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Entre nous
7 octobre 2018

Preuve supplémentaire

 

L'autre jour,  nous nous promenions, une amie, Câline et moi, dans le domaine bien connu des lecteurs de ce blog.

Soyez attentifs à la ponctuation et la casse des caractères : Câline, c'est le nom du clebs qui me maintient en esclavage, pas un trait caractéristique de l'amie en question (quoiqu'il ne faille jurer de rien n'est-ce pas...).

En un certain point de la promenade, notre amie se penche et d'un geste aussi élégant que précis ramasse un fruit se trouvant au sol.

Il a la forme et la couleur d'un limon mais il a la peau un rien plus verruqueuse, granuleuse, rugueuse (barrez la mention inutile). Nous jetons un regard aux arbres alentour : rien de semblable. Nous nous interrogeons donc (en vain) sur sa nature et sa provenance et emmenons la chose.

Rentrés à la maison, je propose de couper le fruit en deux pour aider à l'identification mais ma comparse refuse tout net l'opération destructrice.

Je photographie donc la chose et soumets la photo à la sagacité de Google images

citron

Le machin me répond que l'identification la plus probable est une sorte de melon asiatique, merci les gars !

Nous en restons donc là et dans l'après-midi, notre amie rejoint ses pénates en oubliant son "limon".

Au cours des deux promenades suivantes avec le chien, j'ai examiné très soigneusement les arbres autour du point de découverte : érables, châtaigner, pin, platane et même des bambous, mais rien qui porte quelque-chose qui ressemble à ce fruit.

Hier, nouvelle promenade, le chien m'entraîne dans une sente étroite et pentue (le genre qui a ses préférences) qui monte à travers bois et qu'aperçois-je au milieu de la pente et de la sente ? Un fruit tout pareil au précédent :

citron2

Je le ramasse et examine les alentours.

Il y en a quelques autres parmi les feuilles mortes et certains commencent à brunir, c'est là que ça a fait "tilt".

Des noix ! Entourées de leur brou. J'en ai écrasé une sous ma godasse pour vérification : bingo !

Bon, ben quand je vous disais que j'étais con...


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5 décembre 2017

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Acer Canadiense (2)

érable 

Vous vous souvenez sans doute (ou pas) de mon questionnement relatif à la chute des feuilles. C'était au printemps dernier. (Oui, je sais, pour un ancien joueur de foot, je ne suis pas très vite sur la balle).

Avant que le froid et la neige nous tombent dessus, je me le suis rappelé moi aussi.

Vous admirerez en passant mon souci de ne pas utiliser deux fois le même verbe dans des phrases proches, ce qui me donne l'occasion de pratiquer à certains (remarquez qu'ici, je n'utilise pas l'écriture inclusive, les femmes sont bien trop subtiles pour tomber dans un piège aussi béant) une petite piqûre de rappel à propos des verbes transitifs directs et indirects comme les coups-francs pareillement épithétés.

J'ai donc décidé de vérifier mon hypothèse.

Lors de la dernière promenade automnale du chien, ayant repéré l'érable le plus proche, je me suis arrêté en dessous et j'ai attendu.

Quoi ? Ben qu'une feuille tombe, pardi ! De quoi vous entretiens-je ? M'avez l'air aussi dégourdis que Raymond et Marcel réunis !

Eh bien, vous n'allez pas me croire, ça a pris tellement de temps pour qu'une feuille daigne se détacher de sa branche et tomber, comme le dit la chanson,

"La feuille d'automne
Emportée par le vent,
En ronde monotone
Tombe en tourbillonnant"

que le chien s'est mis à manifester son impatience de plus en plus énergiquement puisqu'il est bien entendu qu'au cours de sa promenade, lui seul est habilité à décider si l'on s'arrête (ou pas).

Je commençais d'ailleurs moi-même à trouver le temps long et à me demander comment le sol pouvait être couvert de ces maudites feuilles quand elles mettent autant de temps à tomber de leur branche. Mais je n'étais pas là pour ça, j'étais là pour observer l'orientation du pétiole au moment de la prise de contact d'une feuille avec le sol, détail que la chanson susdite, conclusion d'une longue et patiente observation des phénomènes automnaux, ne mentionne en aucune façon.

