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Entre nous

5 août 2009

Premier contact

Mon néphrologue préféré vient d'accepter une place de chef de clinique dans un hôpital flamand de la capitale (on la lui a proposée parce qu'il est francophone, enfin, disons parce qu'il parle français)*. Comme je l'accompagne dans ses pérégrinations, je me rends dans cette clinique pour régler la question des prélèvements que je dois y effectuer la semaine prochaine.

Premier choc culturel : le passage protégé pour piétons aboutit directement non pas en face du trottoir longeant le bâtiment des consultations mais... droit dans l'entrée pour voitures du parking réservé aux donneurs de sang !

Deuxième choc : lorsque je me présente au bureau d'inscription des prélèvements, la préposée m'annonce (dans un français impeccable, je dois le reconnaître) que, malheureusement, l'ordinateur est en panne et qu'il faudra patienter (m'en fous, je venais surtout chercher les récipients nécessaires à la collecte de mes mictions d'une journée).

Mon sang d'auditeur n'a fait qu'un tour : mes collègues de la communauté flamande ignoreraient-ils donc la question à mille euros (une de mes préférées) : "Puis-je voir la procédure à suivre en cas de panne du système informatique ?"

Il faut croire que oui, ou que la procédure existe bel et bien et qu'elle consiste à dire : " U moet een beetje wachten !"

Je tiens à signaler que chez Colruyt, autre société flamande, mais sévissant, elle, dans la grande distribution plutôt que dans la santé, j'ai assisté, médusé, à une panne informatique générale un samedi midi : en moins de deux minutes, chaque caissier s'est vu doublé d'un autre employé muni de formulaires papier, les codes de vos marchandises étaient transcrits à la main sur ces formulaires, on y relevait votre identité et votre adresse, une petite signature et vous receviez la facture à domicile dans le courant de la semaine suivante. C'est pas de la qualité ça ?**

Ordi

* Faudra que je vous explique un jour le décapant folklore linguistique belge en général et bruxellois en particulier.
** Ouais, c'est surtout une façon élégante de ne pas perdre le chiffre d'affaire du meilleur jour de la semaine, mais bon...


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2 août 2009

Image(s)

    L’écrivain était mieux préparé que quiconque à vivre dans les mondes virtuels d’Internet. Il avait ses songes, ses personnages. Il a maintenant des amis et des correspondants dans cette sphère idéale. Il se passe très bien des corps, du frottement rugueux du réel, de ses contrariétés, de ses contretemps. Il peut enfin être à la fois visible et invisible, présent et absent. Son monde se dématérialise. Il se meut dans le cristal liquide comme poisson dans l’eau.
 

Cet extrait du blog d'Eric Chevillard  (dont je vous recommande la fréquentation)  me semble coller à l'image de beaucoup d'entre nous. Si nous voulons bien faire taire notre modestie et accepter, juste un instant, d'être "L'écrivain".

D'un autre côté, faudrait pas non plus trop nous pousser du col en nous gargarisant de cette appellation non contrôlée,  Calvin est là pour nous le rappeler :

calvin_writing


1 août 2009

Pour Val (parce qu'elle le vaut bien)

Je n'étais déjà pas très régulier sur ce blog, eh bien je peux vous annoncer que ça ne va pas s'arranger !

Nous venons d'apprendre, mon épouse et moi, que l'immeuble dans lequel nous louons notre appartement a été vendu à une société d'investissement. Cette même société a déjà mis en vente les divers appartements de l'immeuble, bien qu'elle ne doive en devenir légalement propriétaire qu'en mars prochain.

Nous allons donc devoir trouver à nous reloger et pour ce faire, éliminer une grosse partie de ce que nous avons accumulé en quarante ans d'occupation (Ça intéresse quelqu'un cinq mille bouquins ?).

Mon épouse ayant débuté par le tri des photos (dont certaines remontent à plus d'un siècle) et connaissant l'insatiable curiosité de Val pour ce genre de documents, particulièrement si on peut cliquer dessus pour les agrandir, j'ai décidé d'ouvrir une nouvelle catégorie réservée à son usage et celui d'éventuels autres curieuses ou curieux.

