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Entre nous

29 novembre 2008

La vengeance de la petite sirène

Mise à jour de ce blog en provenance des défis du samedi : aujourd'hui, la petite sirène. Mes excuses à ceux pour qui c'est une redite.

Sous le regard du phare

Phare

Chère Imogène,


J'ai assisté à un fait stupéfiant.

Il me faut le raconter à quelqu'un, mais ici, en Bretagne pourtant, personne ne m'écoutera. On me prendra plutôt pour un fou. Mais toi, splendide fille de Perth, ce pays où il y a plus de fantômes que d'habitants, je sais que tu me croiras.

Te souvient-il de cette baie tranquille, au pied du phare, dont nous longions les bords, main dans la main, dans un silence tendrement complice ? Cela fait plusieurs jours que j'y voyais ce Danois taciturne habitant la cabane de pêcheur, quitter l'embarcadère, se rendre au milieu de la baie, se pencher sur l'eau et en scruter la surface, comme s'il cherchait à y découvrir quelque-chose.

Il n'y a là, me diras-tu, rien de bien étonnant, hormis la répétition régulière de la chose. Au bout de quelques jours, ce qui n'était pour moi qu'une simple observation, se transforma progressivement en question lancinante : que pouvait-il chercher si obstinément ?

Hier, j'ai entamé ma promenade bien avant la marée et me suis dissimulé derrière des touffes de séneçon.

À mer étale, le Danois, comme chaque jour, s'est penché vers les eaux et, me croiras-tu ? Une merveilleuse nageuse, aussi blonde que tu es rousse, a émergé de l'eau. Elle a tendu le bras, faisant jaillir de l'onde une poitrine dont seule la tienne pourrait égaler la splendeur. Hans s'est penché d'avantage et... ils se sont enlacés et embrassés, très longuement...

Brusquement, la fille a replongé sous la mer, entraînant le Danois, tout occupé à son baiser. Un simple remous, et il ne restait que le youyou, se balançant mollement sur l'eau.

Au moment précis où l'étrange couple disparaissait, il m'a semblé voir poindre, un bref instant, l'extrémité d'une nageoire.

Je me demande si le corps de Hans va réapparaître et aider, comme tant d'autres avant lui, à la réputation de cette "Baie des Trépassés".

J'embrasse tes lèvres de velours et rêve de me perdre, moi aussi, dans l'océan de ton amour, ma sirène écossaise...


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28 novembre 2008

Willy

Aaah ! Ainsi, vous pensiez que je ne parlais que de filles ou de femmes... encore une fois tout faux !

Quand notre fils est né (et pas "aîné", c'est  le plus jeune de nos enfants), nous l'avons appelé Yves. Aujourd'hui, nous restons les seuls à ne pas l'appeler Willy. Et encore, uniquement quand nous nous adressons à lui, pas quand nous en parlons à d'autres, sinon, ils ne savent pas de qui il s'agit.

Et ça date de loin : dans sa classe du secondaire, les élèves s'étaient donné entre eux des surnoms plus ou moins liés à leurs patronymes. J'ai donc vécu entouré de Piwi, Goosy et autre Viche (tout ceci phonétique, œuf corse).

Il y aurait beaucoup à raconter sur Willy,  ça viendra peut-être au gré des circonstances, mais aujourd'hui, je vais me contenter du fait par lequel l'idée m'est venue de vous en parler.

Dans ma voiture, hier, l'animatrice d'une émission annonçait les sujets des prochains jours et parmi eux : Facebook. Et c'est là que ça a fait "tilt !" : s'il existe un gars qui avait bien compris la notion de réseau d'amis vingt ans avant Facebook et qui, par conséquent, n'a rien à cirer de cette application, c'est bien Willy.

Déjà à l'athénée, il réussissait à cumuler dans l'année presqu'autant de fêtes d'anniversaires que de jours, alors qu'il ne se trouvait qu'une vingtaine de gusses dans sa classe.

Et ça n'a fait qu'embellir. Il a, comme sa mère, le contact social aisé et vit donc entouré d'une foule d'individus des plus divers, du dentiste au clochard en passant par une diplomate de l' UE.

