Le fin mot de l'histoire
Certains d'entre vous se souviennent peut-être de cette aventure sur mon autre blog, laquelle avait donné naissance à un billet de Papistache.
Ce matin, je ne remonte pas d'avoir déposé mon épouse chez son kiné, je descends l'y récupérer.
Passant devant l'église, je tombe sur la même dame qui me fait à nouveau des signes insistants. Je m'arrête et baisse la vitre de son côté.
Et là, elle me bon(n)it une histoire à propos de sa mère qui a fait un deuxième malaise cardiaque, d'un chien qu'elle était censée promener, de l'état de sa peau et de ses yeux, de son dernier euro dépensé je ne sais où, pour finir par me demander si je ne pouvais pas la dépanner de vingt euros pendant trois mois.
Tout en admirant la précision de ses exigences, je me suis contenté de lui dire que je n'avais pas ces vingt euros sur moi. Un doute m'avait effleuré : si je faisais mine d'accéder à sa prière, n'allait-elle pas m'expliquer qu'il s'agissait de vingt euros par mois pendant trois mois ? Quand on tombe sur un imbécile, vaut mieux pousser son avantage, n'est-ce pas ?
Bref, la fois précédente elle ne m'avait pas pris pour un autre con, mais pour un con tout court, comme cette fois-ci.
Cette aventure m'a fait souvenir d'une autre : il y a des gens qui ont de l'imagination et qui sont organisés.
Il y a bien longtemps de cela, je vais cueillir quelqu'un à la gare. Alors que je pénètre dans celle-ci, un gaillard m'accoste (je dois avoir une tête de pigeon) et m'explique qu'il doit se présenter avenue Louise pour un entretien d'embauche, mais qu'il n'a pas de quoi payer le tram. Pour confirmer ses dires, il me met sous le nez une convocation sur papier à en-tête et tout et tout. C'est quand je lui ai dit que je n'avais pas de monnaie sur moi mais que, pour ne pas lui faire rater cette chance de trouver du boulot, j'avais ma voiture à deux pas et que j'allais me faire un plaisir de le déposer avenue Louise, qu'il s'est tiré en me traitant de con. Confirmation bien inutile, j'étais déjà au courant !
À la demande générale de Papistache, petit edit :