Ça a fini par se produire (comme le disait ma mère en ces occasions : "La queue du chat est bien venue") et j'ai pu constater de visu la justesse de mon hypothèse : c'est ce fameux pétiole (ou la queue si vous préférez maintenir l'allusion au chat, bien que ce dernier soit réputé toujours retomber sur ses pattes) qui a touché le sol en premier.

Grande satisfaction pour moi, même si quelques esprits chagrins ne manqueront pas de faire remarquer que, statistiquement, une observation n'est pas très significative, qu'une hirondelle ne fait pas le printemps et toutes ces sortes de choses (d'autant plus stupides que nous nous intéressons à l'automne et pas au printemps, et toc !).


10 septembre 2017

Vous allez comprendre

 

Oui, vous allez comprendre mon bonheur tant il est vrai qu'un petit dessin vaut mieux que cent discours !

Veuillez trouver pour ce matin sur la carte ci-dessous

  • en jaune l'itinéraire prévu par moi
  • en rouge la promenade choisie par le chien

3f01

C'est plus clair maintenant ?


22 août 2017

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - horizons

 

Je vous le demande : "Y a-t-il une existence plus passionnante, plus exaltante, plus enivrante, plus enviable que celle de promeneur de chien solitaire ?"

Bon, déjà, "solitaire" pose problème : qui donc est solitaire, le promeneur ou le chien ? Et s'ils sont tous deux solitaires, puisque je n'ai qu'un chien et que je le promène seul, ne devrait-il pas prendre un "s" ? Un solitaire pluriel, c'est pas marrant ça ?

Mais foin de ces considérations philosophico-orthographico-syntaxiques, penchons-nous sur l'existence en question.

Vous pourriez penser que la promenade en environnement naturel (agencé) ouvre de larges horizons, mais contenez votre enthousiasme : depuis la perte de mes ligaments croisés à un genou et la récession d'une hernie discale comprimant le sciatique de l'autre jambe, je dois être prudent et regarder où je mets les pieds. Comme de plus, pour éviter le zonneslag sur mon klasjbol, je dois porter un couvre-chef, la visière de la chose limite encore plus mon champ de vision.

Bref, mon horizon se limite à quelques décimètres devant mes pieds, mon horizon est à mon image et à celle de mon existence : étriqué !

Pour tout vous dire, la majeure partie du temps, il n'englobe même pas le chien que je suis en train de promener...

Vous comprenez tout de suite mieux pourquoi je vous parlais de feuilles mortes l'autre jour : ça, ça entre dans mon horizon.

Bon, pour l'instant, en dehors de celles des marronniers d'Inde qui sont malades, il n'y a pas de feuilles mortes et je ne contemple donc que les pavés, la dolomie ou le mulch des chemins et l'herbe des prairies.

 Vous essayerez bien de me consoler en disant qu'il n'est pas besoin de vastes horizons pour se rendre compte de la richesse de la nature.

Il y a un fond de vérité là-dedans : je n'arrive même pas à identifier les quelques plantes qui défilent sous mes yeux et ça, ça n'arrange pas mon moral : à chaque fois je me dis "Ah, si Verschtroumpf était encore là! Il aurait vite fait, lui qui possédait un herbier qui lui bouffait la moitié de son salon, de mettre un nom sur toutes ces plantes !".

Même les graminées, il les identifiait les doigts dans le nez et pourtant, les graminées, c'est pas de la tarte ! C'est quand même dingue que la vue du moindre brin d'herbe me fasse penser à ce copain trop tôt disparu. Et comme les brins d'herbe, c'est pas ça qui manque... j'ai le moral dans les chaussettes.

Et à force de suivre le chien à travers les prairies couvertes de rosée, elles sont humides mes chaussettes parce qu'une fois de plus, j'ai oublié d'imperméabiliser mes godasses de marche, et moi, les pieds mouillés, ça n'arrange pas mon moral non plus!

Et ne me dites pas que ça ira mieux demain, demain, je repromène le chien !


20 mars 2017

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Fils de ta race !

 

Le chien qui, comme je l'ai déjà souligné, est une chienne, est supposé être un Jack Russell Terrier (vous savez cette race dont le premier exemplaire obtenu par le pasteur John Russell en 1819 s'appelait... "Trump").

Et, effectivement, il y a dans son comportement des choses qui collent avec sa définition, par exemple, sa tendance à creuser rageusement de ses pattes les  taupinières ou à élargir les terriers de mulots en arrachant des mottes d'herbe avec les dents.

