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Entre nous

29 juin 2020

No trespassing !


C'est ce que s'exclame l'Adrienne dans un de ses commentaires sous son billet du jour.

Ça m'a rappelé que quand nos enfants étaient jeunes lors d'un séjour à Aldeburgh nous avions quitté la digue de la Alde, la rivière locale, pour emprunter un sentier qui, à travers les marais puis la cour d'une ancienne briqueterie, nous avait ramenés sur la route reliant Aldeburgh à Gromfold.

Ce n'est qu'en débouchant sur cette route que nous avons constaté que l'entrée de la dite cour était ornée d'un des panneaux d'avertissement les plus répandus en Grande-Bretagne :

tresp

Ce que les enfants avaient traduit par "Les trépassés seront persécutés", ce qui les avait plongés dans un abîme d'étonnement.

Je leur ai donc donné la vraie traduction "Les intrus seront poursuivis", ce qui, au vu des circonstances, ne les avait qu'à moitié rassurés.


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23 juin 2020

Les boîtes de Pandore


Oui, je sais, Pandore n'avait qu'une boîte (et certains prétendent même que c'était une urne, comme aux élections), mais mon épouse en a toute une rangée sur un rayonnage dans le soubassement d'un des meubles-vitrines du living.

Et bien sûr, elle les a ouvertes à l'appel de mon frère. Et une fois ouvertes, leur contenu se répand sur la table et le jeu du "Qui tu reconnais là-dedans ?" commence.

C'est au cours de ce jeu qu'une toute petite photo au format carte d'identité belge d'après-guerre est apparue : ma mère !

C'est marrant, j'ai toujours pensé à ma mère comme à une maman : aimante, attentive, ménagère accomplie et, je dois bien le souligner, la tête un peu près du bonnet par moments : c'était une Ardennaise.

Et là, subitement, je me suis aperçu qu'avant d'être une mère, elle avait été... une femme !

Ma mère, une femme ! Je suis tombé des nues !

Bon, quand je dis "nue" je m'entends... je suppose que sous son renard argenté, elle portait quelque chose pour poser devant le photographe.

Adrienne

Elle aurait pas comme un léger côté "vamp" l'Adrienne ?

Je comprends que mon père ait été subjugué et je commence à croire qu'elle disait vrai quand elle nous racontait que l'héritier d'un banquier de La Louvière lui avait demandé de l'épouser lorsqu'elle était en service chez des amis de sa famille.


22 juin 2020

Généalogie


Hier, tandis que mon épouse, chargée des relations publiques, prend en vidéo-conférence des nouvelles de mon frère cadet, celui-ci lui pose une question inattendue (il n'est pourtant pas abonné au blog de mon neveu Joe) : sa fille, elle aussi cadette, voudrait connaître les noms et prénoms de ses ascendants.

Nous lui disons le peu que nous savons et une fois la conférence terminée, mon épouse embraie sur sa fonction d'archiviste et me sort quelques photos anciennes. Au verso de deux d'entr'elles elle a écrit sur l'une "Grand-père" et sur l'autre "Arrière-grand-père". L'ennui, c'est qu'avec le temps elle ne se rappelle plus qui est la personne de référence : moi ou mon paternel ?

Dans cette affaire, j'ai gagné en connaissance sur deux points :

  • le prénom de mon grand-père paternel est bien Louis (je m'en doutais un peu parce que ma mère racontait toujours qu'initialement, elle voulait m'appeler Jean-Louis mais je ne sais pas pourquoi on m'a appelé Jean-Claude) : il a signé une carte-postale photo où il figure chevauchant un tonneau dans une caserne d'Arlon en 1910. Marrant qu'il ait signé Louis parce qu'étant d'Hoboken dans la région anversoise, son prénom officiel était Lodewijk.
  • grâce à cette précision, j'ai réussi à retrouver la date de son décès : 6 août 1914 et même l'emplacement de sa tombe au cimetière militaire de Boncelles, ce qui, vous l'admettrez, est d'une importance capitale.

