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Entre nous
vacances
25 avril 2012

Ah, la mémoire...

Voici une photo de celui par qui tout est arrivé.

J'ai dû pour vous la faire voir scanner une ancienne dia. Ce qui n'est rien comparé au temps qu'il m'a fallu pour remettre la main dessus. J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais je ne suis pas très strict dans ma méthode de classement.  (Ké méthode ? Interviendront avec raison les mauvaises langues).

Willy3

Aujourd'hui, il ressemblerait plutôt à ça (celle-là, je n'ai eu qu'à l'emprunter à l'appareil digital de mon épouse) :

Willy4

Lorsqu'étant jeunes mariés et jeunes parents (ça n'a pas traîné), mon épouse se mit à me faire part de son irrépressible besoin de vacances pour elle et, bien sûr, surtout pour les enfants, besoin que je ne partageais déjà pas à cette lointaine époque, j'avais cru trouver la parade en déclarant :

"Je veux bien prendre des vacances, à condition que ce soit en Grande-Bretagne !"

Ben oui, je suis comme ça, manipulateur, sournois et tyran domestique.

C'est ainsi que je me suis retrouvé à Porlock (Sommerset), au Pays de Galles l'année suivante et, pour les quelques années ultérieures, à Aldeburgh (Suffolk) avec une infidélité en faveur d'Ilfracombe (Devon).

Ma célèbre méthode de classement ne me permet pas de mettre une date précise sur ces événements, mais j'estime que notre premier séjour à Aldeburgh (prononcez quelque chose comme "ôldbre") devait se situer au tout début des années septante, puisque les enfants venaient d'entamer le cycle des études primaires.

Il est bien difficile d'imaginer ce que des gosses stockent comme impressions dans leur mémoire et surtout jusqu'à quel point ces souvenirs sont le reflet exact de la réalité vécue.

Mon fils, par exemple se souvient de parties de pétanque sur les chemins parcourant la lande environnante alors que je ne les situe (image à l'appui) que le long de la grève. Mais il est vrai que je n'ai pas réussi à remettre la main (voir toujours ma méthode de classement) sur les photos de l'époque qui est celle où j'ai abandonné la dia pour la photo papier, photos stockées par centaines dans des cartons vierges de toute intrusion depuis le déménagement.

Avec ma fille, ça concorde mieux, au moins en ce qui concerne les homards achetés sur la grève et dégustés accompagnés de saladcream sous le hayon du breack, ma fille a la mémoire gastrique très précise.

Toujours est-il que, quels que soient leurs souvenirs et le niveau d'exactitude de ceux-ci, nos enfants ont décidé de nous emmener là-bas avec leurs deux familles pour nos septante ans, espérant y retrouver sans doute des effluves de jeunesse.


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25 juin 2011

La possibilité d'une île

Mais non, je n'ai pas lu Houellebecq !  J'apprends vite et  "Les particules Élémentaires" ont suffi à mon malheur.

Non : alors que nous flânions sur les quais du port d'Olhao, nous avons aperçu des gens qui embarquaient à bord d'un bateau à destination d'une des îles de la Ria Formosa.

Ils le faisaient avec enthousiasme et un brin d'excitation dont témoignaient de bruyantes exclamations.

riaformosa

Je suis toujours étonné, émerveillé même, par cette extraordinaire fascination que les îles semblent exercer sur les hommes (et les femmes, ne soyons pas sexistes).

Pourtant, quelle contradiction flagrante sépare ces rêves de leur réalisation !

Pour essayer d'expliquer cette étrange attirance, mon imagination ne me renvoie que des images de solitude, d'isolement du monde extérieur, de calme (en l'absence de tempête bien sûr).

Bref, j'ai l'impression que l'île que chacun d'entre nous porte au fond de soi est toujours déserte.

Alors, pourquoi nous y précipitons-nous en rangs serrés ?


3 juin 2011

Le jour d'après

Contrairement au film du même titre, le lendemain, il ne s'est pas passé grand-chose : nous avons repris les mêmes vélos et le chemin côtier.

Nieul-0152

Si la portion nord s'était avérée plutôt roulante,

Nieul-0072

la partie sud se révéla un brin plus malaisée et caillouteuse.

