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Entre nous
29 mai 2008

L'attente

Dans un commentaire, un poil (Papistache m'obnubile) avant le 18 avril, Val s'inquiétait de la façon dont je pouvais combler ces temps d'attente immanquablement générés par mon obsession d'être à l'heure. Comme elle m'a aussi dit "Racontez !"  Je raconte...

D'abord, je ne m'ennuie jamais, puisque je m'emmène partout et que je suis de bonne compagnie. Est-ce suffisant ? D'accord, ça puerait même la suffisance, mais on ne se refait pas, n'est-ce pas...

De plus, dans le cas précis qui avait amené son commentaire, il y a une petite chose que j'ai omis de signaler : juste en face de l'école de ma petite-fille, il y a un hangar occupé par une entreprise : la "**car Shipping Agency". Et là, quand je ne m'acharne pas à parler Portugais avec des Russes, il y a de quoi m'occuper.

Selon les jours, il se trouve dans ce hangar entre cinq et dix gaillards, tous armés de GSM. Cette pointe avancée d'Afrique noire si elle ne bénéficie que du climat belge, s'anime néanmoins avec la nonchalance subtropicale (puisqu'il semble que les Tropiques, eux, soient réputés fiévreux). Pour quelques uns qui oeuvrent à des travaux obscurs sur des véhicules pourris, il y en a toujours deux ou trois qui contemplent la scène depuis le trottoir opposé, assis sur un banc abrité par un saule débordant de la cour de l'école. L'équipe de secours sans doute.

Pendant quelques jours, l'actvité est plutôt légère. Des voitures ou des utilitaires arrivent, pour la majorité je devrais dire "épaves", que l'on échange contre quelques billets. De temps à autre une camionnette ou une grosse voiture entre dans le hangar et décharge son contenu : tapis, matelas, oreillers, coussins, couvertures, cartons de circuits électroniques, écrans, TV,  etc...  Rassurez-vous, le trafic n'est pas à sens unique. J'ai aussi vu une camionnette roumaine charger un lot de batteries usagées après échange des traditionnels biftons.

Et puis, un beau jour, soudainement, tout s'anime ! C'est l'exode. Une partie des véhicules accumulés (les critères de sélection me restent impénétrables) sort progressivement. Ils sont tous bourrés jusqu'au toit de ces marchandises déposées les jours précédents, munis de plaques de garage déposées derrière le pare-brise ou suspendues par des aimants  à l'arrière de la carrosserie et garnis d'affichettes portant, outre un numéro de quai, des noms de destinations exotiques : Bamako, Douna, Douala.

Je suppose que l'embarquement se fait à Anvers et que le transport intermédiaire s'effectue par camion. Comme la rue assez étroite serait vraiment trop encombrée par un de ces mastodontes, il attend les véhicules sur le boulevard voisin. Le transit vaut la peine d'être vu ! Les voitures qui roulent encore y vont par leurs propres moyens, généralement entourées d'un nuage de fumées d'huile camouflant l'absence des divers éléments lumineux normalement exigés sur un véhicule en circulation. Les plus vaillants sont équipés de barre de traction ou de câble pour traîner les "sur les genoux". Pour les cas désespérés, un vieux 4x4 Mitsubishi équipé à l'avant d'un matelas de vieux pneus sert de pousseur.

Les fumées se dissipent, le calme revient, on rapatrie les plaques de garage et nous voici repartis pour un tour ! Comment, chère Val, voulez-vous que je m'ennuie ?

Détail supplémentaire : je n'ai pas de photos, parce que je crains que tout décontractés qu'ils puissent paraître, ces sombres et industrieux personnages risqueraient bien de se montrer susceptibles.


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28 mai 2008

Stupeur

... et tremblements, si vous aimez Amélie, bien que je n'aie rien ressenti de ce genre. Stupeur tout simplement.

Cela fait neuf mois (il est temps que j'accouche) que, presque chaque jour sauf les fins de semaine et les congés, je croise à la sortie de l'école de ma petite-fille une dame qui vient rechercher son enfant. Assez en formes, les cheveux châtains tirant sur l'auburn, toujours vêtue de pantalons disparaissant dans des bottes et d'une veste ou d'un blouson.

