Fête nationale
Mardi, 21 juillet, c'était la fête nationale de mon pays déliquescent.
Mon épouse ne raterait pour (presque) rien au monde la retransmission du traditionnel défilé composite (militaro-civil) organisé à cette occasion. Ne fut-ce que pour s'assurer que ce dernier est bien arrosé par la "drache" nationale. Soyez rassurés, ça n'a pas raté, il a plu malgré le soleil prédit par la météo, l'honneur national est sauf !
Dans le brouhaha des commentaires, ô combien intéressants, une phrase attire mon attention : le premier régiment d'artillerie est engagé en Afghanistan !
Ben, merde ! Quand j'en faisais partie, on n'est jamais allés plus loin que Kassel (forcément, plus loin, c'était la bonne vieille RDA et le bloc de l'est : l'Ennemi de nos jeux guerriers de l'époque.
À ce propos, je me rappelle qu'un beau jour de l'année 1964, je participais, avec le bureau de tir, à des manœuvres d'état-major. Ces innocents trouvaient toujours utile d'emmener, à défaut des obusiers, les bureaux dans leurs déplacements.
Nous nous collons donc avec notre half-track sous un pommier au sommet d'une ondulation de terrain, question d'améliorer nos communications radio.
Au bout de quelques heures, le patron (un colonel BEM) se pointe dans sa jeep et se met à engueuler notre lieutenant : "Mais vous êtes fou, on vous voit à des kilomètres ! Trouvez un endroit plus discret !" Et il détale comme un lapin (cette image pour faire plaisir à Papistache).
Nous, nous dégottons une grange, dans une cour de ferme, et avec l'accord du fermier local nous nous y tapissons.
De réception radio, point. Le téléphone de campagne ? Illusoire, on n'avait jamais vu tirer de ligne de plus de cent mètres sans rupture d'au moins un des fils.
Trois jours ils ont mis à nous retrouver après la fin des manœuvres ! Nous n'allions même pas au ravitaillement, nous étions dans une ferme !
Comment ils ont fait ? Ben finalement, il y en a un qui a pensé à remonter les fils du téléphone. C'est la première fois qu'ils servaient à quelque-chose !
Zut, j'ai pas retrouvé celle avec le casque !
Ah, oui, moi, c'est celui avec béret ;-)