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Entre nous

2 juin 2009

Les vacances, c’est la m… !

Au troisième jour, Dieu vit que les eaux ne s’évacuaient plus guère de la cuvette des toilettes (À l’époque, Dieu s’exprimait en français français, Il n’avait pas encore opté pour la nationalité belge).


Il se précipita au magasin le plus proche et en ramena du déboucheur liquide. Comme Il était pressé, Il s’était emparé du premier flacon venu. Lorsqu’Il commença à verser le liquide, un énorme bouillonnement se produisit, accompagné de vapeurs délétères. Il parcourut le texte en petits caractères et en italien de l’étiquette du bidon et se dit « Créons donc les chimistes qui soient capables de distinguer la morsure brutale de l’acide sulfurique de la douceur trompeuse de la soude caustique ! » Ce qu’Il fit aussitôt . Dans la foulée, Il créa aussi les toilettes publiques et Il vit que cela était bien.

Et il y eut un soir et il y eut un matin.

À l’aube du quatrième jour, le niveau des eaux s’élevait toujours dangereusement vers les bords de la cuvette lorsque le déluge de la chasse se produisait.

Le chimiste du troisième jour se dit « Puisque l’acide sulfurique à plus de soixante pour cent (en vente libre dans les grandes surfaces) semble inefficace, rabattons-nous sur la soude.»

Dieu, Lui, avait depuis longtemps cessé de Se préoccuper de la question, anxieux qu’Il était de savoir après combien de jours Il allait pouvoir Se reposer.

La soude, pour caustique qu’elle fût, ne se montra pas plus efficace que l’acide.

C’est alors que, perdu dans une énorme perplexité, le chimiste aperçut, s’affairant à l’entretien de la piscine, le propriétaire des lieux (des lieux dans leur totalité, hein, pas simplement des lieux d’aisance, je vous vois venir avec vos allusions faciles). Mis au courant, celui-ci se saisit  d’un bout de fil de clôture, en recourba l’extrémité et farfouillant trois secondes sous le col du siphon provoqua un bref mais vigoureux gargouillis suivi de la vidange immédiate du trop plein d’eau.

Et il ne s’appelait même pas Mac Gyver !


deboucheur


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31 mai 2009

Ne me prenez pas pour un clown

À Saint-Louis… mais non, nous ne sommes pas, mon épouse et moi-même, partis pour le Sénégal ou la Louisiane, c’est bon pour notre fils, ça !

À Saint-Louis, donc, la banlieue alsacienne de Bâle, ville étape sur notre trajet vers l’Italie, nous avons dû  choisir un restaurant.

D’ordinaire, nous allons à « La Diligence », un sympathique endroit, mi-brasserie, mi-weinstube et mi-resto pour faire bonne mesure, dont ma femme adore les os à moelle. Mais c’était leur jour de fermeture. Voilà comment nous sommes récompensés d’avoir postposé notre départ pour cause de portes ouvertes à l’Ecole de Cirque !

Nous optons donc pour « La Ville de Mulhouse ».

À peine sommes-nous assis que la patronne nous annonce qu’il n’y a plus de tartare de saumon. Comme nous n’avions pas l’intention d’en prendre, cela ne nous émeut guère.

Nous commençons alors à débattre des avantages et inconvénients des deux menus proposés et finissons par porter notre choix sur celui où l’absence d’escargots était compensée par la présence de crème brûlée à laquelle mon épouse a bien du mal à résister, même si bien souvent, l’expérience se révèle décevante. Faut dire qu’à Castiglione, dans le resto-oenothèque d’un ami de mon fils, ils en font une qui vous fait regretter que votre langue ne puisse parvenir jusqu’au fond du petit récipient ventru en grès.

Dans le cas présent, on n’a pas pu savoir, la patronne, le moment venu, nous ayant annoncé, mine de circonstance à l’appui, que les crèmes brûlées étaient épuisées.
Remarquez que nous nous y attendions un peu, car après étude soigneuse de la carte des vins, ayant porté mon choix sur un Pinot Noir Alsacien vieilli en fût de chêne, je m’étais entendu dire qu’il n’y en avait plus, mais que je pouvais me contenter d’un autre, plus classique et, d’ailleurs sensiblement moins cher.

