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Entre nous
8 mai 2012

Cantorbéry

... ou en anglais Canterbury. Cantorbéry, c'est du picard (dans le passé, la région du Pas-de-Calais faisait partie de la Picardie).

Sur le chemin du retour, nous avons visité, très partiellement pour la partie pédestre, mais plus complètement en voiture en cherchant un parking, la très ancienne capitale du royaume de Kent.

Nous en avons eu l'occasion grâce à une étrange attitude de notre fils : il fait une fixation sur la M25.

À l'aller comme au retour, il tenait absolument à franchir ce bout d'autoroute contournant le grand Londres avant de penser ne fût-ce qu'à faire pipi.

Une réminiscence sans doute de l'époque où, censé suivre des études de gestion et animation touristique, il parcourait régulièrement au volant d'un breack Mercedes pourri les routes unies du Royaume-uni à la recherche de matériel susceptible d'alimenter les carteries belges.

Faut dire qu'en semaine, le franchissement de la Tamise par le tunnel ou le pont de Dartford ne doit pas être une partie de plaisir. Mais comme nous avons dans les deux cas voyagé le samedi, nous avons eu du temps libre une fois l'obstacle franchi. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous arrêter à Canterbury avant d'embarquer pour la traversée du retour.

Eh bien, pour un lieu de pélerinage, c'est un lieu de pélerinage ! Y a un de ces mondes ! Je pense que tous les autocaristes sont atteints du même syndrôme que mon fils et se retrouvent à Canterbury quelques heures avant celle de leur embarquement à Douvres.

Je n'ai pas retrouvé, méthode de classement oblige, les photos que j'avais prises, il y a quarante ans, de la cathédrale construite en pierre de Caen ni du tombeau du Prince Noir (Edouard Plantagenet) à l'intérieur de celle-ci. D'ailleurs, c'eût été sans utilité puisque je n'en ai pas prises cette année non plus, le prix élevé de la visite ne se justifiant pas en regard du peu de temps qui nous restait à y consacrer. Inutile de spécifier, j'imagine, qu'à mon dernier passage, il n'y avait pas de droit d'entrée. Pareil pour les châteaux d'Orford et de Framlingham...

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4 mai 2012

Et toi non plus tu n'as pas changé...

Aldeburgh, au cas où vous l'ignoreriez, est une petite station balnéaire et de villégiature , sur la côte du Suffolk et par conséquent sur la Mer du Nord.

Me référant à Nieuwpoort, petite ville de la côte flamande de la même mer où j'ai passé durant plusieurs années les vacances de Pâques avec mes petites-filles et où chaque année nouvelle apportait son lot de modifications, je m'étais apprêté à ne plus reconnaître un endroit que j'avais quitté depuis plus de trente ans.

Grossière erreur !

La plus grosse modification qu'ait connu la petite bourgade est l'implantation d'une petite entité d'une grande chaîne de distribution à l'entrée du patelin.

Au coeur de la ville, pas de nouvelle construction, pas de rehaussement d'immeubles, pas de poussée de tours, le front de mer n'a pas bougé d'un iota (là, je mens : la remise du bateau de sauvetage du Royal National Lifeboat Institution a été agrandie et les deux pêcheurs locaux ont adjoint deux petits magasins à leurs anciennes cabanes, mais ça, c'est sur la grève de galets, pas vraiment dans le tissu urbain).

La chose m'a fort étonné, mais l'explication est venue rapidement sous forme d'un petit journal reçu en même temps que la clef du cottage : la côte du Suffolk est une AONB : Area (zone) of Outstanding (exceptionnelle) Natural Beauty. Elle est ainsi protégée de toute modification susceptible de porter atteinte à la beauté du paysage.

J'ai donc été retrouver (difficilement, voir la rubrique "méthode de classement") quelques photos datant de trente à quarante ans pour les comparer à celles d'aujourd'hui. Vous verrez simplement que le petit hôtel où nous avions logé la toute première fois il y a quarante ans a été transformé en trois logements.

Rien n'a vraiment changé... en dehors des prix !

Moothall Moothall 2012

 Guesthouse Guesthouse 2012

Framlingham Framlingham 2012

Heath Heath 2012


2 mai 2012

Faites du sport qu'ils disaient !

Vous vous rappelez sans doute qu'à force de voir passer devant mes fenêtres la charmante Fanny, j'avais décidé de peut-être me remettre à faire du sport.

Vous ne vous rappelez pas ? Ben, suivez le lien ou consultez votre médecin de famille (si du moins vous vous souvenez de son nom).

Revenons au sport : au nombre des souvenirs de vacances emmagasinés par notre fils et ayant participé à sa décision de revoir l'Angleterre de l'est en notre compagnie, se trouvaient des parties de pétanque endiablées sur les chemins terreux parcourant la lande côtière du Suffolk.

Quoi ? Je vous l'ai déjà dit ? Parce que de ça, évidemment, vous vous rappelez très bien ! Admettons...

Ce simple souvenir a suffi à lui faire emmener dans sa voiture huit des treize paires de boules de pétanque que je lui avais léguées à l'occasion de notre déménagement (ouais, je sais ! De ça aussi je parle sans arrêt. Et alors, j'ai bien le droit de radoter un peu à mon âge, non ? Et d'ailleurs, c'est mon blog ou le vôtre ? C'est vrai quoi à la fin...)

