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Entre nous

15 mars 2022

Prix Nobels de littérature

 
L'autre jour, comme à chaque fois que je vais récupérer mon épouse à la fin de son atelier de peinture sur soi·e, je balaie d'un œil distrait le présentoir du hall d'entrée du centre culturel.

Et que détecte-je au beau milieu du fouillis de prospectus divers ?

Un flyer ou un folder, j'hésite... enfin, un opuscule, ou...

Bref, ceci :

Prix Nobels

C'est quoi cet ostracisme anti-vieux ?!


 

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7 mars 2022

Tchin !

 
Fin de la semaine dernière, mon épouse est prise d'un brutal besoin de changer d'air ou de voir un autre environnement. Bruxelles-Cortone et retour étant difficilement envisageable, particulièrement avec mon modèle de véhicule, elle se décide pour Chimay, c'est plus raisonnable et elle adore cette région.

J'essaie donc d'obtenir une réservation à l'Auberge des quatre Saisons, trop tard : c'est complet !

Qu'à cela ne tienne, nécessité fait loi et toutes ces sortes de choses, nous allons emporter notre repas (en l'occurrence salade froide de farfalles, petit pois, carottes et thon)!

J'avais même emporté des bières...

Et par conséquent, sur un emplacement de parking de l'abbaye de Scourmont, seul endroit possédant des toilettes ouvertes au public à cinquante kilomètres à la ronde, nous avons mangé notre petite collation accompagnée de quelques gorgées de Bush de Noël de la brasserie Dubuisson à Pipaix. Pourtant nous avons de la Chimay dorée dans notre stock de bières, mais j'ai trouvé la chose plus... enfin, plus quoi !


 

25 février 2022

Indignez-vous ! (comme disait l'autre)

 
Au moment précis où, ce matin, la promenade du chien qui est une chienne terminée, j'entame le contournement de mon véhicule pour m'installer au volant, une voix tonitruante résonne derrière moi : "Monsieur !"

Comme je ne me retourne pas vite assez à son goût, elle insiste : "Monsieur, je vous appelle !". Je m'arrête et me retourne donc.

C'est un individu plutôt costaud en tenue de sport : short ample, bas de footballer, chaussures de jogging,  veste de pluie ouverte sur un tee-shirt où saille une bedaine honorable. Ses cheveux mi-noirs mi-gris tombent d'un bandeau jusque sur les épaules bien qu'ils soient vachement frisottés. Il porte à la main un sac plastique rempli de détritus variés : canettes et emballages de chips et autres saloperies.

Ce mec, je le reconnais immédiatement : ça fait des années que je l'aperçois à presque chacune de mes visites au domaine des Trois Fontaines : il trottine en rond dans la grande prairie puis, il se rend dans le chemin joignant le jardin devant l'orangerie à la porte arrière du bâtiment des écuries, chemin dont il monte puis descend en boucle les deux volées d'escaliers.

Vu et entendu de près avec sa peau basanée et son accent il ne peut dissimiler ses ascendances maghrébines.

Il est vachement remonté parce qu'en traversant à pied les travaux sous le ring, il a collecté deux sacs de déchets et qu'il a suggéré à un des travailleurs de placer une poubelle pour collecter ces détritus au lieu de les bazarder n'importe où et que le gaillard "qui ne parle ni flamand ni français" lui a ri au nez ce qui lui a bien donné envie de lui foutre son poing sur le sien.

J'ai eu droit à la totale, malgré que je ne lui répondais que par quelques grognements vaguement  approbateurs :

  • les salopards qui jettent leurs contenants là où ils ont consommé le contenu
  • le sucre et autres saloperies dans le Coca
  • les trucs radioactifs dans le tabac
  • le bien qu'il pense de mes promenades avec le chien (je n'ai pas spécifié le sexe de la bestiole), le bien que fait la pratique sportive et la sienne tout particulièrement
  • la lourdeur de mes bottines que je devrais remplacer par des chaussures multicolores comme les siennes (balayant ma carrière de boy-scout randonneur convaincu que pour éviter les entorses en terrain accidenté, rien ne vaut aune bonne paire de godasses)
  • que je devais boire au moins deux litres d'eau par jour (ce que je fais depuis vingt ans), mais il tolère la bière
  • ...

