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Entre nous
9 avril 2021

À propos de graines

 
Madame Jaja, mon ex-collègue et toujours amie, m'a averti du décès de l'épouse d'Antoine, ex-collègue lui aussi mais un peu perdu de vue ces derniers temps.

Antoine, quel personnage étonnant ! D'origine libanaise, il était, contrairement à moi, hyper-qualifié pour le boulot qu'il faisait à l'époque. Jugez plutôt :

  • Master of Science, Université de Beyrouth
  • M.Sc (DEA) Liquid State Physics, Université Paris VI
  • Ph. Doc Physical Science, Université Paris VI
  • Post-Doc Polymer Science, Université du Massachussetts

Malgré ça, il a toujours refusé de posséder et encore moins d'utiliser un GSM. Même s'il parlait (et j'imagine qu'il les parle toujours aujourd'hui) huit langues : français, anglais, néerlandais, libanais, arabe, italien, espagnol et polonais.

Pourquoi diable polonais, me demanderez-vous.

Eh bien , parce que sa charmante épouse que j'ai eu l'occasion de rencontrer quelques fois lors de sorties au temps de notre activité commune était Polonaise.

Du coup, vous comprenez mieux ce que viennent faire les graines là-dedans : quand, à l'instar de la mère de ma bru, son épouse, en digne Polonaise, voulait réaliser un gâteau aux graines de pavot (Makowiec), c'est lui qui était chargé de les moudre. Manuellement, bien sûr !

Vous voyez le lien avec le billet précédent ?


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4 avril 2021

Cruel dilemme

 
Hier soir à la télé, alors qu'ordinairement il ne se passe rien, j'ai le choix entre le nouvel épisode de la série "Capitaine Marleau" et la première rencontre du Tournoi des six nations au féminin.

Encore sous l'emprise de la dernière participation de joye au défi du samedi et soutenu dans mon choix par mon épouse qui prétend ne rien comprendre aux règles du rugby même pratiqué par des femmes, j'opte pour la série policière.

La capitaine est pareille à elle-même. Je dirais même de plus en plus pareille à elle-même : si la moindre enquêtrice se comportait comme elle, elle ne ferait pas  un jour avant de se faire éjecter de n'importe quelle brigade de gendarmerie, fût-elle française ! Cela enlève évidemment beaucoup à la crédibilité du scénario.

Ce n'est donc qu'aujourd'hui que j'ai pu assister en différé au match entre les Galloises et les Françaises.

J'aurais pu écrire "France - Galles", mais la vanne était peut-être un peu trop facile même si le match s'est déroulé à... Vannes.

Autant, en bon Belge, je voue le quinze de France masculin aux gémonies, autant j'adore voir jouer "Les Affamées" !

J'ai pas été déçu, malgré un petit passage à vide en début de deuxième mi-temps, elles ont marqué huit essais aux pauvres Galloises, score final 53 à 0.

En plus, l'arrière* habituelle de l'équipe française, Jessy Trémoulière (élue l'an dernier meilleure joueuse française), est une sorte de copie conforme de ma petite-fille Émilie. Sauf qu'Émile ne joue pas au rugby, contrairement à Borys, le fils de ma bru, elle fait de l'équitation (quand elle ne joue pas maître-nageur).

Plus je le regarde, plus je trouve le rugby féminin enthousiasmant. Normal, me direz-vous : on ne se refait pas !


* Si la dénomination des postes de l'équipe du jeu à XV vous échappe, voyez ici.

16 mars 2021

Tchekhov

 
Vous vous rappelez mon oncle russe qui avait hérité de trois filles en épousant ma tante ?

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Les trois sœurs ne joueront plus leur pièce favorite : Flora est morte.

Quel joli prénom, n'est-ce pas ?

Quand j'avais l'âge où remontent mes premiers souvenirs d'elle, c'était dèjà une jeune  femme.

C'est sans doute pour amuser l'enfant que j'étais alors qu'elle m'appelait "cousin lapin" en frottant le bout de son nez sur le mien. Je l'appelais bien sûr "cousine lapine" et nous avons continué à nous nommer ainsi en riant pendant très longtemps, mais nous ne nous frottions plus le bout du nez.

Il y en a qui se plaignent que le monde se peuple de plus en plus.