Je signale que pour l'instant, il n'est pas encore apparu de photo où, époque de ma naissance oblige, je me trouve tout nu sur une peau de mouton. Dans l'attente de cette trouvaille, je m'en vais vous en montrer une autre.

Scan002

Cherchez pas midi à quatorze heures : c'est moi, méconnaissable, je vous l'accorde, mais moi malgré tout et... en quelle circonstance ?


24 juillet 2009

Petit-déjeuner

Parfois, je me dis que l'on pourrait décrire sa vie en un long logigramme.

Chaque matin, je prépare le petit-déjeuner et le porte au lit à mon épouse (Je sais que je l'ai déjà dit, mais j'aime vous faire râler). Voici comment cela se passe, je crois que ça fera plaisir à cette même épouse... et à Val !

(Cliquez pour mieux voir)


Diagramme1

Diagramme2

Edit de 20 heures :

Si c'est encore trop petit lorsque la photo est ouverte dans sa page html, maintenir la touche "control" enfoncée et faire tourner la molette de la souris vers l'avant. L'image s'agrandit, mais, bien évidemment, le flou augmente, le contraire serait trop beau !

Edit de 21 heures :

Si votre souris n'a pas de molette (si, si, y en a eu !) maintenez toujours la touche "ctrl" en foncée et tapez sur la touche "+" ( et "-" pour diminuer la taille). Tout cela fonctionne avec n'importe quelle page html, même Samedi Défi. Sous Firefox en tout cas.


23 juillet 2009

Fête nationale

Mardi, 21 juillet, c'était la fête nationale de mon pays déliquescent.

Mon épouse ne raterait pour (presque) rien au monde la retransmission du traditionnel défilé composite (militaro-civil) organisé à cette occasion. Ne fut-ce que pour s'assurer que ce dernier est bien arrosé par la "drache" nationale. Soyez rassurés, ça n'a pas raté, il a plu malgré le soleil prédit par la météo, l'honneur national est sauf !

Dans le brouhaha des commentaires, ô combien intéressants, une phrase attire mon attention : le premier régiment d'artillerie est engagé en Afghanistan !

Ben, merde ! Quand j'en faisais partie, on n'est jamais allés plus loin que Kassel (forcément, plus loin, c'était la bonne vieille RDA et le bloc de l'est : l'Ennemi de nos jeux guerriers de l'époque.

À ce propos, je me rappelle qu'un beau jour de l'année 1964, je participais, avec le bureau de tir, à des manœuvres d'état-major. Ces innocents trouvaient toujours utile d'emmener, à défaut des obusiers, les bureaux dans leurs déplacements.

Nous nous collons donc avec notre half-track sous un pommier au sommet d'une ondulation de terrain, question d'améliorer nos communications radio.

Au bout de quelques heures, le patron (un colonel BEM) se pointe dans sa jeep et se met à engueuler notre lieutenant : "Mais vous êtes fou, on vous voit à des kilomètres ! Trouvez un endroit plus discret !" Et il détale comme un lapin (cette image pour faire plaisir à Papistache).

Nous, nous dégottons une grange, dans une cour de ferme, et avec l'accord du fermier local nous nous y tapissons.

De réception radio, point. Le téléphone de campagne ? Illusoire, on n'avait jamais vu tirer de ligne de plus de cent mètres sans rupture d'au moins un des fils.

Trois jours ils ont mis à nous retrouver après la fin des manœuvres ! Nous n'allions même pas au ravitaillement, nous étions dans une ferme !

Comment ils ont fait ? Ben finalement, il y en  a un qui a pensé à remonter les fils du téléphone. C'est la première fois qu'ils servaient à quelque-chose !

armee001

Zut, j'ai pas retrouvé celle avec le casque !
Ah, oui, moi, c'est celui avec béret ;-)


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22 juillet 2009

La loi des séries

En moins de vingt-quatre heures, voilà que se dessine dans ma blogosphère (réduite, il va de soi) une tendance forte, comme on dit aujourd'hui.

Coumarine nous parle avec nostalgie de Paroles Plurielles, tout en disant pourquoi elle ne compte pas reprendre le harnais.

Tiphaine nous explique pourquoi elle est absente de son blog.

Valérie après huit mois de silence nous dit... qu'elle se tait.