Incidemment, elle a aussi ressorti une photo où, enfant, je suis déguisé en gendarme.

Bon, je vous fais voir tout ça :

Le Tonneau

Arlon

 

Mon grand-père

Lodewijk

 

L'individu répertorié "Grand-père" (pensez-vous que ce puisse être la même personne que la précédente ?)

Grand-père

 

Celui répertorié "Arrière-grand-père"

Arrière-grand-père

 

Le gendarme (moi, vous l'auriez deviné, je suis le petit)

Godin

(Si vous êtes sages, je vous raconterai la pièce de théâtre dont la photo est extraite)

 

 

14 juin 2020

Ladies and Gentlemen, about my name !


(Comme le clamait Liza Minnelli lorsqu'elle voulait qu'on prononce correctement son prénom)

En recherchant Dieu sait quoi dans un des tiroirs du meuble séparant le poste d'ordinateur de mon épouse du mien, j'ai retrouvé par hasard le texte du petit speech qu'avait tenu la directrice du département "Analyse" lors de mon départ à la retraite.

Si je vous le montre, vous découvrirez mon identité, soit un secret de Polichinelle, puisqu'un simple regard sur l'adresse mail associée à mes commentaires sur votre blog vous aura déjà permis de la deviner facilement !

Je vous le montre donc (si c'est trop petit, utilisez CTRL+, ça vous facilitera la lecture, utilisez ensuite CTRL- pour revenir aux dimensions originales)

 

Discours003

Que tirerez-vous comme conclusions de la chose ? Je le devine aisément :

  • Qu'il est bien difficile, même pour un esprit alerte tel que celui de ma patronne bien aimée, de débuter une phrase par un mot commençant par "W"
  • Que, comme le soulignait le bon Georges, à l'instar des morts, les retraités sont tous de braves types
  • Que si vous aviez l'occasion de consulter mon épouse, vous apprendriez avec soulagement que partager mon existence n'est pas la béatitude annoncée

N'hésitez surtout pas à me communiquer celles qui m'auraient échappé !


6 juin 2020

Wyt ti'n siarad Cymraeg ?


Les traducteurs automatiques proposent également  "Ydych chi'n siarad Cymraeg ?"

Rien à voir bien sûr avec le yiddish, je pense qu'il s'agit d'une distinction entre "vous" et "tu". Mais lequel est l'un et lequel est l'autre, les mystères de la langue galloise sont des plus obscurs. Je parle bien sûr de la nuance entre Wyt et Ydych, pour ti'n et chi'n, c'est un simple problème de mutation consonantique : en gallois la terminaison du mot précédent influe sur l'écriture du mot suivant : ti'n et chi'n sont un seul et même mot.

Tout ça, c'est la faute de l'Adrienne qui,  dans son article d'hier, nous parlait des macareux moines. Et moi, les macareux moines, ça me fait penser au Pays de Galles parce que c'est là que nous sommes allés à leur rencontre en bateau (je devrais plutôt dire "barque", eu égard aux dimensions du rafiot, vous connaissez le mal de mer ?).

Donc, quand j'ai lu cet article, je me suis précipité sur ma collection de dias (précipité n'est peut-être pas le meilleur terme puisque ces boites sont stockées sur le dessus de la garde-robe). J'ai retrouvé les chariots ad hoc et j'ai essayé de scanner les dias de cette visite de l'île de Ramsey. Mal m'en a pris : tout est flou, même les fesses de la fille de notre ami René (elle est vicomtesse aujourd'hui) ! J'ai rerangé les boîtes.

Wales006

C'était pendant nos deuxièmes vacances en Grande-Bretagne et nous y avions entraîné nos amis. Comme nous n'avions pas  tout-à-fait la même conception des vacances, nous avions fait un arrangement : notre amie Arlette avait choisi la localisation de la première semaine, moi celle de la seconde.

Quand on y pense aujourd'hui où on règle ça en deux coups de cuiller à pot sur le net, on n'imagine pas ce que c'était qu'une réservation d'hôtel à l'époque, il fallait s'y prendre à temps. Par bonheur le courrier postal était plus efficace alors qu'aujourd'hui. En cas d'urgence, il restait le téléphone (vous vous êtes déjà expliqué en anglais mâtiné belge avec un Gallois ?) et... le télégraphe !

