Les vacances, c’est la m… !
Au troisième jour, Dieu vit que les eaux ne s’évacuaient plus guère de la cuvette des toilettes (À l’époque, Dieu s’exprimait en français français, Il n’avait pas encore opté pour la nationalité belge).
Il se précipita au magasin le plus proche et en ramena du déboucheur liquide. Comme Il était pressé, Il s’était emparé du premier flacon venu. Lorsqu’Il commença à verser le liquide, un énorme bouillonnement se produisit, accompagné de vapeurs délétères. Il parcourut le texte en petits caractères et en italien de l’étiquette du bidon et se dit « Créons donc les chimistes qui soient capables de distinguer la morsure brutale de l’acide sulfurique de la douceur trompeuse de la soude caustique ! » Ce qu’Il fit aussitôt . Dans la foulée, Il créa aussi les toilettes publiques et Il vit que cela était bien.
Et il y eut un soir et il y eut un matin.
À l’aube du quatrième jour, le niveau des eaux s’élevait toujours dangereusement vers les bords de la cuvette lorsque le déluge de la chasse se produisait.
Le chimiste du troisième jour se dit « Puisque l’acide sulfurique à plus de soixante pour cent (en vente libre dans les grandes surfaces) semble inefficace, rabattons-nous sur la soude.»
Dieu, Lui, avait depuis longtemps cessé de Se préoccuper de la question, anxieux qu’Il était de savoir après combien de jours Il allait pouvoir Se reposer.
La soude, pour caustique qu’elle fût, ne se montra pas plus efficace que l’acide.
C’est alors que, perdu dans une énorme perplexité, le chimiste aperçut, s’affairant à l’entretien de la piscine, le propriétaire des lieux (des lieux dans leur totalité, hein, pas simplement des lieux d’aisance, je vous vois venir avec vos allusions faciles). Mis au courant, celui-ci se saisit d’un bout de fil de clôture, en recourba l’extrémité et farfouillant trois secondes sous le col du siphon provoqua un bref mais vigoureux gargouillis suivi de la vidange immédiate du trop plein d’eau.
Et il ne s’appelait même pas Mac Gyver !