Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Entre nous

1 novembre 2008

Agata

Je vous vois venir, vous vous attendez à une nouvelle histoire d'amours enfantines. Tout faux vous avez !

Hier , nous avions un petit souper (dîner pour les Frenchies), histoire de fêter dignement mon anniversaire et celui de Borys, le fils de la compagne du mien (vous suivez toujours ?). Nous étions dix et mon épouse nous a, comme à chaque fois, fait la brillante démonstration de ses inestimables talents culinaires.

Dans la conversation (nous parlions du coup de patte de Vidalinda), ma quasi-bru glisse : "Vous vous faites rare sur votre blog !"

Je me défends mollement, arguant de ma participation aux défis, de l'inconfort dû au froid, des congés des filles, mais je sens que je ne la convaincs guère. Ses désirs étant des ordres, je m'y colle. Je vais vous parler d'elle, ça lui apprendra !

Riche nature, elle est d'origine polonaise, parle plusieurs langues, a un don de répartie extraordinaire, s'enflamme pour les bonnes causes, est une excellente fourchette, est d'un commerce des plus agréable, supporte mon fils et même, le rend heureux, c'est vous dire !

J'ai raconté ailleurs notre première rencontre.

Quelque temps après celle-ci, j'avais emmené toute la famille au restaurant. C'était, cette fois-là aussi, à l'occasion de mon anniversaire. Comme nous étions neuf, on nous installe à une grande table ronde (si j'avais su, j'aurais mis mon armure, nom d'un Graal !).

Au moment de nous asseoir, mon regard croise celui d'Agata, là-bas, à l'autre extrémité du diamètre. Je lui souris, elle me rend mon sourire, une étincelle fugace s'allume dans ses yeux. J'ai cru lire, mais je suis peut-être présomptueux, complices, pour la vie si ça se trouve, enfin, le peu qui m'en reste...

Cela fait deux ans maintenant et rien ne laisse entendre que j'aurais mal lu. Pourvu que ça dure, encore un peu...

Agata4


Publicité
Publicité
26 octobre 2008

Benêt basque

Il y a de cela quelques années, en sortant d'un restaurant où nous avions avec mon épouse (qui d'autre ?) fêté notre anniversaire de mariage, je me sentais patraque.

Comme cela ne semblait pas s'arranger et que les symptômes ne laissaient pas d'être inquiétants, je me décide le lendemain à appeler notre médecin(e) de famille qui, jusqu'alors, était surtout celui de ma moitié.

Son répondeur me signale son absence et me prie d'aller me faire voir (je veux dire "examiner", vous l'aurez compris) par son remplaçant, le docteur *****ghli.

Je me rends donc à la consultation de son honoré confrère et là, je tombe nez-à-nez (enfin, presque, car elle était sensiblement plus petite que moi) avec une jeune dame des plus charmantes. Mignonne comme un cœur, la trentaine resplendissante, le cheveu et l'œil noirs, la peau dorée, vêtements de classe, chaussures raffinées, politesse exquise, voix de velours. J'arrête, on n'est pas au défi du samedi !

Je passe sur le contenu de la consultation lequel, malgré tout l'intérêt que vous voulez bien me porter, ne pourrait que vous lasser. Tandis que je rajuste mon pantalon (elle m'avait fait une piqûre dans le haut du muscle fessier droit) je lui déclare, non point ma flamme, ce n'est plus de mon âge, mais :

-  Votre nom a une bien étrange consonance, seriez vous d'origine basque ? Il y a beaucoup de noms en "gli" dans cette région.

-  Non, me dit-elle, c'est un nom berbère.

Outre l'air con, me vient l'image d'un restaurant aujourd'hui disparu, au Crotoy, face à la statue de Jeanne d'Arc. Il était orné d'une enseigne gigantesque "La reine berbère".

Je n'aurais pas mieux dit !

Berb_re


23 octobre 2008

Tomber en amour

C'est à cette expression d'un psy-écrivain-conférencier interviewé sur la première chaîne radiophonique belge de langue française que (outre à l'accent) j'ai reconnu un Québécois bon ton.

Et de quoi nous parlait donc ce sympathique gaillard ? De l'amour ! Vous écrierez-vous...

Pas du tout, pas du tout ! Comme disait Dutronc (senior). Il nous parlait de son livre, lequel, il est vrai, nous parlait d'amour et comme c'est lui qui a écrit le livre, en fin de compte, vous aviez raison ! Mais vous n'avez rien gagné, je n'envoie pas de cartes postales.