Comme, exactement comme dans Facebook, les amis de ses amis sont aussi ses amis, il en a partout dans le monde, de Montpellier à Dakar et de Castiglione del Lago à Pondichéry. Pratique quand on veut voyager : quand il ne loge pas chez eux, ce sont eux qui logent chez lui.

Mais, comment s'y prend-il, me direz-vous ? Vous allez comprendre :

 

Willy1

 

Willy2

 


26 novembre 2008

Cendrillon

Mise à jour de ce blog en provenance des défis du samedi. Mes excuses à ceux pour qui c'est une redite, c'est qu'il me faut regrouper dans cette catégorie les contes que je revisite à la demande de Papistache.


La Cenerentola

Lorsque Cendrillon se jeta dans son carrosse, elle était au comble de l‘exaltation.
C’est non sans peine qu’elle avait réussi à se faire inviter à ce bal que le Prince donnait pour fêter Halloween.
Tout avait fonctionné à merveille. Son escarpin bien en vue au milieu de la volée de marches allait permettre à ce nigaud de la retrouver.
Elle l’avait bien embobiné ! Qui pourrait résister à la beauté du diable ?
Elle l’épouserait, deviendrait la maîtresse de ce royaume paisible et immensément riche qu’elle utiliserait comme point de départ pour sa conquête du monde.
Toute la soirée elle s‘était montrée brillante, étincelante même, son maître n’était-il pas l’ange porteur de la lumière ?
Bien sûr, au fond d’elle-même elle savait qu’elle n’était qu'artifices, poudre aux yeux, mais qui veut la fin…
Ce qu’elle ignorait, c’est que même la magie noire a ses faces obscures. Lorsqu’au dernier coup de minuit le carrosse redevint citrouille, la partie cachée du contrat se réalisa : elle resta enfermée dans le fruit. On n‘emprunte pas sans risques aux forces diaboliques.
Voici pourquoi, en mémoire d’elle, à Halloween, on allume une bougie au cœur d’une citrouille.
Tu parles d’une lumière !

Citrouille


21 novembre 2008

Accouche !

... me dit-elle en s'installant dans ma voiture. Enfin, c'est façon de parler, bien sûr.

J'avais un quart d'heure pour transférer ma petite-fille (douze ans dimanche) de chez elle à l'école de cirque et c'est durant ce trajet qu'elle a cru bon de m'interroger sur les douleurs de l'enfantement.

Vous me connaissez ! J'ai failli m'exclamer : "J'ai eu deux gosses. Même pas eu mal !"

Mais elle n'est pas du genre, comme les lecteurs des défis du samedi, à se contenter d'une pirouette, fût-elle pleine d'élégance et d'esprit.

Me voilà donc embarqué dans une conversation, entrecoupée des indispensables vociférations à l'adresse de mes collègues, et néanmoins concurrents, automobilistes, où surgissent pêle-mêle : le "non je ne crois pas que l'instant le plus douloureux soit celui du sectionnement du cordon ombilical",  les pinces hémostatiques, l'expulsion du placenta, la dilatation du col de l'utérus, les contractions, la déchirure ou l'incision du périnée, la césarienne, j'en passe et de plus douloureuses.

Pour un peu, je m'y croyais dis donc ! Mon rêve de l'autre jour aurait donc été prémonitoire ?

La prochaine fois que nous serons entre quat'zyeux, faudra quand même que je m'assure qu'elle sait à peu près où se situe et, accessoirement, à quoi sert l'utérus, j'ai parfois comme un léger doute sur ses notions d'anatomie.

Tout ça, j'imagine, vous fait doucement rigoler...

M'en fous, j'ai l'habitude, la semaine dernière, c'était scrotum, canaux déférents et prostate !

Sexes


16 novembre 2008

Jaloux ?

L'autre jour, je reçois une lettre de la compagnie assurant ma voiture. Elle m'annonce que, suite à sa reprise par une autre compagnie, le numéro de mon contrat sera modifié.

Par le passé, ce rachat de compagnie ne s'était jamais accompagné de modification du numéro de la police d'assurance. Dieu sait pourtant si, en quarante-trois ans, j'en ai connu de ces opérations. Je me décide donc, en râlant, vous me connaissez (non ? Voilà qui est fait), à la classer dans le dossier ad hoc.

