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Entre nous
15 août 2015

Fatalitas ! (comme eût dit Chéri-Bibi)

Ah oui, j'oublie toujours... vous êtes trop jeunes pour savoir qui est Chéri-Bibi !

Donc, Fatalitas !

Ça devait bien faire un an (à vue de nez) que mon épouse se plaignait de l'accumulation dans un coin de notre chambre non point de bouquins mais de matériel électrique, informatique et sonovisiophotographique hors d'usage que je devais conduire incessamment à la déchetterie.

Faut vous dire qu'à Bruxelles, c'est pas la campagne, pour une petite virée à la déchetterie, faut s'armer de patience (et de sa carte d'identité). Les files sont souvent interminables et ces salauds ont retiré de leur site la webcam qui permettait de les estimer avant de vous mettre en route.

Comme mon épouse venait de vidanger la friteuse, emplissant un ennième flacon d'huile usagée qu'il me fallait aller ajouter à ceux déjà accumulés au fond de mon emplacement dans le garage commun, j'ai empoigné la chose et mon courage à deux mains, j'ai chargé la voiture et j'y suis allé.

Chance, il n'y avait que quelques voitures devant moi et j'ai donc pu déposer (aidé d'un des aimables préposés au tri) dans les conteneurs ad hoc :

  • une quinzaine de litres d'huile de friture
  • une vingtaine de cartouches d'imprimantes diverses
  • quelques ampoules dites "économiques" (j'ai jamais dû en remplacer autant que depuis que j'utilise ces trucs prétendument long life)
  • un grille-pain dûment court-circuité par mon épouse avec la lame d'une spatule
  • une déchiqueteuse à documents victime d'un bourrage définitif
  • un fer à repasser cramé par l'usage intensif
  • une imprimante Epson
  • un scanner de même marque atteint comme sa consœur d'obsolescence programmée
  • deux casques stéréo férocement démolis par Louise
  • un pèse-personne mécanique qui me trouvait de plus en plus léger en dépit de mon embonpoint croissant
  • une chiée de câbles d'alimentation ou de raccordement divers dont deux SCART flambant neufs encore sous plastique
  • une poêle à frire qui avait dû être anti-adhésive dans un passé lointain
  • un lecteur de DVD... si je l'avais retrouvé (pourtant je suis sûr de l'avoir stocké quelque part !)

Je suis alors rentré chez moi (en m'égarant dans un détournement judicieusement organisé à cet effet par les travaux publics) baignant dans la plus béate satisfaction du devoir accompli.

Le soir même, tandis que l'orage gronde au dehors, la voisine du premier (celle-là même qui était venue la veille me demander pourquoi son GSM dont la batterie s'était échappée suite à une chute ne redémarrait pas tout seul après remontage) sonne à notre porte. Elle a un problème avec sa télé.

Une fois sur place, le diagnostic est vite posé : bien que le fils (qui a oublié ses lunettes chez lui ce qui l'empêche d'intervenir) grommelle dans la cuisine que c'est à cause de l'orage, je constate que le connecteur qui relie la télé au décodeur ne tient à celui-ci que par miracle et génère un contact et donc une image intermittents.

Descente rapide chez moi et remontée avec le câble SCART (le dernier en ma possession depuis le matin) reliant jusqu'alors mon vieux lecteur VHS à ma télé. Remplacement du câble : tout baigne !

J'ai maintenant un lecteur VHS qui attend ma prochaine visite à la déchetterie. J'avais hésité à l'ajouter au chargement le matin...

Fatalitas !

 

Scart-Cable


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10 août 2015

Semaine type

Pour ceux qui se demanderaient à quoi peut bien ressembler la vie d'un retraité, je vais vous extraire une tranche du pâté de mon existence. J'espère que vous ne serez pas déçus par sa monotonie.

 

Vendredi 31 juillet

Il y a trois ans, moi (et ma grande gueule) avions signalé à Caro la présence d'un magnum de Schistes dans notre cave. Caro s'était promis de venir en tâter. C'est ce vendredi que la chère enfant (accompagnée d'un des siens) décide de mettre son projet à exécution. Rendez-vous pris pour dix-neuf heures rue du Marché aux Porcs où la belle a son logement. Elle est tip top au point de chargement. Sur le trajet aller, je suis passé fermer les volets chez ma fille (en vacances en Bretagne) et nourrir chats et lapin.

Sur le chemin du retour, nous devons faire un premier détour pour embarquer devant le Botanique ma petite-fille Emilie à la sortie de son dernier cours intensif de physique. Elle était rentrée seule de Bretagne à cet effet et avait logé chez sa marraine durant la semaine écoulée. Second détour pour faire voir à Caro et son rejeton la gare de Tour et Taxis (splendide bâtiment en briques dont Adrien semble friand), une version du penseur de Rodin derrière les grilles du cimetière de Laeken, l'atomium, le palais royal de Laeken, les serres de Bala, la maison chinoise et la tour japonaise (importée de l'expo de Paris 1900 par Léopold II).