Bon, l'émission se déroule, blabla, chansons (d'amour), interventions d'auditeurs par téléphone ou mail. Et subitement, un message tellement sensé qu'il ne pouvait être que d'une auditrice.

Et ça me fait tout drôle d'être là, tout seul dans ma voiture à me laisser envahir par cette étonnante vérité : j'ai eu le bonheur de partager l'existence d'une femme qui a été pareillement amoureuse de tous les hommes que j'ai pu être, du jeune con impétueux au vieillard bedonnant (et je passe sur les diverses et intéressantes étapes intermédiaires).

Vous me direz peut-être que c'était pareil dans l'autre sens, mais, quand même...


17 octobre 2008

Moderato lamentabile

J'avais en tête de vous pondre un petit billet lamentatoire (le dico en rougit de honte pour moi), bien dans l'air du temps.

Mais c'est impossible.

Pourquoi ?

froidBen parce que j'aurais dû évoquer les affres dans lesquelles nous plongent une panne de chauffage central et le peu de parole des chauffagistes. Mais comme la chose est tristement actuelle, il m'aurait fallu classer ce billet dans la catégorie "à chaud".

Vous voyez le problème ?


14 octobre 2008

Hier

Mon épouse, je crois l'avoir déjà dit, regarde chaque fois qu'elle le peut cette émission animée par Nagui le midi sur la deuxième chaîne française.

Moi, je vois et entends ça d'un œil et d'une oreille distraits, sirotant mon Amontillado et lisant Val, Papistache ou, à défaut, Stieg Larsson.

L'autre jour, je me faisais pour la ennième fois la réflexion suivante : ce sont toujours les questions sur la chanson ou le cinéma actuels (sans parler du sport) qui me laissent sans réponse.

La ennième fois, sauf que cette fois, ça m'est tombé dessus comme une évidence : un air rythmé et des paroles : "I'm a yesterday man".

Un homme d'hier ! C'est tout à fait ça : je crois que le ciné s'est arrêté avec Tex Avery et la chanson avec Brel et Brassens.

Alors, vous me connaissez (ou peut-être pas), je suis allé me renseigner sur cette chanson qui m'avait surtout marqué par son rythme et aux paroles de laquelle je n'avais jamais accordé le moindre intérêt. Et là, stupéfaction ! Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais... En réalité, la chanson de Chris Andrews  (début des "seventies") disait "I'm her yesterday man".

Deuxième prise de conscience douloureuse ! Je venais de réaliser pourquoi mon épouse trimbale dans son portefeuille une photo de moi datant d'un week-end à Mirwart il y a de ça plus de trente ans :

I am her yesterday man !


Publicité
Publicité
12 octobre 2008

JdJ 15

Plus de jeu, comme annoncé lors du dernier JdJ, juste une énumération qui vous fera comprendre mon silence de ces derniers jours.


Il est trop plat, trop brut, il est sans finesse. Tâchons de penser à quelque chose de plus coloré. Hum... Je ne sais pas... peut-être quelque chose comme le Peuple de l'Esprit.

Auster001

Pas emballé, la bonne vieille mise en boucle temporelle, faudra que j'essaie un autre. Joe Krapov  me fait nettement plus d'effet !

- - - - -

Il avait été jeté à Paris et le monde des puissants devenu le sien n'était la conséquence d'aucun choix volontaire. Il en avait très vite éprouvé les limites. Les grandeurs d'établissement ne lui en remontraient guère; le crime y tissait ses toiles comme ailleurs.

Cadavre001

Celui-ci est bien dans la note des "Défis du samedi", encore plus emberlificoté que les précédents.

- - - - - -

Erika ouvrit un dossier et posa des papiers sur la table qu'elle poussa vers Harriet Vanger avec un chèque du montant exact annoncé par Harriet. Elle parcourut le contrat du regard. Sans un mot, elle prit un stylo sur la table et signa.

Mill_nium002

Dommage que le jeu soit terminé, Kloelle aurait reconnu le deuxième volume encore plus facilement que le premier ! Pas de commentaire, je viens de commencer. Donc, si vous ne me voyez plus pendant quelques jours...


6 octobre 2008

Pour Tilu : Sous la table

Lorsque j'étais enfant, j'établissais mon campement sous la table.

araign_eMa mère devait, à l'instar de Mamoune, y passer l'éponge car je n'y ai jamais découvert la moindre araignée.

