Nostalgie ?
Ce matin, est-ce assez chaud pour la catégorie ? Ce matin, donc, je m'éveille avec une mélodie des Beatles qui me chante dans la tête. Peut-être l'ai-je ouïe à la radio dans mon demi-sommeil. Elle me reporte bien loin en arrière, au temps où, si ça se trouve, je n'avais même pas encore acheté mon premier disque de musique baroque ! Aujourd'hui, je dois en avoir plusieurs centaines, c'est vous dire !
À l'époque, les CD n'existaient pas. Eh oui, quand je raconte que j'ai le même âge que Mick Jagger, je triche encore de deux ans, honte sur moi ! Donc, dans mon lit ce matin, je pensais au genre de vinyles ou de cassettes magnétiques que j'achetais à l'époque. Et c'est là que ça m'est revenu :
C'est la demoiselle
Marchant sur le ruisseau
Qui t'a rendu bien malade.
Elle t'a pris ton ombre, ton rire, ta joie.
Et ne reviendra pas.
Dans le grand silence.
Des souvenirs perdus.
Tu trembles et tu t'agites.
Tu veux ton enfance, ton ombre, ta voix.
Elles ne reviendront pas.
C'est la demoiselle.
Marchant sur le ruisseau.
qui t'a rendu bien malade.
elle t'a pris ton ombre, ton rire, ta voix.
Mais qui te les rendra?
J'adorais Branduardi, l'ange chanteur. Il aurait bein mérité que ses parents l'appellent Archangelo. Et tandis que je suis là à vous raconter, pour tenter de la retrouver, mon enfance évanouie, il me chante, avec quelle douceur, l'inutilité de ma quête.
Alors, stop ou encore ?
Je continue parce que je suis obstiné comme un âne poitevin et parce que le grand Jacques m'a convaincu :
Telle
est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance