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Entre nous
1 mai 2010

Regrets tardifs

Hier, mon épouse me charge d'aller acheter de la litière pour le chat pendant qu'elle est chez son kiné.

Tandis que je roule vers le magasin ad hoc, j'écoute une émission sur les humoristes, avec les questions habituelles, vous savez : peut-on rire de tout etc...

Comme j'ai le temps, j'attends la fin de la chose (et de l'histoire de Pierre Kroll à qui un confrère français demandait "Vous y allez parfois fort avec votre roi, vous n'avez pas d'ennuis avec le Palais  ?" à quoi le dit Kroll avait répondu "Fort avec notre roi ? Nous ne l'avons pas encore décapité, nous !")

J'attendais donc dans ma voiture devant le magasin lorsqu'un individu vient tapoter à ma vitre et me fait comprendre par signes qu'il voudrait me parler. Je le vois venir mais entrouvre néanmoins ma portière.

Et là, gagné ! Laïus aussi classique qu'embrouillé où il est question de téléphone et de cinquante Cents.

Je ne pense pas à lui proposer d'utiliser mon portable juste pour voir sa tronche, c'est fou ce que je vieillis ! Et je lui résume donc, plongeant la main dans ma poche, ce que j'ai retenu de sa tirade hésitante : "Vous voulez cinquante Cents ?"

C'est là que j'ai vu qu'il avait des regrets, peut-être même des remords. Il a dû penser que pour une fois qu'il tombait sur un con, il aurait dû demander plus et a d'ailleurs tenté un "Oui, ou un Euro..."

Mais il est reparti avec ses cinquante Cents dans la direction opposée à celle où il indiquait lors de ses explications le prétendu poste téléphonique (lequel n'accepte que des cartes ou des jetons), ressassant sans doute le vers célèbre : "La peste soit de l'avarice et des avaricieux !"