Araignée! Rien qu'à ce mot, je me sens l'âme d'une Janeczka criant à la face(book) du monde "JANECZKA HAD A SPIDER IN HER CAR!!!"   "UGH!!!!".

Jamais, surtout à cette époque où la vue de la plus minuscule de ces bestioles me révulsait (aujourd'hui, ça va -un peu- mieux, merci),  je n'aurais partagé ma retraite avec un de ces monstres !

Mais revenons à notre table. Mes parents, en vue de leur mariage avaient acheté quelques meubles dans une salle de vente (j'ai retrouvé les factures). Pas question à l'époque d'aggloméré ni de contre-plaqué. Du chêne massif ! La table était donc elle aussi de ce bois "dont on fait n'importe quoi sauf naturellement des flûtes", comme chantait le bon Georges.

Lorsque je me réfugiais sous ce meuble, j'étais frappé par le contraste.

Le dessus en était lisse et poli, soigneusement entretenu par ma mère. Les recettes de l'époque étaient aussi simples qu'efficaces : cire d'abeille et huile de bras !

En dessous, c'était un autre monde : un bois rugueux, plus clair et surtout, au plafond de cette chambre secrète, des signes ésotériques. Des chiffres, des traits, des repères d'un noir profond, tracés d'une main ferme par le maître des bois.

Je m'y plongeais, respectueux, comme dans une ambiance sacrée.

C'est sous les tables que se révèle la face brute des choses.


5 octobre 2008

Tag à tag à tag

Val m'a fait l'honneur (et le bonheur) de me citer dans le top sept de ses blogs favoris. Suite à quoi, je suis gentiment prié de poursuivre le jeu. Je m'exécute donc, mais ne veux imposer à aucune des personnes que je citerai d'avoir à le faire elles aussi. Val ayant négligé de reproduire le règlement, je suis allé le pêcher chez celle qui l'avait taguée : Liliba.

Love


Les règles du jeu sont simples. Il suffit :

- de mettre le logo et les règles sur votre blog.
- de mettre le lien de la personne qui vous a attribué ce prix.
- de désigner 7 de vos blogs préférés.
- de les prévenir que vous leur avez attribué ce prix !

Allons-y ! Vous qui fréquentez les blogs n'êtes pas sans avoir remarqué que, très souvent, des groupes se forment et que, comme dit si bien Papistache, le serpent se mord la queue. Ceci pour expliquer que plusieurs de mes choix recouperont ceux de Val.

En premier lieu, je citerai moi aussi les Papistacheries. Ce me sera l'occasion de m'excuser auprès de son auteur aussi étonnant que prolifique. C'est qu'en débarquant sur son blog par la grâce des commentaires, je suis venu détruire l'harmonieuse composition de son lectorat jusqu'alors exclusivement féminin, le chançard.

En deuxième lieu, Mon p'tit bordel quotidien, le blog d'une dessinatrice suisse. Quelle maîtrise dans le dessin !  Economie de moyens mais quelle vérité dans  les expressions des personnages, du grand art ! Je paierais pour la lire et radin comme je suis, c'est vous dire si elle m'impressionne. Sur mon blog, j'ai intitulé le lien pointant vers le sien "Hergé, en mieux".

Pour mon troisième, j'en citerai à nouveau un de la sélection de Val : Un jour et pas l'autre de Tilu. Pour les commentaires, voyez Val, elle explique tout très bien !

Quatrième position : Rencontres insolites. Après une longue interruption, ça a repris : l'imagination au pouvoir !

Cinquième : Le célibat ne passera pas par moi, le blog d'Anaïs Valente, la prolixe namuroise. Son côté "pipole" et sa chasse aux voix m'énervent parfois un peu, mais je lui pardonne tout. Quel débit !

Sixième : Joe Krapov partage ses images. Plus prolixe encore qu'Anaïs, capable de vous pondre un roman-feuilleton palpitant sur n'importe quel sujet. Je vous recommande tout particulièrement son "L'Odyssée pour les nuls". Du petit-lait !

Pour mon dernier coup de coeur, je vais choisir une débutante (dans le monde des blogs) : Le blog de Tilleul. J'aime la simplicité de ton de ce blog très prometteur.

Bien, il me reste à m'excuser auprès de la trentaine d'autres blogs que je visite chaque jour et qui, eux aussi m'enchantent. La plupart le savent, je le leur dis régulièrement. Mais, que voulez-vous, il faut bien faire un choix !

Longue vie aux blogs et aux blogueurs !