Le souper (amuse-gueules divers avec Crémant de Bourgogne, ris de veau, manchettes d'agneau, dame blanche ou noire) s'est bien déroulé. Caro telle que je l'avais rêvée : volubile et jamais en panne de conversation (j'ai même pas pensé à prendre une photo). Le Schistes à la hauteur de sa réputation : à la fois robuste et velouté, il vient de la Serre Romani (montagne au romarin) de la commune de Maury, mon fils a la sélection sûre côté vins.

Vers 23 heures ma progéniture de seconde génération va se coucher, un peu après minuit je raccompagne nos invités à leur logement après avoir achevé la mise en ligne des défis du samedi.

 

Samedi 1 août

Lever à six heures, saut à la boulangerie pour acheter les viennoiseries indispensables au petit-déjeuner, passage chez les chats, dépôt d'Emilie à son cours toujours accéléré mais de chimie cette fois, de l'autre côté de la ville dans le coin des étangs d'Ixelles. Récupération au même endroit à 19 heures et passage chez le lapin. Mon épouse décide de profiter de la présence de la gamine pour lui offrir une table de riz au Mandarin chinois à Neder-over-Heembeek.

 

Dimanche 2 août

Emilie avait cru aller à son cours en tram, mais le dimanche il n'y en a que deux par heure, trop risqué ! Dépôt et, tant qu'à faire récupération en voiture avec passages par les volets. Entre ces allers - retours, passage vite fait au marché de Wemmel et promenade du chien au parc des trois fontaines à Vilvoorde.

 

Lundi 3 août

Dépôt et reprise d'Emilie à l'arrêt du tram, double aller-retour chez ma fille (volets etc...), dans l'après-midi, passage chez des amis pour tonte d'urgence de la tête du mec par mon épouse, éclusage rapide d'une Bush.

 

Mardi 4 août

Dépôt d'Emilie au tram, son père de retour de Bretagne avec le reste de sa famille ira la récupérer, ils viennent dîner chez nous et repartiront après minuit en emportant une grosse moitié du plat de lasagne et les bagages d'Emilie.

 

Mercredi 5 août

Notre fils nous avait invités à passer un jour de repos dans sa maison ardennaise. Il nous y attend pour le milieu de l'après-midi. Mon épouse décide de partir le matin et de manger un "petit bout" à Marche-en-Famenne (125 km de Bruxelles). Nous choisissons la terrasse du Manoir, un resto dont la carte m'avait attiré en proposant du homard, mais comme il n'y en avait plus, nous avons opté pour un menu scampis à la plancha sur lit de taboulé et ris de veau en blanquette. Nous avions à peine entamé la bouteille de Saint-Amour que notre fils débarque sur son Brompton, il nous a aperçus en passant dans la rue. Nous n'avons même pas le temps de lui demander s'il veut se joindre à nous qu'il doit battre en retraite à cause du chien qui ne se (re)tient plus de le voir.

Dans l'après-midi, nous nous installons chez lui puis, après une petite bière à l'ombre du frêne du jardin, on en vient rapidement à l'apéro (brut de chez Deutz) du dîner (liguines aux moules all'arrabiata avec Auxey-Duresse et pavé de cabillaud à la florentine avec un Vosne-Romanée).

Je ne dirai (presque) rien de la nuit passée pour une part à masser la jambe de mon épouse qui avait des crampes (elle supporte mal le vin blanc même si elle l'adore) et pour l'autre à lutter pour ne pas être éjecté du lit par le chien.

 

Jeudi 6 août

Comme la veille nous n'avions pas eu le temps d'inviter notre fils à partager notre repas au resto, nous sommes allés au "Les pieds dans le plat" au beau milieu de nulle part. Depuis que le truc est étoilé, notre fils ne réussisait plus à y trouver une table le weekend parce qu'il essaie toujours d'y aller "à l'inspiration". Là, un midi de semaine, nous avons eu une table où nous nous sommes retrouvés après une petite balade apéritive dans la forêt environnante. Menu sympa demi baby-homard grillé, secreto iberico assortiment de petits légumes et purée de pommes de terre (moitié beurre). Comme ils n'avaient plus de Sancerre rouge, mon fils a opté pour un Collioure (ouais, moi non plus je ne vois pas le rapport) un pur velours. Après le dessert, nous avons repris la route de Bruxelles, vachement reposés il faut le dire...

 

Conclusion

Vous la trouverez bien vous-même, moi j'ai une autre semaine de retraité à tirer !


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