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Entre nous
31 mai 2009

Ne me prenez pas pour un clown

À Saint-Louis… mais non, nous ne sommes pas, mon épouse et moi-même, partis pour le Sénégal ou la Louisiane, c’est bon pour notre fils, ça !

À Saint-Louis, donc, la banlieue alsacienne de Bâle, ville étape sur notre trajet vers l’Italie, nous avons dû  choisir un restaurant.

D’ordinaire, nous allons à « La Diligence », un sympathique endroit, mi-brasserie, mi-weinstube et mi-resto pour faire bonne mesure, dont ma femme adore les os à moelle. Mais c’était leur jour de fermeture. Voilà comment nous sommes récompensés d’avoir postposé notre départ pour cause de portes ouvertes à l’Ecole de Cirque !

Nous optons donc pour « La Ville de Mulhouse ».

À peine sommes-nous assis que la patronne nous annonce qu’il n’y a plus de tartare de saumon. Comme nous n’avions pas l’intention d’en prendre, cela ne nous émeut guère.

Nous commençons alors à débattre des avantages et inconvénients des deux menus proposés et finissons par porter notre choix sur celui où l’absence d’escargots était compensée par la présence de crème brûlée à laquelle mon épouse a bien du mal à résister, même si bien souvent, l’expérience se révèle décevante. Faut dire qu’à Castiglione, dans le resto-oenothèque d’un ami de mon fils, ils en font une qui vous fait regretter que votre langue ne puisse parvenir jusqu’au fond du petit récipient ventru en grès.

Dans le cas présent, on n’a pas pu savoir, la patronne, le moment venu, nous ayant annoncé, mine de circonstance à l’appui, que les crèmes brûlées étaient épuisées.
Remarquez que nous nous y attendions un peu, car après étude soigneuse de la carte des vins, ayant porté mon choix sur un Pinot Noir Alsacien vieilli en fût de chêne, je m’étais entendu dire qu’il n’y en avait plus, mais que je pouvais me contenter d’un autre, plus classique et, d’ailleurs sensiblement moins cher.

Pour l’étape du retour, la Diligence étant à nouveau fermée, j’ai repéré un Macdo dans la Z.A. voisine…

mcdonalds


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17 mai 2009

Juliette

Six heures trente. Le réveil-radio débite sa musique et ses nouvelles plus ou moins fraîches. Rien qui requière de ma part une attention soutenue. Et puis, une voix ! Ah, je reconnaîtrais entre mille ce velours très légèrement nasillard !

Ce qui m'épate, c'est ce qu'elle chante : "Né quelque part" vous savez : les trottoirs de Manille, Maxime Leforestier... non ? Pas grave.

Alors dans ma petite tête, y a la machinerie qui s'ébranle : c'est pas si ancien cette chanson, et donc la reprise doit être récente. Petite recherche sur le net : l'enregistrement date de 2006. Et la Juliette est née en 27. M'en doutais, elle faisait déjà les beaux-jours de Saint-Germain des Prés que je venais à peine de quitter mes courtes culottes. "Courtes" j'ai dit, pas "couches", d'ailleurs elles n'existaient pas encore à cette époque, les couches-culottes, vous en êtes pour votre humour à six sols huit deniers !

Soixante-dix-neuf ans (quel plaie d'écrire pour des Français, je crois que je ne vais plus écrire que pour Tilleul) et sa voix n'a pas changé. Je l'ai adorée, cette femme-chatte qui déclarait lors d'une interview : "Les scientifiques sont souvent de grands poètes".

Allez, je le dis : "Juliette, les mots ne peuvent rendre le bonheur qu'il y a à avoir été votre contemporain !"

Bon, c'est pas tout ça, j'ai quelques CD à réécouter !

À dans quinze jours ! Ciao !


juliette_greco


7 mai 2009

Ô joye, cet homme c'est moi !

Sur son blog, Joye, alias Iowagirl, m'a dédicacé une chanson qu'elle interprète avec entrain.  J'irai même jusque brio ! Pour lui répondre (une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas) j'ai commencé à écrire quelques chansons. Mais j'ai bien vite abandonné ces ébauches, elles étaient sans objet : on ne me fait pas chanter !

