Plan Cul...
Je savais que ça vous plairait ! Mais commençons par le commencement :
Depuis des années, mon épouse participe à un atelier de peinture sur soie. Au début, elle le faisait sous la férule d'une prof ou monitrice ou animatrice, je ne sais trop comment la dénommer et de toute manière, ça n'a plus d'importance puisqu'elle a déclaré forfait.
Les dames de l'atelier (une fois j'y ai vu un mec, mais il n'a pas fait long feu) se sont donc constituées en atelier libre et elles se soutiennent mutuellement dans leur progression vers la maîtrise de leur art. Comme quelqu'un devait se charger des relations avec le centre culturel qui les héberge, elles ont choisi mon épouse pour cette mission.
C'est là que j'ai commencé à l'entendre se plaindre du peu d'informations transmises par le Conseil Culturel local et que j'ai commis une de ces innombrables erreurs qui fleurissent mon existence. Je lui ai dit "Ben si tu veux savoir ce qui s'y passe, pose ta candidature pour entrer dans ce machin."
Et elle y est entrée...
Elle venait d'introduire, comme disait l'autre, "le petit bout du petit ongle rose du petit doigt de sa petite main" dans l'engrenage graisseux qui mène dent par dent à la pente savonneuse du surengagement socio-culturel. (Je sais de quoi je parle, j'ai moi-même fini, au temps d'une splendeur révolue, secrétaire fédéral d'une des associations de boys scouts de Belgique). Car une fois dans la place, elle a été chargée par les animateurs des autres ateliers de les représenter au conseil d'administration du centre culturel où sa sociabilité et son solide sens pratique l'ont fait accéder au bureau de ce même conseil. Si bien qu'aujourd'hui (et la majorité des autres jours de la semaine) elle a des réunions d'une importance capitale pour une commune dont ni elle ni moi ne sommes d'ailleurs les habitants.
Et le plan cul... dans tout ça me direz-vous. Patience, j'y viens !
Devant récupérer ma moitié à la fin d'une de ces innombrables réunions dont une des caractéristiques est de ne jamais se terminer dans les délais annoncés, je parcourais de mes pas le hall d'entrée du centre culturel et de mes yeux la collection de prospectus qui s'y exhibent sur des étagères et présentoirs divers. Et c'est là que je l'ai vue :
J'ai empoché un exemplaire de cette plaquette, persuadé qu'en l'étudiant bien au calme chez moi, j'y trouverais enfin, dans la soixante-treizième année d'une existence de rêve, la réponse à cette question qui me taraude, à savoir :
"Qu'est-ce donc, une bonne fois pour toute, que cette culture dont on me rebat les oreilles depuis ma plus tendre enfance ?"
Croyez-moi ou pas, le machin consacrait, ô joie, ô délices, un chapitre entier à cette définition !
Ou plutôt à ces définitions, car il était intitutlé "Quelles définitions pour le mot culture ?"
La lecture du titre avait déjà un peu réduit mon enthousiasme mais celle de la première ligne l'a complètement mis à plat. Je vous la livre en la scannant digitalisant numérisant (restons français ventrebleu !) pour vous montrer que je n'en remets pas une couche :
La suite nous plonge dans un jargon proche de celui qu'à la lecture du blog de Célestine j'imagine être celui des pédagocrates de l'Education Nationale Française.
Bref, c'était pas un bon plan et j'éviterai, pour ne pas offenser vos chastes oreilles, de vous dire où je l'ai eu !
Question subsidiaire concernant la plaquette :
Pouvez-vous imaginer dans quel cerveau tordu a pu naître l'idée d'utiliser la tronche hilare d'Ernest Borgnine pour souligner la multiculturalité marquée de ma région d'adoption ?