Bateau-mouche
En zappant sur la télé cet après-midi, je tombe sur un documentaire sur la chaîne locale francophone de Bruxelles.
Il traite de la Meuse et de ses riverains dans son cours belge. Pourquoi diable une station bruxelloise s'intéresse-t-elle à la Meuse, je vous le demande (mais vous n'êtes pas tenus de me répondre).
C'est en voyant une séquence d'archives où apparaît un ancien bateau-mouche que ça m'est revenu !
Au cours de mon adolescence, nous avons pris plusieurs fois des vacances à Lustin. C'était spécial : nous louions la villa d'une famille liée à un ami de mes parents. Pour nous la louer, les propriétaires en habitaient le sous-sol. Enfin, sous-sol est impropre, le bâtiment était construit sur un terrain en pente si bien que si l'étage que nous occupions était sur l'avant à niveau avec le terrain, à l'arrière l'étage inférieur débouchait lui aussi à l'air libre.
En dehors des parents, nous étions trois frères et à l'étage du dessous, il y avait quatre sœurs. Nous passions la quasi totalité des journées ensemble.
Mais ce que cette émission m'a rappelé, c'est que j'ai emprunté cet antique bateau-mouche pour aller à Namur. Il avait des arrêts, un peu comme un bus, dans les patelins de son itinéraire.
Pour le prendre en venant du haut de Lustin, je devais descendre à pied à travers bois jusqu'au lieu dit Tailfer sur la rive droite et, comme l'embarcadère du bateau-mouche était sur l'autre rive, à Profondeville, emprunter le passage d'eau sur un petit bac que le passeur déplaçait en tirant au moyen d'une pince en bois sur un câble immergé sorti de l'eau par une poulie.
C'est fou, ce qu'on oublie, heureusement qu'il y a la télé !