Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Entre nous

21 septembre 2020

Pèlerinage

 
Hier, dans mon patelin, c'était dimanche sans voitures, un truc qui ne sert strictement à rien sauf à voir déferler sur la capitale des pelotons (j'allais dire troupeaux) serrés de cyclistes flamands en grande tenue de Tour de France.

Quand le dimanche n'est pas "sans voitures", je n'utilise la mienne que pour aller chez le boulanger (non, je ne peux pas y aller en vélo : on me l'a volé mon vélo) et pomener le chien. Mais quand on m'interdit de rouler en voiture chez moi, ben, je vais rouler ailleurs !

Donc, chaque année, mon épouse et moi allons rendre visite à Claire et Edgard dans leur restaurant de Saint-Vith, si bien que nous aurions pu nous retrouver en même temps que l'Adrienne dans les Cantons de l'Est. Comme je m'y suis pris un peu tard pour réserver, il n'y avait plus de table libre et nous nous sommes rabattus sur... Chimay !

Oui, je sais, nous y sommes encore allés le mois passé, mais la cuisine y est bonne et le Sancerre rouge excellent. Tradition oblige, à peine étions-nous engagés sur le ring que la loupiote annonciatrice de manque de pression dans le peneu (c'est pas une faute, c'est en exprès comme on dit ici) arrière droit s'est allumée, donc passage par une station service, ça commençait fort.

L'ennui c'est qu'avec Bruxelles sans voiture, il faut avoir quitté la ville avant neuf heures trente et n'y rentrer qu'après dix-neuf heures. Inutile de rentrer pile pour cette heure sinon vous tombez dans d'impressionnantes files de gusses qui ont calculé comme vous (éh oui : la journée sans voiture génère de charmants embouteillages).

Donc, après le repas et la deuxième promenade du chien nous avons réalisé une petite boucle touristique en Thiérache. Pris par une soudaine nostalgie, j'ai poussé jusque Petite-Chapelle, lieu de mes séjours en colonie de vacances. Je n'ai pas réussi à retrouver la petie gare des chemins de fer vicinaux, elle a dû être rasée pour faire place à un parc résidentiel.

Une fois de retour à l'abbaye de Scourmont pour une dernière promenade du clebs dans le bois et un petit pipi de ma moitié dans les toilettes de l'endroit (ça doit leur coûter un pont en PQ aux pauvres moines tous ces visiteurs), nous avons pris le chemin du retour. En sortant de Beaumont, un peu avant de prendre la route inverse de celle du matin qui traverse le patelin où habitaient mes frères et mes parents et célèbre pour sa distillerie (laquelle a déménagé tout en gardant son nom), mon épouse m'a déclaré "Tant qu'à faire dans la nostalgie, nous n'avons qu'à faire une boucle par Ville-sur-Haine, en plus ça aidera à être sûr de ne pas être de retour trop tôt".

Ville-sur-haine, c'est le village où j'ai passé ma vie de célibataire à partir de mes huit ans. Ça faisait une paie que nous n'y étions plus passés. Mais bon, nous n'avons fait que traverser...

Bon, ben tant qu'on y est, faudra peut-être programmer un saut à Montignies-sur Sambre, le patelin de ma naissance.


Publicité
Publicité
19 septembre 2020

Perdu !

 
L'autre jour, tandis que je préparais le petit-déjeuner, je me suis retrouvé à fredonner "Perdido". Vous connaissez, bien sûr ! Tout le monde connait "Perdido".

À moins que vous n'alliez confondre avec "Perdido street blues", faites un peu attention, voyons !

Habituellement, je me souviens d'où j'ai tiré le ver qui taraude mon esprit : je l'ai entendu sur le radio-réveil ou un mot du flêché des toilettes me l'a évoqué, mais ici, rien, pas moyen de remonter à la source ! C'est énervant...

Ce qui est encore plus énervant, c'est la difficulté qu'il y a à extraire le marc de café du filtre de la machine à expresso : je cogne comme un sourd le support de filtre qui me brûle le bout du pouce (le petit cliquet censé le maintenir en place est cassé depuis longtemps et je dois utiliser mon pouce pour éviter que le filtre accompagne le marc au fond de la poubelle) contre le rebord de la dite poubelle, mais la masse compacte et humide  de Lavazza moulu tient bon.

Comme malgré une recherche hagiographique poussée, je n'ai pas réussi à découvrir le saint à invoquer en pareille circonstance ,  j'en suis réduit à faire appel au Grand Patron Lui-même et c'est grâce à un vigoureux "ndD de ndD !" couplé au dernier coup que le marc consent à s'arracher au filtre.