Alors voici quelques paroles, sans musique :

Bien loin par-delà l'horizon,
Joye m'a écrit une chanson.
Je l'en remercie de tout cœur,
Même s'il y point quelque rancœur.
Car la charmante étatsunienne
Est pour le moins statisticienne
Et tient le décompte sévère
Des com's de toute sa blogosphère...
Et des réponses, tant qu'à faire.
Calculant les corrélations
Entre ces multiples variables,
Elle fait une constatation
Propre à vouer Walrus au diable.
Car cet individu sans foi
Semble sourd au son de sa voix,
Elle, la sirène de l'Iowa !
Elle vérifie une ou deux fois,
Recoupe tout ce qui se doit,
Le verdict est inattaquable :
Cet ancien Belge est un minable,
Un sans cœur, un abominable
Ignorant tout du mot "aimable",
Un gros ours des plus mal léché,
Un citadin mal embouché.
C'est pour lui servir de leçon
Qu'elle lui chante sa chanson.

L_auteure

Voici la chanson de Joye :

Je laisse un com', il répond pas
C'est presque entre nous
Il parle aux autres
Mais pas à moi
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Chez toi, c'est pas la joye !

Il écrit bien, c'est pas rien
C'est presque entre nous
Mais envers moi y a aucun lien
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Sinon, dis-moi pourquoi !

Alors, chez lui, j'existe pas
C'est presque entre nous
Je continue, mais chais pas pourquoi
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Chez toi, c'est pas la joye...
Hmmm,
C'est presque Entre Nous !

Yi-hah !!!



 

4 mai 2009

Arthur est mort

Je vous entends venir : "Ouais, et Camelot est en ruines !"

Mais il ne s'agit pas de cet Arthur-là, ni d'ailleurs de celui qui sévit sur les chaînes françaises (dommage diront quelques langues de vipère).

Non, il s'agit d'un de mes premiers chefs, au labo. Un cas !

CordyIl était originaire du bas-Laeken, comme Annie Cordy (Leonia Cooreman) aujourd'hui baronne. Il avait sept ans de plus qu'elle, je vous laisse vous débrouiller avec son âge à son décès (pour son âge à sa naissance, je ne vous demande rien).

Il avait conservé le truculent accent local et appelait tout un chacun "fieu" ("fils" en brusseleir), sauf sa hiérarchie, bien entendu, on ne plaisantait pas avec les marques de respect à l'époque. Quand il vous parlait de vos propres collaborateurs, il disait "vos sbires".

Il aura bien résisté, lui qui blêmissait lorsqu'il tombait sur le journal (négligemment disposé à son intention sur le coin d'une paillasse) annonçant "Nat King Cole meurt à quarante-six ans !"

Dans ses labos, il y avait une ambiance folle. Surtout quand il n'était pas là. Chez nous, les labos portaient des numéros, si bien que quand on nous demandait où nous travaillions, nous répondions "au Stalag 12". Quand un nouveau débarquait (c'était fréquent dans ces Golden Sixties) et qu'il sortait, gonflé à bloc, du bureau vitré d'Arthur, nous lui serrions la pince, l'air contrit, en murmurant "condoléances".

Les quelques années que j'ai vécues sous ses ordres ont quand-même été parmi les plus joyeuses toute de mon existence. C'est qu'à l'époque, voyez-vous, nous étions jeunes (pour certains), nous étions fous (pour tous), ça aide.

Parmi les innombrables anecdotes que son décès m'a remises en mémoire j'en ai sélectionné une, bien gentille :

Un jour notre ami Jean (celui dont je prétends régulièrement qu'il est le père de mon fils, mais ceci est une autre histoire) se paie une hépatite.

Au bout d'une quinzaine de jours, le chef se fend d'une visite à son domicile, question de  voir si ça va encore durer longtemps, imaginons-nous.

Il se pointe, sourire aux lèvres, salue femme et enfants (lesquels trouvent le gaillard charmant, "Mais qu'est-ce que tu nous racontes ? Il est très gentil ton chef !") et pérore à qui mieux mieux pendant quelque temps, buvant force café et dévorant moult biscuits (gâteaux pour les Frenchies).

Sur le point de sortir, il avise un bocal muni de son poisson rouge et déclare aux enfants : " Il est marrant votre poisson, il a un nom ?".

Le chœur des gosses : "Arthur !"


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