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Entre nous
20 octobre 2018

La boucle est bouclée

 

Tandis que j'emmène le chien vers son lieu de promenade favori, une musicienne à la radio évoque Martha Argerich.

C'est la deuxiéme fois en moins d'une semaine que j'entends chanter ses louanges. La fois précédente, c'était par un musicien argentin qui parlait de sa compatriote la comparant à une lionne (ce qui m'a fait penser à ma propre appréciation de Tina Turner que j'appelle volontiers "La bête") et soulignant ce côté "animal" qui transparaît dans son jeu. Et de nous faire écouter dans la foulée une de ses interprétations d'une composition de Bach.

Étonnant ! Bach est très "rythmique" d'avance, mais sous les doigts de Martha Argerich, il y naît un soupçon de ce décalage qu'on appelle syncope, un tout léger parfum "jazzy". Les puristes n'aiment pas trop, moi, j'adore !

Il faut dire que dans ma jeunesse, j'étais mordu de jazz. Un jour j'ai acheté un disque (vinyle à l'époque évidemment) de Raymond Guiot intitulé "Bach Street" et c'est là que j'ai commencé mon virage vers la musique baroque. Un petit extrait ?

 

Et Martha, me direz-vous ? Mais il n'y a qu'à demander

Voilà, comme dit dans le titre, la boucle est bouclée, le baroque me ramène au jazz et ma conclusion sera pareille que pour Tina : "Quelle femme !"


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16 octobre 2018

Arythmie

 

Ce matin, comme chaque matin ou presque, tandis que mon sphygmomanomètre s'inquiète de ma tension artérielle, je consulte mon agrégateur pour y double-cliquer sur le lien qui fera éclore dans la fenêtre de mon navigateur le nouveau billet de l'Adrienne.

Rien !

Sur mon blog, c'est l'apparition d'un nouveau billet qui susciterait plutôt l'étonnement mais chez Adrienne, le métronome du blog, le moindre manquement au rythme régulier de la publication fait immédiatement naître un malaise.

C'est comme dans l'arythmie cardiaque où la petite irrégularité du pouls produit un petit pincement au creux de l'estomac.

Je vais immédiatement vérifier sur le blog lui-même, vous savez combien peu fiables sont les agrégateurs...

Rien de rien de neuf, toujours le charmant visage de Sally.

Bon, ce sera certainement pour demain.

N'empêche, le petit pincement est là...

Vivement demain que nous soyons rassurés !


14 octobre 2018

Elle est comme ça

 

Après être allé voter, je suis allé faire courir la chienne. Sur le chemin du retour, mon GSM sonne (oui, mon GSM sonne, comme un bon vieux téléphone à cadran). "Brugmann a appelé, Héliette est décédée" m'annonce mon épouse.

Héliette, c'est, enfin, c'était, une de nos voisines. Une petite dame charmante, la nonantaine pimpante si vous voyez ce que je veux dire. Comme elle faisait de la macula, elle venait de temps à autre me faire remplir ses virements.

Mais brusquement, depuis notre déménagement, son état s'est dégradé assez rapidement au point qu'il a fallu avertir ses nièces (l'une habite Amboise et l'autre Bordeaux) et demander de l'assistance aux services sociaux de notre ville.

La maintenir dans son appartement devenait de plus en plus problématique malgré l'aide de quelques voisins. Pendant plusieurs semaines, mon épouse en dépit de son propre handicap (elle porte un détendeur vertébral Daum) passait la voir chaque jour dans la matinée puis dans l'après-midi.

Il y a une dizaine de jours, une  fin d'après-midi, elle l'a trouvée sur son lit, une jambe repliée sous elle, l'autre pendant hors du lit, se plaignant de fortes douleurs dans le dos. Il a fallu appeler le service d'urgence qui a décidé de l'envoyer en clinique.

J'ignorais la chose, mais ici, pour descendre un malade des étages d'un immeuble comme le nôtre si l'on ne peut le faire via l'ascenseur en l'asseyant sur une chaise, ils ont une équipe spécialisée  qui grimpe sur le toit et balance des cordes à laquelle on attache le malade allongé dans une nacelle et maintenu au moyen d'une enceinte gonflable. Un des membres de l'équipe descend en rappel pour guider l'assemblage pendant la descente. Assez spectaculaire.

C'est bien sûr mon épouse qui a accompagné l'ambulance à l'hosto, ce qui lui a valu, vu son état, de se faire hisser à côté du chauffeur aux premières loges pour admirer l'évolution du véhicule, sirène hurlante, dans la circulation de l'heure de pointe, la majeure partie du temps dans la bande réservée à la circulation en sens inverse. Elle n'est rentrée que bien après 21h.

Résultat de toute une série d'examens : cancer au cerveau très envahissant.

Depuis, elle est allée chaque jour rendre visite à cette dame, au début tout du moins, et ces derniers jours, depuis le transfert en soins palliatifs, constater l'inexorable dégradation de son état. Pendant tout ce temps, elle s'est chargée des relations avec la famille.

Tandis que je vous raconte ça, elle est repartie avec les nièces qui ont insisté pour l'avoir avec elles pour leur ultime visite à leur tante.

Commentaire des gens des urgences et de l'hôpital : "C'est rare de voir une telle entr'aide au sein d'un immeuble"

Ma femme, elle, prétend que c'est naturel.

Riche nature, non ?


7 octobre 2018

Preuve supplémentaire

 

L'autre jour,  nous nous promenions, une amie, Câline et moi, dans le domaine bien connu des lecteurs de ce blog.

Soyez attentifs à la ponctuation et la casse des caractères : Câline, c'est le nom du clebs qui me maintient en esclavage, pas un trait caractéristique de l'amie en question (quoiqu'il ne faille jurer de rien n'est-ce pas...).

En un certain point de la promenade, notre amie se penche et d'un geste aussi élégant que précis ramasse un fruit se trouvant au sol.

Il a la forme et la couleur d'un limon mais il a la peau un rien plus verruqueuse, granuleuse, rugueuse (barrez la mention inutile). Nous jetons un regard aux arbres alentour : rien de semblable. Nous nous interrogeons donc (en vain) sur sa nature et sa provenance et emmenons la chose.

Rentrés à la maison, je propose de couper le fruit en deux pour aider à l'identification mais ma comparse refuse tout net l'opération destructrice.

Je photographie donc la chose et soumets la photo à la sagacité de Google images

citron

Le machin me répond que l'identification la plus probable est une sorte de melon asiatique, merci les gars !

Nous en restons donc là et dans l'après-midi, notre amie rejoint ses pénates en oubliant son "limon".

Au cours des deux promenades suivantes avec le chien, j'ai examiné très soigneusement les arbres autour du point de découverte : érables, châtaigner, pin, platane et même des bambous, mais rien qui porte quelque-chose qui ressemble à ce fruit.

Hier, nouvelle promenade, le chien m'entraîne dans une sente étroite et pentue (le genre qui a ses préférences) qui monte à travers bois et qu'aperçois-je au milieu de la pente et de la sente ? Un fruit tout pareil au précédent :

citron2

Je le ramasse et examine les alentours.

Il y en a quelques autres parmi les feuilles mortes et certains commencent à brunir, c'est là que ça a fait "tilt".

Des noix ! Entourées de leur brou. J'en ai écrasé une sous ma godasse pour vérification : bingo !

Bon, ben quand je vous disais que j'étais con...


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