C'est bizarre parce que j'ai l'impression que le mien aurait comme une furieuse tendance à se dépeupler à grande vitesse : quelques jours auparavant, c'est le père de mon beau-fils qui était allé rejoindre le paradis des sous-mariniers.


15 mars 2021

Souvenirs

 
Vous vous rappelez l'école primaire et ses problèmes de robinets ?

Eh bien, ce matin j'ai eu comme une réminiscence.

Dans la salle de bain (et même d'eaux, ce serait plus approprié) il y a un évier double. Chacune des parties est munie de son robinet, double lui aussi (ouais, un robinet mélangeur si vous préférez). Celui de la partie droite, celle qu'utilise mon épouse (mais n'y voyez aucune allusion à ses opinions politiques), goutte.

Je suis donc prié d'intervenir (entre deux lessives, faut pouvoir couper l'eau).

Et c'est là que gît le problème des robinets : quand le col de cygne du mélangeur a la goutte qui pend au nez, comment savoir si la fuite se situe sur le circuit d'eau froide ou d'eau chaude, hein ?

Facile ! Vous écrierez-vous... Suffit de couper l'alimentation de l'une et puis de l'autre et de voir quand l'égouttement nasal s'arrête.

Bien essayé ! Et qui vous dit que ces vieilles vannes entartrées ferment complètement l'alimentation, hein ? Ah !

Donc, j'ai coupé les deux circuits et démonté les deux têtes de robinet. Ce sont des machins modernes type céramique, il est donc impossible de voir, comme dans les bons vieux systèmes,  si le joint en caoutchouc noir est usé ou pas. Il faut donc simplement supposer qu'une minuscule particule empêche le système de se fermer totalement et démonter et rincer consciencieusement les deux têtes de vannes en les manipulant pour dégager l'éventuel grain de sable.

Bon, si c'est la céramique qui a un éclat ou une griffe, c'est foutu, faudra changer les têtes (puisqu'on se sait toujours pas laquelle a un problème) et d'abord en trouver.

Donc après remontage du bazar, je prie pour que la première hypothèse soit la bonne et que la fuite ait disparu.

Pour vous baigner un peu plus dans vos souvenirs scolaires en attendant le verdict, disons que la fuite produisait un débit d'une goutte toutes les 4 secondes. Si elle n'est pas réparée, calculez le temps qu'il faudra pour arriver au trop plein de l'évier, sachant qu'une goutte fait un volume de 0,05 ml, que celui de l'évier est de 7 litres et que sa bonde fuit à raison de 0,04 cl/min. (N'oubliez bien sûr pas de tenir compte de l'évaporation, la température étant de 24°C et le taux d'humidité relative de 65%).


14 mars 2021

Ça passe et ça casse

 
Les manifestations, de par leur nature, essaient de rassembler un maximum de monde et sont donc annoncées à grand renfort de publicité sur les réseaux sociaux.

Il est donc faclie à notre époque de communication instantannée, de s'organiser entre casseurs pour venir foutre le bordel en profitant, courageusement, de la protection de la foule, quel que soit le but de la manif.

Cela s'est encore produit hier à Liège sous couvert d'une manifestation du cycle "Black Lives Matter".

À ce propos, dans ma candeur naïve, j'aurais cru, moi, qu' "Any Life Matters".

Ils auraient pu ajouter "too", mais bon...

Ah, ça fait du bien, pour une fois que c'est pas moi qu'on accuse des crimes de Tintin au Congo...


 

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22 décembre 2020

Tout ça c'est la faute à Capuçon

 
La radio de la voiture diffusait une interview de Gautier Capuçon, vous savez, le violoncelliste et le frère de l'autre.

Je l'ai interrompue au moment où il parlait du rôle des artistes parce que nous étions arrivés à destination, la chienne et moi, et pas parce que j'aurais quelque-chose contre le rôle des artistes. Encore que, personnellement, j'ai une furieuse tendance à associer "artiste" et "trottinette".

Tout ça parce que j'ai le souvenir d'un copain qui nous avait fait chanter dans un bistro de la rue de Fer à Namur lors d'un déplacement folklorico-footballistique la célèbre rengaine "Je suis un artiste et je reviens d'Paris" où à court d'instruments à ajouter à la liste de ceux que nous étions censés savoir jouer, après le piano, le violon, la clarinette etc, il faisait appel à la trottinette.