L'adage populaire (charmant pléonasme) a donc raison : "Il vaut mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses saints"


13 septembre 2020

Triste constat

 

croissant

Finalement, le seul côté croissant dans cette viennoiserie, c'est son prix.

7 septembre 2020

Tu parles !

 
En rentrant d'une des innombrables promenades du chien (qui est toujours une chienne), mon regard est tombé, dans le rayonnage qui contient les rédisus de notre bibliothèque et garnit le hall d'entrée de l'appartement (faut être précis, ça ne coûte pas grand chose et ça allonge la sauce, j'ai pas lu Marcel pour rien), sur un livre au titre évocateur :

gigue002

Bon vous, vous voyez la couverture, mais quand je suis tombé dessus, je n'en voyais que la tranche (je pourrais dire le dos, mais s'agissant de gigue, je me paie une tranche, c'est mon blog après tout).

Merde alors ! me suis-je dit in petto, tout un bouquin sur la gigue et il n'est pas dans le rayon cuisine, remédions à cette erreur !

Ce n'est qu'en l'extrayant de sa rangée que j'en ai vu la couverture, maintenant, nous sommes à égalité.

Me rappelais même pas qu'on avait acheté ce truc qui date de 2001 et encore moins de l'avoir lu.

Pour vous mettre dans l'ambiance, je vous colle le début de l'introduction :

gigue003

Heureusement qu'il a employé le pluriel. Un Belge, ça existe, j'en suis un, mais le Belge, ça ne rime à rien. La preuve, trouvez-moi une rime à belge, vous allez voir !

Mais je ne vais pas m'étendre sur nos aventures politico-linguistiques.

Bref, le bouquin nous parle de tous les chanteurs belges qui ont eu un certain succès en France. Tous chantent en français (bien sûr, pour contredire ma sortie précédente, ce serait trop simple n'est-ce pas, quelques un·e·s sont flamand·e·s comme Arno ou Axelle Red)

Le premier de ces artistes à être cité  est...

Une artiste : Annie Cordy ! Faut dire qu'elle sévissait en France depuis 1950. Malgré son immense audience dans la francophonie, elle reste quasiment inconnue dans la partie flamande de mon pays. Pour la défense de mes compatriotes flamands je comprends qu'ils se méfient d'une bonne femme première marraine du PSG et ayant enregistré le premier hymne de ce club de foot parigot.

Et la suite du bouquin ? Ben je ne suis pas encore allé plus loin, il amuserait peut-être mon neveu Joe puisque Sttellla y figure en bonne place.

Ah, oui, le titre ! C'est un jeu de mots : La belle gigue (et la Belgique), c'est le titre d'une chanson d'André Bialek où ce dernier se plaint de ces tensions perpétuelles et mesquines entre nos communautés (et il n'avait encore rien vu !). Le refrain en était :

Ah la belle gigue gigue
Gigue que l'on pourra danser
Quand les vieilles digues digues
Digues on les fera tomber !

Quel doux rêveur...


6 septembre 2020

J'irai pas cracher sur Nothomb

 
Ça fait un moment que je n'avais plus rien classé dans cette catégorie.

D'abord, Janeczka s'est métamorphosée en Pixie Bratski, ensuite, si depuis ma précédente intervention sous ce label j'ai lu quelques dizaines de bouquins, ou je n'en ai pas parlé, ou j'ai omis de les coller dans la catégorie ad hoc.

Ma dernière intervention y parlait du précédent opus de l'Amélie, un de ses meilleurs bouquins à mon humble avis.

C'est à propos du suivant que je viens vous entretenir aujourd'hui, je l'ai promis à Pivoine, une vieille connaissance (mais néanmoins bien plus jeune que moi).

Voici la chose :

aerostats

J'imagine que le titre fait référence aux Zeppelins dont il est question dans l'un des chapitres de l'œuvre.

Mon titre  à moi, je l'ai choisi parce qu'entre les deux publications de la Folle, j'ai lu un peu de Boris Vian.

Mais revenons à l'opus(cule) de la geisha belge.

Je l'ai lu en version électronique (nique nique), une version où en bas de page vous pouvez, comme dans un livre papier, savoir à quelle page vous en êtes mais aussi combien de pages comporte l'ouvrage. Si bien qu'il arrive un moment où vous commencez à vous demander comment, au vu du nombre de pages encore disponibles, l'auteure va réussir à boucler le récit, pour finir par vous imaginer que la fin va devoir être abrupte...

Ben, elle l'est !