Pour l’étape du retour, la Diligence étant à nouveau fermée, j’ai repéré un Macdo dans la Z.A. voisine…

mcdonalds


17 mai 2009

Juliette

Six heures trente. Le réveil-radio débite sa musique et ses nouvelles plus ou moins fraîches. Rien qui requière de ma part une attention soutenue. Et puis, une voix ! Ah, je reconnaîtrais entre mille ce velours très légèrement nasillard !

Ce qui m'épate, c'est ce qu'elle chante : "Né quelque part" vous savez : les trottoirs de Manille, Maxime Leforestier... non ? Pas grave.

Alors dans ma petite tête, y a la machinerie qui s'ébranle : c'est pas si ancien cette chanson, et donc la reprise doit être récente. Petite recherche sur le net : l'enregistrement date de 2006. Et la Juliette est née en 27. M'en doutais, elle faisait déjà les beaux-jours de Saint-Germain des Prés que je venais à peine de quitter mes courtes culottes. "Courtes" j'ai dit, pas "couches", d'ailleurs elles n'existaient pas encore à cette époque, les couches-culottes, vous en êtes pour votre humour à six sols huit deniers !

Soixante-dix-neuf ans (quel plaie d'écrire pour des Français, je crois que je ne vais plus écrire que pour Tilleul) et sa voix n'a pas changé. Je l'ai adorée, cette femme-chatte qui déclarait lors d'une interview : "Les scientifiques sont souvent de grands poètes".

Allez, je le dis : "Juliette, les mots ne peuvent rendre le bonheur qu'il y a à avoir été votre contemporain !"

Bon, c'est pas tout ça, j'ai quelques CD à réécouter !

À dans quinze jours ! Ciao !


juliette_greco


7 mai 2009

Ô joye, cet homme c'est moi !

Sur son blog, Joye, alias Iowagirl, m'a dédicacé une chanson qu'elle interprète avec entrain.  J'irai même jusque brio ! Pour lui répondre (une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas) j'ai commencé à écrire quelques chansons. Mais j'ai bien vite abandonné ces ébauches, elles étaient sans objet : on ne me fait pas chanter !

Alors voici quelques paroles, sans musique :

Bien loin par-delà l'horizon,
Joye m'a écrit une chanson.
Je l'en remercie de tout cœur,
Même s'il y point quelque rancœur.
Car la charmante étatsunienne
Est pour le moins statisticienne
Et tient le décompte sévère
Des com's de toute sa blogosphère...
Et des réponses, tant qu'à faire.
Calculant les corrélations
Entre ces multiples variables,
Elle fait une constatation
Propre à vouer Walrus au diable.
Car cet individu sans foi
Semble sourd au son de sa voix,
Elle, la sirène de l'Iowa !
Elle vérifie une ou deux fois,
Recoupe tout ce qui se doit,
Le verdict est inattaquable :
Cet ancien Belge est un minable,
Un sans cœur, un abominable
Ignorant tout du mot "aimable",
Un gros ours des plus mal léché,
Un citadin mal embouché.
C'est pour lui servir de leçon
Qu'elle lui chante sa chanson.

L_auteure

Voici la chanson de Joye :

Je laisse un com', il répond pas
C'est presque entre nous
Il parle aux autres
Mais pas à moi
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Chez toi, c'est pas la joye !

Il écrit bien, c'est pas rien
C'est presque entre nous
Mais envers moi y a aucun lien
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Sinon, dis-moi pourquoi !

Alors, chez lui, j'existe pas
C'est presque entre nous
Je continue, mais chais pas pourquoi
C'est presque entre nous

Walrus ! Réponds-moi !
Chez toi, c'est pas la joye...
Hmmm,
C'est presque Entre Nous !

Yi-hah !!!



