Pseudo JdJ 11
Avant chaque départ en vacances, mon épouse ne manque jamais de me demander si j'emporte un (ou des) livre(s). Ma réponse est invariablement "Non". Je m'emm... en vacances et comme je veux le faire à fond, je n'emporte pas de livre. Si l'ennui devient intolérable, comme elle en emporte, elle, je lis un des siens ! Attention, je vous ai entendu murmurer "faux-cul"!
Cette année, je n'emporte donc rien, mais en passant au magasin Leclerc de Lannion acheter des cadeaux pour les cousines de mes petites-filles, je tombe sur le dernier opus de "La Folle" :
L'auteure nous y narre l'histoire d'un mec résolument quelconque (un moment, j'ai même cru que c'était moi) qui entre brutalement dans la peau d'un agent secret puis dans celle d'un mécène de l'art contemporain (ça, ça me ressemble beaucoup moins) et qui finit par vivre princièrement au dessus de ses moyens avec l'assentiment tacite autant qu'apitoyé des banques.
Si son style est, comme toujours, irréprochable et son imagination jamais prise au dépourvu, l'invraisemblance de la plupart des situations m'a un brin agacé. Tant qu'à me faire conter une histoire de banque et de banquier, je préfère largement celle du Papistache. Il a la même imagination débridée et, bien que saugrenue, la situation qu'il dépeint n'a rien d'impensable.
Je lance donc à Amélie Nothomb un avertissement solennel : en dépit de tout le plaisir qu'elle a pu me donner jadis (sur le plan purement intellectuel bien sûr, je ne connais hélas cette charmante enfant ni des lèvres ni des dents), si elle nous en pond un autre du même tonneau, je cesse de me précipiter sur ses éditions originales comme un vulgaire fana de J.K. Rowling et j'attends la parution en Poche !
Non, mais !