50cents


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Commentaires
S
Dans notre village ont les appelé la bonne femme et le type du wagon. Ils avaient longtemps habitait un vieux Wagon de la SNCF qui a brulé. Ils les ont remplacé par de vieilles caravanes qui ont brulées, la mère en est morte et le monsieur est parti, seul les étoiles savent où, après un séjour à l'hôpital pour soigner ses plaies. Le sors est rosse parfois.
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P
... d'ac, pardon.<br /> (un escroc ou un mendiant qui n'assume pas de l'être?)<br /> (nan, c'est bon, c'est juste pour continuer à faire l'emmerdeuse ;o)
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W
Oui, Sandrine, j'ai connu cela aussi près de chez ma grand-mère maternelle. Ils avaient même une roulotte qu'ils ne déplaçaient jamais. En patois local, on les appelait des "baraquis" puisqu'ils habitaient des baraques. Ils étaient en effet tout à la fois mendiants, chiffonniers et ferrailleurs. Ils avaient une flopée de gosses à qui ma grand-mère distribuait des tartines.
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S
Dans mon village, il y avait un "mendiant", il vivait dans un terrain vague avec sa vieille mère. De mémoire d'enfant, je ne l'ai jamais vu demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Des fois, il offrait une des ferailles qu'il récupérait (il faisait des kilomètres à pied pour les ramasser) pour revendre et en vivre. J'ai chez moi, une cafetière émaillée, toute percée, qu'il m'a donné un jour ou le soleil brillait.
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W
Je n'ai pas dit que c'était con de lui filer sa pièce, Poupoune, j'ai dit qu'il devait me prendre pour un con s'il pensait que je gobais son prétexte pour me la faire lui donner.<br /> Le mec qui remonte les files de bagnoles aux feux de signalisation en tendant son gobelet, c'est un mendiant (quand j'allais chercher Louise tous les jours en ville, elle s'étonnait que je ne donne pas des sous tous les jours au Monsieur).<br /> Celui qui invente des salades pour tenter de m'en soutirer, c'est déjà plus un escroc (à la petite semaine, j'en conviens volontiers).
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W
Ici aussi j'ai aperçu un renard, Tilleul.
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P
... est-ce vraiment con de mettre à l'occasion la main à la poche pour dépanner quelqu'un - qu'il demande un peu d'argent pour téléphoner, manger ou picoler ? <br /> moi en tout cas je ne me sens jamais con quand je le fais... mais c'est pas pareil, j'ai pas de chat ;o)
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T
La morale de l'histoire : si vous habitez en ville, veillez toujours à avoir une pièce en poche sinon, c'est un billet que vous devrez donner... <br /> Je me réjouis d'être installée à la campagne. Ici, on ne rencontre que des renards...
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W
Bien sûr, MAP, l'aventure ne m'a pas traumatisé au point d'en oublier l'importante mission confiée par mon épouse...
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M
Walrus, à ton billet <br /> Papistache part en flêche<br /> Et alors ton minet<br /> eut-il litière fraîche ?
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W
Merci, Jean-Baptistache !
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P
LA FLÈCHE: La peste soit de l'avarice et des avaricieux!<br /> <br /> HARPAGON: Comment? que dis-tu?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Ce que je dis?<br /> <br /> HARPAGON: Oui: qu'est-ce que tu dis d'avarice et d'avaricieux?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Je dis que la peste soit de l'avarice et des avaricieux.<br /> <br /> HARPAGON: De qui veux-tu parler?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Des avaricieux.<br /> <br /> HARPAGON: Et qui sont-ils ces avaricieux?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Des vilains et des ladres.<br /> <br /> HARPAGON: Mais qui est-ce que tu entends par là?<br /> <br /> LA FLÈCHE: De quoi vous mettez-vous en peine?<br /> <br /> HARPAGON: Je me mets en peine de ce qu'il faut.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Est-ce que vous croyez que je veux parler de vous?<br /> <br /> HARPAGON: Je crois ce que je crois; mais je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Je parle. Je parle à mon bonnet.<br /> <br /> HARPAGON: Et moi, je pourrais bien parler à ta barrette.<br /> <br /> LA FLÈCHE: M'empêcherez-vous de maudire les avaricieux?<br /> <br /> HARPAGON: Non; mais je t'empêcherai de jaser, et d'être insolent. Tais-toi.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Je ne nomme personne.<br /> <br /> HARPAGON: Je te rosserai, si tu parles.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Qui se sent morveux, qu'il se mouche.<br /> <br /> HARPAGON: Te tairas-tu?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Oui, malgré moi.<br /> <br /> HARPAGON: Ha, ha!<br /> <br /> LA FLÈCHE, lui montrant une des poches de son justaucorps: Tenez, voilà encore une poche: êtes-vous satisfait?<br /> <br /> HARPAGON: Allons, rends-le-moi sans te fouiller.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Quoi?<br /> <br /> HARPAGON: Ce que tu m'as pris.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Je ne vous ai rien pris du tout.<br /> <br /> HARPAGON: Assurément?<br /> <br /> LA FLÈCHE: Assurément.<br /> <br /> HARPAGON: Adieu: va-t'en à tous les diables.<br /> <br /> LA FLÈCHE: Me voilà fort bien congédié.<br /> <br /> HARPAGON: Je te le mets sur ta conscience, au moins. Voilà un pendard de valet qui m'incommode fort, et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là.
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W
Reste à trouver le bon magasin, Pivoine.<br /> La seule chose dont je me souvienne à propos d'Hoboken, c'est que quand j'étais très jeune, je suis allé en vacances dans la famille de mon père, son oncle Sus (François donc) était concierge à l'usine de peintures "Anglo-belge". Le reste de la famille, des Vandijck, habitait Anvers même. Il y avait un garçon un peu plus âgé que moi qui m'a fait tirer dans le jardin avec une arbalète incrustée d'ivoire et un pistolet à grenaille. C'est à peu près tout ce dont je me souviens (excepté le zoo et la "tache de vin" sur la lèvre de l'oncle Sus).<br /> MHO, j'ai connu plus tard, nous avions des contacts avec leur labo de spectrométries (en anglais les contacts, of course).
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P
Attention, je fréquente aussi ces magasins ad hoc! La prochaine fois, je me déguise en mendiante o:))) <br /> <br /> (ps, mon papa a travaillé à hoboken - pendant les 14 dernières années de sa carrière...) Curieux non? A la métallurgie (MHO) - et on a visité (toujours les espèces sonnantes et trébuchantes) la section "or" - métaux précieux. Il y avait des collections de lingots partout ........
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W
Va vous falloir un camion, Aude !
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A
Moi il me faudrait 10 000€ pour appeler mon vieil oncle d'Amérique qui a la grippe.
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W
En pièces de cinquante cents, Val ?
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V
Hey, Walrus? T'aurais pas mille euros? J'ai un coup de fil à passer. S'te plait!
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W
Houla, mon néerlandais est pauvre (même si mon père était d'Hoboken), je vois bien le lien entre les deuxièmes expressions française et néerlandaise, mais j'aurais tendance à comprendre "vragen staat vrij" comme "on peut toujours demander".<br /> Mon problème c'est que si je vois le sens général, je ne retiens pas les expressions : manque absolu de pratique. Et même les cours de néerlandais de ma petite-fille ne m'aident pas beaucoup et je ne parle pas de ceux de ma jeunesse où je me demandais parfois si les cours n'étaient pas sélectionnés pour leur inefficacité.
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A
et vous, pour vous consoler et vous armer la prochaine fois, vous avez le choix entre "la fortune sourit aux audacieux" et "qui ne risque rien n'a rien", ou en néerlandais: "vragen staat vrij" ou "wie niet waagt, niet wint"<br /> quand je pense à ça il m'est plus facile de dire non ;-)
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