.

J'ai vécu pendant quatorze ans le long du canal du Centre, du temps où il n'avait pas encore été mis au gabarit actuel.

Mon domicile se trouvait entre une écluse et un pont-levis. Durant les vacances, vers mes onze ans, j'allais saluer les préposés et au bout de quelques visites, ils me laissaient les aider à la manoeuvre des "ouvrages d'art".

Un jour, l'éclusier m'a même confié la garde de l'écluse, le temps d'une course au patelin. L'éclusage des péniches, c'est simple, mais ça demande une certaine méthode pour effectuer la bonne séquence d'ouverture et de fermeture des vannes et des portes. J'ai écrit une procédure pour l'édification de Pivoine dans un commentaire sur son blog, je ne vais pas recommencer ici.

PontChez le pontonnier, c'était plus simple. Il n'y avait qu'à tourner la face verte du disque métallique prévu à cet effet vers le bateau qu'on voulait laisser passer (il n'y avait le passage que pour un bateau), baisser la barrière interdisant l'accès aux véhicules, déverrouiller le tablier et commencer à lever le pont. Je tournais pour cela une roue aussi grande que moi, faisant chanter le cliquet qui sautait d'une dent à la suivante dans le mécanisme anti-retour.

De tourner plein pot toutes ces manivelles, tant au pont qu'à l'écluse, car tout était manuel, je me faisais les biscoteaux dont je manquais cruellement (je ne sais pas si vous imaginez la masse d'une porte d'écluse)

Ce qui m'enchantait près du pont, c'était l'abri du pontonnier ! Si l'éclusier disposait d'une sorte de cabine plutôt spacieuse et contenant, entr'autres, le tableau de commande de la pompe de rééquilibrage de niveau des biefs, à proximité du pont, il n'y avait qu'une sorte de cube d'environ deux mètres sur deux, contenant une chaise, une petite table et un poêle à charbon.

Moi, je rêvais de devenir pontonnier et d'habiter dans le cube. Rentré chez moi, j'imaginais un aménagement du lieu autorisant cette lubie ! J'ai perdu les plans, mais je me souviens qu'il y avait beaucoup de trucs rabattables.

Les Japonais pensent qu'ils ont inventé un système original avec leurs hôtels à logettes genre nid d'abeilles, mais j'y avais pensé avant eux ! Sauf que moi, je n'avais qu'une logette. Ce que je ne m'étais jamais demandé, c'est ce qu'aurait pensé l'administration de cette idée originale.


16 juin 2008

Planchette

King_s_troopVous avez vu le Trooping the Colors ? Moi, oui ! J'avais repéré la retransmission (en différé) de la chose dans le programme TV. Et, avec candeur, je l'ai signalé à mon épouse.

C'est une grande parade militaire à l'occasion de l'anniversaire officiel de Sa Grâcieuse Majesté. Ma femme adore ! Je la suspecte parfois de rêver être la Grande-Duchesse de Gerolstein. Le scénario est immuable et terriblement british.

Moi j'aime surtout quand il pleut à verse, leur flegme proverbial est alors mis à rude épreuve. Mais bon, cette fois-ci, il faisait beau, on pouvait voir les uniformes chatoyer, les cuirasses rutiler, les sabres jeter des éclairs (contrairement aux baïonnettes, traitées anti-reflet, quel anachronisme sournois).

Comme chaque année, gros succès des King's Troops et, comme chaque année, je signale à mon épouse qu'un beau(?) jour, j'ai porté un uniforme du même acabit. En effet, dans une de mes nombreuses vies, je fus artilleur. Planchette, plus précisément. Ouais... ça fait tout de suite moins chic ! Dans mon pays, au temps où le service militaire était obligatoire, les chimistes étaient versés dans l'artillerie, ça leur évitait de changer de Saint tutélaire (et même, en l'occurrence, de seins tutélaires, vive Sainte Barbe ! Bien qu'à l'époque, j'étais imberbe).

artilleurUn jour, donc, je suis désigné volontaire (vous savez comment ça se passe dans l'armée) parce que, dans ma chambrée, c'était moi qui entrais le mieux dans le dernier costume disponible. Il s'agissait, avec quelques copains, de se farcir une garde d'honneur à une réception quelconque en tenue de parade ancienne : uniforme bleu marine, futal à bande rouge, veste à brandebourgs, toque en astrakan, jugulaire dorée, plumet ridicule, un truc qui devait dater de 1890 environ (ou une copie de la chose, je ne sais trop). Toujours est-il que je suis heureux que l'époque n'était pas aux appareils photo digitaux, ça m'évite d'être encore plus ridicule que d'ordinaire. Je vous en montre un pas tout à fait pareil, mais à cheval.

Le petit air de famille entre l'ancien uniforme des artilleurs belges et celui des King' Troop n'est pas fortuite, le premier roi des Belges était l'oncle de la reine Victoria.

Bien entendu, la seule chose qui vous inquiète dans tout cela, ce n'est pas ma prestance en uniforme de gala mais plutôt l'endroit où l'on pouvait bien clouer cette foutue planchette dont je vous parlais.

Vous me verriez bien crucifié hein ! Vous n'aurez pas cette joie. Le mot désignait simplement les membres du bureau de tir qui calculaient le réglage des obusiers (charge, azimut, hausse). Pourquoi planchette ? Parce que nous étions assis devant une sorte de planche à dessin sur laquelle était fixée une feuille avec quadrillage de coordonnées sur laquelle la batterie, les objectifs et les obervateurs étaient représentés par de petites épingles de couleurs. Les calculs étaient effectués avec l'aide d'une espèce d'éventail-rapporteur en plexi et de tables de corrections, le tout d'origine américaine.

En procédure normale, après un premier tir, l'observateur nous signalait par radio où l'impact se situait par rapport à la cible vu de sa position. Le jeu consistait alors à déplacer l'épingle représentant l'objectif à l'inverse de cette information et à recommencer les calculs jusqu'à ce qu'on tire pile sur la cible.

Ce genre de réglage de tir se faisait avec une seule pièce. Une fois le réglage effectué, il fallait aussi calculer les variations de réglage en fonction de la position des différentes bouches à feu sur le terrain pour pouvoir procéder à un tir de batterie. Simple, non ?

Le plus marrant, c'était la procédure de tir a posteriori. La description ci-dessus ne vaut que si vous connaissez la position exacte de votre pièce de réglage sur la carte. Si vous n'en savez trop rien, voici comment faire : vous choisissez un objectif de position précisément connue : un édifice public, une église, un monument (historique de préférence). Et vous commencez le tir de réglage. Au lieu de déplacer l'épingle de la cible au fil des corrections, vous déplacez celle de la pièce. Et quand vous touchez le bâtiment choisi...

Vous savez où vous vous trouvez exactement ! C'est pas beau ça ?

L'inconvénient, c'est que pendant que vous procédez à cette petite mise au point préliminaire, l'ennemi a repéré votre position soit à l'éclair de vos tirs, soit à leur fumée et vous pulvérise avec sa propre artillerie qui, n'étant pas belge, sait parfaitement où elle se trouve, elle.

Le seul avantage, c'est que contrairement à nous, l'ennemi, lui, est toujours fictif (dans mon expérience personnelle en tout cas).

Voilà ! Si vous êtes sages, je vous raconterai peut-être la guerre atomique.

 


 

Publicité
Publicité
Newsletter
30 abonnés
Publicité
Entre nous
Visiteurs
Depuis la création 202 683
Entre nous
Derniers commentaires
Archives
Publicité