Donc, pour vraiment replonger Willy (ou Yves, c'est comme il vous plaira)  dans ses souvenirs d'enfance, nous avons organisé in extremis une partie de pétanque la veille de notre retour.

Bien nous a pris de nous y prendre sur le tard, car en sautant pour éviter d'arrêter du pied une boule qui roulait droit vers lui, je me suis démis le genou gauche qui, comme vous le savez sans doute, est privé de ses ligaments croisés depuis une autre tentative de retour au sport (le foot-ball cette fois-là). Si nous avions commencé par là, j'aurais passé tout le séjour à traîner la patte.

Je crois que pour mon retour définitif au sport, je vais chercher quelques amateurs de whist.

Ah oui ! Pour la petite histoire, la partie opposait Agata, Muriel, Emilie et Louise à Françoise, Willy, Thierry et moi. Borys revoyait son cours de droit bien calé dans le divan.

La pluie a fort opportunément arrêté la partie alors que chaque équipe avait remporté une manche. Je vous l'avais dit : l'Angleterre, c'est merveilleusement lénitif, ça engage au calme.

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25 avril 2012

Ah, la mémoire...

Voici une photo de celui par qui tout est arrivé.

J'ai dû pour vous la faire voir scanner une ancienne dia. Ce qui n'est rien comparé au temps qu'il m'a fallu pour remettre la main dessus. J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais je ne suis pas très strict dans ma méthode de classement.  (Ké méthode ? Interviendront avec raison les mauvaises langues).

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Aujourd'hui, il ressemblerait plutôt à ça (celle-là, je n'ai eu qu'à l'emprunter à l'appareil digital de mon épouse) :

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Lorsqu'étant jeunes mariés et jeunes parents (ça n'a pas traîné), mon épouse se mit à me faire part de son irrépressible besoin de vacances pour elle et, bien sûr, surtout pour les enfants, besoin que je ne partageais déjà pas à cette lointaine époque, j'avais cru trouver la parade en déclarant :

"Je veux bien prendre des vacances, à condition que ce soit en Grande-Bretagne !"

Ben oui, je suis comme ça, manipulateur, sournois et tyran domestique.

C'est ainsi que je me suis retrouvé à Porlock (Sommerset), au Pays de Galles l'année suivante et, pour les quelques années ultérieures, à Aldeburgh (Suffolk) avec une infidélité en faveur d'Ilfracombe (Devon).

Ma célèbre méthode de classement ne me permet pas de mettre une date précise sur ces événements, mais j'estime que notre premier séjour à Aldeburgh (prononcez quelque chose comme "ôldbre") devait se situer au tout début des années septante, puisque les enfants venaient d'entamer le cycle des études primaires.

Il est bien difficile d'imaginer ce que des gosses stockent comme impressions dans leur mémoire et surtout jusqu'à quel point ces souvenirs sont le reflet exact de la réalité vécue.

Mon fils, par exemple se souvient de parties de pétanque sur les chemins parcourant la lande environnante alors que je ne les situe (image à l'appui) que le long de la grève. Mais il est vrai que je n'ai pas réussi à remettre la main (voir toujours ma méthode de classement) sur les photos de l'époque qui est celle où j'ai abandonné la dia pour la photo papier, photos stockées par centaines dans des cartons vierges de toute intrusion depuis le déménagement.

Avec ma fille, ça concorde mieux, au moins en ce qui concerne les homards achetés sur la grève et dégustés accompagnés de saladcream sous le hayon du breack, ma fille a la mémoire gastrique très précise.

Toujours est-il que, quels que soient leurs souvenirs et le niveau d'exactitude de ceux-ci, nos enfants ont décidé de nous emmener là-bas avec leurs deux familles pour nos septante ans, espérant y retrouver sans doute des effluves de jeunesse.


17 avril 2012

Walberswick

Je dois encore scanner quelques dias avant de vous parler de mon séjour en East Anglia.

Pour vous faire patienter jusque là (c'est dingue cette propension qu'ont les gens à penser que leurs vacances puissent vraiment passionner quelqu'un d'autre), je vais vous en relater un épisode succinct mais néanmoins significatif.

Nous entrons dans un pub à Walberswick.

Incidemment, il s'agit du "The Anchor", élu en 2011 meilleur pub à vins d'Angleterre et "Sustainable pub of the year" pour son respect de l'environnement. En plus de cela, sa cuisine est renommée et il offre un choix de douze des meilleures bières belges. Vous pouvez le voir sur Google Street :

Anchor

Pour l'intérieur, nous nous en sommes chargés nous-même :

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Mais continuons mon histoire...

Comme nous sommes neuf, un consommateur se propose de changer de table pour nous donner plus d'espace. Nous le remercions de sa gentillesse mais l'assurons que nous disposons d'assez de place sans qu'il doive se déplacer.

Constatant que nous parlons français entre nous, il nous demande de quelle région de France nous venons. Nous lui répondons que nous ne venons pas de France mais de Belgique et, plus précisément, de Bruxelles (grâce à l'Europe, bien des gens connaissent cette ville même s'il ne peuvent localiser la Belgique).

Sa réponse m'a fait boire du petit lait.

Il a déclaré (je traduis, bien sûr, mais sans trahir, en dépit de la réputation faite aux traducteurs) :

"Ah, j'ignorais ! Excusez-moi, je ne voulais pas vous insulter..."

Je me demande si cette bonne vieille rivalité anglo-française n'est pas toujours bien vivace...

L'humour anglais le reste en tout cas.


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