Donc, Arlette avait dégoté un hôtel à Saint Davids dans le Pembrokeshire (le paradis des macareux, "pâl" en gallois, et même des phoques). White Sands Hotel ça s'appelait, il a disparu depuis. Nous étions logés dans une dépendance : une ancienne villa au bord de la falaise avec un escalier en bois descendant vers la plage.

Un matin, en ouvrant les tentures de la chambre, j'ai quand même eu un choc : juste en face de nous à quelques encâblures de la côte il y avait un bâtiment de guerre de la Royal Navy, ça calme !

Ah, la Grande-Bretagne ...

Au fait vous connaissez la différence entre la Grande-Bretagne et le Royaume-uni ?

Cusan da !

 

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31 mai 2020

Constellation


Un léger souffle de vent et quelques pas plus loin, sur le sol du sentier, l'image d'un ciel constellé d'étoiles blanches.

Quelques fleurs matures des sureaux ont perdu leurs corolles.

L'image me rappelle l'Adrienne et d'autres amis qui habitent la même région.

Là-bas, aux temps heureux d'avant le virus, les restaurateurs nous proposaient souvent à l'apéro un vin aux fleurs de sureau.

Avec, dans le ciel du verre, les mêmes constellations de petites étoiles blanches.

sureau

Je me demande s'il n'y a pas par là un fabricant de cette douceur étoilée...

 


 

30 mai 2020

Ça va, ça vient...


Une affiche est apparue dans les halls d'entrée : mardi, il sera procédé à l'abattage du hêtre à l'arrière de notre immeuble.

P1090779

Ne vous laissez pas tromper par les feuillages de l'arrière-plan, le hêtre est bien mort.

Et ce ne sera pas le dernier : dans notre région, cela fait quelques années que le réchauffement climatique stresse les hêtraies (et leurs gestionnaires).

Pour les merles, c'est le virus Usutu qui les a fait disparaître de notre environnement. Mais ce matin, le chien m'ayant sorti du lit vers six heures pour des raisons apparemment liées au fonctionnement de son système digestif, j'en ai aperçu un dans un des jardins de l'avenue.

Ça faisait deux ans que je n'en avais plus vu : espoir de retour ou dernier survivant ?


24 mai 2020

Déconfinement


Début de déconfinement (c'est le mot à la mode) oblige, mon épouse a recommencé ses séances de kinésithérapie, elle a pu montrer fièrement vendredi les images de son dernier scanner de colonne vertébrale à son malaxeur favori.

Conséquemment, moi j'ai recommencé à attendre dans la voiture le coup de fil réclamant son taxi.

J'en ai donc profité pour aller chercher ses médicaments à la pharmacie puisque de toute manière, je stationne aux abords immédiats de celle-ci.

J'ai donc mis le masque ad hoc et je suis entré (enfin, après le coup de sonnette, l'attente et l'ouverture de la porte électrique) voir Marlies.

Pendant deux mois, nous n'avons communiqué que par mail pour obtenir les médications que ma petite-fille passait  chercher et que je payais par virement.

Bien sûr, je ne connais pas toutes les apothicaires de la région bruxelloise, mais je doute qu'il y en ait beaucoup d'aussi mignonnes que celle qui m'est échue.

Je dis apothicaire parce que, comme son prénom l'indique, elle est Flamande et qu'en flamand (et même en néerlandais) "pharmacien", c'est "apotheker". Cette petite brunette pleine de peps est donc une apothekeres.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé cette charmante enfant et quand je dis "enfant", c'est le mot juste : je pourrais être son grand-père ! Son sourire en me voyant m'a laissé supposer que le plaisir était réciproque, rien d'étonnant : la majorité des enfants ont plaisir à retrouver leur grand-père, n'est-ce pas...

Ce qui m'a surpris chez elle, c'est qu'elle s'est rapidement faite à mon genre d'humour. Ma "médecine" par exemple y a mis beaucoup plus de temps.