Ce qui m'a frappé chez elle, dès notre première rencontre, c'est le visage. Cela fait neuf mois que chaque fois que je la vois, je parie (avec moi-même) qu'elle est russe ou, à tout le moins slave. Et j'aurais parié gros si j'avais seulement le goût du jeu. Mais parier n'est pas tout, il faut encore vérifier. Et vous me voyez, moi, lui tapoter l'épaule en disant "русский ?" (ouais, ça ce n'est pas le féminin, je sais, dans une autre autre vie, j'ai appris le Russe pendant deux mois).

Hier, lorsque je gare ma voiture, il se met à pleuvoir. J'ai sur moi des vêtements qui supportent la chose (on est belge ou on ne l'est pas). Mais comme il m'est déjà arrivé de voir sortir l'objet de mon déplacement en simple T-shirt malgré l'averse, je m'arme d'un parapluie. En fervent disciple de Brassens, sachant que cet accessoire est la voie la plus directe vers le paradis, j'en ai toujours l'un ou l'autre dans le coffre de ma voiture.

Lorsque je parviens au niveau de l'objet de mes interrogations, elle attend, nu-tête. Je lui propose donc, à l'instar de Georges, un peu d'abri. Et tandis que nous sommes côte à côte et que je me demande par quel bout entamer la conversation, elle me demande de but en blanc : "Vous, quelle nationalité ?"

Remarquez que je comprends son inquiétude : un Belge d'origine, en cet endroit de la ville, se trouve être parfaitement saugrenu. Je réponds donc à sa question et en profite pour en avoir le coeur net : "Et vous ?"

BRAZILIAAvec sa (très) maigre connaissance du Français, la conversation est rude. Le choc de sa réponse également : je l'aurais mieux comprise dans sa langue d'origine. Non parce que j'ai appris un peu de Russe, mais parce que j'ai déjà séjourné une vingtaine de fois au Portugal : elle est brésilienne et vient de Brazilia où, me dit-elle en repoussant de la pointe de sa botte quelques détritus décorant le trottoir, il fait très propre !

Stupeur, je vous l'ai dit ! Et cette vision d'une montagne de biscuits remplaçant mes liasses de billets verts...


25 mai 2008

Pérouse

Je saisis donc la perche tendue par Papistache qui me demandait si l'Italie avait tenu ses promesses pour lui donner tout apaisement : l'Italie ne m'ayant rien promis, je n'ai pas été déçu. Je pourrais m'en tenir là, mais maintenant que je suis au clavier, je vais vous conter, tant qu'à faire, une petite anecdote.

Un beau matin, mon épouse et moi, sur ses insistances, sommes partis pour Pérouse (Perugia).

Perugia_0027

(La façade du bâtiment n'est pas incurvée, c'est un effet pervers de l'objectif employé à sa plus courte focale. Tilu vous corrigerait ça en un clin d'oeil, moi, je n'ai pas le courage).

Comme pour la majorité des villes intéressantes d'Ombrie et de Toscane, la vieille ville ou le centre historique, c'est à votre meilleure convenance, est perché (le masculin l'emporte ici aussi) au sommet d'une colline plus ou moins escarpée. Gare aux mollets ! À Pérouse, c'est plutôt plus que moins, en conséquence de quoi, à flanc de colline, les constructions s'arcboutent les unes sur les autres.

Perugia_0077

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La chose n'est déjà pas en soi très rassurante, même si ça a survécu comme ça quelques siècles, mais quand vous savez, pour les avoir parcourues en arrivant, que toutes ces masses et ces efforts se reportent en fin de compte sur d'immenses caves aux allures de cathédrales, vous n'êtes pas très fier quand soudainement, le plancher émet un craquement sonore tandis que vous contemplez, béat, une oeuvre de Raphaël.