Ce premier souvenir, tandis que je marchais le chien sur mes talons, m'a remis en mémoire cette autre rengaine que les animateurs de colonies de vacances utilisaient pour nous aider à marcher : les carabiniers ! Vous savez, celle qui, après nous avoir informés que les carabiniers arrivent toujours en retard, comporte ce passage entraînant :

"Dans la troupe, y a pas d'jambe de bois,
y a des nouilles mais ça n'se voit pas,
la meilleure façon d'marcher,
c'est encore la nôtre,

c'est d'mettre un pied devant l'autre
et de recommencer !
"

Tout en la fredonnant in petto en accordant mon pas à son rythme martial, je me disais que si la description de la méthode était toujours d'actualité, c'est le "recommencer" qui, avec l'âge, devient de plus en plus pénible !

Vous ne trouvez pas ?

Non ?

On voit que vous n'avez pas mon âge !


27 octobre 2020

Mécanique Qwantique

 
Hier, suite aux ébats de Google avec l'administration US à propos d'abus de position dominante, je me suis inquiété des autres moteurs de recherche existants.

Parmi les "généralistes" (pour les questions scientifiques j'utilise parfois BASE), je suis tombé sur Qwant.

J'ai donc décidé de proposer une recherche identique à Google et Qwant. Et, très logiquement, s'agissant de recherche, et de perdre mon temps, j'ai tapoté "Longtemps je me suis couché" dans la boîte  ad hoc de chacun de ces moteurs.

Comme attendu, en première réponse, Google m'a branché sur un article de Wikisaitout consacré à l'incipit célèbre.

Et qu'a fait l'ami Qwant ? Il m'a branché sur un article de Babelio consacré à quoi ? Je vous le donne en mille :

Un bouquin évoquant l' Ineffable (Marcel).

9782226444295-j

J'en ai immédiatement entamé la lecture.

Rien que du bonheur !

C'est décidé, je change de moteur de recherche !


5 septembre 2020

La grande biaiseuse nous a quittés

 
... sur un coup de cœur !

Et mon coup de cœur à moi dans le répertoire de la baronne Léonie Cooreman, c'est...

C'est tellement elle !

Je sais que je l'ai déjà dit, mais comme on dit dans mon pays : "Deux fois ne se battent pas".

Bien sûr, Madame Chapeau ne manquera pas de faire remarquer que, sensibilité linguistique oblige, on dit aussi "Einmal ist keinmal (aber zweimal ist einmal zuviel)". Si si, on parle aussi allemand dans notre pays.

Il en faut pour tous les goûts.


2 septembre 2020

Moi et ma grande gueule...

 
Nous n'avons pas attendu le Coronamachin pour faire notre pain nous-mêmes.

(Je devrais bien sûr dire "Ma femme n'a pas attendu...")

Et ça ne date pas d'hier, nous (même a parte que ci-dessus) sommes même venus à bout de plusieurs machines à pain.

(Il est à noter, obsolescence programmée oblige, j'imagine, que toutes ces machines, et celles de quelques copines également, ont fini de la même façon : le moteur du malaxeur continue de tourner mais n'entraîne plus la pale mélangeuse. Il y a une faiblesse au niveau de la jonction entre l'axe du moteur et le système d'entraînement du rotor. Comme pour éviter que l'acheteur n'aille s'électrocuter (tu parles !) en démontant la machine, celle-ci est assemblée avec des vis demandant un outillage spécial réservé aux techniciens autorisés, empêchant le béotien de service de réparer lui-même cette faiblesse redondante et l'obligeant à acheter une nouvelle MAP)

Au début, nous réalisions tout le processus, y compris la cuisson, dans la machine. Cette façon de faire présente deux inconvénients :

  • au démoulage, la machine laisse un trou dans la base du pain
  • cette cavité sans croûte a tendance à favoriser l'apparition de moisissure

Aujourd'hui, la machine ne nous sert plus qu'à fabriquer et faire lever (ma copine Jaja dit "pousser") la pâte que nous transvasons ensuite dans un moule et cuisons au four.