Et ce qui me charme le plus, c'est son accent flamand quand elle parle : elle me rappelle celui de Greta, une autre mignonne, mais blonde, celle-là.


20 mai 2020

Je plains le temps de ma jeunesse...


Vous connaissez ce poème de François Villon bien sûr...

Il m'est venu à l'esprit tout à l'heure quand, en promenant le chien, je me suis baissé pour ramasser un petit agglomérat blanc grisâtre de quelques millimètres à la surface d'un champ.

Il y a plus de quinze jours que nous (le chien et moi) avions aperçu deux individus semant ces granules sur le sol au moyen de petites pelles en plastique. C'est étonnant de voir encore de nos jours des ouvriers agricoles semer de l'engrais à la volée plutôt qu'avec des moyens mécaniques...

Depuis, il y a eu deux jours plutôt pluvieux mais en dépit de ça, les granules sont toujours bien visibles sur le sol.

Je dis "de l'engrais" parce que j'imagine mal ce que ce pourrait être d'autre, mais sait-on jamais ?

C'est en émiettant le granulé entre mes doigts que m'est venue la nostalgie de ma (toute relative) jeunesse : à l'époque j'aurais emmené le granule au labo, je l'aurais broyé dans un petit mortier en agate, j'aurais disposé la poudre obtenue sur un petit disque en silicium monocristallin, fixé celui-ci sur l'axe d'un goniomètre et enregistré son spectre de diffraction X.

Miracle de la science, de la technologie et de l'informatique réunies, un programme moderne aurait analysé le spectre, identifié les composés cristallins présents et même estimé leurs teneurs relatives, sans avoir, comme autrefois (dans une jeunesse encore plus digne de ce nom), à utiliser ces ingénieux mais énormes index du JCPDS* reprenant les raies principales des structures cristallines connues pour y rechercher quelles raies associer avec quelles autres pour finir par identifier les divers constituants, un travail de fourmi ou de bénédictin (au gré de vos convictions).

Quoi ? Des insecticides ou autres saloperies organiques ? Ma copine Madame Jaja (l'ange musicien avec qui nous chantions "Qui de nous deux" à tue-tête dans son labo de spectro infrarouge) les aurait détectés en moins de deux !

Aujourd'hui, j'en suis réduit à de vagues supputations de chimie minérale. Ça me mine et je râle !

 

* Oui, je sais, aujourd'hui on dit ICDD, merci de me l'avoir signalé !


 

11 mai 2020

Rouletabille


Dans son billet du jour, l'Adrienne nous donne son interprétation d'une image montrant des gamins jouant aux billes sur un chemin de terre. Interprétation comme toujours très réussie.

Ça m'a rappelé, et je n'ai pas manqué de le lui signaler dans mon commentaire, que lorsque je poursuivais laborieusement (ouais, je l'ai déjà faite celle-là) mes études à l'Institut Supérieur de Chimie à Hornu, un de mes condisciples avait amené un paquet de billes à l'école.

Si bien que pendant quelques jours les grands dadais que nous étions se sont mis à pratiquer ce jeu (peut-être même ce sport) sur le terrain entourant l'école.

billes001

Si si, c'est moi le con qui joue et, effectivement,
comme vous ne manquerez pas de le souligner,
j'avais encore des cheveux !

Nous y avons même joué sur le sol carrelé des couloirs et c'est là que l'événement s'est produit.

Monsieur Urbain, un des préparateurs des labos, la quarantaine bien tassée (un vieux, quoi !), est passé par là et s'est esclaffé devant nos tentatives malhabiles. Il a ramassé une des billes et l'a propulsée avec une telle force que nous avions l'impression qu'elle touchait à peine le sol pour aller percuter en plein sa cible à deux mètres de là.

C'est à cet instant qu'honteux et confus, nous avons décidé de remplacer nos parties de billes par des parties de kicker (baby foot pour les Frenchies) au bistro "Chez Camille" en face de la gare de Saint Ghislain.

 

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