À gauche de ce classeur, trois minces fascicules, ébauches de journaux avortés et dans l'un d'eux, quelques photos. Cela me fait penser à Janeczka qui , voici peu, publiait des extraits de son journal  de quand elle était encore plus jeune qu'aujourd'hui, ce qui est difficile à imaginer, surtout pour un vieux schnock de mon acabit. Rassurez-vous, je ne vais pas faire comme elle, encore que certains passages avaient déjà ce côté grinçant... (je dois être né avec).

Les photos, elles, m'ont fait souvenir de Papistache nous montrant quelques "scènes de la vie de famille" traitées dans son labo-cuisine (ou sa cuisine-labo, je ne sais plus très bien).

Sans me vanter, ou alors, juste un tout tout petit peu, j'ai fait encore plus fort : pas de pied, pas de retardateur, pas de miroir, pas de manipulations en labo : juste le bout d'un doigt et... PAN, photo !


pan

Magique, non ?


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13 novembre 2008

Lisbeth (en hommage à Stieg Larsson)

Déjà quand il n'y avait que des allumettes, fussent-elles suédoises, le métier était dur ! Mais là, maintenant, à l'époque des briquets et des allume-cigare, ce n'était vraiment plus une vie. Il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur le bien fondé de tenter de fourguer un produit suédois à des Danois si obstinément enfermés dans leur nationalisme étriqué...

La petite marchande d'allumettes le ressentait jusque dans la moelle de ses os glacés : elle allait finir comme son arrière-arrière-arrière-grand-tante. Salaud d'Andersen ! Faire ses choux gras, en le romançant (pour Noël, vous vous rendez compte!), d'un fait d'hiver sordide : la mort d'une enfant.

Elle, encore, bénéficiait du réchauffement climatique et des cartons rejetés par les grands magasins. Mais quand la neige se mit à tomber doucement, c'en fut trop ! Lourde hérédité ou pulsion surgie des profondeurs du ça, elle décida, elle aussi, de brûler son fonds de commerce. Comme sa parente : allumette par allumette.

Mais il lui manquait ce côté mystique, cette faculté, ce don de s'émerveiller d'un rien. Elle n'entrevoyait dans le halo fugace des bâtonnets enflammés, ni chaleur, ni grand-mère, ni paradis.

Pourtant, à l'avant-dernière, vague lueur d'abord, une idée lumineuse germa puis grandit, grandit, jusqu'à prendre possession de sa pensée toute entière. Une formidable détermination la saisit. Elle se dressa, empoigna ses cartons et se dirigea vers les locaux de l'éditeur de ce maudit H.C.

Parvenue devant l'orgueilleuse porte en chêne, elle y entassa son bagage et gratta la dernière allumette. Elle aurait bien chaud cette nuit !

incendie


12 novembre 2008

Blog-note

J'avais inauguré ce blog par un billet sur... les blogs.

Dans ma petite tête, l'idée avait germé d'écrire un blog à propos des blogs et des blogueurs. Mais je m'aperçus bien vite qu'une certaine Nicole Versailles (connue dans la blogosphère sous le pseudo de "Coumarine") y avait consacré tout un bouquin.

Coum

D'autre part, après trois billets, je racontais déjà ma vie. On ne se refait pas !

Ce qui est marrant, c'est que si mes billets à propos des blogs n'avaient suscité aucun commentaire, ceux consacrés à mon existence, aussi banale qu'heureuse, semblaient intéresser leurs lecteurs. Mais revenons aux blogs...

Dans un billet récent, la même Coumarine nous dit son émerveillement devant l'irruption de l'inattendu dans le processus d'écriture.

Je ne vais pas vous bassiner avec ma conception de l'écriture avec un gand É, même quand elle n'est pas sainte. Non, je voulais dire que la fin de son billet m'a fait penser à d'Ormesson qui peut vous pondre le plus naturellement du monde près de quatre cent pages pour tout vous dire à propos de rien et réciproquement.

Rien001

Je m'y retrouve... en mieux évidemment ! Je ne suis pas (encore) de l'Académie française.