 

4 mai 2009

Arthur est mort

Je vous entends venir : "Ouais, et Camelot est en ruines !"

Mais il ne s'agit pas de cet Arthur-là, ni d'ailleurs de celui qui sévit sur les chaînes françaises (dommage diront quelques langues de vipère).

Non, il s'agit d'un de mes premiers chefs, au labo. Un cas !

CordyIl était originaire du bas-Laeken, comme Annie Cordy (Leonia Cooreman) aujourd'hui baronne. Il avait sept ans de plus qu'elle, je vous laisse vous débrouiller avec son âge à son décès (pour son âge à sa naissance, je ne vous demande rien).

Il avait conservé le truculent accent local et appelait tout un chacun "fieu" ("fils" en brusseleir), sauf sa hiérarchie, bien entendu, on ne plaisantait pas avec les marques de respect à l'époque. Quand il vous parlait de vos propres collaborateurs, il disait "vos sbires".

Il aura bien résisté, lui qui blêmissait lorsqu'il tombait sur le journal (négligemment disposé à son intention sur le coin d'une paillasse) annonçant "Nat King Cole meurt à quarante-six ans !"

Dans ses labos, il y avait une ambiance folle. Surtout quand il n'était pas là. Chez nous, les labos portaient des numéros, si bien que quand on nous demandait où nous travaillions, nous répondions "au Stalag 12". Quand un nouveau débarquait (c'était fréquent dans ces Golden Sixties) et qu'il sortait, gonflé à bloc, du bureau vitré d'Arthur, nous lui serrions la pince, l'air contrit, en murmurant "condoléances".

Les quelques années que j'ai vécues sous ses ordres ont quand-même été parmi les plus joyeuses toute de mon existence. C'est qu'à l'époque, voyez-vous, nous étions jeunes (pour certains), nous étions fous (pour tous), ça aide.

Parmi les innombrables anecdotes que son décès m'a remises en mémoire j'en ai sélectionné une, bien gentille :

Un jour notre ami Jean (celui dont je prétends régulièrement qu'il est le père de mon fils, mais ceci est une autre histoire) se paie une hépatite.

Au bout d'une quinzaine de jours, le chef se fend d'une visite à son domicile, question de  voir si ça va encore durer longtemps, imaginons-nous.

Il se pointe, sourire aux lèvres, salue femme et enfants (lesquels trouvent le gaillard charmant, "Mais qu'est-ce que tu nous racontes ? Il est très gentil ton chef !") et pérore à qui mieux mieux pendant quelque temps, buvant force café et dévorant moult biscuits (gâteaux pour les Frenchies).

Sur le point de sortir, il avise un bocal muni de son poisson rouge et déclare aux enfants : " Il est marrant votre poisson, il a un nom ?".

Le chœur des gosses : "Arthur !"


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26 avril 2009

Pyramide

... ou chaîne, c'est comme vous voudrez.

Une copine de mon épouse vient d'entrer dans une de ces escroqueries vieilles comme le monde (ou, en tout cas, comme le genre humain, ou comme la monnaie disons).

euroOn lui a fait miroiter qu'avec une mise de dix mille euros, elle en récolterait à terme quatre-vingt mille, à charge pour elle de débourser la somme et de trouver "seulement" deux autres coopérateurs (en français : gogos).

On lui a expliqué ça non comme une pyramide ou une chaîne, mais comme un système à cercles concentriques avec changement de niveaux, question de mieux noyer le poisson.

Comment des gens peuvent-ils se laisser prendre à des pièges aussi grossiers ?

Que vous les recrutiez par paires ou par charrettes entières, l'évidence reste pareille : il faut avoir trouvé huit autres innocents cotiseurs pour "faire sortir" un participant avec son jack pot.

Ceci implique qu'il faudra en trouver soixante-quatre autres pour faire sortir les huit suivants et ainsi de suite.

C'est cette suite qui est intéressante :
rang 3  :  512
rang 4  :  4 096
rang 5  :  32 768
rang 6  :  262 164
rang 7 :  2 097 152

Au rang huit, nous aurons dépassé la population de mon petit pays.

