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Entre nous
1 juin 2011

Faits divers

Comme la majorité d'entre vous l'auront lu sur les défis du samedi, je viens de rentrer de vacances. Je ne vais pas vous faire une resucée de mon intervention là-bas. Mais vous narrer quelques petits détails qui m'ont amusé lors de mon court séjour en Charente Maritime sur le chemin du retour.

Nous logions en chambre d'hôte. Formule très pratique qui vous oblige à manger deux fois par jour au restaurant. Ce logement était situé à Nieul-sur-Mer à deux pas de La Rochelle. Nous nous sommes donc rendus dans cette jolie ville anti-automobilistes à la recherche de cadeaux pour nos proches. C'est dingue la foule qu'il y avait dans ce patelin. Quel contraste avec l'endroit extrêmement calme où nous avions établi notre camp de base.

En dehors de cette courte excursion, nous avons passé tout notre séjour sur la côte locale, aux abords du petit port du Plomb à l'embouchure du Gô.

Nieul-0013

Le premier jour nous nous sommes promenés à pied sur un chemin longeant la mer. Les deux suivants, mon épouse a absolument voulu prendre des vélos en location. Pour notre premier jour cycliste nous sommes partis vers le nord, le lendemain vers le sud. Je crois qu'en tout nous avons bien roulé... vingt kilomètres (si, si, je viens de mesurer sur Google Earth).

Nieul

Faut dire qu'on était limités :

D'une part, les vélos étaient préréglés sur des développements minuscules qui vous font faire du sur place malgré un moulinement énergique, mais ça tombait bien, mon épouse a un style vélocipédique particulier : quand ça monte, elle s'essouffle et quand ça descend, elle a peur et elle freine.

D'autre part, le midi, nous devions nous retrouver à notre point d'attache : le Café de la Mer !

Comme son nom ne l'indique pas, le Café de la Mer est un... restaurant.  Lors de notre première visite, nous nous étions installés en terrasse, face à l'océan et à l'île de Ré.

Nieul-0146

Les bulots dont j'avais commandé une assiette en guise d'entrée sont arrivés brûlants. Ils venaient d'être cuits dans une sorte de bouillon de légumes (j'ai retrouvé parmi les "bêtes" un morceau d'oignon avec pelure et racines et quelques fragments de carottes et de poireaux) épicé d'un peu de curry et d'une bonne dose de curcuma. Original !

Tandis que je m'escrimais à extraire au moyen de l'instrument ad hoc les bestioles de leurs coquilles, j'ai été interrompu par l'arrivée d'un trio de Français : un couple de ma génération et leur fille (qui qu'a dit "Y a des Tanguy femelles" ?).

Ils se sont installés à la table voisine de la nôtre dans l'angle de la terrasse. Comme ils essayaient de s'orienter tous trois face à la mer, il y avait comme qui dirait de l'empêchement stérique.  Ils disaient (sans s'adresser directement à moi) "Si le Monsieur pouvait se déplacer un peu..."

Cédant à mon amabilité coutumière, j'ai donc émigré face à mon épouse, leur laissant libre l'espace que j'occupais et me suis retrouvé dos à la mer. La chose m'était assez équilatérale : la mer a beau être, comme disait l'autre, "toujours renouvelée", c'est quand même aussi toujours un peu la même chose, hein !

Là où je l'ai trouvé un peu plus saumâtre, c'est quand en fin de séance, ils ont commencé à se faire part mutuellement de leur incompréhension face (si j'ose dire) à des gens qui pouvaient dîner tranquillement sans se soucier du si merveilleux spectacle offert par l'océan !

Non, je n'ai rien dit ! Faut dire qu'entre temps, ils avaient largement contribué à me mettre de bonne humeur, jugez-en par vous-mêmes :

- Alors que la carte et une affiche de bonnes dimensions stipulaient que le pain accompagnant les plats était un pain de seigle agrémenté de graines diverses, la fille se met, dès réception de sa commande, en quête de pain blanc.

- Pour manger ses bulots, elle repart chercher une pince à crustacés et s'en sert pour casser le bout de leurs coquilles et tenter d'extraire la bestiole en en suçant l'extrémité (ça m'a rapplelé qu'enfant, c'est comme ça que je mangeais les cornets de glaces)

- En essayant de subtiliser une langoustine dans l'assiette de son mari, la mère a renversé le verre de blanc de sa fille qui s'est mis à pousser les hauts cris (je ne lui ai pas proposé de s'abreuver à ma bouteille, mon abnégation a ses limites)

- Bien que les parents affichassent des tronches de Français moyens classiques, la fille devait avoir des ascendances turques (ah, les secrets de famille !), en tout cas au vu du nombre de cigarettes qu'elle fumait.