Et vous avez l'étrange impression qu'après une longue (longue, tout est relatif, on est chez Nothomb quand même) introduction, l'écrivaine a décidé que ça suffisait et qu'il fallait en finir au plus vite et trouver une porte de sortie immédiate, à l'image de Molière et de son Deus ex machina.

Sinon, hormis quelques invraisemblances bien senties comme de prétendre qu'un dyslexique ait lu l'Iliade en un jour tout en en mémorisant certains passages ou l'histoire du miroir sans tain, (sur le fait de dégoter à Bruxelles un bistro servant du Champagne Deutz, je ne m'avancerai pas : cette gamine est capable de tout), c'est de l'Amélie classique.

Vous verrez si vous lisez (ça parle de lectures) !


Publicité
Publicité
5 septembre 2020

La grande biaiseuse nous a quittés

 
... sur un coup de cœur !

Et mon coup de cœur à moi dans le répertoire de la baronne Léonie Cooreman, c'est...

C'est tellement elle !

Je sais que je l'ai déjà dit, mais comme on dit dans mon pays : "Deux fois ne se battent pas".

Bien sûr, Madame Chapeau ne manquera pas de faire remarquer que, sensibilité linguistique oblige, on dit aussi "Einmal ist keinmal (aber zweimal ist einmal zuviel)". Si si, on parle aussi allemand dans notre pays.

Il en faut pour tous les goûts.


2 septembre 2020

Moi et ma grande gueule...

 
Nous n'avons pas attendu le Coronamachin pour faire notre pain nous-mêmes.

(Je devrais bien sûr dire "Ma femme n'a pas attendu...")

Et ça ne date pas d'hier, nous (même a parte que ci-dessus) sommes même venus à bout de plusieurs machines à pain.

(Il est à noter, obsolescence programmée oblige, j'imagine, que toutes ces machines, et celles de quelques copines également, ont fini de la même façon : le moteur du malaxeur continue de tourner mais n'entraîne plus la pale mélangeuse. Il y a une faiblesse au niveau de la jonction entre l'axe du moteur et le système d'entraînement du rotor. Comme pour éviter que l'acheteur n'aille s'électrocuter (tu parles !) en démontant la machine, celle-ci est assemblée avec des vis demandant un outillage spécial réservé aux techniciens autorisés, empêchant le béotien de service de réparer lui-même cette faiblesse redondante et l'obligeant à acheter une nouvelle MAP)

Au début, nous réalisions tout le processus, y compris la cuisson, dans la machine. Cette façon de faire présente deux inconvénients :

  • au démoulage, la machine laisse un trou dans la base du pain
  • cette cavité sans croûte a tendance à favoriser l'apparition de moisissure

Aujourd'hui, la machine ne nous sert plus qu'à fabriquer et faire lever (ma copine Jaja dit "pousser") la pâte que nous transvasons ensuite dans un moule et cuisons au four.

Comme mon épouse aime la variété, elle utilise plusieurs recettes à base de farines diverses dont nous nous fournissons au moulin de Moulbaix, ce qui nous permet une petite excursion hennuyère quelques fois par an.

Dans certaines de ces recettes elle ajoute des graines de lin.

Comme je lui faisais remarquer que ces petits machins à la coque blindée devaient terminer intactes leur transit digestif, elle m'a dit que je n'avais qu'à les broyer. Voilà pourquoi je dois vous quitter et m'armer du mortier et du pilon (tous deux japonais) pour transformer en pâte cet amas de petites graines sauteuses aussi dures que glissantes et luisantes.

Je vous le disais bien : "Moi et ma grand gueule !"

Bah, ça me rappellera le temps de la diffraction X (sauf que là, nous avions des broyeurs mécaniques).


31 août 2020

Voyage, voyage !

 
Samedi, nous sommes allés à Chimay (en réalité dans les abords directs de l'abbaye de Scourmont).

Mon épouse en avait marre de rester cloîtrée chez elle (alors, pourquoi choisir une abbaye, me direz-vous finement). Elle avait déjà espéré le faire la semaine précédente, mais il n'y avait plus de place dans le resto local lorsqu'elle avait téléphoné. Du coup, elle avait réservé via l'internet pour ce samedi.

Dès le départ, ça a commencé fort : à peine la voiture avait-elle quitté la propriété  que la loupiote annonçant un manque de pression dans le pneu arrière droit s'est allumée. Ça fait très longtemps que la chose se produit à intervales réguliers. Au début c'était tous les huit à dix jours. J'ai signalé la chose à mon garagiste qui a découvert une petite fuite qu'il a obturée, partiellement apparemment, puisque que maintenant, le phénomène ne se produit plus qu'après un bon mois. N'empêche qu'il a fallu passer par une station service munie de l'installation ad hoc d'où détour et perte de temps.