Il s'est alors sans doute rendu compte qu'il me tenait la jambe depuis plusieurs minutes et a déclaré qu'il allait me laisser renter chez moi, s'enquérant néanmoins de mon prénom pour mieux me saluer. Je le lui ai donné et c'est là que j'ai compris que j'aurais dû m'abstenir :

"Jean-Claude ! Comme Van Damme !" ...  et c'est reparti pour un tour : les exploits et sentences de JCVD avec qui son cousin Mustapha a tourné dans un film, les acteurs belges au cinéma, Benoît Poelvoorde et tutti chianti, comme disent les Italiens.

Il a fini par me quitter sur un vibrant "Bonne journée Jean-Claude !"

Il n'a pas ajouté "À la prochaine !", mais je ne peux m'empêcher de craindre le pire...


 

 

22 février 2022

Nous y voilà ! (ou presque)

 
J'avais un collègue qui avait dans sa jeunesse été embrigadé dans une représentation théâtrale où sa seule intervention était d'entrer en scène en trombe et d'annoncer tout haletant : "C'est la guerre avec les Turcs !"

Dommage qu'il soit décédé, il n'aurait eu qu'un mot à changer pour être dans l'actu !

Je suis né dans un pays en guerre, et je me demande si je ne vais pas finir de la même manière.

Bah, depuis qu'on nous le prédit, faudra bien faire avec...

20 février 2022

Vous chantiez ? J'en suis fort aise...

 
Ce matin, sur le retour de la promenade du chien qui est une chienne, la radio diffuse des extraits de l'opéra de Gluck "Orphée et Eurydice".

Bien que le texte soit en français, je ne comprends pas très bien, c'est ce qui (entre autres choses) m'énerve dans l'opéra.  Certaines maisons d'opéra actuelles qui ont bien compris le problème, sont équipées de projecteurs qui affichent le texte pour que le béotien puisse suivre. Je dois bien concéder quelques exceptions comme Nathalie Dessay (qui fait dans le pop-rock-folk depuis ses ennuis aux cordes vocales) et l'énergique Cecilia Bartoli (quelle femme!).

Personnellement de cette histoire mise en musique, je préfère les versions de l'Orfeu Negro d'Antonio Carlos Jobim et de l'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach. Ben oui, j'aime le carnaval et le french cancan ! Vous pas ?

Tout ceci n'est que parenthèse. Ce qui m'est venu à l'esprit en entendant (plus ou moins et non, je ne dois pas aller chez Laperre) l'Orphée clamer au monde son inégalable malheur, alors qu'il avait bêtement qu'à pas (comme on dit à Bruxelles) se retourner, c'est que, finalement, cette manie du "Tout tout  de suite !" qu'on reproche si facilement au monde e-commerçant d'aujourd'hui n'est peut-être pas si si récent que ça...


 

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9 février 2022

Consterné !

 
Sur le chemin du retour de la promenade du chien qui est une chienne, tandis que je traverse les travaux pharaoniques que la région flamande entreprend sur le ring de Bruxelles pour faciliter la circulation des cyclistes, la première chaîne radio de la RTBF (Radio-Télévision Belge Francophone) diffuse "Le Mug", une émission autour et alentour de l'actualité "culturelle" (rappelez-moi : c'est quoi encore la Culture ?).

Dans cette émission, on questionne (j'ai failli écrire "interviewe", dis donc !) une certaine Marianne B... qui dégoise sur le programme actuel et à venir du Rockerill.

Là, ça m'a immédiatement fait "tilt" : Rockerill, ce doit être l'astucieuse combinaison de "rock" et de "Cockerill". Et, effectivement, après vérification, il s'agit bien d'une salle de concert installée dans un des anciens ateliers des Forges de la Providence (une ancienne aciérie du groupe Cockerill) à Marchienne-au-Pont, atelier que j'ai visité en pleine activité (du genre qui te ferait croire que le Rock'n roll c'est un truc qui se joue en sourdine) au temps béni de ma jeunesse et de mes études de chimie.

Donc, cette charmante dame (ou demoiselle) évoque à un moment donné la présence d'un invité lors du concert d'un groupe, groupe dont j'ignore tout bien sûr. Cet invité (néerlandais ou danois, je ne me rappelle plus), insiste-t-elle, joue d'un instrument particulier : l'harmonium.

Question imprévue (l'émission est en direct et non scénarisée) d'un des animateurs : "C'est quoi un harmonium ?"

Réponse de l'ingénue (nue ?) : "Je ne sais pas !"

Après tout, c'est peut-être bien ça, la "Culture"...