Perugia_0136

Et l'anecdote dans tout ça, me direz-vous ? J'y viens ! Avant de pénétrer dans ce labyrinthe de caves que vous parcourez moitié à pied, moitié en escalators et où vous comprenez immédiatement qu'ici, ce n'est pas la Belgique :

Perugia_0139

Avant tout cela, donc, je prends la précaution, à la sortie du parking où j'ai fini par trouver une place pour ma voiture, de faire un petit détour par les toilettes publiques au pied des fameux escalators. Pour y parvenir, je fends un groupe compact d'Italiens aussi hilares que retraités et attendant le départ de leur visite au pied d'une pancarte VIP brandie par leur guide.

Au moment de quitter les toilettes, une forte résistance m'empêche d'ouvrir la porte. Comme il y a malgré tout un peu de "mou" je pousse de toutes mes forces, la résistance cède et je me trouve nez à nez avec un groupe de ces retraités ! Ils bloquaient la porte en riant comme des cons parce qu'ils pensaient coincer ainsi un de leurs copains. Quand ils se sont aperçus de leur erreur, les trois ou quatre "bloqueurs" se confondaient en excuses tandis que le reste de la troupe se bidonnait grave, comme on dit maintenant.

Tous plus âgés que moi, pourtant faut le faire, et s'amusant comme des gamins ! Un effet secondaire du Sole d'Italia sans doute...


22 mai 2008

Chère Kloelle,

Je sais, vous aurez peine à le croire mais, parfois, je mens !

Par exemple, je connais au moins une vraie jeune chanteuse. Elle se fait appeler Janeczka mais est, hélas, surtout connue en Islande.

Plus sérieusement, j'ai visionné le clip que vous avez proposé à mon attention. Je ne m'étonne pas de ce que le graphisme ait plu à l'enfant émerveillé qui continue de vivre en vous. La musique est très bien. Qui a eu l'idée d'importer une de ces extraordinaires guitares portugaises que des virtuoses font chanter comme une deuxième voix dans ces Fados chers à mon coeur ?

Pour le chanteur au prénom breton (je m'y connais, mon beau-fils est Breton et s'appelle... Thierry), pourquoi introduit-il un seul mot dialectal (qui me semble d'ailleurs picard) : "min" dans une chanson entièrement en Français ? C'est pas ça qui va le faire surfer sur la vague ch'ti. Mais c'est très bien quand-même, sauf que c'est plus parlé que chanté, l'air du temps, rap, slam et toute cette sorte de choses sans doute.

Il faut que je vous explique : je connais peu de jeunes chanteurs parce que je n'écoute plus guère la radio, que je n'achète pour ainsi dire que des disques de musique baroque ou de jazz et qu'à la télé, je ne regarde jamais les émissions de variétés.

Je connais néanmoins des chanteurs actuels, mais qui ont déjà fait "leur trou", simplement parce que j'ai des enfants qui doivent partager votre tranche d'âge et que je n'ai donc pas pu échapper aux Souchon, Voulzy, Maurane (qui est belge et que j'adore), Renaud, etc... mais ce ne sont plus à proprement parler de jeunes chanteurs.

Y a des éclairs, parfois. J'ai acheté pour mes petites-filles le DVD du Soldat Rose et donc j'ai entendu cet étonnant Sanseverino et Bénabar (n'est-ce pas lui qui veut offrir Bruxelles à je ne sais trop qui ?) ainsi que M, mais lui, je connaissais déjà. Avec mon amie Jaja, quand je travaillais encore, nous chantions "Qui de nous deux" à tue-tête dans le labo et ça nous faisait rire comme des cons, comme si j'avais une tête à inspirer qui que ce soit!

Bref, j'ai rien contre les jeunes, même chanteurs. Mais j'ai beaucoup à redire sur le système, les maisons de disques, la promotion, les "vedettes" étoiles-filantes, etc, etc.

Et puis, j'ai plus l'âge des concerts, même si mon fils bosse dans une des salles les plus prisées de Bruxelles. Je suis malgré tout allé voir Misia, gratuitement of course, l'an dernier.

Pour terminer, je tiens à signaler qu'il se trouve un certain public pour considérer les ivrognes de Pubs irlandais et les beugleurs de chansons de marins bretons comme des chanteurs. Tous les goûts sont dans la nature, c'est le grand Dutronc qui l'a dit, prudemment réfugié derrière le rideau de fumée de son énorme cigare.