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Elle s'arrêtait au pied du pont menant à l'île de Ré, mais nous n'avons pas emprunté ce pont. (C'est vrai quoi, toutes ces choses qu'on emprunte, il faut toujours les rendre, même si elles sont sans intérêt).

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Nous avons donc fait demi-tour et gagné pour la troisième fois la café de la Mer où nous avons déjeuné léger : tartare de sardines et langoustines flambées. Il n'y avait qu'une table de réservée sur la terrasse, mais les autres ont malgré tout été rapidement occupées. Rien de particulier à signaler sauf notre voisin qui a renversé son Café Liégeois  (l'avait pas l'air si mauvais pourtant...)

Le soir, pour éviter de retourner une troisième fois chez "Coquillages et Crustacés" un resto un brin plus raffiné mais pratiquant en conséquence des prix en interdisant l'accès quotidien, nous sommes retournés à la Cabane du Pertuis, une crêperie bien sympathique. Je n'ai pas d'image de l'endroit mais une qui montre l'adéquation entre son nom et sa destination car de quel Pertuis s'agit-il donc ?

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L'avant-veille, tandis que je dégustais au même endroit une galette à l'andouille aux bords délicieusement craquants (les bords de la galette, pas ceux de l'andouille, qu'alliez-vous donc penser ?), j'avais assisté à un fait amusant : à deux tables de la nôtre, un couple consulte la carte. La dame qui s'est installée face au soleil déclinant manifeste une gêne en clignant des yeux. Son compagnon (je ne suis pas assez intime avec eux pour pouvoir assurer qu'ils soient mari et femme) lui propose d'échanger leurs places. Elle accepte et ils tournent, les cartes toujours à la main, si bien qu'en un geste malencontreux, l'homme fait tomber sa fourchette sur le sol. Il achève de s'asseoir, se penche, ramasse la fourchette et... l'échange avec celle de la table voisine !

Classe, non ?


2 juin 2011

Les petits Suisses

Vous n'êtes sans doute pas assez âgés pour avoir connu cette émission où la bande à Martin se moquait de ses voisins helvètes bien avant de s'en prendre aux belges. Mais bon, on ne va pas en faire un fromage, non plus !

Durant mes vacances, j'ai moi aussi eu droit à ma journée suisse.

C'était celle de notre première sortie en vélo.

Mon épouse avait manifesté à la propriétaire de notre chambre d'hôtes son intention d'aller sur l'île de Ré et d'y louer des vélos. Cette aimable personne s'était alors renseignée et nous avait annoncé que le "Camping du petit port de l'Houmeau" en louait.

Nous nous sommes donc, une fois notre petit-déjeuner expédié, rendus à ce camping et y avons loué les bicyclettes fraîchement révisées dont je vous ai parlé dans le billet précédent. Ayant laissé notre voiture dans leur parking, nous avons courageusement enfourché nos engins et sommes partis vers le port du Plomb.

Lorsque parvenu au sommet de la première côte(lette) de la route, je me suis retourné pour voir si mon épouse suivait, je l'ai aperçue qui marchait à côté de son vélo. Voilà pourquoi, lorsqu'elle m'a eu rejoint, nous avons décidé qu'elle roulerait  à son rythme (ou marcherait, selon les circonstances) en tête, question que je ne la perde pas de vue.

Nous avons atteint puis traversé le port et son petit pont-levis et avons commencé à longer la côte vers le nord. Au bout de trois ou quatre kilomètres, mon épouse s'arrête et déclare que nous aurions dû emporter de l'eau, parce qu'elle avait la gorge sèche. Je lui ai donc dit de m'attendre en prenant quelques photos et je suis parti quérir deux bouteilles d'eau dans le coffre de ma bagnole devant le camping, faisant ainsi l'enivrante expérience des porteurs d'eau des pelotons cyclistes.

Une fois étanchée notre soif, nous sommes repartis vers le nord à seule fin que je me retrouve le nez dans mon caca (on dit ça chez vous ?)  : moi qui prétendais depuis le matin que notre logeuse lorsqu'elle parlait de golf, entendait le golfe, l'espèce d'anse marine pénétrant dans les terres que nous longions depuis notre départ du port du plomb, j'ai été le premier à repérer sur notre droite, en face des carrelets, les deux gugusses se déplaçant sur un green en traînant leur caddie.