29 septembre 2008

Envahi par la Haine.

Du déménagement qui suivit ma rencontre virtuelle avec Maria, je n'ai, bien qu'il ait chamboulé mon existence, que d'assez vagues souvenirs.  Sauf un, précis : la garde-robe de la chambre de mes parents était en chêne massif. Ses panneaux se fixaient à la base par des goujons dont la tête sphérique était percée de deux trous perpendiculaires où l'on introduisait une tige pour procéder au vissage, quart de tour après quart de tour. Mais ce dont je me souviens surtout, c'est de l'odeur qui régnait dans ce meuble : un mélange de lavande et de boisé.

HaineMe voici donc installé dans notre nouvelle maison, bien plus spacieuse que la précédente. De l'autre côté de la rue coulait une rivière, plus étroite que la Sambre que je venais d'abandonner mais charriant des eaux tout aussi sombres et menaçantes.

Un matin, alors que depuis quelques mois je commençais à m'adapter à ma nouvelle existence, je découvris, avec stupéfaction qu'il y avait soixante centimètres d'eau dans les caves et qu'à l'arrière de la maison, la cour, un grand bac bétonné creusé dans le sol, s'était transformée en bassin de natation aux eaux noirâtres. Mon frère et moi trouvions ça très amusant. Nous étions bien les seuls, notre mère était consternée. Notre père, lui, était comme en toute circonstance, d'un calme parfait.

C'est qu'en amont, la rivière était utilisée par un charbonnage pour ses installations de lavage. Elle traversait ensuite un grand marécage pour parvenir enfin chez nous.  Avec le temps, les fines particules de charbon avaient, en se déposant au fond, fait monter le lit de la rivière, si bien qu'à la moindre montée des eaux, nous étions... envahis par la Haine !

Ce qui est étonnant, c'est que malgré ces poussières de charbon en suspension, cette eau était de bonne qualité car quand elle se retirait, j'ai souvent retrouvé les corps de tritons pourtant réputés ne vivre qu'en eaux propres.

Le phénomène s'est reproduit régulièrement pendant quelques années. Puis un jour, une cohorte de Flamands armés de bêches au fer d'une étonnante longueur a débarqué. À l'abri de pales-planches, ils se sont mis à creuser un profil en V, puis à le bétonner. Bref, ils ont canalisé la rivière.

Ces terrassiers et coffreurs débarquaient du fond de leur Flandre le lundi matin et y repartaient le samedi soir. Pendant la semaine, ils logeaient dans des baraques en bois de coffrage qu'ils avaient construites sur la berge séparant le canal de la rivière.

La journée, ils creusaient. Le soir, de l'autre côté de ce pont-levis dont je vous ai parlé, ils se retrouvaient dans un café habituellement fréquenté par les bateliers.  En raison de quelques bagarres qui égayaient l'endroit, on l'avait baptisé "Au coup d'hapiette" (au coup de hache).

C'est qu'on savait s'amuser en ces temps heureux !


25 septembre 2008

Illumination

Je lisais ce matin sur Dautenbon un éloge de la feuille blanche. Cela commençait ainsi, pour la suite,  suivez  le lien :

"Si j'aime écrire, c'est que la page blanche est le plus fabuleux espace de liberté qui soit : en pliant, tordant et assemblant les mots et les phrases, on peut faire à peu près n'importe quoi."

À ces mots, le Walrus ne se sent pas de joie !

morse2

Car il vient, en un éblouissant éclair de lucidité, de comprendre la motivation profonde des forçats du blog, des forcenés de l'écriture, des chatouillés de la plume, des obsédés du stylographe ou du clavier. Cette motivation, c'est le perfectionnisme !

La page blanche est pure potentialité. C'est le chef d'œuvre absolu en devenir. On comprend qu'elle file le vertige !

Le pauvre scribouilleur aura beau y mettre tout son art, toute son imagination, tous ses soins, tout son amour, le produit final ne parviendra jamais à égaler ce dont il avait rêvé. Le travail le plus accompli ne comblera pas l'infini potentiel contenu dans la page blanche.

Et il s'y remet, sans fin, obstiné jusqu'à l'épuisement, insatiable pourchasseur de chimère.

Et le lecteur assiste, enchanté, à ce combat perdu d'avance...


Publicité
Publicité
Newsletter
30 abonnés
Publicité
Entre nous
Visiteurs
Depuis la création 202 497
Entre nous
Derniers commentaires
Archives
Publicité