21 mai 2008

Perplexe

Que faire ?

Dans son commentaire, sous mon billet précédent, Papistache me tend une perche (que voulez-vous que tende un Percheron ?) pour vous parler de ce voyage où j'ai accompagné mon épouse en vacances. MAIS, dans son propre billet du même jour, il évoque Barbara et une de ses interprétations que, comme par hasard, Kloelle nous offre immédiatement sur son blog (et paf ! Deuxième billet sur fond de serrement de gorge). Quelle équipe, ces deux-là ! Et quel dilemme pour moi : de quoi vous parlerai-je d'abord ?

Allez, j'opte pour la réparation d'un oubli dans ma ponte du 14 avril.

Le Français, je l'ai aussi appris avec ces chanteurs du temps de mon adolescence : Barbara, Brassens, Brel, Ferrat, Ferré, Greco, Reggiani... bon, je ne vais pas vous en faire la liste exhaustive, ce serait à la fois impossible et lassant.

brassensJe vais vous résumer la chose en un petit conseil auquel vous trouverez peut-être des allures de choix.

Vous voulez parfaire votre maîtrise de notre langue ? Ne vous précipitez pas chez le libraire pour vous acheter le Bon Usage, le dico de l'Académie ou quelque brique assommante... non, courez chez votre disquaire et payez-vous l'intégrale du bon Georges...

Et écoutez-la, bien sûr !


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14 mai 2008

Une boule dans la gorge

CirquePortes ouvertes, hier à l'Ecole de Cirque de Bruxelles, comme pour fêter dignement l'anniversaire de la plus jeune de nos petites-filles. Sous le chapiteau, les numéros se succèdent : délicieusement malhabiles pour les tout petits, déjà plus affirmés pour les autres. On devine même quelques doués dans l'une ou l'autre technique.

Le dernier groupe à se produire comporte un gaillard au handicap évident. Comme finale à leur prestation, les participants s'étendent sur le dos, en étoile, leurs pieds maintenant une énorme balle d'équilibriste. Deux demoiselles, montées sur des échasses, font grimper leur copain handicapé sur la sphère et l'aident à s'y maintenir (je peux vous assurer qu'elles souffrent) tandis que les autres soulèvent lentement le ballon en étendant progressivement les jambes.

Tonnerre d'applaudissements...

Je n'ai pas de photo, c'est mon épouse qui avait l'appareil... et les larmes lui brouillaient la vue : tant d'attention autour de ce garçon ! Quant à moi, les zhommes ne pleurent pas n'est-ce pas... mais bon Dieu, c'était limite !


1 mai 2008

Ça commence bien !

D'accord, à Saint-Louis (Haut-Rhin), ils ont le WiFi à l'hôtel. Gratuit de surcroît ! Le WiFi, pas l'hôtel, dommage... En compensation, tous les restos sont fermés, sauf les chinois, un italien (avec serveur asiatique) et un "luxe" (mais j'ai pas emmené mon smoking).

Nous nous sommes donc, comme le jeune couple de Flamands de la table voisine, rabattus sur l'italien. C'est un peu con, surtout que nous sommes en route pour la Toscane ! Mais restons corrects, ce l'était tout-à-fait (correct) surtout pour un resto étranger en France. Le vitello tonnato se défendait et le gratin d'aubergines était très honnête. La seule chose qui était limite, c'était le Pinot rouge d'Alsace. Je savais qu'on aurait dû faire confiance au Cannonau... mais, en même temps, on n'en a pas bu ! Demain, peut-être ?


1 mai 2008

Oui, je sais !

... que vous allez me dire que je suis plus souvent en vacances qu'à vous bassiner sur mon blog. Mais, que voulez-vous, il faut bien vous laisser souffler un peu et vous accorder une petite pause !

Et puis, mon épouse aimerait avoir quelque-chose d'autre à se mettre sous l'objectif que le château de Grand-Bigard, comme le week end dernier. Je vous retrouve après la Trinité, comme Marlborough.

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