- - -

Quoi ? Vous vouliez, à son propos, le jeu de Janeczka ? Bien, voici :

Parce que, si affreuse, si charmante, la vie, à la différence de l'être qui est la justice même, est le royaume de l'injustice.

Il est anglais, arabe, anglo-arabe, normand, percheron, barbe, persan, turc, de Dzoungarie, de trait, de selle, de course, de carrière, de manège, gai, effaré, animé ou caparaçonné, hongre ou entier, de frise, de bois, de retour ou d'arçons. Il se croise avec l'âne pour donner le bardot ou le mulet qui ne donne plus rien du tout.

Vous savez ce que m'inspire cet extrait ?

Vous vous en foutez mais je vous le dis quand même : " Il fait l'âne pour avoir du son..."


9 novembre 2008

P'tit déj' (pour Kloelle)

Sous ma dernière participation aux défis du samedi, Kloelle posait une question : "Mais comment fait-il ?"

Je pourrais jouer au petit jeu du "À question idiote, réponse idiote : tout naturellement". Mais Kloelle, comme chacun peut le constater, bien que ravissante, est tout sauf une  idiote. Je vais donc lui donner ma recette, ce qui nous maintiendra dans l'ambiance du défi en question.

J'étais bien décidé, à la parution de la consigne, à ne pas participer pour cette fois. Imaginer des noms d'instruments ne me paraissait pas vraiment dans mes cordes (instruments, cordes, ça vous chante ?). Mais le jeudi matin, devant le peu de participations enregistrées, j'ai décidé de faire un (petit) effort. Cette décision prise, voici quelle fut ma démarche.

Tandis que je me connectais à l'éditeur de Canalblog, mes quelques neurones résiduaires établissaient péniblement quelques connections menant à la chaîne de pensées ci-dessous.

Cela fait bien longtemps maintenant que je n'utilise plus la cuisine à la réalisation de soupe à l'oignon (fondre ces sympathiques légumes est un travail délicat nécessitant tout le doigté d'un chimiste), de filets de saumon à la Bush (mais non, pas George W, une bière belge ambrée), de poulet à la Romeyer (une sauce à base de Gueuze), de homard au Porto, de pasteis de bacalhau (âmes sensibles s'abstenir). Non, je n'utilise plus la cuisine que pour préparer, comme chaque matin depuis près de trente ans, le petit-déjeuner que je porte ensuite au lit à mon épouse. Pour ce faire je n'utilise guère d'ustensiles en dehors de celui-ci :

Couteau

Plutôt que d'inventer un mot pour remplacer "couteau", comme le voulait une consigne imaginée par je ne sais quel esprit tortueux, je me suis demandé "Que ferais-je si le couteau m'était interdit ?". La réponse allait de soi (d'autant que je ne beurre pas mes propres tartines mais uniquement celles de ma chère et tendre). Je l'ai ensuite transcrite en quatre misérables petits vers, directement dans l'éditeur.

Temps de réalisation : quatre minutes (Canalblog était un peu lent jeudi matin).


4 novembre 2008

Vocation

J'y avais déjà pensé lorsqu'avec mon copain André, de quelques années mon aîné, nous fabriquions nos propres pétards. Mais non, pas avec Marie-Jeanne, avec une poudre artisanale à base de charbon de bois, salpêtre et soufre.

Je reprends : j'y avais déjà pensé quelques années auparavant, mais à l'issue de mon premier cours de chimie, c'était décidé : je serais chimiste !

D'ailleurs, il me fallait immédiatement un labo.

Mon père qui n'était pas du genre à étouffer les vocations dans l'œuf, m'attribua dans la buanderie un espace pourvu d'une table consistant en une caisse en pin brut retournée sur quatre chevrons. Cela faisait d'autant plus sérieux que la dite caisse portait en lettres de quinze centimètres "The Brown-Bovery Company".

Si l'on veut bien oublier le risque de tacher ou trouer le linge, la buanderie était un endroit idéal. Elle se situait au niveau des caves, mais à l'extérieur de la maison et sa porte donnait directement dans la cour-piscine dont je vous ai déjà parlé. De plus, à cette époque, les lessiveuses étaient dépourvues de chauffage électrique. Il fallait donc chauffer l'eau sur un petit foyer que mon père avait construit en briques réfractaires.