 

4 février 2022

Chez le psy

 
- Madame S..., s'il vous plaît ? Entrez, allongez-vous sur ce divan, détendez-vous, respirez profondément et dites-moi ce qui vous amène...
- Voilà, Professeur, ..... je me trouve moche !
- Rassurez-vous, moi aussi !
- Oh, mais vous n'êtes pas si moche, Professeur, vous verriez mon mari !
- Ne vous méprenez pas ma chère, j'entendais "Rassurez-vous, moi aussi je vous trouve moche"
- ...
- Ceci démontre qu'il n'y a pas de faille dans l'image que vous vous faites de vous, ce qui est rassurant et ne nécessite pas l'intervention d'un homme de l'art, partez sereine! C'est cent euros !




30 janvier 2022

Ça vous parle ?

 

Le bon Docteur Zigmund (non, pas celui-là) nous colle sur son blog un lien vers une émission où l'on interviewe un rabbin, féminin (pourquoi ne féminise-t-on pas le mot ? ... ouais, s'il fallait féminiser curé !...).

Aux environs de 4:30 minutes de l'enregistrement cette dame nous dit, texto, "Un texte sacré doit être interprété".

Cette manie qu'ont les religions du Livre d'interpréter le texte sacré* (paraît que ça s'appelle l'herméneutique, faudra que j'y pense pour un prochain défi du samedi) m'a toujours paru suspecte, j'y vois comme la tentation de détourner cette parole à des fins particulières, personnelles ou sectaires.

Si Dieu nous parle dans un livre, à nous de le comprendre, qu'avons-nous besoin de nous le faire expliquer par l'un ou l'autre "gloseur"? Ceux-ci prétendraient-ils que Dieu a besoin d'eux pour s'exprimer correctement (Dieu ne s'appelle pas Marcel ou Walrus que je sache) ? 

Quel orgueil ! Le plus grand des péchés, le seul peut-être... et si bien distribué parmi nous, pauvres hommes...

 

* Il me faut dédouaner ici cette brave dame rabbin : son "texte sacré" fait référence à la parole d'un humain mourant, pas directement à celle de la divinité.


 

18 janvier 2022

Le pourquoi du comment

 

Comme chacun sait, je suis avec une régularité totale le blog de l'Adrienne où, avec autant de régularité (et même plus), elle dépose un billet quotidien.

Comme elle est une lectrice insatiable, elle parle régulièrement des livres qu'elle dévore.

J'essaie (avec un succès très mitigé) de suivre le mouvement. Ainsi, dans un des derniers qu'elle a mentionnés et que, dans les commentaires, elle parle déjà de relire, j'en suis à la page 157 de 396 alors que je l'ai débuté il y a douze jours, c'est vous dire si je joue petit bras face à  cette ogresse littéraire.

Comme je le lis par petits bouts et que le récit lui-même est haché lui aussi en petits bouts, chaque fois que je m'y remets, j'ai bien du mal à retracer la chronologie et à identifier le personnage qui y va de son petit laïus, ça n'aide pas.

Nez en moins (comme n'hésiterait pas à l'écrire l'un·e ou l'autre des partcipant·e·s aux défis du samedi (ceci pour garantir qu'iel reste anonyme à vos yeux)), ce récit embrouillé (certain·e·s n'hésitent pas à faire de son auteur un Proust de l'Afrique foncée, c'est vous dire) me plonge dans des abîmes de réflexion. Et dans les domaines les plus divers : la filiation, la métempsychose, le transfert des savoirs, la polygamie, l'utilité de la vie, j'en passe et de pires !

Dire qu'avant ça, je vivais bê(a)tement, les doigts de pieds en éventails !


 

12 janvier 2022

Wè, c'est moi, ça fait une paie hein ?

 

Je vais devoir approfondir mes connaissances en burgondje !

Je sais que dans ce dialecte "kalisj", c'est "réglisse", comme pour l'émir Mohammed Ben Kalish Ezab dans les aventures de Tintin. Je soulignerai en passant que traiter un émir de jus de réglisse (kalisjesap) c'est encore autre chose que parler de nègre à propos de Léopold Sédar Senghor.

Mais quand, tandis que je descends à la cave pour en remonter les emballages des décos de Noël, l'infirmière sortant d'un appartement du troisième embarque dans mon ascenseur, en parfaite contravention avec le règlement pondu par la copropriété en raison du virus, me déclare pour souligner la rigueur de la météo actuelle qu'elle a "les kalisje gelées", je me perds en conjectures sur l'endroit précis de son corps, au demeurant menu et sympathique, auquel elle fait référence.

Oui, je vais approfondir mon burgondje trop superficiel !


 

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