Comme mon épouse aime la variété, elle utilise plusieurs recettes à base de farines diverses dont nous nous fournissons au moulin de Moulbaix, ce qui nous permet une petite excursion hennuyère quelques fois par an.

Dans certaines de ces recettes elle ajoute des graines de lin.

Comme je lui faisais remarquer que ces petits machins à la coque blindée devaient terminer intactes leur transit digestif, elle m'a dit que je n'avais qu'à les broyer. Voilà pourquoi je dois vous quitter et m'armer du mortier et du pilon (tous deux japonais) pour transformer en pâte cet amas de petites graines sauteuses aussi dures que glissantes et luisantes.

Je vous le disais bien : "Moi et ma grand gueule !"

Bah, ça me rappellera le temps de la diffraction X (sauf que là, nous avions des broyeurs mécaniques).


11 août 2020

Cataracte


Ça avait déjà bien démarré voilà une semaine : m'étant présenté au guichet des admissions après 48 heures d'instillations de gouttes diverses dans l'œil ad  hoc (le gauche donc)  en vue de l'opération de la cataracte, j'avais suscité l'ébahissement de la préposée qui ne trouvait aucune intervention de ce genre dans le planning du jour.

L'homme de l'art avait annulé l'opération et son secrétariat omis de m'en avertir.

Ce matin donc, nous remettons ça.

Une autre préposée veut tout savoir de moi et me demande un tas de données dèjà présentes dans la base de données de l'établissement, parait qu'il faut vérifier ! Quand arrive le tour de l'identité de mon médecin traitant, ça coince : inconnu au registre national. Ça finit par s'arranger à la troisième tentative, j'imagine qu'elle s'était emmêlé les doigts en tapotant son clavier (faut dire que ma "médecine" n'est pas très coopérative : son nom est Kelgtermans).

Je peux enfin rejoindre ma "chambre" privée (y en n'a pas d'autres parce sinon, le prestataire ne peut pas encaisser de supplément d'honoraires). Là, une infirmière au fort accent slave mais néanmoins charmante, me demande de me déshabiller et d'enfiler la tenue standard de l'opéré.

"C'est pour l'œil droit" me dit-elle car elle doit elle aussi y mettre une goutte préparatoire.

"Non, c'est le gauche !" lui réponds-je du tac au tac, "D'ailleurs c'est dans celui-là que je me suis instillé tous les collyres prescrits".

Elle disparaît pour consulter qui de droit et revient confirmer que c'est moi qui ai raison : l'œil droit, ce sera pour mardi prochain : ils avaient oublié de tenir compte de l'annulation de la semaine précédente.

On me colle une perfusion et une goutte dans l'œil et on m'emmène dans le salle d'op. On me fait allonger sur la table et me caler l'occiput dans un creux, on me sangle les bras et m'immobilise la tête. Une infirmière tout en m'avertissant que celle-là pique un peu me fiche un goutte dans l'œil... droit ! Comme je lui fais remarquer que ça ne va pas aider pour l'opération du gauche elle dit "Oh, j'étais distraite!" m'en colle une dans l'œil gauche et me rince le droit (je me serais bien rincé l'œil moi même d'autant que la petite dame est charmante, mais j'avais les bras attachés !).

Les choses sérieuses se préparent, tout semble baigner dans l'huile jusqu'au moment où le praticien veut mettre le microscope/binoculaire/spot lumineux/caméra en place. Y'a quelque chose qui coince !

Ils tripotent l'installation , changent trois fois le câble (le point rouge vers le haut !) et, en désespoir de cause décident d'amener un autre appareil. Pendant tout ce temps, comme mes paupières sont maintenues ouvertes par un dispositif qui me rappelle Orange Mécanique, l'infirmière continue imperturbable à me rincer l'œil.

Finalement, les chose s'arrangent et on peut procéder.

Je vous épargne les détails, chères âmes sensibles (encore que ce ne soit pas douloureux).

Mais tout cela n'était rien. Comme je devais être à jeun, à la fin de tout, c'est le cas de le dire, ils m'ont filé... une Madeleine ! VDM...

Tandis que je vous écris les lunettes de traviole rapport à la coquille protectrice posée sur l'œil opéré (oui, oui, le gauche !) je me demande quelles aventures seront au menu mardi prochain...

 

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