Tu parles !
En rentrant d'une des innombrables promenades du chien (qui est toujours une chienne), mon regard est tombé, dans le rayonnage qui contient les rédisus de notre bibliothèque et garnit le hall d'entrée de l'appartement (faut être précis, ça ne coûte pas grand chose et ça allonge la sauce, j'ai pas lu Marcel pour rien), sur un livre au titre évocateur :
Bon vous, vous voyez la couverture, mais quand je suis tombé dessus, je n'en voyais que la tranche (je pourrais dire le dos, mais s'agissant de gigue, je me paie une tranche, c'est mon blog après tout).
Merde alors ! me suis-je dit in petto, tout un bouquin sur la gigue et il n'est pas dans le rayon cuisine, remédions à cette erreur !
Ce n'est qu'en l'extrayant de sa rangée que j'en ai vu la couverture, maintenant, nous sommes à égalité.
Me rappelais même pas qu'on avait acheté ce truc qui date de 2001 et encore moins de l'avoir lu.
Pour vous mettre dans l'ambiance, je vous colle le début de l'introduction :
Heureusement qu'il a employé le pluriel. Un Belge, ça existe, j'en suis un, mais le Belge, ça ne rime à rien. La preuve, trouvez-moi une rime à belge, vous allez voir !
Mais je ne vais pas m'étendre sur nos aventures politico-linguistiques.
Bref, le bouquin nous parle de tous les chanteurs belges qui ont eu un certain succès en France. Tous chantent en français (bien sûr, pour contredire ma sortie précédente, ce serait trop simple n'est-ce pas, quelques un·e·s sont flamand·e·s comme Arno ou Axelle Red)
Le premier de ces artistes à être cité est...
Une artiste : Annie Cordy ! Faut dire qu'elle sévissait en France depuis 1950. Malgré son immense audience dans la francophonie, elle reste quasiment inconnue dans la partie flamande de mon pays. Pour la défense de mes compatriotes flamands je comprends qu'ils se méfient d'une bonne femme première marraine du PSG et ayant enregistré le premier hymne de ce club de foot parigot.
Et la suite du bouquin ? Ben je ne suis pas encore allé plus loin, il amuserait peut-être mon neveu Joe puisque Sttellla y figure en bonne place.
Ah, oui, le titre ! C'est un jeu de mots : La belle gigue (et la Belgique), c'est le titre d'une chanson d'André Bialek où ce dernier se plaint de ces tensions perpétuelles et mesquines entre nos communautés (et il n'avait encore rien vu !). Le refrain en était :
Ah la belle gigue gigue
Gigue que l'on pourra danser
Quand les vieilles digues digues
Digues on les fera tomber !
Quel doux rêveur...