Les rêveries du promeneur (de chien) solitaire - Fils de ta race !
Le chien qui, comme je l'ai déjà souligné, est une chienne, est supposé être un Jack Russell Terrier (vous savez cette race dont le premier exemplaire obtenu par le pasteur John Russell en 1819 s'appelait... "Trump").
Et, effectivement, il y a dans son comportement des choses qui collent avec sa définition, par exemple, sa tendance à creuser rageusement de ses pattes les taupinières ou à élargir les terriers de mulots en arrachant des mottes d'herbe avec les dents.
Là où j'ai un doute, c'est quand je le laisse libre d'aller où il veut. Il a une forte propension à se ruer dans les grandes surfaces herbeuses pour y galoper plein pot. N'aurait-il pas un peu du chien de prairie (cynomys) ? Remarquez qu'à voir les bonds qu'il y exécute, on serait habilité à se demander s'il n'aurait pas aussi un petit côté chèvre, mais passons !
Si je contrarie cette tendance naturelle et l'oblige à s'éloigner de ces grands espaces en l'entraînant sur les chemins du parc, il manifeste alors une autre particularité : celle d'emprunter les embranchements secondaires.
Et plus c'est étroit, pentu, embroussaillé et boueux, plus ça semble l'inspirer. Comme de surcroît il ne rate jamais une occasion de se vautrer dans des trucs infâmes et puants, je me demande s'il ne tient pas également du cochon, d'autant que lorsqu'il était jeune, le bord des paupières de son œil gauche étaient dépourvus de pigmentation et étaient donc roses comme celles de cet animal, ce que je ne manquais pas de souligner au grand dam de mon épouse.
Bref, devant ces tendances diverses, je crains bien que, comme la majorité des chiens de ma ville, il ne soit bêtement qu'un "zinneke" !