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Entre nous
13 mars 2016

Pour Lorraine qui patiente depuis 2012 (et d'autres qui le font depuis 2008)

Depuis le week-end dernier, mon épouse passe tous ses après-midi à l'expo qu'organisent trois des ateliers de la Villa, dont le sien, tandis que je garde le chien.

Mardi, elle m'appelle d'urgence : "Viens, ta cousine vient d'arriver !"

Je me précipite au volant de ma voiture, étrennant par la même occasion le nouveau roulement de la roue arrière droite.

Ma cousine ! Vous savez, celle-là même qui avait si gentiment refusé de m'épouser. Et je me dis qu'il serait peut-être temps de vous conter cette "autre histoire" un peu rapidement promise.

Lors de ma première année d'études de chimie, mon école organise un bal. Les étudiants sont sommés non seulement d'y participer mais d'y amener une cavalière ou un cavalier en fonction de leur sexe. Comme je n'ai pas de petite amie, je demande à cette amie d'enfance que je rencontre de temps à autre de m'accompagner. Elle accepte à condition de pouvoir amener une condisciple.

Le jour dit, elles débarquent chez nous, valises à la main. Étonnante paire de demoiselles : mon amie est plutôt petite et dotée de formes généreuses, la sienne est (comme dirait Célestine) plutôt du style "grande asperge" permanentée de surcroît. Mais elle a des yeux ! Deux ! Deux yeux immenses qui lui mangent le visage et promènent sur le monde un regard étonné.

Durant tout le repas qui précède notre départ, chaque fois que je lève les yeux de mon assiette, j'accroche de l'autre côté de la table son regard fascinant. Je dois avoir la tronche de Mowgli quand Kaa lui chante "Fais-moi confiance !" dans le Livre de la Jungle version Disney.

Au bal, tout se déroule normalement : je fais danser, plutôt maladroitement, au son des Dixie Stompers d'Albert Langue (dont le trombone se révèle être également un virtuose du tuba dans "la polka des cochons"), celle que j'ai invitée et j'évite de trop croiser le regard médusant de sa copine.

Lors du retour, à l'arrière de la voiture de mon père (c'est l'époque du "Vous permettez Monsieur" d'Adamo, les parents se font un devoir d'accompagner leur descendance au bal, ce qui n'a pas que des mauvais côtés, celui des finances par exemple) mon amie se blottit contre moi, se saisit de ma main et finit par m'embrasser gentiment mais avec détermination. L'autre semble somnoler dans son coin.

Quelques jours plus tard, la secrétaire de l'école m'appelle pour me donner une lettre arrivée à mon nom (et me demander d'éviter de me faire envoyer du courrier à l'école : "Ce n'est pas un pensionnat ici !" à quoi j'évite de répondre que je ne me suis rien fait envoyer du tout, c'est susceptible les secrétaires).

La missive provient de la propriétaire des yeux. J'apprends à sa lecture qu'on a cru remarquer que l'on ne m'était pas indifférente, que c'est réciproque et que l'on est prête à envisager...

Felicity Lott n'aurait pas dit mieux !

Mais bon, la première j'avais dit ! Et ce qui est dit est dit. J'allais quand même pas perdre mon pari ! D'autant que, si je puis me permettre, côté formes, je serais plutôt Cecilia Bartoli que Felicity Lott...


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Commentaires
P
Ah les histoires de cousin cousines... hum, y'en aurait à conter !
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Q
J'aurais dû y songer...
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Q
wouawwh! J'adore! Cela ravit mon coeur de midinette. C'est mieux aussi que Ici paris !!!
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J
Ah mais on déballe donc tous les secrets de famille ici ?<br /> <br /> Va falloir que je planque mes archives ! ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Allez rêvons encore un peu : https://www.youtube.com/watch?v=jWYaPE2WZNs
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L
Je sors de ma convalescence doucement bercée par ton récit, cher Walrus. Je te suis d'une photo à l'autre, de la belle cousine (tu n'es vraiment pas mal non plus!) à celle de Félicity Lott, de sa déclaration d'amour enflammé à ta réticence définitive....Et je pense qu'en choisissant "l'amie d'enfance que tu rencontres de temps à autre", tu as enfin "écouté" ton coeur! Pour la vie et le bonheur!<br /> <br /> Bisous,<br /> <br /> Lorraine
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M
Si je comprends bien, vous avez eu beaucoup de chance...
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G
Les souvenirs réchauffent le coeur, les yeux aussi ;)
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C
Oui j'avoue que j'aimerais bien une photo...une grande asperge avec deux yeux comac, ça me dirait de voir jusqu'où pousse la ressemblance avec bibi...<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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A
elle avait deux yeux et elle n'y avait pas froid :-)
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B
Sacré Walrus !<br /> <br /> C'est vrai qu'il y a un petit air entre Yann Beuron et toi.
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