Mais, dans la population de ce même pays, combien de cons (c'est pourtant pas ça qui manque chez nous, un journal satyrique français n'avait-il pas titré au décès du roi Baudouin "Le roi des cons est mort !") seront prêts à céder à l'appât du gain et à perdre dix mille euros ? Un sur mille ?

Et là, tataaam, on excède la population mondiale dont la majorité ne possède même pas quelques euros.

Remarquez que les contributeurs du dernier rang atteint ne sont, eux, jamais remboursés.

Le seul qui gagne quelque chose là-dedans, c'est l'escroc en chef, celui qui démarre la chaîne. Lui, il ne doit rien investir, il n'a qu'à se tirer avec la caisse quand les autres n'arrivent plus à trouver le moindre imbécile supplémentaire (ou au premier signe d'intérêt de la part de la police). Même s'il n'en a trouvé qu'un, il a déjà gagné dix mille euros !

Vous comprenez pourquoi c'est illégal ?

Les gogos sont convaincus du contraire : je suis la voix qui crie dans le désert !


22 avril 2009

Cool, ma poule !

Dans un de ses récents commentaires, Papistache s'inquiétait de savoir si j'avais vidé la poule avant de la cuire. Cette question badine, associée au fait que, dans ce restaurant aux allures suisses que je mentionnais en fin de mon dernier billet, le Chef (chez moi, les Cons ont droit à la majuscule) se soit adressé à mon épouse en l'appelant "ma poule", m'a fait souvenir d'un épisode de mes aventures juvéniles.

Un jour, alors que j'étais chef d'équipe des aspirants dans mon clan, le chef de troupe des éclaireurs me demande de venir assurer l'intendance de son camp.

Cela se passait à Dourbes, dans l'entre Sambre et Meuse. Beaucoup plus près de la Meuse que de la Sambre d'ailleurs.

Le staff de troupe décide d'organiser un concours de cuisine. Il s'agissait pour chaque patrouille de réaliser un repas à partir d'une même série d'ingrédients. Parmi ceux-ci : une poule.

Un assistant et moi dégotons donc une ferme à Nismes et en ramenons chacun deux poules dans un carton solidement ficelé sur le porte-bagages de nos vélos.

Pour corser les histoires, les chefs décident de procéder comme suit : à une des pattes de chacune des poules, on attache une ficelle d'environ deux mètres avec à son extrémité une étiquette portant le nom d'une des patrouilles. À charge pour ces dernières de capturer leur poule et de la trucider.

Ils avaient sans doute imaginé je ne sais quel match poursuite à travers le terrain de camp, mais ils en ont été pour leurs frais. Au coup de sifflet, les poules disposées au centre du cercle formé par les éclaireurs, n'ont pas bronché d'une plume. Les gaillards se sont rués sur elles, se les sont échangées pour récupérer chacun la leur, au grand désespoir des chefs.

C'est alors que ça s'est corsé !

Personne ne voulait les tuer. C'est moi qui ai dû officier. Sur un camp scout, ce n'est pas le matériel qui manque : haches, billots, tout est à disposition. D'autre part, à l'époque, je ne m'étais pas encore, chère Teb, transformé en citadin. Chez moi, on élevait les lapins pour les boulotter, pas pour les regarder creuser, comme mon beau-fils.

D'autre part, une poule, c'est facile à tuer : vous la saisissez par les pattes, vous la posez sur le billot, elle tend le cou toute seule et... ce n'est que quand vous la lâchez qu'elle se met à courir, décapitée.

Tant qu'il s'est agi de plumer les bestioles, ça s'est encore bien passé. C'est quand il a fallu les vider que c'est devenu intéressant !