Là où j'ai un doute, c'est quand je le laisse libre d'aller où il veut. Il a une forte propension à se ruer dans les grandes surfaces herbeuses pour y galoper plein pot. N'aurait-il pas un peu du chien de prairie (cynomys) ? Remarquez qu'à voir les bonds qu'il y exécute, on serait habilité à se demander s'il n'aurait pas aussi un petit côté chèvre, mais passons !

Si je contrarie cette tendance naturelle et l'oblige à s'éloigner de ces grands espaces en l'entraînant sur les chemins du parc, il manifeste alors une autre particularité : celle d'emprunter les embranchements secondaires.

Et plus c'est étroit, pentu, embroussaillé et boueux, plus ça semble l'inspirer. Comme de surcroît il ne rate jamais une occasion de se vautrer dans des trucs infâmes et puants, je me demande s'il ne tient pas également du cochon, d'autant que lorsqu'il était jeune, le bord des paupières de son œil gauche étaient dépourvus de pigmentation et étaient donc roses comme celles de cet animal, ce que je ne manquais pas de souligner au grand dam de mon épouse.

Bref, devant ces tendances diverses, je crains bien que, comme la majorité des chiens de ma ville, il ne soit bêtement qu'un "zinneke" !

chien


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5 février 2017

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Acer Canadiense

 

Ah, vous pensiez que je ne promenais plus le chien ? C'est mal connaître la bestiole !

Non, je ne vous en parlais plus à cause de Raymond qui m'enquiquine tous les jours, mais on va arranger ça :

Prenez une feuille !

Mais non, pas une feuille de papier, je ne vais pas faire une interro !

Une feuille d'arbre, simple. Non, pas l'arbre simple, la feuille, par opposition à composée. Un arbre ce n'est pas simple, c'est commun (et même vulgaire si on en croit le latin). Donc une feuille simple d'un arbre commun. Un érable par exemple (canadien ou autre, ça n'a guère d'importance).

Prenez donc cette feuille et laissez-la vieillir sur sa branche.

Entre-temps, considérez votre main : elle a une face et un dos (pourquoi appelle-t-on dos la partie de la main le plus ordinairement exposée à la vue ? Mystère !). Vous remarquerez que sa structure a quelque chose de commun avec celle de votre feuille d'érable : légèrement creuse sur sa face, le côté qui sert à recueillir des choses, pour la feuille, essentiellement la  lumière.

La face et le dos de votre feuille étant ainsi définis, transportons-nous au moment où elle se détache de son support et descend en virevoltant vers le sol.

Dans quel sens va-t-elle s'y coucher ?

Depuis les quelques années que je promène le chien en foulant au pied les feuilles mortes,  je peux vous faire part des résultats de mon étude statistique : elles se retrouvent le plus souvent face contre terre, je suis formel !

C'est très étonnant car leur forme en parachute et le poids de leur pétiole devraient les amener à toucher terre le pétiole en bas et à se coucher sur le dos, non ? Ah !

Après tout, il en est peut-être ainsi.

Je dois avouer, à ma grande honte, que je fais mes statistiques sur les feuilles accumulées au sol et pas au moment de leur atterrisage. Peut-être qu'elles se posent toutes sur le dos et  que c'est le vent qui les retourne ensuite parce qu'une fois retournées face contre terre, elles lui offrent moins de prise à ce même vent !

Vous me suivez ?

Moi, je suis le chien...


18 juillet 2016

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Dans la pierre

Tandis que je me rends du parking à la ferme du domaine des Trois Fontaines, l'avenir défile sous mes pas.

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Aucun doute, nous progressons vers le chaos !

Chaos

Vous voyez mieux ?


29 mai 2016

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Corrélation

Encore des statistiques, vous exclamerez-vous.

Et vous aurez bien raison : les corrélations sont du domaine des statistiques, donc de la constatation, de l'exploitation des données, contrairement aux probabilités qui relèvent, elles, de la prédiction (oui, comme Madame Soleil...), mon ex-cheffe bien aimée, ex chairwoman de l'association des statisticiens de Flandre*, vous aurait expliqué ça bien mieux que moi de sa voix mélodieuse.

Zut ! C'est son anniversaire aujourd'hui... pardonnez-moi, je poste un message et je reviens.