C'est qu'il faut arriver à destination suffisamment tôt que pour permettre au chien de se dérouiller les pattes et de faire un petit trilili. Nous y sommes quand même parvenus parce que j'avais souscrit à mon principe de base "Il vaut mieux être une heure trop tôt que cinq minutes trop tard". L'ennui, c'est qu'il s'est mis à pleuvoir, mais bon, en face de l'abbaye, il y a un bois à l'entrée duquel il y a une allée de conifères.

Nous sommes alors allés à notre restaurant habituel : La Ferme des quatre Saisons. Le chien lui est resté dans la voiture : cela fait quelques années maintenant que, contrairement au début, l'établissement n'accepte plus les clebs suite à je ne sais quel incident.

Tout était bien réglé côté virus, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on avait de l'espace.

Pendant le repas, mon épouse a innové : plutôt que de risquer de tacher ses vêtements (un faux mouvement est vite arrivé!) elle avait emporté une petite broche pour fixer sa serviette devant sa poitrine rendue un brin pigeonnante par le corset-carcan destiné à lui soutenir les vertèbres.

Je ne sais pas d'où elle sortait cette petite broche, mais je sais que grâce à elle, j'ai passé le repas en face de ma belle-mère !

Si si, voyez vous-même :

broche001

Remarquez que, bien que je l'aie fréquentée pendant septante ans, je ne l'aurais pas reconnue si je n'avais aussi parcouru ses albums de famille.

C'est encore autre chose que la photo de ma mère, non ?


25 août 2020

Les yeux revolver

 
Hier, sa photo est apparue dans la petite fenêtre où un programme affiche à intervales réguliers une image choisie aléatoirement dans le stock présent sur le disque de données de mon PC.

Digression :
Il y aurait beaucoup à dire sur ces programmes qui vous présentent des trucs choisis "au hasard".
La génération de nombres vraiment aléatoires est un problème difficile. Les méthodes imaginées sont très souvent entachées d'un biais caché, ce qui autorise un doute (outre sa voracité en calculs) sur l'application de la méthode de Monte-Carlo au calcul de π.
Pour ce qui concerne mon programme d'affichage de photos, je crains qu'il y ait un gros biais parce qu'il me semble que ce sont souvent les mêmes images qui reviennent.

Donc, sa photo est apparue en vignette dans le coin supérieur droit de mon écran.

Je vous fais voir ça en plus grand :

PICT0058

Elle a été prise au cours du repas célébrant mon départ à la retraite. Je devrais dire "un des repas", parce que comme celui offert par la société ne l'était que pour douze personnes, j'ai dû en organiser deux ou trois autres pour pouvoir inviter tou·te·s mes collègues (et néanmoins ami·e·s)

J'ai, comme toujours, bien peiné à me remémorer le prénom de la gamine : Anne.
Une fois le prénom retrouvé, le nom est venu tout seul, mais j'imagine qu'il présente autant d'intérêt pour vous que la lecture de Marcel pour moi.

Remarquez que mon défaut de mémoire peut s'expliquer : dès que j'ai hérité de cette charmante créature (elle faisait partie des meubles du laboratoire de spectrométrie infrarouge quand on l'a ajouté à ma panoplie) je ne l'ai plus appelée que "La brunette aux yeux bleus".

Ici, vous la voyez souriante et le regard porté vers le côté.

Ce regard, il fallait le voir de face : transperçant !

Chaque fois qu'elle me regardait, ça me faisait un choc et rien que d'y penser aujourd'hui, j'en frémis encore.


23 août 2020

Arbre, mon frère...

1127063

Je promenais le chien au pied des hêtres pourpres. Ils ont été plantés sur un remblais de terre et leurs racines affleurent.

J'essaie de poser mes pas entre elles pour ne pas les blesser (pratique illusoire étant donné le nombre de personnes qui piétinent les lieux, mais je suis ainsi fait : j'épargne jusqu'aux limaces et même les gendarmes, c'est aussi pour ça que mon horizon se limite à mes pieds).

Parce que l'arbre est comme moi : malgré ses allures solides, sa vie n'est que superficielle, épidermique,  autour d'un cœur sec et mort, raison pour laquelle les scolytes auront sa peau.


Publicité
Publicité
Newsletter
30 abonnés
Publicité
Entre nous
Visiteurs
Depuis la création 202 683
Entre nous
Derniers commentaires
Archives
Publicité