Elle, je l'ai tenue pour la fin, ou la bonne bouche s'il y a des gourmands parmi nous (je dis nous au lieu de vous, parce que je veux ma part), parce que non contente de confirmer la chose, elle pousse le culot jusqu'à me demander pour quand est mon prochain "papier".

Ben, le voilà le papier demandé !

Et pour rester dans la note générale, je vais vous y expliquer pourquoi je suis, moi aussi, fort absent de mon blog. Et je ne vais pas évoquer les raisons coutumières à la plupart des blogueurs en mal d'inspiration, non ! Je vais vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité !

Chaque fois que je m'installe au clavier, y a Kenzo qui vient marcher dessus en se  dressant devant l'écran, puis il passe du bureau à ma propre personne et s'agrippe à mon épaule gauche. Si vous croyez que c'est facile de pianoter dans ces conditions !

Et voilà pourquoi votre fille est malade... (ah non, ça c'était une autre histoire).

chat02


13 juillet 2009

Collègues

Hier, le Papistache me demandait comment j'étais considéré par mes anciens collaborateurs.

J'ai retrouvé un collage que ceux de 1989 avaient déposé sur mon bureau à l'occasion de la nouvelle année. L'arrière était pourvu d'un pied permettant de le faire tenir debout.

Vous me reconnaîtrez sans doute difficilement, il me restait quelques rares cheveux à l'époque et je n'étais pas encore bourré de cortisone.

Je vous invite, comme Papistache, à tirer les conclusions que vous inspire cet immortel chef d'œuvre... et à me les transmettre en commentaire.

Amusez-vous bien !


1989


12 juillet 2009

Oscar

Rappel à l'ordre de Valérie. Cette môme est une esclavagiste. Elle me fait penser à un roman que j'ai lu à l'armée, en Allemagne, il y a longtemps, une nuit de garde dans un dépôt de munitions. "La Maîtresse de Fer" ça s'appelait, dur dur pour un paresseux !

Allons-y...

J'ai fait mes études terminales dans l'enseignement de la Province de Hainaut. La question du recrutement des professeurs de ces établissements m'a toujours taraudé. Une longue pratique (j'ai même doublé une classe pour approfondir la question) m'a fait conclure que pour accéder à ces postes il fallait, outre appartenir au parti socialiste au moins sur le papier, avoir un côté résolument folklorique. Le corps professoral étant pour le moins "coloré".

Un de ces braves enseignants m'a beaucoup marqué. Il s'appelait Dutronc et se prénommait Oscar. Mes copains de l'école normale de Mons, où il enseignait les mathématiques, lui avaient d'ailleurs décerné l'Oscar de la meilleure interprétation géométrique.

Chez nous, les chimistes, il enseignait, au fil des niveaux, la physique, la physico-chimie et la thermodynamique. Je faisais son désespoir car je ne semblais pas me passionner pour les matières qu'il enseignait alors qu'il avait cru déceler chez moi un soupçon d'intelligence.

En quoi était-il folklorique ?

Il avait un physique (sans jeu de mots) à mi-chemin entre Tournesol et Einstein, roulait ses cigarettes d'une seule main sur le plat de sa cuisse, avait des ongles de plus d'un centimètre jaunis par l'abus de tabac et, cerise sur le gâteau, parsemait son cours d'expressions en patois local. C'est l'unique professeur avec qui j'aie correspondu après mes études.

C'était un excellent pédagogue, même lorsqu'il tournait les pages de son propre cours en déclarant : "Littérature, je passe !", pages que vous n'aviez pas, vous, à passer, il va sans dire.

Il arrêtait parfois le débit régulier de son exposé pour prendre un air sentencieux et lâcher une déclaration étonnante. Ainsi lors de son cours sur l'effet des parois froides, martelait-il soudainement "Les marmites à pression périssent par le joint !" Non, il n'en fumait pas ! Qu'allez-vous donc imaginer ?

Dans son domaine et en maths particulièrement, c'était un génie. Ce n'est pas pour rien qu'il ressemblait à Einstein.

À ses débuts, il avait travaillé pour le chanoine Lemaître, celui qui a imaginé la théorie du Big Bang. Il réalisait pour lui des calculs astronomiques, à la main, à l'époque les ordinateurs n'existaient pas. Il l'a quitté, excédé par la manie qu'avait son patron d'interrompre les séances de math pour jouer du piano, manque total de sérieux !