Me revoilou ! Pourquoi vous parlais-je de corrélation ? C'est à cause de mon calepin. Un calepin noir que j'ai toujours sur moi dès que je quitte la maison, question de noter une idée de billet qui me viendrait par impossible. Et qui ne me sert quand même à rien, puisque quand une idée me vient, c'est toujours quand je conduis la voiture ou que je tiens le chien en laisse (je n'ai pas, comme mon ami Jean, le chic pour maintenir du genou la  trajectoire de la voiture et ma grande gueule ne l'est pas encore assez pour y maintenir solidement le dérouleur de la laisse canine). Donc, pour tenter de ramener mon idée jusqu'au clavier de mon ordinateur, j'utilise un mot-clef que je me répète en boucle, aujourd'hui : corrélation.

Les deux parties de mon titre étant ainsi justifiées, j'en viens à cette idée récoltée en cours de promenade.

Sur son blog, Célestine nous annonce qu'elle monte à Paris.

Le lendemain, gros titres dans les journaux : "La foudre s'abat sur le parc Monceau !"

Même pas étonné ! À moi aussi, elle me fait cet effet-là, la céleste enfant !

Faut que je vous avoue : les grandes belles femmes (et les belles grandes femmes aussi) m'ont toujours impressionné, effrayé même, c'est qu'en les contemplant de loin, du coin de l'œil, je me demande toujours par quel bout je pourrais bien les aborder si d'aventure...

C'est le blocage garanti !

Paris

 

* Oui, je sais, je vous l'ai déjà dit par le passé, mais voilà, c'est une des nombreuses prérogatives de l'âge avancé : on peut radoter !


20 mai 2016

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Silence

 

Cela faisait quelque temps déjà que les choses ne tournaient pas rond.

Ce n'était pas le temps, pareil à lui-même : variable, capricieux, aujourd'hui brûlant, demain glacial, féminin en un mot, comme il sied sous nos latitudes où ondule à la manière d'une danseuse orientale, le front polaire.

Ce n'était pas non plus le décor : immuable en gros mais infiniment changeant dans les détails, cycle naturel oblige.

Aujourd'hui, enfin, tout est rentré dans l'ordre : les avions ont repris leur ballet, le doux chant des réacteurs ponctue ma promenade toutes les deux minutes. Fini le silence angoissant qui régnait depuis le 22 mars. Tous est bien, je me sens enfin chez moi, à deux pas de Zaventem.

Le chien, lui, n'a rien remarqué, il file le nez au sol sur des pistes qui ne sont ni d'envol ni d'atterrissage.

P1080159 - Copie


18 mai 2016

Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Dilemme

 

Tandis que le chien se précipite à la recherche du bout de branche morte que je lui ai lancé, mon regard est accroché par un carré blanc dans l'herbe.

En y regardant de plus près, il s'agit d'un bout rectangulaire de papier fort plié en deux, on y distingue un peu de texte imprimé et en filigrane discret, le sigle des chemins de fer de mon pays.

Je me penche et le ramasse : il semble qu'on ait voulu le déchirer en deux mais les moitiés sont encore unies par quelques fibres du papier, un peu à l'image de mon pays qui ne tient plus ensemble que par la force de l'habitude, ou de l'inertie, c'est comme il vous plaira. Je l'ouvre délicatement : c'est un billet Vilvorde - Malines. La dernière fois que j'ai vu un billet de train, c'était encore un petit carton de couleur rose. Enfin, je mens... ça, c'était l'antépénultième fois. La dernière fois, nous avions des billets combinés train/entrée au Zoo d'Anvers et l'avant-dernière, des billets combinés train/bateau/entrée du zoo de Planckendael. Dans les deux cas achetés via internet et imprimés sur des feuilles A4.

Où est le dilemme dans tout cela ? Me demanderez-vous...

Eh bien là, précisément, entre mes doigts !

Ce bout de papier à côté duquel je serais passé, comme à côté de tous les déchets qui parsèment la prairie (pelouse serait un brin surcoté), maintenant que je l'ai ramassé, puis-je vraiment le laisser retomber, comme si de rien n'était, du geste négligent du pollueur, ou dois-je l'emporter, au moins jusqu'à la prochaine poubelle ?

Bon, j'ai pas dû trop réfléchir...

Mais que deviendra-t-il quand ma femme soulèvera le couvercle du scanner ?

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