C'est dans ce foyer que je fabriquai mon charbon de bois. Le salpêtre et le soufre, "La Boule Rouge", la droguerie du bled, m'en fournit volontiers (moyennant cependant espèces sonnantes et trébuchantes).

Je préparai mon premier mélange puis passai aux essais.

Tout à l'excitation de fabriquer ma première ration de poudre noire, j'avais confondu efficacité et précipitation : le mélange était peu homogène et trop riche en soufre. Il était difficile à allumer, brûlait mal et ne fusait même pas. Par contre, qu'est-ce qu'il fumait ! J'aurais pu le filer à un viticulteur pour soufrer ses barriques, mais à l'époque, on n'avait pas encore pensé à planter de la vigne sur les terrils, la plupart desquels étaient d'ailleurs encore en activité.

Je rangeai ce premier résultat peu encourageant dans un sac en papier sur le coin de ma "table". Puis je me plongeai dans d'autres observations, mélangeant à peu près tout ce qui me tombait sous la main avec des résultats parfois inattendus.

Un jour que je chauffais au rouge le bout d'une lame de scie à marqueter dans un but qui m'échappe aujourd'hui, pris d'une pulsion aussi subite qu'irrépressible, Monsieur le Juge, je plongeai le bout rougi dans le sac de poudre. Ce machin que j'avais toujours eu du mal à enflammer à chacune de mes nombreuses tentatives, brûla d'un seul coup !

fum_e

Accessoirement, il mit le feu à la caisse en pin et à tout ce qui, dessus, se trouvait être combustible. Mon père, alerté par le nuage d'anhydride sulfureux qui avait envahi toute la cour, arrêta le début d'incendie d'un seau d'eau bien placé.

Comme le seau était vide, il y balaya d'un geste auguste (c'était son prénom) de la main ce qui restait sur la table, assortissant son action d'un bien senti : "Quand on n'y connaît rien, on ne fait pas de chimie !"

Le lendemain, le seau d'acier galvanisé était percé.

Ce n'est que quand je lui fis remarquer la justesse de sa sentence de la veille qu'il me fila la baffe que j'avais gagnée de haute lutte.


1 novembre 2008

Agata

Je vous vois venir, vous vous attendez à une nouvelle histoire d'amours enfantines. Tout faux vous avez !

Hier , nous avions un petit souper (dîner pour les Frenchies), histoire de fêter dignement mon anniversaire et celui de Borys, le fils de la compagne du mien (vous suivez toujours ?). Nous étions dix et mon épouse nous a, comme à chaque fois, fait la brillante démonstration de ses inestimables talents culinaires.

Dans la conversation (nous parlions du coup de patte de Vidalinda), ma quasi-bru glisse : "Vous vous faites rare sur votre blog !"

Je me défends mollement, arguant de ma participation aux défis, de l'inconfort dû au froid, des congés des filles, mais je sens que je ne la convaincs guère. Ses désirs étant des ordres, je m'y colle. Je vais vous parler d'elle, ça lui apprendra !

Riche nature, elle est d'origine polonaise, parle plusieurs langues, a un don de répartie extraordinaire, s'enflamme pour les bonnes causes, est une excellente fourchette, est d'un commerce des plus agréable, supporte mon fils et même, le rend heureux, c'est vous dire !

J'ai raconté ailleurs notre première rencontre.

Quelque temps après celle-ci, j'avais emmené toute la famille au restaurant. C'était, cette fois-là aussi, à l'occasion de mon anniversaire. Comme nous étions neuf, on nous installe à une grande table ronde (si j'avais su, j'aurais mis mon armure, nom d'un Graal !).

Au moment de nous asseoir, mon regard croise celui d'Agata, là-bas, à l'autre extrémité du diamètre. Je lui souris, elle me rend mon sourire, une étincelle fugace s'allume dans ses yeux. J'ai cru lire, mais je suis peut-être présomptueux, complices, pour la vie si ça se trouve, enfin, le peu qui m'en reste...

Cela fait deux ans maintenant et rien ne laisse entendre que j'aurais mal lu. Pourvu que ça dure, encore un peu...

Agata4


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