Il y en a qui les secouaient au-dessus de la fosse à déchets, sans même les ouvrir en espérant que ça se vide tout seul. Quand je leur ai eu (rôle d'intendant oblige) expliqué qu'il fallait leur ouvrir le ventre pour pouvoir le faire, j'ai assisté à une scène des plus intéressantes : un des éclaireurs tenait le cadavre à bout de bras en détournant la tête, tandis que l'autre, fourrageait de sa main droite dans la carcasse. À l'aveuglette, puisqu'il avait le bras droit derrière lui tandis qu'il se bouchait le nez de la main gauche, le corps complètement détourné de l'opération en cours.

C'est, bien évidemment moi qui ai dû m'assurer que tout avait été correctement nettoyé et rincé avant de donner le feu vert à la suite des opérations.

Je ne me rappelle plus du goût de la poule, par contre je sais que mon frère puîné avait voulu faire une sauce blanche mais avait oublié de la cuire, c'était légèrement farineux !

poules_herbe


21 avril 2009

Les petites maisons dans la prairie

Bon, et le côté positif de l'Ardenne me demanderez-vous ?

D'abord, une petite vue de la maison achetée par Agata et mon fils :

P1020268

Étant entendu que son intérêt principal réside dans le paysage s'ouvrant à l'arrière (ici en juin de l'an dernier) :

P1100879

Mais ce n'est pas à cette maison que je faisais référence dans le titre. À quelques kilomètres de là, se trouve un lieu-dit "Le fourneau Saint-Michel". On y trouve, en bon état de conservation, un haut-fourneau du 18ème siècle et il est venu à la province de Luxembourg l'idée d'y créer un musée de la vie rurale en plein air. On y a donc au fil des ans transplanté d'anciennes constructions typiques des différentes régions du sud de la Wallonie : Ardenne, Famenne, Hesbaye, Condroz...

On y trouve de tout : fermes, maisons, séchoir à tabac, bergeries, forge, granges, hangars, scierie, église, école et même un cimetière ! À l'intérieur de la plupart de ces bâtiments, on a réalisé des reconstitutions d'intérieurs et d'ateliers divers. Leur dernière reconstitution concerne la travail de la forêt : fosse de scieurs de long, hutte de bûcheron, faulde de charbonnier.

C'est passionnant, sauf que ça m'a foutu un solide coup de vieux : tous ces instruments d'un autre âge, je les ai vu utiliser dans ma jeunesse, de la faux à la charrue, en passant par les fléaux et autres râteaux à faner ! Tout cela, décidément, ne me rajeunit pas !

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Tout cela le long de la Masblette, cette charmante petite rivière dont je vous ai déjà parlé. Comment ça, non ? Mais si, ici ! Mais j'ai eu beau y retourner deux fois, la petite voiture rouge n'est pas réapparue (faut dire que mon charme a perdu beaucoup de son efficacité depuis le temps).

P1120488

Toutes ces constructions sont regroupées par régions d'origines et les zones sont séparées par des prairies où paissent des moutons d'une race rustique locale à tête brune et où s'ébattent de paisibles chevaux de race ardennaise, utilisés pour les travaux de débardage en forêt, là où les tracteurs ne peuvent accéder en raison des trop fortes pentes.

P1020481

Voilà, si vous êtes sages, je vous raconterai peut-être comment, sur la route d'Hurtebise, j'ai dégusté de la cuisine valaisane dans un resto de Saint-Hubert.


20 avril 2009

Ardenne

Mon fils et sa compagne ont eu l'idée (saugrenue ?) d'acheter une maison dans un patelin perdu de l'Ardenne. Remarquez qu'en Ardenne, tous les patelins sont perdus. Remarquez également qu'en Belgique, on dit l'Ardenne, il n'y en avait pas assez pour qu'on puisse dire les Ardennes, comme en France. La désencyclopédie signale l'occurrence fréquente de cette différence entre le français belge et le français français et cite comme autre exemple ceci : En Belgique, on dit "aller à la toilette". En France, on dit "aller aux toilettes" (parce qu'il faut en faire plusieurs avant d'en trouver une propre).

Mais foin de ces digressions oiseuses ! Mon  fils, donc, et Agata, bien sûr, nous ont prêté leur maison ardennaise pour que nous y passions quelques jours avec nos petites-filles (leurs nièces).