Nieul-0177

Vexé, j'ai décrété qu'il nous fallait faire demi-tour si nous voulions rallier le Café de la Mer à une heure acceptable pour le déjeuner. Non mais des fois !

En arrivant presque en vue de l'endroit, nous tombons sur une camionnette un brin vétuste qui bouche d'autant mieux le chemin qu'elle stationne bien en son milieu, les portières largement ouvertes. La chose est immatriculée en Confédération Helvétique et plus précisément dans le canton de Vaud. Nous mettons pied à terre pour la contourner et apercevons au passage le couple propriétaire de l'obstacle : ils commentent...  en allemand (ou un langage apparenté) le spectacle de l'océan, qui semble les fasciner comme le trio de la veille.

Nous les avons laissés à leur contemplation et avons rejoint le restaurant. Les tables de la terrasse face à la mer sont toutes réservées (pour un troupeau d'Anglaises qui vont mener un ramdam d'enfer pendant tout notre repas) et nous nous installons dans une petite cour à l'ombre de yucas en fleurs. La patronne nous amène les cartes, nous reconnaît et, lorgnant nos bicyclettes rangées un peu plus loin dans la cour, recommande la sienne à notre surveillance sur un ton goguenard : nous sommes adoptés !

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Nos deux Suisses font alors leur entrée et s'installent à une table proche de la nôtre (ils auraient eu du mal à en choisir une éloignée au vu de l'exiguïté de l'endroit). La patronne refait son apparition et se voit commander une boule de glace pour la dame et un café pour son compagnon.

Ce qui m'a le plus amusé fut le moment de l'addition : pour régler les trois euros et quelques qu'atteignait cette dernière, le mec a extrait de sa poche un portefeuille en cuir de dimensions impressionnantes, percé d'un anneau que je me serais plutôt attendu à trouver au nez d'un taureau andalou et relié à la ceinture de son short par une chaîne à laquelle Hercule lui-même aurait hésité à s'attaquer. Un ancien gardien de banque suisse ? Un ex-garde suisse ?

J'adore les Suisses !

Nieul-0181Je me dois de signaler que ces sympathiques personnages ont été les seuls que j'aie vu laisser la monnaie de l'addition à la patronne-serveuse, rendons à César ce qui est suisse !


1 juin 2011

Faits divers

Comme la majorité d'entre vous l'auront lu sur les défis du samedi, je viens de rentrer de vacances. Je ne vais pas vous faire une resucée de mon intervention là-bas. Mais vous narrer quelques petits détails qui m'ont amusé lors de mon court séjour en Charente Maritime sur le chemin du retour.

Nous logions en chambre d'hôte. Formule très pratique qui vous oblige à manger deux fois par jour au restaurant. Ce logement était situé à Nieul-sur-Mer à deux pas de La Rochelle. Nous nous sommes donc rendus dans cette jolie ville anti-automobilistes à la recherche de cadeaux pour nos proches. C'est dingue la foule qu'il y avait dans ce patelin. Quel contraste avec l'endroit extrêmement calme où nous avions établi notre camp de base.

En dehors de cette courte excursion, nous avons passé tout notre séjour sur la côte locale, aux abords du petit port du Plomb à l'embouchure du Gô.

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Le premier jour nous nous sommes promenés à pied sur un chemin longeant la mer. Les deux suivants, mon épouse a absolument voulu prendre des vélos en location. Pour notre premier jour cycliste nous sommes partis vers le nord, le lendemain vers le sud. Je crois qu'en tout nous avons bien roulé... vingt kilomètres (si, si, je viens de mesurer sur Google Earth).

Nieul

Faut dire qu'on était limités :

D'une part, les vélos étaient préréglés sur des développements minuscules qui vous font faire du sur place malgré un moulinement énergique, mais ça tombait bien, mon épouse a un style vélocipédique particulier : quand ça monte, elle s'essouffle et quand ça descend, elle a peur et elle freine.

D'autre part, le midi, nous devions nous retrouver à notre point d'attache : le Café de la Mer !

Comme son nom ne l'indique pas, le Café de la Mer est un... restaurant.  Lors de notre première visite, nous nous étions installés en terrasse, face à l'océan et à l'île de Ré.