Dans l'enseignement, il s'était fait bloquer dans sa carrière suite à la merveilleuse prestation suivante :

À la fin de la démonstration d'un théorème qu'il effectuait pour ses élèves, l'inspecteur qui suivait la chose quitte le fond de la classe, monte sur l'estrade, s'empare de la craie, efface les deux dernières lignes et les remplace par une seule, soulignant l'élégance de ce raccourci.

Oscar lui ravit la craie, efface le tableau et , à la vitesse de l'éclair, réécrit une démonstration plus courte encore, déclarant : "ça, c'est la méthode de De la Vallée Poussin".

Il efface derechef, en écrit une autre de trois lignes s'écriant "Et ça, c'est celle de Dutronc, singulièrement élégante et rapide. Dommage que les élèves ne la comprennent pas!"

Ils manquent cruellement aujourd'hui, les mecs comme Oscar !

einstein


5 juillet 2009

Grosse paresse

"À propos Walrus, j'aimerais bien connaître la plus précieuse de vos inventions (à vos yeux, bien sûr)".

Voilà ce que répondait Papistache à un commentaire que j'avais laissé sur son blog. Lequel commentaire disait : "Vous avez parfaitement raison : la paresse rend ingénieux. C'est elle qui, bien plus que tout le reste, fait progresser l'humanité."

Je dois bien avouer, en réponse à sa question, que je n'ai pas inventé grand-chose. Sans doute ne suis-je pas encore tout à fait assez paresseux. Une anecdote m'est néanmoins revenue en mémoire.

Lorsque mon épouse et moi-même avons convolé, nous n'avions pas encore, malgré cinq ans de fiançailles (et le fait que nous nous connaissions depuis toujours), réglé le délicat problème du "qui fait quoi" lors de la vaisselle. Je précise qu'à l'époque, les lave-vaisselle étaient rares et  absolument hors de prix. Et le fait de n'être que deux (ça n'a pas duré longtemps, seule l'irruption de la pilule contraceptive nous a sauvés de la famille nombreuse) ne prêchait pas en faveur d'un tel achat.

Il va sans dire que nous lorgnions tous deux le même rôle, celui de laver plutôt que d'essuyer. Nous avons donc fini par tirer au sort nos rôles respectifs. J'ai perdu.

Nous disposions à l'époque d'un évier double muni d'un plan incliné d'égouttage. J'ai donc acheté un égouttoir, si bien que mon épouse sortait la vaisselle du bac de rinçage rempli d'eau très chaude et la déposait sur l'égouttoir. Il ne me restait à essuyer que les grosses pièces, casseroles, plats et poêles.

C'est pas de la créativité ça ?

_gouttoir


24 juin 2009

The day after

Quand, comme hier, après quelques journées maussades, surgit un jour resplendissant où éclatent toute la beauté et toute la richesse de la nature, invariablement me revient en mémoire le titre du premier chapitre d'un roman-feuilleton qui paraissait dans mon hebdo-jeunesse favori : "Le dernier beau jour de la terre".

C'était dans les années cinquante.

À l'époque, le futur absolu était l'an 2000. Avant de nous conter l'invasion de notre bonne vieille terre par des extra-terrestres, l'auteur nous décrivait notre planète dans la première année du siècle actuel. Ce ne devait pas être un très grand visionnaire, car de ce qu'il nous annonçait pour 2000, je n'ai rien vu advenir, sauf, bien plus rapidement d'ailleurs, les petits parapluies-cloches transparents (loué soit le PVC bourré de plastifiant).

Je trouve bien évidemment étrange d'associer un beau jour au fait qu'il puisse être le dernier mais que voulez-vous, c'est incontrôlable, une sorte de réflexe conditionné. Inquiétant donc, puisque je pense comme le chien de Pavlov bavait. À noter que Pavlov parlait de réflexe conditionnel et non pas conditionné.

Mais en réfléchissant à la question, ce n'est pas plus mal, finalement, d'avoir ce genre de pensée automatique qui m'incite à profiter pleinement du bonheur présent. Car si ce beau jour n'est sans doute pas le dernier de la terre, il pourrait très bien être le mien !

paracloche


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