Bruges la morte
À la lecture du titre et vous rappelant mon billet précédent, vous vous dites sans doute : "Bon, il va nous parler de Charleroi !"
Eh bien détrompez-vous, je vais bel et bien vous parler de Bruges, cette "Venise du nord" connue dans le monde entier, même en France, c'est vous dire...
La dernière fois que j'y suis allé, c'était en septembre 2002, l'année précédant la saga hospitalière qui allait m'occuper durant trois ans. Tiens, du coup, je vous montre un bout de l'hôpital Saint Jean.
Nous y avions donné rendez-vous à des amis à qui nous voulions faire découvrir le soir un restaurant situé dans la campagne voisine : l'auberge "De Herborist" une sorte de table d'hôte gastronomique installée dans une ancienne fermette ou pavillon de chasse. Nous avons donc passé l'après-midi en ville.
D'abord, côté Venise, faut pas rigoler ! Elles n'ont en commun que d'avoir eu un passé bien plus glorieux que leur renommée actuelle. À part cela, il y a bien un canal avec quelques embranchements à Bruges (l'inverse serait étonnant pour un ancien port) mais rien de comparable avec Venise quand même.
Bien sûr, c'est une jolie ville, surtout grâce au fait que les constructions plus récentes ont été bâties dans un style "néo-ancien" disons. D'où un semblant d'homogénéité dans le décor du centre-ville. Si tout cela vous passionne, j'ai un excellent bouquin de Roels-Jacob sur la question.
Ce qui est remarquable à Bruges, c'est que durant la journée, les rues sont noires de monde et que dès le crépuscule, tout le monde disparaît, la ville est à vous, il n'y a plus dans les cafés que quelques autochtones et vous pouvez même user gratuitement de leurs toilettes : les Madames pipi (cette étonnante tradition belge) sont rentrées chez elles, fortune quotidienne faite. La ville mérite alors le surnom que lui avait donné Georges Rodenbach : "Bruges la morte". Raison pour laquelle, à l'instar d'Erik Orsenna, je lui préfère Gand qui vit aussi la nuit.
Lors de cette visite, la grand-place était occupée par une exposition... de fruits et de légumes, ce qui va me permettre de faire voir à MAP un ours blanc (l'ours figure dans les armes de la ville de Bruges), elle qui regrettait que je n'aie pas continué mon reportage sur ma visite au zoo d'Anvers (où je n'ai d'ailleurs pas vu d'ours, ni blanc ni vert).
Maintenant, si vous décidez d'y aller voir, je ne suis pas certain que vous y verrez la même chose que moi...