Chefs-d'œuvre disparus
Sur son blog, l'Adrienne nous parle de lecture par Espagnol interposé.
Ça m'a rappelé que je ne suis toujours pas venu à bout des Frères Karamazov !
Faut dire qu'entretemps, j'ai lu le dernier Schmitt. Bon, je n'ai lu que le récit en sautant les notes de fins de chapitres qui, elles, contiennent, en caractères minuscules, l'histoire et, en l'occurrence dans "Paradis perdus", la préhistoire. Pour ces détails on m'a offert "Histoire du monde" de Roberts et Westad.
Après cette parenthèse, revenons aux Karamazov. Avant eux, je n'imaginais même pas qu'on pouvait mettre la main sur encore plus chiant que Marcel, mais passons, ça me fait mal de l'avouer...
Ce qui m'a le plus frappé dans cette histoire russe c'est l'irruption régulière du samovar, un instrument peu utilisé chez nous mais pourtant lié à un de mes souvenirs...
Quand j'étais chef d'unité, une demoiselle, fille de connaissances, alors dans le secondaire, m'avait demandé si je pouvais l'aider pour un devoir de français. Aujourd'hui, elle est ministre fédérale, c'est vous dire si ça date...
Il s'agissait d'écrire un petit machin en alexandrins sur n'importe quel sujet.
Les alexandrins, douze pieds et une rime à trouver (évitez "belge", belge ne rime à rien, c'est bien connu), c'est facile : simple question de rythme et de vocabulaire, le plus dur, c'est la césure.
Je lui en ai pondu deux.
Le premier très réussi mais inutilisable (sauf à avoir le goût du risque) puisqu'il disait combien il faut être bête et sans cœur pour imposer à de pauvres enfants sans défense quand il fait si beau dehors une tâche aussi barbante que dénuée d'intérêt.
Le second était une fable dont je ne me rappelle que le titre : "Le lombric et le samovar", c'est celui-là qu'elle a utilisé.
Non, je ne les ai pas conservés, je vous l'ai dit : ils ont disparu !