Coïncidence malheureuse
La semaine dernière a vu l'anniversaire d'Émilie. Le repas célébrant cette circonstance avait été prévu dimanche et... il a bien eu lieu !
Notre fille nous avait préparé une de ces sessions "raclette" dont elle a le secret. Nous étions seize...
Quoi, les appareils ? Il y en avait quatre (on a éliminé le cinquième depuis l'an dernier où il faisait sauter le disjoncteur à tous les coups). Comme chacun comporte six places, ça faisait largement le compte, sauf que certains n'ont jamais assez de coupelles pour l'accomplissement de leurs cuissons parallèles Enfin , on s'arrangeait, d'ailleurs, personnellement je n'emploie qu'une seule de ces petites poêles C'est toujours ça de gagné pour les autres.
Avant de passer aux choses sérieuses il y avait apéro : caïpirinha ou champagne (avec ou sans cassis) pour ceux qui n'aiment pas le citron. J'en ai vu un qui mélangeait les deux.
En amuse-gueule : tartare de thon, boudins (noir classique, blanc aux fines herbes, au curry, aux abricots, à la truffe), guacamole.
Entamons les cuissons...
Ceux qui connaissent notre fille ne seront pas étonnés mais je détaille quand même pour les autres. Outre quelques plats de salades variées qu'il ne fallait pas fristouiller, côté légumes à cuire il y avait :
- des oignons
- des champignons
- des chicons (endives pour les Français)
- J'ai pas vu de tomates mais elles m'ont peut-être échappé
Côté poissonnerie :
- grandes crevettes de Madagascar crues décortiquées
- noix de Saint-Jacques
- filets de rouget barbet ("salmonete" pour les Portugais)
Côté boucherie :
- Porc noir de Bigorre
- Agneau
- Bœuf
- Lapin
- Veau (sous la mère)
- Saucisses (trois variétés)
- Lard de colonatta
- Guanchale
Sauces :
- Mayonnaise
- Pomme-curry
- Cocktail
Pommes vapeurs et pain bâtard
Beurre nature, à l'ail, aux fines herbes au piment d'Espelette
Bizarrement, il n'y avait que deux variétés de fromage raclette : un au lait de vache et un au lait de chèvre.
Émilie étant débordée n'avait pas réalisé de gâteau pour son anniversaire, alors, on a fabriqué de la pâte à crêpes, lavé les poêles et chacun a cuit ses propres crêpes. En fin de cuisson on pouvait y déposer de la cassonade candi brune ou blonde ou (ma préférée) de la vergeoise (que les Belges appellent généralement "sucre gamin" parce que les paquets originels de la marque la plus répandue affichait l'image d'un petit garçon), verser une "clouche" d'alcool au choix (Armagnac, Cognac, Poire Williams, Rhum, Calva, Vieille Prune etc dommage, il n'y avait pas comme chez mon frère il y a longtemps de Curaçao bleu qui donne des crêpes vertes) et y bouter le feu (ce qui élimine la majeure partie de l'alcool).
Notre fils, lequel passe tout son temps libre dans les terres viticoles s'était chargé des vins : blanc de Loire nerveux et pour le rouge : un Morgon 2015 étonnant, les deux en magnums (parait que c'est mieux pour la conservation).
Le café, nous n'en avons pas pris : notre fille possède une de ces machines monstrueuses qui fabriquent n'importe quelle variante à partir de café en grains. Hélas, la variété de café qu'elle utilise ne nous plait pas trop.
En fin de soirée le constat est tombé : il restait de quoi faire un bis ! Pas grave, puisque tous les lundis nous passons la soirée chez elle.
Seul hic : ce lundi midi précisément je devais participer à un repas organisé comme chaque année par un ex-collègue et réunissant les membres anciens et actifs de la fraction "minérale" du département "analyse", un truc où je n'ai jamais œuvré, ce qui ne l'a pas empêché de m'y convier (faut dire qu'à la fin de ma carrière j'étais pour la moitié de mon temps responsable de l'assurance qualité pour l'analyse toute entière et que si je ne connaissais pas tout le monde, tout le monde me connaissait).
Là, nous étions quinze assis en rond (en carré plutôt). L'organisateur avait trouvé un moyen original pour que tout le monde puisse parler à tout le monde : à chaque changement de plat (5), on redistribuait les places à table ! Astucieux, hein ?
Si bien qu'à l'issue de ce machin, j'ai à peine eu le temps de souffler avant de repartir fristouiller sur la machine à raclette. Elle est parfois dure la vie de retraité !