Blog intérieur (extraits)
Je l'ai déjà dit : chaque jour, j'écris dans ma tête l'un ou l'autre billet pour mon blog intérieur. Billets qui, bien sûr, ne sont jamais transcrits sur ce blog-ci. Je suis une sorte d'Adrienne mentale...
Bien sûr, j'imagine que vous ne me croyez pas et j'ai donc décidé, une fois n'est pas coutume, qu'aujourd'hui j'allais trouver le temps (souvenez-vous que je suis retraité et donc débordé) de passer à la transcription de mes élucubrations du jour :
J'aurais pas dû rester quelques minutes de trop au lit après que mon réveil-radio ait démarré son verbiage quotidien. J'aurais pas dû parce qu'au infos de six heures (oui : depuis que je suis à la retraite, j'ai changé de réveil-radio mais pas d'heure de lever) on nous diffuse une nouvelle de première importance puisqu'elle est dans les infos : Maxime Leforestier a fait un malaise sur scène à Antibes !
Eh ben dis donc, ça nous change de Daesh ! Rassurez-vous : il va bien ! (Maxime hein, pas Daesh)
Du coup, nous avons eu droit à une petite chanson et c'est là que j'ai trouvé de quoi faire :
Primo :
"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille"
Eh oui ! Toute naissance est une combinaison de hasard et de nécessité (ça me rappelle Monod et Teilhard de Chardin au temps où je faisais la fortune de la librairie Libris à l'avenue de la Toison d'Or, achetant tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi en fait, en dehors de quelques bouquins indispensables comme "La Mythologie" de Dubout).
Un hasard parce qu'il est impossible de prévoir dans le troupeau de spermatozoïdes se ruant à l'assaut lequel sera élu par l'ovule tant convoité. (ça m'étonne que les bookmakers n'aient pas encore envisagé de prendre des paris là-dessus...)
Une nécessité : pas tant à cause d'un événtuel "désir d'enfant" qu'en raison d'un besoin pressant chez certains de s'envoyer en l'air. On nous entretient régulièrement dans des émissions radio ou télé de ce fameux "désir d'enfant", ça m'étonne toujours un peu. Bien que mon épouse et moi-même nous sommes aussi inquiétés de la chose quand nous en avions déjà deux, d'enfants, pour finir par décider que nous n'en voulions pas. Enfin... plus !
Secundo :
"On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher"
Ouais, là-dedans, ce qui m'inspire, c'est Manille !
Ça me rappelle que j'avais une cousine (la fille de mon parrain) sensiblement plus jeune que moi qui se prénommait Anne, lisait le journal de Mickey (la honte pour une Belge) et des comics américains (genre "Mandrake" et "L'ombre qui marche", vous ne connaissez pas ? Vous en avez de la chance!). Pire : elle voulait grimper sur mes genoux pour que je lui fasse des bisous ! Pire encore : dès qu'on ne faisait pas ses quatre volontés, elle bloquait sa respiration et tombait dans les pommes (comme Pépé dans Astérix chez les Ibères), elle appelait ça "se pâmer". Elle m'a fait le coup un jour où sa famille rendait visite à la mienne et où on m'avait envoyé la promener dans le village. Souchon ne chantait pas encore "Tarte ta gueule à la récré" mais je lui en ai quand même mis une! ça l'a vachement ressuscitée. Là, je passe sur ce que j'ai pris quand elle l'a raconté en rentrant à la maison.
Et Manille dans tout ça ? vous inquièterez-vous. Ben , la chère enfant a fini par émigrer aux Philippines et finalement en revenir en assez mauvais état. Il y a quelques années nous avons appris qu'elle se trouvait dans un "institut spécialisé" et depuis, nous sommes sans nouvelles.
Tertio :
Déjà, dès "Antibes", j'avais eu l'idée de vous parler de ce patelin célèbre à bien des points de vue, ne fût-ce que pour son festival de jazz, mais j'ai craint de vous lasser un peu (beaucoup, à la folie...). Mais je vous colle quand même un peu de musique ("Dans les rues d'Antibes" ça s'appelle) pour vous faire oublier Maxime...