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Les bulots dont j'avais commandé une assiette en guise d'entrée sont arrivés brûlants. Ils venaient d'être cuits dans une sorte de bouillon de légumes (j'ai retrouvé parmi les "bêtes" un morceau d'oignon avec pelure et racines et quelques fragments de carottes et de poireaux) épicé d'un peu de curry et d'une bonne dose de curcuma. Original !

Tandis que je m'escrimais à extraire au moyen de l'instrument ad hoc les bestioles de leurs coquilles, j'ai été interrompu par l'arrivée d'un trio de Français : un couple de ma génération et leur fille (qui qu'a dit "Y a des Tanguy femelles" ?).

Ils se sont installés à la table voisine de la nôtre dans l'angle de la terrasse. Comme ils essayaient de s'orienter tous trois face à la mer, il y avait comme qui dirait de l'empêchement stérique.  Ils disaient (sans s'adresser directement à moi) "Si le Monsieur pouvait se déplacer un peu..."

Cédant à mon amabilité coutumière, j'ai donc émigré face à mon épouse, leur laissant libre l'espace que j'occupais et me suis retrouvé dos à la mer. La chose m'était assez équilatérale : la mer a beau être, comme disait l'autre, "toujours renouvelée", c'est quand même aussi toujours un peu la même chose, hein !

Là où je l'ai trouvé un peu plus saumâtre, c'est quand en fin de séance, ils ont commencé à se faire part mutuellement de leur incompréhension face (si j'ose dire) à des gens qui pouvaient dîner tranquillement sans se soucier du si merveilleux spectacle offert par l'océan !

Non, je n'ai rien dit ! Faut dire qu'entre temps, ils avaient largement contribué à me mettre de bonne humeur, jugez-en par vous-mêmes :

- Alors que la carte et une affiche de bonnes dimensions stipulaient que le pain accompagnant les plats était un pain de seigle agrémenté de graines diverses, la fille se met, dès réception de sa commande, en quête de pain blanc.

- Pour manger ses bulots, elle repart chercher une pince à crustacés et s'en sert pour casser le bout de leurs coquilles et tenter d'extraire la bestiole en en suçant l'extrémité (ça m'a rapplelé qu'enfant, c'est comme ça que je mangeais les cornets de glaces)

- En essayant de subtiliser une langoustine dans l'assiette de son mari, la mère a renversé le verre de blanc de sa fille qui s'est mis à pousser les hauts cris (je ne lui ai pas proposé de s'abreuver à ma bouteille, mon abnégation a ses limites)

- Bien que les parents affichassent des tronches de Français moyens classiques, la fille devait avoir des ascendances turques (ah, les secrets de famille !), en tout cas au vu du nombre de cigarettes qu'elle fumait.

Et je vous épargne les poncifs psycho-socio-éduco-politico-économiques qui émaillaient leur conversation.

Le séjour commençait bien !

Si j'ai un moment, je vous raconterai nos autres visites au Café de la Mer ainsi que celles à la Cabane du Pertuis et peut-être même à Coquillages et Crustacés, mais là, je dois vous laisser, Adrienne trépigne d'impatience, la pauvre !


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8 juin 2010

Vent vert

À la demande générale d'Adrienne, je vous relate un mini-épisode de notre séjour en Italie.

L'ami de notre fils qui nous loue l'appartement que nous occupons en Ombrie est venu nous en remettre les clefs, nous accueillant par ces mots : "Bienvenue en Irlande, le pays vert !"

Nous étions effectivement arrivés sous une pluie battante. Le temps n'avait pas dû être terrible depuis un petit temps déjà, car la végétation était en retard par rapport aux années précédentes : guère de fleurs, les lauriers habituellement roses, verts, le jasmin au pied de l'escalier de la terrasse qui d'ordinaire embaume l'atmosphère : vert. Quelques unes de ses fleurs n'ont commencé à s'ouvrir qu'au moment de notre départ.

Au bout de quelques jours cependant, le temps est devenu plus clément et nous avons eu droit à une pluie de pollen car l'endroit est très boisé. Tout était couvert d'une fine couche jaune-verdâtre.

C'était au point que mon épouse voulait laver les vitres de notre voiture et tout particulièrement la lunette arrière.

Je l'en ai empêchée d'une phrase bien sentie : "Le monde n'est pas si beau qu'il faille nettoyer les vitres pour le voir".

Je suis un grand philosophe, non ?

L_zard


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