Dépaysement garanti !

Pour le citadin habitué aux sols fermes en béton, le plancher qui ondule sous les pas, ça vous donne un peu l'impression d'être en bateau, d'autant que si vous jetez un œil par la fenêtre, vous n'apercevez qu'une mer verte aux vagues profondes.

Pour le citadin habitué au chauffage central, se lever dans le matin frisquet pour allumer le poêle à bois, ça vous replonge directement aux temps bénis où vous étiez boy-scout. Rien n'y manque, pas même cette tenace odeur de fumé, typique des charcuteries ardennaises.

Pour le citadin, habitué à trouver son pain à cent-cinquante mètres de sa porte, savoir que la boulangerie la plus proche se trouve à six kilomètres (et la première à vendre un pain digne de ce nom à huit), ça étonne.

Pour le citadin habitué aux allées régulières des parcs et jardins publics, patauger dans la gadoue des ornières des chemins d'exploitation forestière ça donne l'impression que la terre vous aspire, comme pour vous rappeler qu'il sera bientôt temps d'y retourner.

Pour le citadin habitué à fouler un gazon régulièrement entretenu, ne pas pouvoir prendre une photo macro sans ramener sur les avant-bras les tiques qui n'attendaient que vous, tapies au dos des herbes folles, ça angoisse avec tout ce qu'on raconte sur la maladie de Lyme.

Mais c'est bien quand-même l'Ardenne, je vous raconterai dans un autre billet. En attendant, une vue de cet endroit dont bien des blogueuses parlent : Hurtebise, à peine plus éloignée de la maison ardennaise que la boulangerie...

Hurtebise


6 avril 2009

Le fin mot de l'histoire

Certains d'entre vous se souviennent peut-être de cette aventure sur mon autre blog, laquelle avait donné naissance à un billet de Papistache.

Ce matin, je ne remonte pas d'avoir déposé mon épouse chez son kiné, je descends l'y récupérer.

Passant devant l'église, je tombe sur la même dame qui me fait à nouveau des signes insistants. Je m'arrête et baisse la vitre de son côté.

Et là, elle me bon(n)it une histoire à propos de sa mère qui a fait un deuxième malaise cardiaque, d'un chien qu'elle était censée promener, de l'état de sa peau et de ses yeux, de son dernier euro dépensé je ne sais où, pour finir par me demander si je ne pouvais pas la dépanner de vingt euros pendant trois mois.

Tout en admirant la précision de ses exigences, je me suis contenté de lui dire que je n'avais pas ces vingt euros sur moi. Un doute m'avait effleuré : si je faisais mine d'accéder à sa prière, n'allait-elle pas m'expliquer qu'il s'agissait de vingt euros par mois pendant trois mois ? Quand on tombe sur un imbécile, vaut mieux pousser son avantage, n'est-ce pas ?
Bref, la fois précédente elle ne m'avait pas pris pour un autre con, mais pour un con tout court, comme cette fois-ci.

Cette aventure m'a fait souvenir d'une autre : il y a des gens qui ont de l'imagination et qui sont organisés.

Il y a bien longtemps de cela, je vais cueillir quelqu'un à la gare.  Alors que je pénètre dans celle-ci, un gaillard m'accoste (je dois avoir une tête de pigeon) et m'explique qu'il doit se présenter avenue Louise pour un entretien d'embauche, mais qu'il n'a pas de quoi payer le tram. Pour confirmer ses dires, il me met sous le nez une convocation sur papier à en-tête et tout et tout. C'est quand je lui ai dit que je n'avais pas de monnaie sur moi mais que, pour ne pas lui faire rater cette chance de trouver du boulot, j'avais ma voiture à deux pas et que j'allais me faire un plaisir de le déposer avenue Louise, qu'il s'est tiré en me traitant de con. Confirmation bien inutile, j'étais déjà au courant !

À la demande générale de Papistache, petit edit :

 


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