Et je vous épargne les poncifs psycho-socio-éduco-politico-économiques qui émaillaient leur conversation.

Le séjour commençait bien !

Si j'ai un moment, je vous raconterai nos autres visites au Café de la Mer ainsi que celles à la Cabane du Pertuis et peut-être même à Coquillages et Crustacés, mais là, je dois vous laisser, Adrienne trépigne d'impatience, la pauvre !


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Commentaires
W
Quelle mémoire, chère Sandrine ! Et c'est bien de nous expliquer le déroulement de tes pensées.
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S
Ah ben j'ai fouillé pour retrouver ce billet mais figure mon cher que je m'en suis souvenue en lisant ce matin cette phrase de Frédéric Dard : "Quand j'entends discourir des cons au restaurant, je suis affligé, mais je me console en songeant qu'ils pourraient être à ma table". Voili ;-)
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M
j'avais raté cet épisode là !!! C'est pour cela que je t'ai posé une bête question sur le parcours à "vau l'eau" hum !!! Vélo !!!! <br /> Ah ces touristes !!! Epatant ton récit !!! Je m'y croyais. J'ai bien ri !!!
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W
Je l'imaginais bien Caro, j'en ai mangé en Alsace, quand mes scouts campaient près du col du Bonhomme.
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B
Je voulais dire que le repas ne méritait pas le titre de meilleur repas.
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C
mouarf<br /> oserai-je meuh non, belge, ce que tu sais que je ne pense aucunement?<br /> D'ailleurs Marine veut que l'on choisisse en cas de binationalité<br /> belge je peux,<br /> <br /> vacherin j'ai pensé le dessert<br /> http://www.google.fr/search?q=vacherin&oe=utf-8&rls=com.google:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&tbm=isch&source=og&sa=N&hl=fr&tab=wi&biw=1440&bih=713
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W
Vacherin, le fromage ou le dessert, Caro ?<br /> Je sais, je suis con ;o)
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W
Je ne peux rien vous refuser, Adrienne !<br /> Dans les limites du raisonnable et de mes modestes capacités, bien sûr...
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W
Ben les bulots, ça se mange comme les bigorneaux, sauf que c'est plus gros, Poupoune.
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W
Je ne suis pas trop certain de bien t'entendre, Berthoise : qu'est-ce qui n'était pas le cas : qu'ils m'aient gâché mon repas ou que ce dernier ait été le meilleur ? ;o)
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W
Heureux de t'avoir déridée, Sandrine !
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W
Ils devaient considérer que la terrasse ne fait pas partie du restau, Big J, n'étant pas fumeur, je ne suis pas trop au fait de la législation française sur la question.
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J
Ils fumaient dans le restau?
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S
Ah je viens de rire (non, non, pas lire, rire) à voix haute ton billet à Fred. Merci pour le fou rire ! ça fait du bien dis donc !
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C
Zut, je croyais que mon comm était passé hier ; Cela me rappelle ces Frnaçis sur la place d'armes de Cuzco qui en voyant la fontaine s'exclamèrent: "Tiens, on dirait un vacherin."<br /> http://photos.igougo.com/pictures-photos-p145877-Plaza_de_Armas.html
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M
Non, l'humour a pris le pas sur l'agacement, je regrette de ne pas avoir pris une photo.
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B
De quoi vous gâcher le meilleur repas, ce qui apparemment n'était pas le cas.
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A
très juste, Poupoune, j'ai senti cet agacement aussi (et le mot est encore trop faible) mais je n'osais pas le dire de peur d'être accusée de sentiments anti-français (LOL ;-))
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P
Suis-je obligée de confesser que j'ignore comment se mange un bulot ? Non, hein ?<br /> ;o)<br /> C'est marrant, malgré le stoïcisme dont tu sembles avoir fait preuve, tes "voisins" de table ont réussi à m'agacer jusque chez moi, dis donc !<br /> <br /> Contente de te relire !
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C
Ah les frenchies... J'avais 15 ans, je crois. Nous étions à Cuzco et nous admirions la place d'Armes quand nous avons entendu: "T'as vu la fontaine, on dirait un vacherin..."<br /> http://www.sumaqperu.com/en/gallery/cusco/plaza_de_armas_de_cusco
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A
merci Walrus :-)<br /> maintenant que vous voici "en train", si j'ose dire, vous ne manquerez pas de nous offrir la suite, n'est-ce pas ;-)<br /> en tout cas ce début est prometteur (j'ai même senti les embruns hahaha je suis comme le petit prince, je vois les moutons au travers des caisses)
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